hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 69

1355 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 20/11/2021 10:01

Dans le jet, Stella découvre de nouveaux puzzles, des puzzles d'animaux sauvages que le gouverneur lui a offerts. Elle les regarde rapidement, mais la fatigue se fait ressentir, elle s'endort. Les deux hommes parlent des futures épreuves que Stella va devoir surmonter. Steve compte être un maximum présent pour elle, il va aménager son emploi du temps.


Pendant le vol, Steve reçoit un message : ''C'est fait.''


« Ça va comme vous voulez, commandant ?

- Oui, très bien, merci.

- On devrait arriver dans une heure. Le lieutenant Williams m'a dit de vous annoncer qu'il vous attendra, à notre arrivée.

- Je n'en doute pas, répond-il avec un sourire. Merci pour ce que vous avez fait pour Stella, votre jet, Monsieur le Gouverneur.

- C'est un plaisir. »


Une fois au sol, Steve pousse le fauteuil de sa fille. Ils se dirigent vers Danny, tout heureux de le retrouver.


« Ho ! Là ! Tout ça, ma chérie. J'aime beaucoup cette panthère noire. Elle est magnifique. Elle ne parle toujours pas ?

- Qu'à moi. », dit-il embêté.


Chez Steve, tous sont présents pour l'accueillir avec sa fille. Tous ont eu la même version de l'histoire : elle a été frappée, elle a perdu ses jambes en chutant d'une fenêtre quand l'homme qui la détenait à cause de Wo Fat l'a retrouvée dans les locaux du NCIS.


« Steve, intervient Lou dans la cuisine, seul avec celui-ci. C'est quoi la vraie histoire ?

- C'est la vraie histoire, Lou.

- Non, c'est l'histoire de ta fille qui donne juste des petites vérités. Je sais que tout ce que tu as dit est vrai, mais il me manque le milieu. Je ne suis pas débile !

- Lou, elle n'est pas prête. Pour le moment...

- OK, je comprends. Une prochaine fois, peut-être.

- Lou, tu peux nous laisser, s'il te plaît ?, demande Daniel, un peu gêné.

- Bien sûr.

- Steve, alors ?

- Alors rien. Elle est muette et en colère.

- Non, je sais ça. Je te parle de ton contact.

- Il n'a pas retrouvé la camionnette. Sans plaque, sans visage, il ne peut plus rien faire pour m'aider. Les filles ont dû changer de véhicule de toute façon, désormais. Elles ont grandi entouré de terroristes ! Elles savent quoi faire !

- Qu'est-ce que tu me caches ?

- Regarde les informations, Danny. On l'a fait à ma place. »


Ils discutent encore longtemps. Steve répète de nouveau les conversations qu'il a eues avec sa fille. Il se sent inutile, impuissant et complètement paumé sur comment interagir avec elle.


« Je suis avec toi, mon pote.

- Je serai moins présent au boulot, Danny, pendant quelque temps.

- Je comprends, ne t'inquiète pas pour ça. Stella avant tout. Elle ne veut toujours pas qu'on la touche.

- Non, même avec moi, il lui arrive de sursauter. Le problème, tu vois, c'est qu'il n'y a aucun signe de viol ou d'attouchement sexuel, sur elle. Elle ne supporte plus qu'on la touche, je ne sais pas pourquoi, et ça m'inquiète énormément. »


Tout le monde part. Durant leur au revoir, Stella se rend dans le garage, elle regarde le jardin.


« Je te cherchais ma puce. Allez, on rentre, dit-il en prenant les manches du fauteuil.

- Non !, crie-t-elle en posant ses mains sur les roues.

- Ma puce, parle-moi.

- Je veux que tu me mettes dans un centre spécialisé, crie-t-elle en colère.

- Pourquoi ?

- Je pensais qu'en revenant à la maison tout serait comme avant sauf ce fauteuil, mais non, rien n'est pareil. