hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 80

2537 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 01/12/2021 08:22

Quelques jours passent, Danny se repose toujours de son excursion en Colombie. Steve et Stella se rendent quant à eux très tôt chez Odell, leur coiffeur avant d'aller au QG. Stella passe la première contente de couper ses cheveux. Odell prend des nouvelles de ses jambes.


« Sa jambe droite est presque guérie, mais la gauche est encore fatiguée. Elle n'arrive pas encore à fléchir ses genoux correctement, surtout le gauche.

- Mais je vais y arriver !

- Tu vas surtout te poser. Tu vas te fatiguer ma puce, fait une pause.

- Mais je viens juste de commencer ! »


Ils discutent ensuite du nouveau salon de coiffure, du loyer moins cher, de l'espace en plus. Subitement, un jeune pénètre blessé par balles dans le salon. Il affirme être témoin d'un meurtre et que les meurtriers veulent le tuer.


« Comment tu t'appelles ?, demande Steve en l'aidant à marcher.

- Eran.

- Qui t'a tiré dessus ?

- Je ne sais pas !

- Appelle la police, Odell !

- Désolé, je ne peux pas.

- Comment ça, tu ne peux pas ?

- J'ai un différend avec la compagnie du téléphone, et je n'ai pas de portable.

- Tiens, je me suis garé de l'autre côté de la rue. Tu trouveras mon portable à l'avant.

- Commandant, je crois qu'on a un petit problème, dit Odell en se rendant à la porte de sortie.

- Quoi ? Appuie dessus aussi fort que tu le peux, Eran.

- Je confirme, on a vraiment un problème, Steve.

- Je vois ça.

- Oh non ! Ce sont ces types-là, qui m'ont tiré dessus !

- Odell, emmène les enfants et planquez-vous derrière le mur. Restez où vous êtes !, dit Steve aux hommes de l'extérieur en ouvrant la porte du magasin. Je suis le commandant Steve Mc Garrett du 5.0. Jetez vos armes ! »

Les hommes fusillent le magasin. Steve rentre se mettre à couvert. Les coups de feu cessent quelques secondes, un des hommes demande le gosse. Steve refuse. Une nouvelle fusillade résonne dans le quartier.


« C'est quand même dingue de ne pas avoir de téléphone !, crie Steve à Odell entre deux coups de feu.

- Mes clients réguliers ont des rendez-vous fixes, les autres sont des clients de passage ! Et toi, pourquoi tu as laissé le tien dans la voiture ?

- Parce que j'allais chez le barbier ! Un endroit où je vais pour me déconnecter du reste du monde ! Et toi, ma puce, tu as ton téléphone ?

- Il est dans la voiture, je suis désolée, papa.

- Ce n'est pas grave, ma puce. Comment va la jambe d'Eran ?

- Ça saigne vachement, répond Odell.

- Compresse la plaie avec des cotons. »


Steve regarde Odell pendant une minuscule accalmie pour parler doucement :


« Cette porte, elle débouche sur quoi ?

- Un couloir qui donne sur la porte de derrière.

- Il faut que tu l'amènes à l'hôpital. Vous allez sortir par-derrière pendant que moi, je vous couvre.

- Tu ne viens pas ! Tu es un dingue !

- Moi aussi, je reste alors, dit Stella.

- Ma puce, tu dois partir avec eux. À la seconde où j'arrêterai de tirer sur eux, ils vont comprendre. Ils vont comprendre, ils vont nous traquer et ils nous tueront. À l'heure qu'il est, quelqu'un a dû signaler la fusillade. Il me reste assez de munitions jusqu'à l'arrivée des renforts.

- Je reste avec toi !

- Non, il faut que tu sois courageuse ma puce, je t'aime. Prends-la Odell. Vas-y. »


Steve fait diversion. Il tire vers les hommes de l'extérieur tandis que les autres quittent les lieux par l'arrière de la boutique. Ils reviennent peu de temps après. Stella est contente malgré le danger, elle est près de son père. Odell et les enfants ont été obligés de faire demi-tour, des hommes étaient postés à l'arrière.


« Qu'est-ce que tu fabriques là, Odell ? Pourquoi tu es revenu ?

- J'étais parti sans te faire la bise !, répond-il ironiquement. J'ai sécurisé la porte, mais on ne peut pas partir par là. Des hommes étaient dehors à nous attendre.

- Si tu veux m'aider, trouve quelque chose pour nous aider à sortir.

- Le rideau en métal pour la devanture. Je le descends tous les soirs pour éviter les visiteurs indésirables.

- Ok, alors une question. Les gars avec des flingues dehors, est-ce qu'ils sont assez indésirables pour toi ?

- Bon d'accord, je m'excuse de ne pas l'avoir signalé avant. »


Encore une fois, Steve fait diversion afin qu'Odell puisse baisser le rideau. Une fois fait, Steve embrasse sa fille qui gère plutôt bien la situation. Il va ensuite s'occuper du jeune : il lui donne de l'eau. L'adolescent parle de nouveau de ses poursuivants, il pense que c'est le gang arménien qui le chasse. Plus loin, à l'écart, Odell informe que le cerveau de cette mafia s'appelle Garig Dobrion.


Ils surveillent l'écran de télévision où une caméra permet de voir les hommes à l'extérieur. Malheureusement, l'un d'eux s'approche, il détruit la caméra. Le jeune s'excuse de les avoir embarqués dans son problème.


Quelques minutes, plus tard, une voiture de police arrive, des riverains les ont alertés de bruits étranges. Les hommes le tuent. L'un d'eux se fait passer pour l'agent à la radio. Il donne un code à la centrale qui attendait des nouvelles.


« Qu'est-ce que ça veut dire '' dix-huit code soixante'' ?, demande Eran à Steve.

- Que personne ne va venir nous secourir. »


Steve et Odell essaient de trouver un moyen de sortir. Steve pense au conduit d'aération. Ils bougent des meubles afin d'y avoir accès. Il fait tomber un cadre. Il découvre qu'Odell possède un diplôme d'avocat. Malheureusement, le conduit est trop petit pour que l'un d'entre eux puisse se glisser à l'intérieur.


Le temps passe. Ils entendent une tronçonneuse émanant du magasin d'à côté. Les hommes font un passage pour les atteindre. Odell met les enfants dans la réserve, puis il fabrique une bombe avec Steve avant de les rejoindre. Odell est pacifiste, il ne fait du mal à personne quelle que soit la situation. Il prend Stella dans ses bras quand une fusillade a lieu dans la boutique. Les hommes sont là, elle a peur pour son père resté pour les affronter. Steve ouvre la porte de la réserve, ils sont tous soulagés. Ils quittent les lieux et ils se dirigent vers le véhicule d'Odell.


« Tu les amènes à l’hôpital. Stella doit voir un médecin pour ses jambes, par précaution. Prends ça, au cas où.

- Je ne touche pas aux armes.

- Aujourd'hui, tu mets tes principes de côté.

- Tu vas choper Dobrion ?

- Ouais. Sois courageuse, ma puce. Je reviens vite. »


****


Sur la route qui les mène à l'hôpital, Eran met son doigt à sa bouche pour demander à Stella de se taire. Il appuie un peu sur l'une de ses jambes pour se faire comprendre, il ne rigole pas. Il ramasse l'arme sur le siège avant, puis demande à Odell de se rendre au port.

Pendant ce temps, Steve se rend à la boutique de Dobrion, où il entre en colère :


« Vous êtes monsieur Dobrion ?, demande-t-il, en colère.

- Oui.

- Vous êtes en état d'arrestation ! À genoux, mains sur la tête !

- De quoi on m'accuse ? »


Steve raconte qu'un gosse a été poursuivi par ses hommes, car celui-ci a été témoin d'un meurtre. Dobrion l'informe que ce jeune est son fils et qu'il n'a rien vu, il est un meurtrier et celui-ci est la cible de ses hommes. Son fils kidnappe et tue des enfants innocents depuis des semaines.


« Il est avec un ami ! Avec ma fille ! Elle n'a que dix ans ! Ils ne sont pas arrivés à l'hôpital !, dit-il après un coup de téléphone.

- Il ne peut être qu'au port, sur mon bateau, pour fuir. »


Steve menotte l'homme, demande des renforts puis il fonce au port. Il appelle Eran au loin, puis sa fille. Eran tient Odell avec son arme, Stella est juste à côté avec ses béquilles. Eran lui donne un coup de pied à l'arrière de son genou gauche, elle tombe à l'eau. Steve tire sur Eran quand Odell, pour secourir Stella se baisse.

Il part aux urgences avec sa fille, elle souffre. Elle part en salle pour être anesthésiée après des examens. Cette chute lui a provoqué une luxation du genou. Lou arrive, Steve part terminer son enquête pendant que sa fille est au bloc. Il se rend au QG pour parler avec le père d'Eran. Dobrion remercie Steve d'avoir tué son fils.


« C'était un monstre, mais c'était mon fils. Comment va votre fille ?

- Elle est sur le billard, il a broyé son genou. Elle était en pleine rééducation, mais elle va bien.

- Je suis désolé. Si je peux faire quelque chose...

- Si vous voulez vraiment me remercier, aidez-moi à boucler l'affaire pour les familles.

- Comment ?

- J'ai besoin de preuves, de choses qui vous ont conduit à comprendre ce qu'Eran avait fait.

- D'accord. »


Le père de famille lui donne l'adresse, le lieu exact où son fils enfermait les enfants de tout âge de n'importe quel sexe. Des enfants dont le plus jeune n'avait que trois ans. Steve entre dans la demeure, il descend à la cave, puis au bout de celle-ci trouve une porte avec plusieurs cadenas. À l'intérieur, il trouve des jouets d'enfants et une boîte à chaussures. Il voit toutes les petites victimes en photos. Ses yeux coulent, il est triste pour ces enfants, pour les familles qui les pleurent chaque jour, pour sa fille qui aurait pu être dans cette boîte d'ici à quelques heures, mais qui se trouve actuellement avec un nouveau challenge à surmonter.

