hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 112

3256 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 02/01/2022 09:25

Lou vient chercher Stella à l'hôpital où elle a passé sa journée. Elle prend les affaires des deux hommes ainsi que toutes les choses, cartes et cadeaux qu'ils ont pu recevoir au cours de leur séjour.


« Danny, ça ne te dérange pas si je lave tes affaires avec ceux de papa ?

- Non, je ne suis plus à ça près.

- Danny pourra récupérer ses affaires propres, comme ça, dit-elle en regardant son père.

- C'est gentil de t'occuper de mon linge.

- À demain, ma puce, je t'aime.

- À demain. Dormez bien. »


Lou amène Stella chez Steve.


« Tu sais que l'on aurait pu faire la machine chez moi !

- J'ai envie de rester un peu à la maison. Elle me manque. »


Pendant que le linge tourne, elle lit les cartes de bons rétablissements. Lou la sort de sa lecture :


« Ça fait un moment que la machine est terminée. Qu'est-ce que tu cherches ? Tu as lu au moins dix fois toutes ses cartes.

- Je vais m'occuper du linge. On pourra rentrer après, à moins que l'on puisse dormir ici.

- Prends ton temps. Renée est au cinéma avec les enfants. »


Deux jours plus tard, c'est la sortie de Steve et de Danny de l'hôpital. Steve se rend à la chapelle du centre médical d'où il se trouve, avant que sa fille arrive. Il s'avance en fauteuil jusqu'à l'autel. Il repense à sa dernière mission, aux disputes avec sa fille qui ne cesse de lui dire qu'elle déteste de plus en plus son métier, mais qu'elle sait que c'est sa vie, elle ne peut pas l'empêcher de suivre sa voie. Un homme se fait entendre sur un banc, Steve ne l'avait pas vu, accaparé par ses souvenirs :


« Excusez-moi, je n'avais pas vu qu'il y avait quelqu'un.

- Aucun souci.

- Je peux m'en aller, si vous voulez.

- Non, ça va. J'ai besoin de compagnie.

- D'accord.

- Ma femme s'est fait opérer. Elle avait un cancer. On est marié depuis quarante-cinq ans.

- Je suis désolé.

- Et vous, vous êtes là, pour quoi ?

- Pour un accident du travail.

- Si ce n'est pas indiscret, vous travaillez dans quoi ?

- Je suis officier de police. Je suis du 5.0.

- Moi aussi, j'étais de la police, il y a très longtemps.

- Pardonnez-moi, mais vous dites que vous étiez flic et que vous êtes marié depuis quarante-cinq ans. Vous avez un secret ?

- Non, aucun. J'ai connu la bonne personne. Et vous, vous êtes marié ?

- Non.

- Je suis sûr que l'âme sœur vous attend, quelque part.

- Et si j'avais déjà rencontré la bonne personne, et que je n'ai pas su la retenir.

- C'est que ce n'était pas la bonne.

- Je n'en suis pas persuadé. Parfois, j'ai un peu l'impression que mon job de policier a pris tout ce qu'il y avait de bien dans ma vie. Ça fait six ans que j'ai ma plaque et je commence vraiment à me demander si tout cela en valait la peine. Même ma fille n'aime pas mon métier, mais c'est grâce à lui que je l'ai rencontré.

- Mon garçon, on ne peut pas qualifier ce que nous faisons. Votre mérite se mesure aux affaires que vous bouclez, aux gens que vous sauvez. Le voilà, votre héritage. Et le plus bel héritage que vous pouvez laisser derrière vous, ce sont toutes ces personnes dont vous avez changé leur vie. Vous disiez que vous aviez une fille.

- Oui.

- Et que vous l'aviez connu au cours de votre carrière.

- Je l'ai adoptée, après l'avoir libérée d'un terroriste.

- Alors, elle aussi, elle fait partie de cet héritage. »


Quelques heures, plus tard, Kono, Lou et Stella arrivent à l'hôpital pour récupérer les deux hommes. Quand ils arrivent, ces derniers font une course en fauteuil roulant. Lou et Kono lancent les paris. Steve perd la course, Danny l'a fait tomber.

Tout le long du chemin qui les mène au QG, ils discutent de cette course faussée. Dans le couloir, qui les mène à la pièce centrale, ils en parlent encore :


« Si, tu as triché, ce n'est pas une victoire, dit Kono qui a perdu son pari.

- Je n'ai pas triché. Il aurait fait comme moi, mais j'ai été plus rapide que lui. », rétorque Danny.


