hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 119

1421 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/01/2022 11:08

Duke arrive au QG, un soir, tandis que Steve est sur des papiers et Stella sur un livre.


« Duke ! Qu'est-ce qui se passe ?, demande-t-il quand il voit un homme menotté, entouré par deux agents dans la pièce centrale.

- C'est pour ça que je suis là, répond-il, en regardant Stella.

- Assise, intervient Steve quand il voit sa fille quitter le sofa. Qu'est-ce qu'elle a fait ?

- Elle l'a payé pour qu'il se fasse passer pour l'avocat de l'homme qui t'a tiré dessus depuis un avion.

- Ce n'est pas vrai, répond-il désespéré. Qui est-ce ?

- Un sans-abri. Elle lui a fourni une fausse carte d'avocat. Elle lui a acheté ce costume, cette mallette. Apparemment, ce soir, il doit aller dans un hôtel, un repas et le coiffeur sont prévus. Écoute, je ne sais pas comment elle a pu obtenir cette carte, mais ce n'est pas ça qui nous a interpellés. Il était en panique. C'est lui qui a tout dit à un gardien.

- Ok. On peut s'arranger ? Ce n'est qu'une gosse, Duke.

- Je passe, aucun rapport n'a été écrit parce que c'est ta fille, mais il n'y aura pas de seconde chance.

- Merci beaucoup.

- Et lui ?

- Laisse-le. Je m'en occupe.

- D'accord. À bientôt. »


Il raccompagne Duke dans la pièce centrale, puis il invite l'homme, démenotté à aller dans son bureau.


« Entrez, je vous en prie. Je vais vous laisser régler votre business entre vous. Cinq minutes.

- Tiens, c'est l'adresse de ta chambre, avec le nom. Ton repas du soir est déjà payé, le petit-déjeuner est offert par l'hôtel et Odell, le coiffeur viendra te couper les cheveux demain, pour dix heures. Tu dois rendre la chambre pour onze heures. Et ça, c'est un billet pour ton repas du midi. C'est gentil d'avoir essayé.

- Pourquoi m'avoir choisi ? Je te l'avais dit que j'avais peu de chances d'y parvenir.

- Sur les trois personnes proches du QG, tu es le seul dont je savais qu'avec cet argent, tu n'irais pas acheter de l'alcool. »


Steve raccompagne l'homme jusqu'à l'ascenseur. Il n'apprend rien de plus sur l'accord passé entre cet homme et sa fille, celui-ci restant muet. Il retourne à son bureau.


« Tu es en colère ?

- D'après toi ?

- En colère et fier de moi !, dit-elle contente.

- Très en colère.

- Oh ! J'aurais préféré le très fier, plutôt.

- Comment tu as su ?

- Lou... »


****


Plusieurs mois, plus tôt, après l'opération de Steve.


Lou a couché Stella, il rejoint sa femme :


« Ça y est, elle est au lit.

- Qu'est-ce que tu me caches ?

- Steve s'est fait tirer dessus, car une personne a informé le gars que Steve était un flic.

- Oh ! Mon Dieu !

- Il ne faut pas que Stella l'apprenne. Reste naturel avec elle.

- Pauvre gamine. Elle en subit pour son âge. »


****


« J'avais oublié ton ouïe particulière.

- J'ai fouillé le dossier du coup.

- Je me doute. Et cette idée t'a traversé l'esprit. Maintenant, que je sais un peu tout. Deux questions : comment tu t'es prise pour la carte et où as-tu trouvé l'argent ? Stella, tout ça, tu en as eu pour au moins deux cents dollars !

- Trois cent cinquante, en fait. La carte, je l'ai simplement faite, c'est très simple, quand tu sais te servir des instruments d'Éric, au laboratoire.

- Et l'argent ?

- Tu ne vas pas aimer, cette partie-là.

- Il va tout de même falloir que tu me le dises.

- J'ai fait ça pour toi. C'est vrai, tu n'as même pas cherché à savoir qui est-ce !

- On a tout fait, Stella ! Son téléphone et des interrogatoires avec lui. Il ne parle pas ! Qu'est-ce que tu croyais ? Qu'il allait subitement parler ? À un sans domicile ?

- Il devait lui donner un rendez-vous, en fait. J'allais le rencontrer à la prison. Il y a un point faible, où j'aurais pu le rencontrer sans que personne ne nous voie.

