hawaï 5.0 : Stella

Danny se rend chez Steve avec des sandwichs dans un sac. Il toque à la porte, Steve ouvre :

« Salut !, dit-il en voyant son ami sur son trente-et-un. Dis donc, c'est très formel pour jouer au poker.

- Ouais, je sais, mais je ne reste pas. Comment va, ma chérie ?

- Je vais bien. J'ai terminé mon traitement, hier soir.

- Tu as fait terriblement peur à ton père pour qu'il prenne une semaine de congés.

- Le traitement était fatigant, dit Steve. Elle ne supporte pas les médicaments, tu le sais.

- Oui, c'est vrai.

- Moi, je vois le bon côté des choses, intervient Stella. J'ai réussi à le laisser à la maison, quelques jours. Je vais me préparer pour ce soir.

- Où on en était tous les deux ? Ah oui, tu ne restes pas. Tu as peur de ma façon de jouer ? Non, je comprends tout à fait. Je te promets, cette fois, je te laisse une chance, alors...

- Ce serait marrant si tu m'avais déjà battu une seule fois dans ta vie, mais ce n'est pas le cas. Rachel m'a appelé, elle voulait prendre l'avion plus tôt, donc je joue les chaperons au bal d'hiver, ce soir. Voilà les sandwichs que j'avais promis.

- Tu apportes des sandwichs, mais tu ne restes pas.

- Quand on vient du New Jersey, on prend nos engagements très au sérieux.

- Je vois ça. C'est gentil, mais ça m'ennuie que tu ne restes pas.

- La bonne nouvelle, c'est que je vais peut-être voir son petit copain.

- Grace a un petit copain !

- C'est ma théorie.

- Et tu as l'intention de l'espionner, alors.

- Je ne vais pas l'espionner, je vais m'impliquer en tant que parent. Si Grace a un petit copain, j'ai le droit d'être mis au courant.

- Ouais, de toute évidence, elle doit être nerveuse à l'idée que tu le rencontres. Alors, surtout, tu restes calme. D'ailleurs, c'est l'occasion inespérée pour toi de récolter quelques bons points dans le genre père cool.

- Un père cool, ça a une fille qui finit enceinte ou en taule ou les deux. Il faut que j'y aille, triche bien.

- Ouais, c'est ça. Merci pour les sandwichs.

- Tu ne t'en attribues pas le mérite !

- Pas du tout mon style.

- Pas du tout ton style ?, répète sa fille du haut de l'escalier, une fois Danny parti.

- Du tout, répond-il en se retournant vers les escaliers. Mais tu es magnifique dans cette robe.

- Ça fait longtemps, hein.

- Depuis ta brûlure, ouais.

- C'est Ellie qui m'a aidé à la choisir à notre dernière sortie shopping, il y a plusieurs mois, maintenant. »

****

Au cours de la soirée, de poker, Lou reçoit un appel de Danny. Il lui apprend que son fils sort avec sa fille. Quand il raccroche, tous éclatent de rire :

« Quoi ! Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi vous me regardez ? Ce n'est rien les mecs, une amourette de jeunesse. Danny va gérer, il n'y a pas de quoi paniquer ! », dit Lou, sous les regards de ses amis amusés.

Tous se moquent une seconde fois. Comment Danny va gérer cette situation, lui qui est protecteur avec ses enfants ? Lou décide donc de quitter la soirée pour se rendre au bal.

Une fois sur place, Lou les appelle, il a besoin de renforts. Le bal se déroule très mal, enfants et accompagnateurs sont pris en otages. L'équipe fonce. Stella, pour ne pas s'inquiéter de trop commence à ranger la partie de poker avec Jerry, Dog et d'autres amis de l'équipe.

Steve revient trois heures, plus tard. Il ne reste que Jerry que Steve remercie. Il monte rejoindre sa fille à l'étage.

« Salut, tu peux cesser de me surveiller sur le GPS. Merci d'avoir tout nettoyé.

- J'ai été aidé.

- Je sais.

- Tout s'est bien passé ?

- Parfaitement bien. Il faut dormir, maintenant. Il est tard.

- Tu devrais être encore à ta soirée poker, normalement, à cette heure-ci.

- C'est vrai, oui, mais je suis fatigué.

- D'accord, il me reste une heure avant ma crise.

- Je vais me nettoyer et on fera ce que tu veux après.

- D'accord. Tu veux commencer un nouveau puzzle avec moi ? Il faut trier les pièces. Ensuite, on pourrait commencer à faire le tour du puzzle. Ça passera tellement vite que tu ne sentiras pas ta fatigue.

- Ok, je me dépêche. »

****

Une semaine plus tard, Jerry est dans un parc avec une amie connue, par Internet. Cette dernière est assassinée sous ses yeux d'un coup de pistolet dans le dos, mais à une grande distance. Personne n'a rien vu. L'équipe se met sur l'enquête.

Danny et Lou durant un break, discutent de la relation de leurs enfants. Lou a peur que Grace distraie son fils dans ses études. Une dispute commence entre eux, chacun défendant son enfant. Ils sont subitement coupés par Steve qui les convie à l'enquête concernant le meurtre de l'amie de Jerry.

À la fin de l'enquête, Jerry apprend que son amie s'est fait tuer, car elle enquêtait sur une enquête non résolue, elle était proche de la réalité. Pour consoler Jerry, Lou lui dit qu'elle n'est pas morte pour rien, car l'enquête qu'elle menait est désormais close et les tueurs sont en prison.

Dans la soirée, Steve et Stella descendent au sous-sol. Cette dernière entre dans sa salle tandis que Steve passe voir Jerry :

« Je suis venu voir comment tu allais.

- Ça va, merci. Ta fille est dans sa salle, je crois.

- Je viens de lui rendre ses clés.

- Ah !

- Elle est venue trier ses affaires. Elle va en vendre pour mettre cet argent sur son compte.

- C'est bien ça, répond-il, sans connaître l'histoire du SDF.

- Ouais.

- Papa !, crie Stella de sa pièce. J'ai fini de trier !

- Ah ! Le devoir m'appelle. Désolé, pour ton amie. Alors, ma puce, dit-il une fois avec sa fille, on retire quoi ?

- Quasiment tout. Je garde juste ma poutre, mes tapis et le sac de frappe.

- Tu es sûre ? Ça fait beaucoup plus que trois cent cinquante dollars.

- Oui, sûr et certaine. Si tu veux, je te donne le surplus. Par contre, est-ce que je pourrais avoir un petit écran ?

- Pourquoi ?

- J'aimerais continuer à combattre, mais avec des vidéos. Avec mon portable, ce n'est pas possible. Avec un écran, je verrai mieux, dit-elle timidement, mais souriante.

- Ok, répond-il hésitant. Tu me montreras quel genre d'écran, il te faudra.

- Je vais me l'acheter, tu sais.

- Non, ce n'est pas le souci, Stella. Le souci est de te savoir continuer cette activité.

- Je sais. Dis-toi que c'est juste, pour moi. Je ne m'en servirai jamais, sauf si je suis obligée. On en a déjà parlé. C'est juste pour me défendre, comme tout enfant...

- Dans une salle de sport, je sais. », dit-il en levant les yeux.