Quand ils pénètrent dans la grande salle, ils découvrent un cadavre au milieu de la pièce. Tous sortent leur arme. Steve reste près de sa fille pour la protéger tandis que les autres font le tour des bureaux. Il n'y a personne. Steve prend sa fille, il l'amène dans son bureau, puis il ferme les stores. Noelani, la nouvelle légiste, s'occupe du corps. Dans la bouche de la victime, elle y trouve un petit objet en ivoire. Une fois l'identité du corps trouvé, Steve et Daniel se rendent à son domicile. Sur la route, Danny voit Steve prendre ses médicaments :


« Pourquoi tu les prends ?

- Je suis les recommandations post-opératoires.

- Ah, ouais !

- Bon d'accord, il y a aussi le fait d'éviter une crise d'une adolescente qui joue le rôle de ma mère !

- Je crois plus à cette explication-là. »


Au domicile de leur victime, ils découvrent deux cartes de chambre d'hôtel. Chin et Kono rejoignent donc les deux hommes à ce lieu. Chacun, en binôme, fouille une chambre et tous quatre découvrent un couple, les yeux crevés. Un peu, plus tard, ils découvrent un autre couple dans une maison de vacances, les six victimes sont des touristes.

Quelques heures passent, Lou découvre un cadavre dans son véhicule, lui aussi avec une pièce en ivoire dans la bouche. L'équipe se rend donc au domicile de la seconde victime. Dans sa cave, l'équipe découvre huit cadavres. Un lien lie les deux victimes : les deux hommes avec une pièce en ivoire dans la bouche étaient des tueurs en série.


Steve se rend donc au bureau du gouverneur, la nouvelle gouverneure. Il lui annonce qu'un tueur en série tue des tueurs en série. Ce tueur, joue les justiciers.


Une fois au QG, Jerry leur dit que ces pièces sont en fait des pions d'un jeu d'échecs. En approfondissant leur enquête sur cet échiquier, en ivoire, l'équipe trouve un suspect, ils s'y rendent. Celui-ci prend la fuite. Steve le poursuit après que Danny trouve une femme menottée dans une chambre du suspect, prête à être tuée. Pendant cette course-poursuite, à pied, Steve se blesse à la cicatrice de son opération. Le suspect se cache dans un hôtel. Pendant que la police sécurise l'hôtel, Steve panse sa blessure auprès des urgentistes :


« Tu dois aller à l'hôpital et te faire soigner ça proprement, conseille Danny à Steve.

- Je vais bien.

- Tu vas bien ! C'est génial ! Je vais mettre ça sur ta pierre tombale ! Tes derniers mots ''je vais bien !''

- Vous voulez bien nous laisser ma femme et moi, demande Steve au médecin.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Je t'aime.

- Moi aussi.

- OK, alors fiche-moi la paix !

- Alors, je vais te regarder te faire tuer.

- Je n'ai pas l'intention de me faire tuer.

- Tu es sûr ? Ça me soulage.

- Tu dramatises.

- Tu sais quoi, laisses tomber, bonne chance !

- Attends !

- Quoi ?

- Je te remercie.

- Mais de rien. »


Kono arrive avec Chin et Lou, elle les prévient que les équipes sont prêtes à intervenir dans l'hôtel. Steve met son gilet pare-balles :


« Tu vas où ?, demande donc Danny.

- De l'autre côté de la rue ! Où est-ce que je compte aller, d'après toi ?

- Rappelle-moi de quoi on vient de parler ?

- C'était une chouette discussion, je pensais tout ce que j'ai dit, mais je n'ai jamais parlé de lever le pied !

- Tu es un crétin.

- On a suffisamment de gars pour gérer ça, Steve, intervient Lou.

- Ne vous fatiguez pas, reprend Danny. Il est déterminé à sacrifier mon foie ! »


L'homme est retrouvé sur le toit de l'hôtel. De nouveau, Steve lui court après. L'homme saute d'un toit à un autre, il finit par rater un saut, il meurt. L'équipe pense que l'enquête est close. Ils ont stoppé le justicier. En bas, devant l'hôtel, tout le monde est content de leur mission :


« Je ne sais pas pour vous, mais je boirais bien une bière, dit Kono.

- Steve et moi, on n'a pas le droit de boire. Ordre du médecin, pendant deux mois.

- Et si on allait manger un truc, propose Chin.

- C'est gentil, mais allez-y sans moi, dit Steve. Moi, je vais rentrer. J'ai un peu abusé avec les consignes post-opératoires. Je vais me reposer, et même prendre deux jours de repos.

- C'est ta fille qui va être contente, intervient Danny.

- Ah oui, c'est vrai. J'ai une adolescente qui va criser avec mon état. Souhaitez-moi, bonne chance.

- J'espère qu'elle va bien te remonter les bretelles. », conclut Danny, amusé.


Steve pénètre dans le QG. Il profite de l'absence de sa fille pour rapidement changer de chemise, mais celle-ci arrive :


« Qu'est-ce que ce bandage ?

- Oh ! Stella. Je pensais te trouver dans ta salle.

