hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 97

874 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 18/12/2021 10:12

Quelques jours plus tard, Steve et Stella vont chercher tante Déb, Mary et Joanna à l'aéroport. Léonard a été incinéré à Los Angeles suite à son décès à cause de sa leucémie et Déb veut que ces cendres soient dispersées dans l'océan d'Hawaï. Ils se rendent donc tous sur la plage où Déb lui fait ses adieux :


« Ce jour reste gravé dans ma mémoire. Je portais cette même robe de mariée. Le vent a changé les nuages. Le soleil resplendissait. L'océan était aussi bleu que le ciel. C'était magnifique. Mais, le plus beau, c'était toi. Tu te tenais là, dans ce superbe costume. Tu étais le plus bel homme sur Terre. Tu me surnommais ''mon ange''. Tu étais absolument unique. J'ai été tellement heureuse avec toi. Tu me manques, mon chéri. Prenez soin de mon Léonard, Kawika. »


Kawika prend l'urne puis il fonce dans l'océan, seul. Il part faire la cérémonie océane. Une fois les cendres versées, ils quittent la plage pour se rendre au parking.


« La matinée t'appartient tante Déb, dit Steve. Que veux-tu faire ?

- Je veux conduire la voiture. »


Ils en discutent longtemps. Elle donne ses raisons : son mari et elle ont fait une liste de choses à faire avant de mourir et conduire une voiture de police était sur cette liste. Stella voyant son père donner les clés du véhicule à sa tante intervient :


« Je garde ma place, moi, intervient Stella.

- Oh non ! Tu vas me faire plaisir et prendre la place de derrière.

- Oh ! Cher père, je ne peux pas.

- Ah oui ! Et pourquoi ?

- Parce que ma place est devant. C'est la tienne qui est occupée, pas la mienne.

- Tu veux jouer à ça avec moi ? Alors elle va être occupée dans deux minutes. »


Steve court à la voiture comme un gamin suivi de sa fille qui essaie de le rattraper.


« Oh non ! S'il te plaît, pas derrière.

- Tu as perdu.

- Mais j'ai un problème de jambe. J'ai besoin d'espace.

- Bien essayé. Je vais être malade de ne pas conduire.

- pff, les adultes. », dit-elle en montant à l'arrière.

Déb roule avec sirène et gyrophares. Steve a des nausées. Les filles à l'arrière rigolent, se moquent de lui. Stella demande à Déborah de rouler encore plus vite.


« Ne fais pas ça, tante Déb ! Elle veut se venger !

- Entre filles, on va se soutenir. C'est parti !, crie joyeusement Déb en accélérant.

- Vas-y ! Vas-y !, crie Stella.

- Je retiens, je retiens, Stella !, dit-il en s'accrochant à la portière.

- Je t'aime aussi, mon papa. »


Elle dépose Steve au QG. Il a une enquête. Les filles partent en ville. Elles font les boutiques. Déborah dépense son argent pour sa nièce et les deux petites filles. Elles essaient des vêtements et elles défilent dans le magasin.


Le lendemain, Mary prépare le petit-déjeuner. Stella est contente, elle a prêté sa chambre pour Déborah, elle a dormi avec son père. Ils ont passé une bonne partie de la nuit à chahuter et parler de tout et de rien. Stella s'est même amusée à lui faire un défilé pour lui montrer ses achats grâce à la salle de bain adjacente à la chambre.


« Vous avez l'air bien fatigués tous les deux, fait remarquer Mary tandis que Steve salue Joanna.

- À vrai dire, quand mademoiselle s'est enfin décidée à aller se coucher, il était cinq heures.

- Je crois que je vais manger et retourner me coucher moi, dit Stella en posant sa tête sur la table. J'ai l'impression d'avoir une gueule de bois.

- Qu'est-ce que tu dis ? Tu n'as jamais bu !

- Moi non. Mais toi si. Alors je pense que là, en ce moment, j'ai une gueule de bois. J'ai les mêmes symptômes.

- Désolé, ma chérie, intervient Mary, mais ton père a raison. On dit ça pour l'alcool.

- Oh ! Tu as oublié la solidarité féminine, toi.

- Bon, viens, je vais te coucher et réveiller tante Déb pour le petit-déjeuner.

- Non, je veux manger avant.

- Comme tu veux. »


Steve monte réveiller sa tante. Elle ouvre ses yeux. Ils se referment directement, ensuite. Sa tante est morte. Il lit la liste des souhaits. Il lui en reste un : ''gravir une très haute montagne''.


Après la cérémonie de sa tante, Mary, Joanna, Stella et lui-même montent la plus grande colline de l'archipel pour y jeter ses cendres. Stella regarde son père, puis elle le serre comme à chaque fois autour de sa taille pour lui montrer son soutien, son affection ou tout autre sentiment depuis qu'elle est trop grande pour être portée longuement.


« Je t'aime, papa. »


Il l'embrasse sur sa tête et lui renvoie ses mots. Ils admirent ensuite la vue un moment avant de jeter les cendres. Stella ne dit rien, mais cette montée a été difficile pour elle, avec sa jambe faible.

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