- Tu sais que tu n'as pas le droit de quitter ce QG !

- Je voulais le faire, pour toi ! Cette personne veut ta mort et elle est toujours dehors ! C'est comme pour cette Madisson Gray ! Tu n'as rien fait, c'est Alicia qui s'est chargée de tout ça ! Pourquoi tu as laissé ses deux enquêtes de côté ? Deux enquêtes qui te concernent personnellement ? Est-ce que tu as envie de mourir ?

- Non ! Des fois, il vaut mieux laisser les criminels venir à nous. Alicia a fait une très grosse erreur en se rendant chez Madisson. Elle n'aurait pas dû le faire. Maintenant, dis-moi, où as-tu trouvé cet argent ?

- C'est le mien. Celui que Nahele m'avait donné.

- Donc, cinquante dollars ! Et, le reste ?

- Ce sont ceux de mon compte. J'ai transféré mon argent de mon compte à ton compte et ensuite, j'ai été tirer l'argent avec ta carte.

- Comment tu... Non, ne réponds pas. Tu m'as observé et tu connais mon identifiant et mes codes par cœur. Cet argent, c'était pour toi, plus tard.

- Je voulais savoir.

- Tu sais que je ne remettrais pas l'argent manquant dessus. Et tu sais aussi que je me serai rendu compte de cette manipulation.

- Non, j'ai tout supprimé même la banque ne s'est rendu compte de rien.

- Tu as piraté ! Ce n'est pas vrai ! Tu as peut-être pu tromper la banque, mais saches que dans quelques jours, en recevant mon relevé puis le tien, je me serais aperçu de ce manque d'argent. Je sais exactement combien tu as sur ton compte au centime près. Ce compte devait te servir à financer ton projet !

- Que tu ne veux pas.

- Oui, mais toi si. Il faut que tu cesses de vouloir sans cesse me protéger.

- Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit.

- C'est réciproque. Tu as dépensé beaucoup d'argent, pour moi.

- Parce que l'argent n'est rien à côté de ta présence. Je t'aime, tu sais.

- Je le sais, ça.

- Depuis toujours, grâce à ton père. Et cet amour n'a jamais cessé de grandir, il continue. J'aurais pu te laisser mourir au bunker.

- Je sais. Je ne doute pas de ton amour pour moi. Tu dois aussi prendre soin de toi. Au fait, sa chambre, au gars, c'était pour ce soir ?

- Oui, on devait se rejoindre aux toilettes de dehors. Je t'aurais dit, je vais aux toilettes, mais pas auxquels.

- Ok, je vois. C'est pour ça que tu n'as pas demandé à partir.

- Oh ! Si on aurait dû partir avant son arrivée, il savait où trouver les papiers dans les toilettes.

- Tu avais tout prévu.

- Plan A, plan B. »


Ils rentrent chez eux. Stella monte à la salle de bain tandis que Steve contacte Danny. Au diner, il parle à sa fille :


« Ma puce, dit-il hésitant.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Tout à l'heure, en détachant le monsieur, Duke m'a dit qu'il a arrêté toutes les personnes de l'île dont tu as fourni les noms.

- Mais il ne sait pas que c'est de moi, cette liste ?

- Non, ne t'inquiète pas pour ça. Il pense que c'est l'une de mes enquêtes. Je veux juste que tu sois au courant.

- Mais...

- Il a donné l'adresse à laquelle tu es remontée pour la création du site, à la police de Baltimore. Ma puce, toutes les photos trouvées dans l'ordinateur sont des copies. La personne qui les détient les possède sur une clé USB ou dans son mobile ou encore tout autre support.

- Alors, rien ne saura jamais terminé ? Anaëlle peut encore me pourrir la vie !

- Un jour, ça se terminera. Je vais retrouver ce fichier.

- En attendant, elle continue à me mettre sur Internet.

- Ça va aller, ma belle. J'ai mis des hommes que personne ne connaît là-dessus. Ils regardent tous les jours s'ils te trouvent sur ces sites. Toi, tu ne dois plus regarder, comme promis.

- Oui... et ces hommes que tu as mis sur le coup, est-ce que je les ai déjà vus ?

- Non, et tu ne les verras jamais.

- D'accord.

- On la retrouvera.

- Elle n'a donc pas peur de lui. »

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