hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 120

2452 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/01/2022 10:16

Un soir, Steve et Stella se retrouvent dans la cuisine à cuisiner. Steve a invité Lynn. Ils préparent le repas :


« Fais attention à tes doigts, ma puce.

- Mais je sais faire ! Arrête de stresser.

- Je ne stresse pas.

- Si tu stresses. Tu n'oublies pas, juste l'entrée, après je monte à ma chambre.

- Tu es sûre ?

- Oui. On a prévu ça, tous les deux. Ne me mets pas dans l'embarras.

- Non, juste l'entrée, promis.

- Pourquoi as-tu peur de te retrouver seule avec elle ? Est-ce que tu as peur d'aimer ?

- Je n'ai pas peur.

- Tu as plus peur d'elle que de tes suspects, dit-elle moqueuse.

- Elle ne va pas tarder. Je vais m'habiller.

- Tu fuis là ! Et après, tu dis que c'est moi qui évite les conversations ! », crie-t-elle moqueuse tandis qu'il monte les marches quatre par quatre pour se rendre à sa chambre.


Le trio parle et rigole durant l'entrée. Stella annonce à Lynn que son père va lui offrir un vélo à Noël pour aller au lycée après l'obtention de ses diplômes. Elle est heureuse, même si elle sait son père soucieux. Elle quitte ensuite la table pour les laisser entre amoureux.


« Je réchauffe mon assiette et je vous laisse tranquille !, crie-t-elle de la cuisine.

- Tu peux rester, tu sais, dit Lynn.

- Je ne peux pas. Je vais réviser et faire mon puzzle. Bonne soirée. »


****


Stella quitte sa chambre quand elle entend une voix familière au rez-de-chaussée. Elle voit Catherine. Elle rejoint vite Lynn. Elle la prend dans ses bras. Les femmes se présentent l'une à l'autre. Après les présentations, Steve et Catherine se rendent à l'extérieur.


Steve et Catherine entrent dans la maison :


« Viens ma puce, on monte, dit Steve.

- Tu pars, avec elle ?

- Doris a de gros problèmes. Je vais l'aider et je reviens.

- Tu pars où ?

- Au Maroc. Oui, elle a essayé de libérer Yao de sa prison, dit-il quand il eut compris qu'elle avait fait le lien.

- Notre voyage là-bas...

- Ma mère s'est servie de moi, oui pour savoir où il était caché. Je vais voir avec Lynn pour qu'elle reste avec toi.

- D'accord. Tu fais attention à toi. »


Ils descendent main dans la main :


« Je suis prêt.

- Ravie de vous avoir rencontrée, dit Catherine à Lynn. Je t'attends dehors, Steve.

- Je suis désolé, Lynn.

- Tu n'as pas à t'expliquer, mais promets-moi que tout va bien se passer.

- Tout va bien se passer.

- Ok.

- Je t'assure.

- Je vais m'occuper de Stella.

- Je t'aime, ma puce.

- Moi aussi, à bientôt, papa. »


****


Dans l'avion, Steve envoie un message à Danny qui se trouve sur le continent. Un membre de sa famille est hospitalisé. Steve le prévient de son départ pour une mission secrète. Il lui explique qu'il part au Maroc pour sa mère. Ensuite, il discute avec Catherine :


« J'aurais voulu te dire la vérité sur mon départ, je t'assure, dit Catherine. Tu es bien la dernière personne à qui je ne voulais pas mentir. Et puis quand j'ai appris ce que tu as fait pour moi et comment tu m'as sauvé la mise quand ma couverture a failli sauter. Tu m'as sauvé la vie.

- Tu aurais fait la même chose pour moi. Quand est-ce qu'ils t'ont recruté ?

- Quand j'étais en Afghanistan.

- D'accord, donc l'an dernier, quand tu es revenue à Hawaï...

- Ouais.

- Ouais, d'accord. »


Steve pense à sa fille qui avait déjà vu le jeu de Catherine. Sa fille, le lendemain, de son côté, est interrogée par l'équipe sur sa disparition soudaine. Ils savent juste grâce à Lynn qu'il est avec Catherine et grâce à Danny, au Maroc pour Doris.


« Il est à Rabat, au Maroc. Il doit libérer sa mère de la prison où Yao est détenu, car elle s'est fait prendre en essayant de le libérer, lâche-t-elle sous les regards étonnés.

- Ouah !, dit Chin. Elle a parlé.

- Ne te moque pas. J'ai trahi un secret...

- Tu n'as rien fait de mal. On va aller chercher Steve, intervient Chin. Il faut trouver quelqu'un pour veiller sur elle.

- Je peux me garder toute seule !

- Ton père quand il va apprendre que tu as renvoyé Lynn chez elle, ce matin, il ne va pas être content, tu sais, dit Lou.

- Alors, ne lui dit pas.

- Adam va s'occuper d'elle, dit Kono. Je pense que vous avez beaucoup de choses à vous dire. Tu es prête à lui parler, maintenant ?

