hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 76

2005 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 27/11/2021 08:27

Le lendemain, ils se rendent à l'hôpital. Stella quitte enfin son fauteuil pour des béquilles pour quelques minutes, par jour, de petits trajets comme par exemple de la voiture au QG ou de la maison à la voiture même si sa jambe gauche est encore très faible. Steve voit le bonheur dans les yeux de sa fille. Il sait qu'une rechute pourrait la détruire. Ils rentrent chez eux. Steve se prépare un café tandis que Stella monte et descend la première marche de l'escalier, ravie de le faire seule, sans son père derrière elle.


« Tu vas te fatiguer, Stella. Le médecin a dit de ne pas forcer.

- Je vais dans le jardin !

- Avec ton fauteuil ! »


Steve pose sa tasse pour la rejoindre, mais son ami Daniel arrive en colère, sans frapper. Il reçoit tous les messages de sa fille sur son téléphone et elle communique beaucoup avec un garçon. Steve le rassure, sa fille est bien élevée, il doit lui faire confiance. Stella revient du jardin :


« Ah ! Mais ça y est ! Tu es en béquilles ma chérie !, dit-il en la serrant dans ses bras. Je suis fier de toi !

- Merci.

- Stella ! Je t'avais dit en fauteuil !

- On doit y aller, il est l'heure. Avec mon fauteuil ! », dit-elle en regardant son père.


Le 5.0 enquête sur un chef de terroristes. Il est sur leur île, l'équipe le cherche. Il parvient à s'enfuir. L'équipe sait qu'il va réapparaître de nouveau, mais sûrement plus dangereux qu'il ne l'était auparavant. Stella surveille de près cette enquête quitte à désobéir et à rester dans les bureaux plutôt que dans sa salle de sport.

Deux heures, plus tard, Steve est contacté par la police, le terroriste veut un contact avec lui. Il détient un couple et leur fille adolescente en otage, au milieu de la rue, dans un taxi. L'équipe s'y rend. Stella lance les caméras de la ville pour le surveiller, une fois tous partis.


« On prépare vos demandes. Je veux savoir comment se porte l'otage blessé ?, demande Steve sur place à travers le téléphone.

- Je serais vous, je m’inquiéterai plus pour le C4 dans le coffre de la voiture.

- OK, ça m’inquiète beaucoup. Je voudrais envoyer un homme pour le blessé.

- D'accord, mais vous, seulement vous.

- Je ne suis pas médecin.

- Aujourd'hui, il faut vous y mettre ! »


Stella voit sur l'écran son père retirer son gilet pare-balles, donner son arme, ses équipements à Danny. Des larmes coulent le long de son visage. Elle a peur pour lui. Après que son père eut regardé la blessure de l'homme, elle le voit se mettre à genoux, au sol, du côté de la porte passagère avant. Elle zoome, puis voit l'homme à l'intérieur du véhicule qui pointe son père avec une arme.


****


« Vous me prenez pour un monstre ?, demande le terroriste.

- Les monstres n'existent pas, vous si.

- Je ne suis pas venu au monde dans un pays plein de privilèges, je suis né dans un pays où la vie ne signifie rien. Je leur ai donné une cause.

- Une cause ? Le viol, le kidnapping, le meurtre ! Vous avez mis des armes entre les mains d'enfants que vous avez transformés en assassins !

- J'en ai fait des soldats ! »


Kono a une possibilité de tir. Elle touche le bras de l'homme, tout est terminé. Les démineurs désamorcent la bombe et le couple avec leur fille vont à l'hôpital. L'équipe, elle, retourne au QG. Steve voit sa fille dans le bureau. Elle s'aide du bureau pour marcher, se soutenir sans béquilles.


« Elle va plus vite que la musique, Steve, dit Danny.

- Je sais, mon pote, je sais. On se retrouvera, demain. Salut, ma puce, dit-il en pénétrant dans son bureau.

- Salut, on rentre, dit-elle en prenant ses béquilles.

- Oui, on rentre. Tu sais, demain, c'est la Saint-Valentin.

- Oui, je sais. Où est parti Danny ? Il avait l'air en colère.

- Grace lui a menti.

- Ah ! il sait à cause de ce problème de messages. Elle rentre dans la puberté, elle est une fille normale. Elle est avec un garçon ?

- Je ne suis pas pressée que tu passes par là, dit-il, amusé.

- Ne t'inquiète pas pour ça. Je ne veux personne dans ma vie.

- Ne dis pas ça !

- Si je le dis. Si tu veux des petits-enfants, un jour, il faut que tu te trouves une femme, car tu n'en auras pas de moi !

- Tu es encore jeune. On y va ?

- Je ne veux pas qu'une famille souffre à cause de moi. Je suis un aimant qui attire tous les problèmes. Tu sais, je t'ai cru mort quand j'étais sur le continent. Je les ai laissés me battre. Je ne me suis pas défendue.

- Tu étais seule contre...

- Stop ! Écoute-moi, tu veux savoir, alors écoutes. Je te pensais mort ! Et je n'avais pas envie de te survivre ! J'ai compris que tu étais encore en vie quand les filles m'ont dit ce qu'elles comptaient te faire. Malgré ça, je me demande pourquoi j'ai survécu à cette chute, au NCIS ! J'aurais tellement voulu l'inverse. Tu serais tellement plus heureux. Tu gâches ta vie avec moi. Tu t'es débarrassé de ton problème Wo Fat et maintenant, tu te retrouves avec les miens. Tu ne peux pas profiter de ta vie ! Puis mon état...

- Stop ! Tu penses à moi ? J'ai déjà perdu mon père, je ne veux pas en plus perdre ma fille !

- Si tu te mets toujours en danger comme tu l'as fait aujourd'hui, alors que tu pouvais éviter cette scène, je te perdrai dans pas très longtemps de toute façon.