Il souffle un grand coup, passe le relais aux agents de police puis retourne aux urgences. Sa fille est déjà en chambre réveillée. Lou est près d'elle. Il part, une fois Steve présent. Il voit sa fille très en colère :


« Il faut que je recommence tout !

- Je sais, ma puce

- Je suis fatiguée de toutes ses épreuves. J'en ai marre !

- Je suis là, ma puce, je suis là. On va les passer ensemble.

- C'est moi qui dois faire tout le travail !

- Bonjour, dit le médecin.

- Bonjour, docteur. », répond Steve soulagé de cette visite surprise.


Le médecin lui explique que le genou de Stella a cogné le sol avant qu'elle ne tombe à l'eau, que malgré ce qui peut paraître, elle a eu beaucoup de chance. Stella n'a pas de lésions vasculaires et donc, elle évite une réparation chirurgicale, lourde. Il lui explique le déroulement de sa rééducation. Stella devra retourner en fauteuil roulant jusqu'à ce qu'elle puisse prendre correctement appui sur sa jambe droite afin de pouvoir soutenir sa jambe gauche avec les béquilles.


« On n'a pas le choix ?, demande Steve.

- Non. Elle pourra marcher un peu, mais pas longtemps. Elle pourra poser sa jambe gauche au sol, mais pas d’appui dessus.

- Stella a déjà eu beaucoup de difficultés avec son premier accident, elle ne supportera pas.

- On va travailler sa jambe droite, en priorité, pour qu'elle puisse prendre plus d'appui sur celle-ci. Quand elle fléchira sa jambe parfaitement, elle pourra reprendre les béquilles. Il lui faudra plusieurs semaines, peut-être des mois.

- Ma fille est sportive, cet incident, va-t-il être un problème pour son futur ?

- Aucun sport au minimum pendant quatre mois, mais pour elle, ce sera plus long, car on va plus travailler sa jambe droite et juste faire en sorte qu'elle garde des forces dans son genou gauche et sa jambe le temps que sa jambe opposée soit forte.

- Est-ce que tout ça, c'est vrai ou c'est juste pour me donner envie de réparer mon corps qui ne peut plus l'être ?, demande Stella.

- Tu es jeune, les os se soignent plus facilement que ceux des adultes, répond le médecin. Tu vas rester avec nous, une petite semaine. Bon courage. »


Steve passe la nuit à son chevet, malgré les explications du médecin, elle est très affectée. Après de longues discussions, il parvient à endormir sa fille.


« Hé !, chuchote Danny à la porte.

- Hé ! Qu'est-ce que tu fais là, mon pote ? Tu n'es pas censé te reposer ?

- Pas quand ma chérie a besoin de soutien. Que disent les médecins ?

- Ce sera long, mais elle y arrivera. Elle quittera ce fauteuil et ensuite ses béquilles. Je vais faire en sorte d'être au maximum présent, même si ça ne lui plaît pas.

- Sans rien lui montrer.

- Sans montrer ma peine pour elle. Elle très en colère.

- J'ai appris pour le gamin. Tu lui as dit ?

- Non, je ne souhaite pas qu'elle le sache. Je ne veux pas qu'elle sache à côté de quoi elle est passée.

- Alors, bon courage. On ne parle que de ça aux informations. Hé ! Au fait, tu as des nouvelles sur ton enquête ?, demande-t-il en montrant Stella des yeux.


****


Deux semaines après leur retour de Washington :


Steve est dans son bureau, seul. Il est au téléphone avec l'un de ces contacts. Danny, qui a besoin de lui parler, entre dans le bureau. Il participe donc à la conversation :


« Donc, il faut que je me rende en Corée, que je trouve le corps de Lance Donovan et que je lui prenne un échantillon d'ADN ?

- Oui, c'est ça, mon ami, répond Steve à son interlocuteur.

- Et comment je le trouve ?

- Il est mort. Il faut que tu trouves où il a été enterré. Je peux juste t'aider en te donnant sa dernière adresse connue qui est son lieu de travail.

- Ok. Et par simple curiosité, que comptes-tu faire de l'ADN d'un mort ?

- Je veux savoir s'il a un lien de parenté avec un de mes proches. Je t'envoie toutes les informations que j'ai en ma possession. »


****


« Heu, tu peux m'expliquer, Steve, demande Danny une fois l'appel coupé.

- Je pense que Donovan est le père de Stella.

- Ah oui ! Et qu'est-ce qui te fait penser ça ?

- Les filles lui ont dit comment est mort son père et Lance est mort comme elles l'ont dit.

- Non, sur le rapport déniché par ta fille, on ne parle pas de viol.

- Il a été torturé ! Le viol est passé inaperçu !

- Tu as embauché, qui ?

- Un ancien pote de la Marine. Tu ne le connais pas. Quand il aura l'ADN, je lui enverrais un cheveu de Stella. Il fera le nécessaire pour les faire analyser.

- Et s'il est son père, que comptes-tu faire ?

- Je ne sais pas. »

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