hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 103

1411 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 24/12/2021 11:17

Le lendemain, Stella descend à la cuisine. Elle s'installe à la table pour déjeuner. Son père se pose face à elle, debout, les poings sur la table. Il la regarde, mécontent :


« Tu as bien dormi ?, demande-t-il en glissant la poignée de sa porte de chambre devant elle.

- Je ne vais pas me plaindre, répond-elle en continuant de manger sans un regard envers lui.

- Pourquoi tu as fait ça ?

- Je n'avais pas envie que tu viennes me voir pour voir si tout allait bien ! Je ne voulais pas de tes bras !

- Mais tu les as eus !

- Tu n'étais pas obligé de défoncer ma porte de chambre ! Je pouvais gérer ça !

- Sans mettre ton réveil !

- J'avais peut-être envie de souffrir !

- Tu as voulu me punir ! Mais tu t'es fait du mal à toi aussi ! Ces hurlements sont insupportables ! Et pour toi et pour moi.

- Quand tu pars en mission, tu ne t'en inquiètes pas !

- Tu te fous de moi ! Je t'ai offert une montre-réveil et par la suite, dès que tu as eu un téléphone, je t'appelai pour éviter ce problème au cas où, si tu ne te réveillais pas !

- Tu n'auras plus besoin de le faire. Mon téléphone sera éteint désormais quand tu seras loin de moi ! Je vais me débrouiller toute seule ! », dit-elle en quittant la cuisine.


Le temps passe, Steve monte voir sa fille. Elle est couchée, dans son lit.


« Pourquoi tu détestes Cath ? Qu'est-ce qui s'est passé entre vous deux ?

- Je ne veux pas en parler.

- D'accord. Je ne veux pas être en guerre contre ma fille. La vie est déjà assez difficile comme ça, mais ne plus être bien avec toi...

- Moi aussi, je ne veux pas. Mais je suis fatiguée, d'accord. Laisse-moi faire une sieste.

- Je suis fatigué, moi aussi. Laisse-moi une petite place.

- Tu sais, je ne m'excuserai pas. Je ne le penserai pas.

- Peut-être, plus tard. Il faudra passer par un magasin de bricolage dans la journée.

- Tu m'as cassé un puzzle. Le cadre est tombé du mur.

- On cherchera les pièces plus tard.

- Je t'aime, papa. Je suis désolée.

- Je sais. Je t'aime aussi.

- Est-ce que tu penses que ce cauchemar me quittera un jour ?

- On a vu plein de spécialistes, ma puce. Ils ont tous dit qu'il fallait que tu en parles, mais tu refuses. Cette chose te bouffe. Tu le fais depuis bien trop longtemps, maintenant. C'est un mauvais rêve que tu faisais déjà avec mon père. Mon père s'est toujours demandé pourquoi tu hurlais ''Wo Fat''.

- Je ne sais pas. Dans ce rêve, je ne vois que des ombres. Je ne sais pas qui est qui. Tout ce qui est sûr, c'est que l'on est plusieurs. Il y a des cris, des pleurs et des ricanements. Comment veux-tu que les médecins m'aident alors que je ne sais pas moi-même ce que c'est ?

- Laisse-moi continuer à venir te voir dans ta chambre.

- Tu pourrais dormir.

- Et te savoir en transe, au sol, non. »


Ils s'endorment. Steve reçoit un appel de Chin, il lui apprend qu'Abby est la personne qui aidait Coughlin. Il reste un long moment au téléphone. Ensuite, Steve décide d'aller rendre une visite à la jeune femme, à son hôtel.

Il réveille sa fille. Ils rejoignent ensemble Chin dans le hall. Ils montent à la chambre. Chin se cache sur le côté avec Stella tandis que Steve toque à la porte pour qu'Abby lui ouvre.


« Salut, dit Steve.

- Salut, répond-elle. Entre, je t'en prie.

- Merci.

- Je suis désolée. Quand j'ai découvert ce que Coughlin voulait vraiment, je lui ai dit que je ne voulais pas continuer. J'ai menti à toi et à tout le monde.

- Oui, c'est vrai, mais tu étais en mission. Tu suivais les ordres. Personne ne te tient pour responsable. Ce n'est pas des paroles en l'air. Aujourd'hui, je pense savoir quelle personne, tu es. Je vois bien ton intégrité, surtout, je pense que tu es une flic exceptionnelle.

