hawaï 5.0 : Stella

Plusieurs jours passent, Danny est revenu du continent et Junior vient passer une semaine d'observation au QG. Ce dernier et Stella supportent une nouvelle discussion concernant le restaurant entre les deux hommes :

« Tout ce que je te demande, dit Steve, c'est que tu envisages l'idée, c'est tout.

- Je l'ai déjà envisagé et la réponse est non. On ne fera pas de pâtes sans gluten et il n'y aura pas non plus de fromage sans lactose dans notre restaurant.

- Danny, il y a un tas de gens, aujourd'hui qui ont des problèmes d'allergie. Qu'est-ce qu'on va leur servir quand ils vont se pointer au restaurant ?

- Je m'en fiche ! Ils prendront de l'eau ou ils iront ailleurs.

- Tu es insupportable ! Qu'en penses-tu, Junior ?

- Monsieur, je suis là pour observer.

- Tu pensais qu'il allait se mouiller, dit Danny.

- Non, c'est un garçon poli. Il sait très bien que j'ai raison.

- Non ! Toi, pas un mot !

- Ton restaurant fermera dans moins de six mois si tu ne respectes pas tes clients !

- Il fallait vraiment que tu ouvres la bouche. Steve ! Ta fille, c'est une malpolie !

- Elle est honnête, c'est tout.

- Ah oui, Junior, c'est qu'il est poli et ta fille, c'est juste qu'elle est honnête ! Accorde un peu tes violons ! », dit-il plus fort quand Steve est déjà devant la tablette pour connaître l'enquête du jour.

Jerry annonce l'enquête. Des garde-côtes ont trouvé une femme sur un canot de sauvetage, du nom de Monique. Il informe ensuite Steve, qu'Adam connait la naufragée, c'est une de ses connaissances. Il demande à Jerry de se renseigner auprès de ce dernier, sur cette femme.

Steve essaie d'obtenir un contact via la radio avec le bateau, mais personne ne répond. Ils décident donc de se rendre sur place, en hélicoptère.

Ils fouillent le bateau. Steve contacte rapidement Lou, resté au QG avec Jerry et Stella pour lui donner des nouvelles :

« Lou, on est à bord avec onze victimes, toutes montrant un virus hémorragique ou un agent pathogène. Il faut mettre Monique en confinement, maintenant.

- Tu es en train de me dire que vous aussi, vous avez été en contact avec ce truc ?

- Oui.

- Steve, le bateau n'est parti que vingt-trois heures, donc ce virus réagit très vite. », dit Jerry.

Steve coupe rapidement avant d'entendre sa fille parler, peur de ne plus réussir à se concentrer, peur de se lancer dans un moment douloureux avec elle. Lou prend donc les choses en mains quand il la voit chercher à recontacter son père :

« Stella, regarde-moi. On ne sait pas quel est ce virus. Steve a donné des échantillons de sang au pilote. Une fois que l'on aura le nom de ce virus, il aura le vaccin et tu le retrouveras.

- …

- Hé, on attend les résultats. », dit-il en lui retirant les mains de la tablette.

****

Deux heures, plus tard, Lou annonce à Stella le plus délicatement possible qu'aucun antidote existe dans les centres antipoison, que l'espérance de vie est de huit à dix heures.

Jerry apprend, via Steve au téléphone, qu'une douzième victime se trouvait sur le bateau avec une valise et une fiole brisée à l'intérieur. Jerry travaille donc sur cette douzième victime. Après des recherches grâce à son identité, Jerry fait une découverte : l'homme devait vendre le poison à Monique. Seulement, il n'est pas mort comme les autres. L'équipe suppose donc qu'un antidote existe. L'homme mort était immunisé.

« Je ne veux pas qu'ils meurent !

- Et ils ne mourront pas !, dit Lou.

- Ma puce, dit Steve par téléphone. Il existe un antidote. Lou et Adam vont aller le chercher.

- Oui. Jerry va te garder, tu vas rester sage. Adam et moi, on va demander à Monique de nous le donner.

- Mais elle est une criminelle ! Qui te dit qu'elle te le donnera ?

- Je peux t'assurer qu'elle nous le donnera. »

****

Quand ils arrivent, à l'hôpital, Monique est portée disparue. Elle a fui les lieux. Lou et Adam se retrouvent à devoir la chercher.

Lou revient au QG, Stella le voit avec une valise qui contient le sérum pour soigner son père et toute l'équipe sur le bateau : Danny, Junior et Tani.

« Je veux venir !

- Non !

- J'ai du mal m'exprimer, je viens ! Je vais rester dans l'hélicoptère, tu sais. », dit-elle plus calmement.

Pour ne pas améliorer la situation, une tempête fait son entrée. Sous la tempête, Steve doit attraper la valise qui glissera le long du câble de l'hélicoptère qu'il aura préalablement accroché au bateau. La valise glisse le long du câble. Subitement, un éclair le brise et la valise tombe à l'eau, une eau particulièrement agitée. Stella voit son père plonger.

« Papa !, crie-t-elle, depuis l'hélicoptère. Il va mourir, il est trop faible. Lâche-moi !

- Tu ne peux pas sauter !, dit Lou, en la tenant fermement.

- Il va se noyer ! Laisse-moi l'aider !, dit-elle en colère.

- Il n'y a que quatre antidotes dans cette valise, Stella ! Même si tu arrivais à le sauver, qu'est-ce que tu crois, qu'il va te regarder mourir ! Ce sont les seuls, il n'y en a pas d'autres !

- Alors, je me laisserais couler dès qu'il sera sur le bateau, dès qu'il aura la valise. Laisse-moi faire mon devoir !

- Regarde, Junior l'a sauvé, ils sont sauvés ! Ramenez-nous ! », dit Lou, au pilote en fermant la porte.

****

Lou reste choqué par les propos de cette enfant. Il ne peut penser à autre chose. Elle le sort de ses pensées :

« Est-ce qu'on peut aller les retrouver au port ?

- Ils ne seront pas là-bas avant au moins huit heures. On doit attendre la fin de la tempête pour que l'équipe médicale vienne les chercher et mette les combinaisons nécessaires pour les accueillir.

- Mais on ira ?

- Ouais, on ira.

- J'ai besoin de Didou. », dit-elle, en regardant la pluie couler le long de l'hélicoptère.

Huit heures, plus tard, Jerry, Lou, Stella et Didou arrivent au port. Elle voit son père, au loin. Steve voit Lou lui serrer la main extrêmement fort. Il comprend vite à son visage que sa fille a fait quelque chose de grave.

« Papa !, dit-elle, en tirant le bras de Lou.

- Ne t'inquiète pas. Ça va aller, ma belle. On se retrouve à l'hôpital. Reste loin. »

Stella doit mettre sa patience à rude épreuve. Une fois à l'hôpital, elle doit encore attendre l'installation de son père et des autres, en quarantaine. Quand elle peut enfin le voir, elle perd vite sa joie : elle ne peut pas l'embrasser et il doit rester en isolement pendant sept jours. La seule chose qui put la mettre en contact est sa main posée avec celle de son père à travers une vitre.

Lou et Steve comprennent qu'une longue semaine les attend.