- Perdu, j'étais aux toilettes. Ta chemise a du sang ! Tu t'es blessé ?

- Ce n'est rien.

- J'espère que tu plaisantes ! Les médecins ont été très clairs ! Tu dois te reposer !

- Stella.

- Non ! Tu m'as obligé à suivre les recommandations des médecins pour mes jambes, jusqu'au bout ! Je l'ai fait ! Et toi, tu ne respectes aucune de leurs règles ! Quel bel exemple, tu me montres ! Tu sais quoi, laisses tomber. Je vais faire comme toi, la prochaine fois, j'ignorerai leurs recommandations.

- Où vas-tu ?

- Dans ma salle !

- Stella !, dit-il en la rattrapant par le bras.

- Lâche-moi ! Je t'ai dit de me lâcher !, dit-elle méchamment. Lâche-moi, s'il te plaît, je n'ai pas envie de te faire du mal !, dit-elle les larmes aux yeux.

- Tu ne le feras pas.

- Mais moi, j'ai envie de te frapper là, tout de suite, maintenant ! »


Steve est surpris par ses paroles, il la lâche. Elle le regarde, elle aussi choquée de ses mots. Steve la rattrape de nouveau avant qu'elle essaie de partir, une seconde fois.


« Je sais que tu es en colère de mon comportement. Je te comprends, je t'ai promis de prendre soin de moi. Je ne l'ai pas fait. Mais toi aussi, tu as un problème.

- Je suis désolée, dit-elle faiblement avec les larmes aux yeux.

- Je le sais. Et tu ne l'as pas fait. Tu es en colère, très en colère, et ce, depuis longtemps, trop longtemps. Qu'est-ce qui s'est passé à Washington ?

- Je veux rentrer.

- Il s'est passé quelque chose que tu ne dis pas ! Et je veux que tu me le dises, et maintenant ! Il n'y a pas que des photos.

- Qu'est-ce que ça peut faire ? À part te mettre plus en colère.

- Qu'est-ce que tu me caches ? Ne garde pas tout pour toi, ça te tue à petit feu. Il faut que tu lâches ses larmes. Tu as le droit de pleurer, Stella, sans te cacher.

- Met un haut, s'il te plaît.

- C'est une cicatrice que tu risques de voir tous les jours.

- Je m'en fiche de ta cicatrice, papa. »


Il comprend que la cicatrice n'a rien à voir avec la peur qui se lit dans ses yeux, c'est sa nudité. Il s'habille et la prend rapidement dans ses bras où elle lâche ses larmes qu'il attendait depuis bien longtemps.


Danny arrive au QG, il est déjà, tard. Il est surpris de le voir ici, installé sur le sofa, sa fille endormie sur ses genoux :


« Qu'est-ce que vous faîtes-là ?

- Une dispute, des secrets, des vérités.

- Encore ! Tu veux en parler ?

- Elle m'a demandé de la lâcher pour ne pas me frapper, Danny, dit Steve toujours choqué.

- Qu'est-ce que tu dis ?

- Elle voulait me cogner.

- Parce que tu t'es blessé...

- Non. Elle est en colère, une colère qu'elle n'arrive pas à contrôler. Ma fille est fatiguée, Danny, et moi aussi.

- Qu'est-ce que tu essaies de me dire ? Tu comptes quitter l'équipe ?

- On en a parlé, mais non, elle ne veut pas.

- Et toi ?

- Moi, je ne peux pas, pour ma fille. Je dois arrêter tous ces monstres. Elle m'a raconté, avec Wo Fat et à Washington.

- OK et tu veux en parler ou c'est trop tôt ?

- Ce fils de pute de Wo Fat a profité que j'étais dans une pièce pour la frapper. Il l'a frappé jusqu'à ce qu'elle ne pleure plus comme il le faisait quand il l'avait avec lui. Il lui a donné l'ordre d'être forte et de ne plus jamais pleurer devant personne.

- Je ne sais pas quoi dire, Steve. Je suis en colère, comme toi.

- Ce n'est pas le pire, Danny. Le pire, c'est ce que ses sœurs ont fait dans cet hôpital... la seule chose sur laquelle elle a tout dit, c'est l'avion. Elle a été frappée et humiliée. Mais dans cet hôpital, dit-il les larmes aux yeux.

- Steve, tu me fais peur.

- Elles ont demandé à leur père de la violer. Il l'a violé, Danny.

- Attends ! Tu veux dire que les médecins n'ont rien vu !

- Il n'y a eu aucune pénétration, Danny. Elles l'ont prise en photo, elles l'ont filmée pendant que leur père touchait ma fille ! Il a posé ses mains sur le corps de ma fille, il a sorti sa putain de langue ! Et il y a de ça quelque temps, elle a trouvé un site sur Internet mis en ligne par...

- Anaëlle.