- Tu sais ce qui est le plus dingue dans tout ça ? Cette couverture qu'il m'a inventée : suivre votre équipe et voir comment vous travailliez. Savoir que vous avez de si bons résultats n'a fait que révéler que ta méthode fonctionne et ce que tu fais avec ton équipe a vraiment un impact.

- Tu vas faire quoi, maintenant ?

- Je n'en sais rien. Je travaillais sous les ordres de Coughlin. La police de San Francisco qualifie mon acte d'insubordination. Si jamais je rentre, ils m'enlèveront ma plaque.

- Alors, reste. Tu pourrais nous aider. Je te laisse y penser.

- Je le ferai. Merci, Steve.

- Ah ! Je crois que l'on serait tous heureux que tu nous rejoignes. », dit-il en ouvrant la porte.


Elle voit Stella et Chin. Ce dernier, entre dans la chambre. Steve leur laisse la journée. Il accompagne ensuite sa fille au QG. Une enquête l'attend. Il va travailler avec Kono et Lou sur deux hommes qui ont échoué sur la plage. L'un d'eux est mort.

De son côté, Danny profite d'une journée en famille avec Grace et Charlie.


Stella descend au sous-sol. Elle voit Jerry qui discute avec une femme via la WebCam. Elle est contente. Elle profite de ce temps pour mettre sa salle de sport en ordre. Plusieurs heures passent. Jerry la croise dans le couloir avec un seau et autres instruments qui appartiennent à la femme de ménage.


« Bah ! Que fais-tu ?, lui demande-t-il.

- J'ai nettoyé ma salle.

- Tu es toute noire ! Regarde tes vêtements !

- Il va falloir que je me change. Je dois déposer ça avant dans le local, avant que la femme ne prenne son service.

- Dis, je peux voir ta salle ?

- Elle est privée, bye ! », dit-elle en lui montrant ses clés.


Steve revient de sa mission, sa fille est dans le bureau.


« Ça va, toi ?, demande-t-il en ouvrant la porte.

- Oui, je fais mes cours.

- Dis, tu t'es changé ?

- Je me suis salie.

- J'ai compris ça. Jerry voulait voir ta salle, tu n'as pas voulu. Je veux la voir, moi.

- C'est juste quelques modifications, rien de bien méchant, dit-elle en jouant avec son crayon.

- Hé ! J'ai vu la trace de la serpillière de la porte de ta salle à la porte du cagibi où sont stockées tes affaires de combat.

- Je savais que j'aurais dû laver tout le couloir, répond-elle en soupirant.

- Tes séances de kiné ne sont pas terminées. Tu as encore un mois de séances.

- J'ai juste remis ma poutre et mes barres parallèles. Tu m'as bien laissé mon sac de frappe.

- Parce qu'il était lourd à porter. Il ne faut pas que tu reprennes tes entraînements.

- Mais...

- Pas sans l'accord du médecin. On laisse la salle comme ça, mais tu ne touches à rien. Je peux te faire confiance.

- Hum, hum.

- Stella !

- Oui, tu le peux. Tu n'as pas vu un flash là ?

- C'est sûrement le soleil.

- Je trouve que j'en ai souvent ces derniers temps.

- Tu as mal aux yeux ?, dit-il en s'approchant d'elle.

- Non. Tu penses que c'est une séquelle de ma chute ? Je ne veux pas que ce soit ça.

- On va s'en rassurer, d'accord ? On ne s'inquiète pas. Ça va aller, ma puce. », dit-il en l'encerclant de ses bras.


Steve reçoit un appel de Danny, il décroche. Il lui demande de venir le chercher à l'hôpital. Sa journée s'est transformée en une course-poursuite avec un bus et ensuite, une chasse à l'homme à travers les bois avec une arbalète. Il s'est pris une balle, il porte une écharpe.

Steve prend sa fille. Ils vont le chercher. Ils partent ensuite au camion à crevettes de Kamékona pour y récupérer les enfants de Danny. Le chauffeur du bus les a déposés à ce lieu.

Une fois chez lui, Steve prend un rendez-vous chez l'ophtalmo pour sa fille.

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