hawaï 5.0 : Stella

Steve et Stella se préparent pour le grand jour. Aujourd'hui, ils vont chercher Adam et Kono, à l'aéroport :

« Aloha, Adam, dit Steve.

- Ça va, mon frère. Salut toi, tu as grandi.

- Bienvenue au pays. Je ne vois pas Kono, dit Steve.

- Elle ne viendra pas.

- Quoi ! Je l'ai eu au téléphone hier soir, elle n'arrêtait pas de me dire qu'elle était pressée de rentrer.

- Oui, oui. Mais en me levant ce matin, je l'ai trouvé dans la véranda, j'ai vu qu'elle n'avait pas dormi de la nuit, je savais pourquoi.

- Désolé, mon pote.

- Elle m'a dit qu'elle avait une nouvelle piste et qu'elle voulait la suivre. J'aurais pu la suivre, comme je le fais tout le temps d'ailleurs, mais j'avoue que passer ses journées à manger au distributeur d'un hôtel en attendant sa femme, ce n'est pas aussi glamour que ce que l'on croit. Alors je suis revenu, pour essayer de trouver un semblant de vie.

- Allez, on va se trouver un manger ! »

Ils partent. Dans la voiture, Steve et Adam discutent toujours de Kono :

« Après tout ce qu'on a traversé, j'aurais cru qu'elle aurait tout fait pour que l'on reste enfin ensemble.

- Cette enquête qu'elle mène, c'est beaucoup plus qu'un job, ça lui tient à cœur. Quand elle aura fini, elle arrêtera tout, et là, vous pourrez faire tout plein de bébés.

- Ce serait vraiment chouette. Il n'y a pas longtemps, elle a pensé qu'elle était enceinte, mais non. »

****

Ils sont coupés par un appel téléphonique de Junior. Il pense être témoin d'un braquage de banque. Steve fonce avec Adam et sa fille à bord de son véhicule.

« Ils sont toujours dans la banque ?, demande Steve, une fois sur place.

- Oui, répond Junior.

- Leur véhicule, il est où ?

- Là-bas.

- Je reviens, et toi, dit-il en regardant sa fille, tu ne bouges pas. Bon, dit-il une fois revenu. J'ai compté huit otages, tous attachés les mains dans le dos et couchés au sol. »

Tous montent en voiture. Steve les mène au parking souterrain. De là, avec une chaîne et son véhicule, il arrache la porte de la banque qui mène au sous-sol.

« C'est quoi le plan, maintenant ?, demande Junior.

- Tu attends les renforts avec Adam et Stella, et moi, je rentre seul. »

Junior perd patience, il rejoint Steve, qui est ensuite rejoint par Adam. Steve regarde derrière ce dernier, il est soulagé, sa fille ne les a pas suivis.

Ils avancent doucement, libèrent les otages. Ils se rendent à la salle des coffres, là, où le vigile les a vus se rendre. Tout à coup, une explosion se fait ressentir. Stella fonce. Elle trouve son père, Junior, Adam et un responsable de la banque couchés au sol.

« Papa ! Papa ! Réveille-toi !

- Oh ! Stella, ma belle, toi aussi, tu ne comprends pas mes instructions.

- Il y a une bombe qui vient d'exploser. », dit-elle tandis que les autres se relèvent doucement.

Steve demande au responsable de la banque d'ouvrir la salle des coffres. Pendant la manœuvre, il met sa fille sur le côté, pour qu'elle ne soit pas une cible. Une fois, la porte ouverte, il voit un trou dans le mur, c'est l'explosion. Les braqueurs ont mis une décharge explosive pour fuir par les égouts.

Cette fois-ci, Steve donne des ordres clairs, nets et précis. Junior obéit. Steve va suivre les braqueurs par les égouts, mais seul. Eux, doivent prendre soin de sa fille, le suivre grâce au GPS de son téléphone et prévenir le reste de l'équipe.

Steve continue sa chasse dans les égouts, des échanges de tirs résonnent. Quand Steve arrive sur sa cible, il se rend compte qu'il a tiré sur un flic en uniforme. Il est dans tous ses états. Il demande donc à Jerry de l'aider à quitter les égouts, d'envoyer Adam et Junior à la sortie pour les récupérer. Une fois, la mission accomplie, ils foncent aux urgences où tout le monde se retrouve.

Ils apprennent que le policier n'a pas survécu. Steve quitte les urgences très vite pour se poser sur un banc. Rapidement, sa fille vient à lui. Elle le prend tout simplement dans ses bras, malgré que celui-ci aimerait se retrouver seul. Lou arrive :

« Stella, va rejoindre les autres. Laisse-nous un moment, dit Lou.

- Mais...

- Allez, s'il te plaît, insiste-t-il bien qu'elle obéit plus avec un accord de la tête de son père. Tu sais qu'elle est derrière, n'est-ce pas ?

- Elle est là, où elle doit être, ailleurs qu'avec toi et moi.

- Il faisait sombre, en bas. Tu ne pouvais pas savoir.

