hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 135

1929 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 25/01/2022 09:48

Steve et Stella se rendent chez Danny, ce dernier veut faire la chambre pour son fils, Charlie. Steve s'est porté volontaire pour l'aider. Stella de son côté s'installe au salon avec des bouquins, feuilles, crayons et téléphone.


« On va à la chambre, si tu as besoin..., commence Steve.

- Je sais. », répond sa fille.


Les deux hommes se rendent à la chambre, un silence reste, un moment avant que Danny décide d'arrêter de se poser des questions et de les demander directement à son ami :


« Ça va vous deux ? Je veux dire ta fille et toi ?

- Ouais, ça va.

- Tu es sûr, c'était plutôt froid là, tout à l'heure.

- On va bien, ne t'inquiète pas.

- Ah ! Ça y est, je sais !

- Tu sais quoi ?

- Elle a découvert que tu as reçu une balle sur ton gilet !

- Chut ! Tais-toi ! Elle n'est pas au courant ! Elle est à fond dans ses révisions, c'est tout. Ça arrive à grands pas, les examens.

- Ok, ok, mais je suis sûr qu'il se passe quelque chose. »



Le temps passe un peu, Steve est content de son travail :


« Et tu veux que je te dise, ça se présente plutôt pas mal, finalement. C'est vraiment chouette ce que l'on est en train de faire de cette chambre. J'adore. Oh ! On devrait animer une émission ! Tu sais celle où on va chez les gens et que l'on doit refaire toute leur maison !

- Ouais, je connais, je n'aime pas.

- Le contraire m'aurait étonné ! C'est parce que ça apporte du bonheur aux gens, c'est ça.

- Je crois que la colle que tu utilises te monte à la tête. Voilà, ce que je crois.

- Allez, sérieusement, tu n'es pas en train de t'éclater là ? On pourrait oublier cette histoire de restaurant et se lancer là-dedans. Tu en dis quoi ?

- J'en dis qu'il me faudrait un master d'ingénieur pour réussir à monter ce foutu lit !

- Non, non ! Ne fais pas ça ! Il n'y a pas de vis à cet endroit ! J'ai une idée, pourquoi est-ce que tu ne lirais pas la notice de montage.

- Je ne l'ai pas.

- Où est-elle ?

- Dans la poubelle.

- Pourquoi tu as fait ça ?

- Je ne pensais pas en avoir besoin.

- Tu sais ce qu'il y a de plus drôle dans tout ça ! C'est qu'il y aurait qu'un enfant qui s'amuserait à jeter une notice. Donne-moi la visseuse.

- Non !

- Donne ! Je ne te fais pas confiance.

- Donne la visseuse !

- Non ! Il y a quelqu'un à la porte.

- Donne-moi la visseuse, c'est à moi.

- Est-ce que tu vas fouiller la poubelle ?

- C'est ma visseuse, elle m'appartient, tu me l'as volée.

- Tu vas chercher la notice.

- Hé ! Les deux gosses, intervient Stella, froidement. Voilà votre notice et ça toque à la porte depuis cinq minutes, dit-elle en retournant aussitôt au salon.

- Il s'est passé quelque chose, Steve, dit Danny en regardant ce dernier. Tu vas me le dire. », dit-il avant d'aller ouvrir la porte d'entrée.


****


Danny est surpris, il voit son ancien capitaine de la police, le capitaine Talaka, il est à la retraite.


« Vous vous souvenez de cet homicide de l'affaire de dealer classée sans suite quand votre témoin a disparu, lieutenant ?

- Ouais, Makino, mais il n'a pas disparu, il a été tué. On n'a jamais retrouvé son corps.

- Pas exactement. Il a bien disparu, mais il n'a jamais eu de corps à retrouver.

- Comment ça ?

- Makino est vivant. Il est sur la côte Nord de l'île, depuis plus de sept ans.

- Que fait-il là-bas ?

- Il est dans le coma dû à des blessures à la tête, une tentative de meurtre. Un reportage a eu lieu sur lui avec son visage à la télévision. L'hôpital pense qu'il va bientôt se réveiller et il veut que Makino se réveille auprès d'un de ses proches.

- Ouais, je vois. S'il se réveille, il peut mettre ses dealers en taule.

- Oui, et je vous demande donc de venir avec moi, pour le protéger. »



Danny part. Steve demande à sa fille de venir l'aider à finir la chambre de Charlie. Elle lit les instructions, puis il monte le lit. Elle le fait malgré sa froideur. Steve reçoit ensuite un appel de Danny, celui-ci a besoin de renforts, rapidement.


« Quelqu'un essaie de tuer mon témoin !

- De quoi tu parles ?

- Je ne comprends rien à ce qui se passe. Ils viennent de boucler le bâtiment, il faut que l'on déplace le gars. Il y a un officier qui a été tué, j'aimerais du renfort et la police est encore loin. Alors, Steve, si tu pouvais venir, j'apprécierais.

- Ok, ok, j'arrive.

- Oublie tout ce que je t'ai dit ces dernières années sur ta conduite de psychopathe, roule aussi vite que possible. »



Steve fonce à son véhicule, sa fille est déjà à l'intérieur :


« Tu ne viens pas, Chin va venir te chercher.

- Tu perds ton temps. Soit on attend gentiment Chin et tu perds ton temps, soit on part tout de suite et tu auras une chance de jouer au héros. Ce qui veut dire, que je reste. »



****



Steve démarre et roule le plus vite possible. Danny contacte de nouveau Steve. Il lui annonce qu'ils n'ont pas pu se rendre au poste de police. Ils sont retranchés dans une maison, dans un lotissement, mais il est incapable de lui fournir une adresse. Il lui demande juste de suivre les bruits de la fusillade.