- C'est mon travail ! Tout comme mon rôle envers toi est de te protéger !

- Et je me retrouverai seule, si tu meurs. Je n'aime pas ton métier. Être fille d'un flic, en particulier toi, c'est très difficile.

- C'est difficile pour moi aussi, tu sais. Je peux aider beaucoup de monde, sauf toi.

- Je ne sais pas où sont les filles. Je les cherche de mon côté, tu sais.

- Tu as dit que tu me laissais gérer cette histoire !

- Je ne sais pas si j'arriverai à le faire. Si quelqu'un doit mourir pour elles, ce ne doit pas être toi.

- Ni toi.

- Tu me dis toujours que tu es obligé de te mettre en avant sur les enquêtes à cause de ta supériorité au poste, parce que tu es le chef. Tu n'es pas le chef de mes problèmes, car il n'y a aucune enquête en cours, tout est personnel. C'est moi qui dois être mise en avant.

- Je vais jouer sur les mots, si tu veux la jouer comme ça. Je suis ton supérieur, je le suis, parce que je suis ton père. Tu comprends ça ?

- Le jour où quelqu'un te tuera, je ferai exactement la même chose que tu as faite à Wo Fat, que tu as fait au gars qui devait me prendre à Washington, aux gens qui bossaient à l'hôpital abandonné. Je le tuerai de mes mains pour te venger.

- Ne fais pas ça !

- Tu ne seras plus mon supérieur.

- Mais je resterai ton père où que je sois.

- Je n'irai pas en prison, tu sais. J'ai assez été emprisonnée comme ça. Je le suis encore dans mon corps, avec ses béquilles. Je le serai encore après mes soins. Je ne pourrai pas récupérer toutes mes forces, mes capacités. Malgré que je le sache, c'est très dur pour moi à le réaliser.

- Tu es la petite fille la plus forte que je connaisse, mais s'il te plaît, ne tue personne.

- Je vais continuer mes recherches sur les filles et Adrien. Je vais continuer ma rééducation pour marcher de nouveau et pour te venger si un jour, tu meurs en mission. Si ça vient à se passer, il ne passera pas par la case prison, mais par la case cimetière. C'est comme ça que ça se passera, et c'est tout.

- Tu ne vas pas tuer quelqu'un de sang-froid ? Et pourquoi on parle de ça d'ailleurs ?

- Parce qu'aujourd'hui, tu aurais pu mourir ! Tu es parti sur le terrain avec rien pour te protéger !

- Tu m'énerves, Stella ! Combien de fois, je t'ai demandé d'arrêter de me fliquer avec les caméras de la ville que tu pirates ? Tu dois éviter tout stress ! Et comment tu es au courant pour les gars de Washington ?

- Tu viens de me confirmer mes doutes, en posant cette question. Qui les a tués pour toi ?

- Écoute, dit-il plus calmement. Je sais me défendre et bien avant que tu sois venue sur Terre. J'ai aussi des collègues pour ça. Cesse tes recherches sur eux. Laisse-nous faire notre job ! Consacre-toi à tes devoirs et à tes jambes. Tu peux faire ça, pour moi, pour toi ?

- Qui a tué les gars de Washington ?, insiste-t-elle.

- Dis-moi, qu'est-ce que ça changera pour toi, de le savoir ?

- Tu ne me le diras pas ?

- Non, et ce n'est pas Joe. C'est pour ça, cette question. Je me trompe ? Laisse-moi, régler tes problèmes.

- Je te passe le relais, mais si tu mets trop longtemps, je reprendrai mes recherches.

- Laisse-moi gérer cette affaire !

- Si tu la veux vraiment, clôture là avant que je puisse le faire de nouveau.

- Tu ne peux pas les affronter et tu le sais. Il faut savoir passer le relais.

- Est-ce que tu l'as déjà fait ?

- Oui, pour toi. Après Wo Fat, il fallait que je me soigne pour pouvoir t'aider. Ils t'ont cherché pendant mes soins. Et pour ces gars de Washington, je ne pouvais pas le faire moi-même, parce que je risquais la prison. Il me fallait un alibi solide.

- Alors je vais surveiller ton avancée en restant à ma place, avec mes béquilles, mon fauteuil et mes propres recherches. Je ne peux pas abandonner.

- D'accord. Si j'accepte ta demande, je veux que tu me promettes de me dire tes trouvailles. Promets-moi de ne pas intervenir face à eux.

- Je te le promets, mais une fois sur mes deux jambes, je reprendrai la main.

- Ok, c'est mon délai pour clôturer tes problèmes ?

- Tu as tout compris. Et je veux récupérer mes portraits, le moment venu.

- Oh, tu es sûr que tu n'es pas ma fille biologique pour être si bornée ?, demande-t-il nerveusement après avoir pris une longue inspiration. Écoute, pour le moment ses enquêtes sont à moi.

- Ouais, je sais. Pas pour longtemps aussi.

- Oh non ! Arrête tout de suite ce petit sourire. Tu vas respecter les ordres des médecins ! Tu ne sautes aucune étape, c'est clair ?

- Oh ! Je vois, c'est comme un marché. Ok, ça marche, dit-elle en lui tendant la main comme pour signer un accord.

- Super !, dit-il en lui serrant la main. J'hallucine, je passe un marché avec ma propre fille ! Sur ce, on rentre se reposer, tu m'as fatigué.

- Tu veux que je te prête mon fauteuil ? Je plaisante ! Au passage, ce n'est pas en rentrant à la maison que tu vas résoudre mes enquêtes.

- Oh, si ! Tu vas me donner toutes tes recherches, dit-il avec un sourire qui agace sa fille. Bon, sinon demain, on va chez Lou pour la fête des amoureux. »



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