- Voilà. Elle a réussi à supprimer ce site, le problème est qu'il est recréé dès sa suppression. Avec les photos qu'Anaëlle a entre les mains, elle est parvenue à en créer de fausses de ma fille dans des situations, des positions vulgaires alors que ce n'est pas réellement elle. Elle a posté les photos, la vidéo et elle en créé des fausses. Elle fait passer ma fille pour une pute, une prostituée peu importe comment tu vois ça. Stella est dans le flou. Danny, je pense qu'Adrien a tué Julia à cause de ses photos. Il a retrouvé ses filles gràce à ce site.

- Si tu as raison, pourquoi elle continue ? Il risque de la tuer.

- Je sais pas. Elle n'a peut-être pas peur de lui où elle est prête à l'affronter s'il vient à la trouver.

- Si tu as raison, j'espère qu'ils s'entretueront.

- Moi aussi, mais... Ce n'est pas tout, Stella a lu les commentaires des vidéos, elle a scruté chacune des identités, certaines des personnes qui regardaient ce site... il y en a qui habitent sur cette île, Danny. Elle est connue dans le monde entier. Certaines personnes ont pu télécharger les fichiers. Des salopards sont peut-être en train de se masturber devant...

- J'ai compris, Steve. Rentre chez toi, Steve. Prends tes deux jours, il le faut. Je pense que tu as déjà fait le plus dur, la rassurer. Surtout, elle t'a enfin tout dit. Je pense que ça lui a demandé beaucoup de courage de dire ça à son père.

- Je vais le retrouver ce salopard, Danny, et je vais le tuer ainsi que cette fille.

- Je sais. Au fait, comment elle a découvert ce site ?

- Les filles lui avaient dit qu'elle serait connue avec ces photos. Elle surveillait les sites depuis. Ce n'est pas difficile à comprendre à quoi pouvaient bien servir ces images.

- Et tu sais qu'il y en a peut-être encore sur les sites.

- Oui, je sais et elle aussi.

- Rentrez chez vous, rassure-la, reposez-vous et passez de bons moments ensemble. Vous en avez tous les deux besoins. », dit-il en quittant le bureau pour souffler.


Il reste stoïque un moment avant de réveiller sa fille et de prendre la route du retour. Une fois la porte d'entrée de chez eux ouverte, Stella se fige, une peur l'envahit :


« Qu'est-ce qui se passe ?

- Il faut partir. On ne doit pas rester ici, dit-elle en le tirant par le bras.

- Dis-moi ce qui se passe ?

- Il y a quelqu'un dans la maison. Il faut que l'on parte. »


Steve sort son arme et pénètre dans sa maison. Il demande à sa fille de rester près de la porte le temps qu'il fasse le tour des lieux. La personne fuie par le jardin. Dans la cuisine, Steve trouve une pièce d'échec en ivoire. Stella arrive, elle voit son père regarder cette pièce :


« Non, pas ça !, dit-elle tandis qu'il se retourne vers elle à ces mots. Tu n'as pas trouvé le bon justicier. Cet homme était lui aussi un pion. Il veut que tu le chasses. Il te lance un défi.

- Hé ! Je t'ai promis de me reposer. On va prendre ces deux jours de repos, comme je te l'ai promis.

- Tu ne peux pas.

- Je vais le faire, je vais prendre le temps de le faire. Viens là. », dit-il en l'invitant dans ses bras.


Le soir, il couche sa fille. Il ne se couche pas, il attend que deux heures du matin arrivent. Il sait que sa fille risque de faire une énorme crise d'anxiété avec tout ce qu'elle vient de lui dire en plus de son cauchemar répétitif. Subitement, il réalise qu'elle a dû surmonter un stress énorme à chaque fois qu'il était torse-nu : pour changer de chemise, pour aller nager...


****


Quelques heures, plus tôt, dans la voiture pour la maison :


« Il faut que tu gardes cette habitude, papa.

- Je ne vais pas te faire vivre ça !

- C'est une très bonne thérapie. Il faut que tu continues comme avant. Tu ne vas pas aller nager tout habillé tout de même ! Tu ne vas pas arrêter d'aller manger chez Kamékona !

- S'il le faut...

- Non ! Ça fait des mois que j'arrive à vivre comme ça ! C'était juste un moment de faiblesse. Tu m'as mise à bout.

- Je sais que pour te faire parler, il faut t'énerver ou te fatiguer, mais ce n'était pas mon but. Je ne jouerai jamais sur ces deux tableaux pour te faire avouer des choses que je veux connaître.

- Je le sais, sinon, tu l'aurais déjà fait, dit-elle avec un petit sourire. On continue notre routine alors ?

- Hum... Promets-moi de ne plus t'empêcher de pleurer, si tu en as besoin.

- Juste devant toi, alors.

- D'accord, c'est un bon début. »

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