« C'est à droite, dit Stella, à un certain moment.

- Quoi !

- C'est à droite.

- Ok, descends !

- Comme tu veux. Tu seras où me trouver avec le GPS du téléphone. »



Steve, avec son véhicule défonce le mur de la maison, il écrase les trois hommes, armés. Danny décide de rester pour la nuit à l'hôpital avec son témoin. Steve accepte donc, avec joie, de s'occuper de Charlie, pour la nuit.

Il retrouve sa fille sur un banc avec ses écouteurs et son téléphone. Elle monte dans le véhicule abîmé, sans un mot.


Une fois, chez Danny, Steve prend le véhicule de celui-ci pour aller chercher Charlie. Le soir, il joue avec ce dernier, rigole et chahute. Il voit sa fille à l'encadrement de la porte les observer, elle part dès qu'il la voit.

Il se rend au salon où elle se cache derrière un livre qu'il retire en s'installant près d'elle.


« Allez, dit ce donc il t'arrive.

- J'ai mes règles.

- Oui, je sais que les règles peuvent changer ton tempérament, mais ne les rend pas responsable de ce comportement.

- Laisse-moi réviser.

- Tu vas me faire la tête jusqu'à mon rendez-vous médical ?

- Si tu t'y rends.

- J'irai.

- Ok.

- Je t'ai vu à la porte de Charlie.

- Je sais. On n'a pas connu ça, nous.

- On a connu ça. On s'amusait beaucoup et on le fait encore, parfois, quand tu n'en veux pas à la Terre entière. Oh, pardon, à moi, en particulier. Tu as raté une occasion de t'amuser, tout à l'heure, dans cette chambre.

- Je ne suis pas d'humeur ou je suis trop grande pour ça.

- Tu es surtout en colère.

- Je n'ai pas vraiment de souvenirs de nos moments joyeux.

- Moi, je me souviens des livres du soir, des fous rires, des chatouilles, de nos soirées films sans sons, de nos sorties à la plage, des glaces et tout un tas de choses. Mais le plus beau souvenir que j'ai de toi, c'est notre séance peinture au QG.

- Moi, je me souviens des cauchemars, des insomnies et des pleurs.

- C'est parce qu'actuellement, tu es en colère. Ça fait cinq ans que l'on est ensemble, cinq ans avec des bas et des hauts. Stella, ton problème est que tu vis avec ton passé. Il faut prendre de l'avant et profiter de la vie, surtout quand tout va bien, comme maintenant.

- Tu ne prends pas soin de toi, rien ne va.

- Je le vois, dans deux jours !

- Où tu mens, comme tu viens de le faire à Charlie. Ce n'est pas Danny qui a fait son lit.

- Oui, c'est vrai, mais Charlie est fier de penser que c'est son père. Des fois, les mensonges ont du bon.

- Je n'aime pas les menteurs, dit-elle, en reprenant son livre.

- Je ne t'ai jamais menti et c'est peut-être une erreur pour certains faits de notre vie. Je t'ai considéré comme une grande personne, je n'aurais pas dû. J'aurais dû te laisser loin de ce QG.

- Tu aurais eu le choix, tu l'aurais fait, mais on ne t'a pas laissé le choix. Je vais continuer à réviser avant d'aller me coucher. Je te laisse la chambre de Danny. Je vais prendre le canapé.

- Quand on rentrera à la maison, je te montrerai toutes les photos et vidéos que l'on a pu faire ensemble, mais là, pour le moment, j'ai une meilleure idée que tes révisions. Donne-moi ce bouquin. Tu vas me faire plaisir d'enregistrer dans ta petite tête de mule un bon moment. On va faire un gâteau et je vais te montrer comment se terminent nos gâteaux à chaque fois.

- Je sais comment ils se terminent.

- Alors, tu vois, tu te souviens des bons moments. », dit-il en posant ce gros livre sur la table basse.


Ils s'amusent, une fois le gâteau cuit et reposé, ils en mangent une part. Comme à leur habitude, ils chahutent et celui-ci termine au sol.


« Heureusement que j'ai mis de côté une part pour Danny et Charlie, s'amuse Steve.

- Oui. Il va falloir que l'on passe au nettoyage.

- Attends, tu as encore plein de farine dans tes cheveux.

- Non ! Ne touche pas à mes cheveux ! Je t'ai vu ! Tu as un œuf dans la main !

- Mais attend ! Il paraît que c'est bon pour les cheveux. Viens ici ! Non ! Ne va pas dans le salon ! »



****


Le lendemain, Danny rentre chez lui. Il trouve Stella et son père endormis sur son canapé rempli de jaune d'œuf et de farine, voire d'autres substances. Il en voit ensuite partout sur ces meubles, le sol, les rideaux et les murs :


« Qu'est-ce qui s'est passé ici !, crie-t-il, réveillant père et fille en sursaut.

- Ah oui ! Mince ! Je ne sais pas, dit Steve.

- Steve, je suis content de voir qu'entre vous, ça va, mais c'est ma maison qui a subi la tempête ! Vous auriez pu jouer dehors !

- C'était plus une activité intérieure, dit Stella.

- Une act... une activité intérieure, dit Danny en regardant autour de lui.

- Oui, on a fait un gâteau.

- D'ailleurs, ajoute Steve, on vous a gardé un bout, à Charlie et à toi.

- Ok, je vais prendre mon fils, je vais l'inviter à manger à l'extérieur et vous deux, vous allez nettoyer ma maison !

- Il a l'air sérieux, papa.

- Mais c'est qu'il s'impose.

- Nettoyez !

- Bah, on mange ta part de gâteau alors ! », crie Steve, de la porte, tandis que Danny attache son fils dans son siège.


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