- Non, j'ai merdé.

- Ne dis pas ça.

- J'ai tiré sans regarder.

- C'était un accident. Ce type était formé, il aurait dû annoncer qu'il était de la police.

- J'ai tiré sans regarder ! », dit-il en quittant son banc.

Immédiatement, sa fille va à lui. Il lui prend la main et ils se rendent au QG. Une fois sur place, Steve va dans la salle de sa fille :

« Et si on échangeait un peu nos rôles, aujourd'hui. Je vais rester ici, un peu, seul, et toi, tu vas monter rejoindre les autres, mais tu ne touches à rien.

- Tu as besoin de moi !

- Ce n'est pas contre toi, mais des fois, quand on va mal, on a besoin de se retrouver seul, tu comprends ça.

- D'accord. »

Elle remonte, seule. L'équipe la regarde. Elle s'installe dans la pièce centrale puis les observe enquêter sans un mot, alors qu'ils attendent tous des nouvelles de leur ami.

Subitement, au cours d'un visionnage des caméras de surveillance, elle se lève et crie :

« C'est moi qui vais le prévenir !

- Le prévenir de quoi, au juste ?, demande Junior.

- De ça, répond Jerry, en montrant la vidéo.

- Notre policier est en fait un des braqueurs. », dit Adam.

« Papa ! Papa ! Allez, lâches tes gants et monte avec moi ! Dépêche-toi !, dit-elle en lui tirant le bras.

- Stella ! Qu'est-ce que je t'ai dit ?

- Je sais. Mais je te le promets, tu ne le regretteras pas ! Et si tu le regrettes, je te laisse avec tes idées noires, ensuite ! S'il te plaît, viens. »

Elle court en le tirant par le bras, celui-ci marchant à reculons.

« Il est là ! Il est là !, crie-t-elle, extrêmement excitée.

- Bon quoi !, dit Steve.

- Regarde ça, c'est le policier qui est mort dans les égouts, répond Tani. Ce n'était pas un policier.

- Ils ont dû enfiler des uniformes de police quand ils étaient dans la salle des coffres, suggère Jerry.

- Alors, je te laisse avec tes idées noires ?

- Mais quelles idées noires ? De quoi tu parles ? Allez, dans mes bras, petite crapule désobéissante.

- Mais ça en valait la peine, là. Tu ne sens pas très bon, tu sais.

- Allez, dit-il en l'accompagnant dans son bureau souriant. Je vais finir cette enquête et toi, tu as sûrement des choses à faire.

- Je vais trouver quoi faire ! Je vais prendre des nouvelles de Danny, sur le continent !

- Tu lui passeras le bonjour de ma part. Je t'aime, ma belle. »

Il termine son enquête, soulagé de ne pas avoir tué un agent. À la fin de la journée, il dépose avec sa fille, Adam chez lui :

« On est enfin arrivé. Désolé pour ta valise. Je suis sûr que tu dois être super content que je suis passé te prendre à l'aéroport, dit-il, d'un ton comique.

- Je prendrais un taxi la prochaine fois.

- Oui, vaux mieux. J'aurais du mal à tant vouloir. Je suis désolé pour tes fringues remplies de sang.

- Il y avait urgence.

- Oh ! Attends ! Tu ne les récupères pas ?, demande-t-il quand Adam ne les sort pas du coffre.

- Non, je te les laisse. »

Il regarde Adam entrer chez lui. En montant dans son véhicule, il reçoit un appel de Tani, elle a quelque chose à lui avouer. Steve retourne donc au QG.

Elle lui annonce qu'elle avait entendu parler d'une descente de flic pour arrêter des trafiquants de drogue, qu'elle s'y est rendue pour sauver son frère, car il est juste un consommateur. Elle ne voulait pas qu'il se retrouve en prison, car elle a promis à son père de le protéger. Elle lui promet de ne plus jamais recommencer.

Steve et Stella quittent ensuite le QG pour leur domicile :

« Tu ne dis rien, s'exclame Steve.

- Sur ?

- Tani et son comportement.

- Non. Je t'avais prévenu.

- Ok, dit-il septique. Elle a été honnête.

- Tu veux vraiment que je m'implique là-dedans ?

- Tu n'aimes pas avoir tort, dit-il, moqueur.

- Elle est malhonnête, elle a foiré une mission de ses collègues pour son frère.

- ...

- Ok, arrête de me regarder comme ça.

- Non, tu sais, pourquoi. Allez, libère-toi. C'est dur, hein, reprend-il moqueur.

- Bon, d'accord. On aurait fait pareil l'un pour l'autre marmonne-t-elle. Tu peux conduire au lieu de ressasser le passé ?, suggère-t-elle en regardant par la fenêtre.

- Je ne suis pas sûr d'avoir très bien entendu ce que tu as dit.

- Tu as très bien entendu. Regarde la route.

- Oh ! Mais je la regarde. »

Elle lui montre ses écouteurs, puis elle les met dans ses oreilles. Steve sourit de cette scène. Sa fille déteste avoir tort.