- De toute façon, je n'ai pas le choix.

- De rester avec lui, non, mais pour le reste, oui. »


****


L'équipe part au Maroc. Chin pénètre en premier dans la cachette où se trouvent Catherine et Steve. En entrant dans la demeure, Steve l'attrape pensant à un inconnu. Une fois, Chin au Sol, Steve arrête le combat quand il remarque un visage amical.


« Apparemment, on aurait dû frapper, dit Chin.

- J'en étais sûr, je savais bien que Danny serait incapable de garder un secret.

- C'est ton partenaire, c'est normal qu'il s'inquiète pour toi, comme nous tous d'ailleurs, dit Lou.

- On ne sait pas vraiment ce qui se passe, mais la situation n'a pas l'air évidente, reprend Chin.

- On est venu vous filer un coup de main, ajoute Kono.

- Vous n'étiez pas obligé de faire ça, répond Steve.

- Je t'en prie, tu es Ohana, dit Chin.

- D'accord, entrez, fermez la porte, que je vous briefe. »


****


Tous ensemble, ils libèrent Doris et Yao, la mère de Steve ne voulant pas partir sans lui. Ils vont ensuite dans un aérodrome privé. Un petit avion attend Doris, Yao et Catherine. Doris dit au revoir à son fils. Elle lui dit où connaître toutes les réponses à ces questions : dans un coffre, sous une planche, proche de la cheminée. Il parle ensuite avec Catherine :


« Donc, je vais embarquer avec ta mère. J'ai une nouvelle mission et Doris a accepté de me déposer, au passage.

- Avant que tu partes, j'ai des questions.

- Je t'écoute.

- Est-ce que tu es heureuse dans ton boulot ?

- Ouais, je le suis.

- D'accord, bien, c'est une bonne chose.

- Quelles sont tes autres questions ?

- Laisse, ton avion va décoller, dit-il quand il entend le moteur se déclencher.

- Tu sais, ce n'est pas parce que je ne fais plus partie de ta vie que je ne m'inquiète pas pour toi.

- Je sais.

- À un de ces jours. Je suis au courant, reprend-elle en montant dans le petit avion.

- De quoi ?

- Je sais, je sais ce que tu allais me demander.

- Attends une minute. C'est Lynn ?

- C'était juste un accident. Elle n'a pas fait exprès. Je suis vraiment désolée.

- Et par simple curiosité, si je te l'avais demandé, tu aurais répondu quoi ?

- J'aurais répondu oui. Lynn a l'air d'une fille bien. J'espère que ça va fonctionner parce que tu mérites d'être heureux. »


****


Pendant le vol du retour, Chin annonce à l'équipe que Sara est au Mexique, il a perdu son appel pour sa garde. Une fois, au sol, Stella accompagnée d'Adam court dans les bras de son père. Une fois, le câlin et les bisous faits, elle regarde autour d'eux :


« Elle n'est pas là.

- Elle n'est pas là.

- Je suis désolée d'avoir parlé.

- Je sais, ce n'est pas grave, je comprends.

- Ils te l'ont dit ?

- Non, mais je l'ai compris quand ils en savaient plus qu'ils ne devaient en savoir.

- J'ai dit un secret, dit-elle en retournant dans ses bras.

- Ce n'est pas grave. Adam, elle est chaude, depuis longtemps ?, lui demande-t-il après avoir mis ses deux mains sur ses joues pour la regarder de face.

- Elle est montée en température, cette nuit. Elle a refusé de prendre un médicament.

- Ok, on va rentrer. Tu vas te reposer. Merci Adam. »


Ils rentrent chez eux. Dans la voiture, elle annonce à son père qu'elle a renvoyé, Lynn chez elle dès le lendemain, que sans la venue de Lou, elle serait restée seule jusqu'à son retour.


« Je sais pourquoi tu leur as tout dit. Tu ne voulais pas que je reste seul avec Catherine.

- Oui, c'est ça.

- Je ne comprends pas. Quand on s'est disputé elle et moi pour une cachotterie, tu m'as supplié de faire en sorte que tout s'arrange, mais je sais très bien que tu ne l'aimes pas.

- Mais toi, tu l'aimes et je voulais ton bonheur. Elle était là avant moi. On peut parler d'autre chose. Je n'aime pas parler d'elle.

- Tu as parlé avec Adam ?

- Pourquoi ? Vous nous croyez en guerre ou quoi ? Tu sais très bien pourquoi je ne communiquais pas quand il est sorti de prison ! On s'est bien amusé !

- Oui, c'est vrai, Madison Gray. »


Ils rentrent chez eux après le trajet en voiture. Steve soulève une planche, sort un coffre et tape le code. Il sort de ce coffre un journal de sa mère et des photos. Stella regarde les photos, puis elle décide de se coucher, fatiguée. Steve est surpris, sa température est plus forte que sa curiosité. Il continue de lire le journal de sa mère. Il monte ensuite à l'étage où il trouve sa fille en sueur avec une forte température. Il l'amène aux urgences, malgré son refus.


Aux urgences, après diverses questions et examens, il apprend que sa fille a fait un choc toxique dû à ces tampons. Il entre ensuite dans sa chambre :


« Je suis désolée, dit-elle.

- De quoi ? Ce n'est pas de ta faute.

- Je ne sais pas.

- De quoi, tu parles ?

- On aurait dû te répondre au téléphone ce jour-là ! Tu n'aurais pas été en colère et tu n'aurais pas acheté tous ces tampons et serviettes...

- Tu savais que tu ne les supportais pas !

- J'avais plus de serviettes et tu as dit que tu n'achèterais plus rien dans ce rayon tant que je n'avais pas tout utilisé, dit-elle les larmes aux yeux. De plus, j'ai horreur des tampons. À chaque fois, je pense à Washington.

- C'était des paroles en l'air ma puce ! On avait passé une sale nuit au travail, on avait dormi à peine...

- Avec ton enquête et puis mon cauchemar.

- Hé ! Ce n'est pas de ta faute, d'accord. Ne crois pas ça. Repose-toi. On va passer la nuit ici, et on pourra rentrer à la maison. »


Il la regarde dormir, il repense à cette matinée-là :


****


Environ un an plus tôt :


Danny arrive au petit-déjeuner. Steve est surpris, mais aussi content de le partager avec les personnes chères à son cœur. Sa fille descend puis s'installe face à son père, le sourire complice avec Danny.


« Qu'est-ce qui se passe ?, demande-t-il.

- Danny m'a dit que tu lui avais dit qu'avec toi, il n'y a aucun sujet tabou.

- C'est exact.

- Tu te souviens, le médecin m'avait conseillé de parler aux gens pour retrouver confiance en moi, après la perte de mes jambes.

- Que tu n'as pas fait.

- En fait si. J'ai fait un sondage au QG, enfin au rez-de-chaussée. J'ai fait un sondage avec simplement des filles. J'ai eu un pourcentage de quarante-neuf pour cent d'un côté et de l'autre cinquante-et-un, dont il faut que tu prennes les deux.

- D'accord, de quoi tu parles ?

- J'ai mes règles, mes premières règles, continue-t-elle de dire après que son père eut craché son café, surpris de la nouvelle.

- Et toi, tu étais au courant ?

- Oui, dit Danny amusé.

- Et tu ne pouvais pas passer par le magasin pour lui apporter de quoi la protéger.

- Non, ce n'est pas un sujet tabou, n'est-ce pas ?

-Ce n'est pas que je n'aime pas vos petites disputes, j'adore ça, mais papa, c'est un sopalin qui me sert de protection là, donc...

- J'y vais. Je reviens vite. »


Une fois la porte close, Danny lui donne un paquet de serviettes hygiéniques. Elle part se changer. Quand elle descend, Danny a l'idée de mettre les téléphones en silencieux afin que Steve se débrouille dans les choix de protection. Il revient une demi-heure, plus tard, énervé :


« C'est quoi tout ça ?, demande Danny amusé.

- Très drôle, Danny ! Aucun de vous deux n'a répondu au téléphone ! J'ai pris un paquet de chaque marque, de toutes tailles ! Je n'irais pas en racheter avant que tout ça soit hors de vue ! »


****


Il touche le front de sa fille, inquiet :


« Tu n'as pas compris mes paroles, ma belle. », dit-il en l'embrassant.


****


Le lendemain, ils retournent chez eux. Stella se pose dans son lit, Steve sort tout le reste des protections de sa fille et lui demande de trier.


« Celles-ci, elles sont trop petites, mais je les garde pour les fins de règles. Je vais les finir.

- D'accord. On vire tous les tampons.

- Je peux les finir, tu sais. Je l'ai juste gardé trop longtemps, je pense.

- Je ne prendrai aucun risque et je ne vais pas te faire porter des choses que tu n'aimes pas. On ira faire une réserve dès que tu iras mieux. Quoi ! Pourquoi tu ris ?

- Je n'ai pas besoin de dix paquets par mois !

- On va prendre pour deux mois d'avance.

- Ok, comme tu veux.

- Allez, je vais mettre tout ça dans un sac. On les donnera aux personnes les plus démunies. Toi, tu te reposes, mais avant prends ton antibiotique.

- Oh, non !

- Les antibiotiques quand tu en as, c'est que c'est le seul moyen de te soigner. Tu dois le prendre.

- Je n'ai pas envie de prendre tous ces poisons.

- Tu as toujours pris tes antibiotiques.

- Oui, parce que tu les mettais dans ma nourriture. Bon allez, donne-le-moi. C'était méchant ce que tu faisais.

- Je voulais juste ton bien-être. Et vu qu'il fallait goûter avant que tu manges, j'y ai eu droit aussi. »

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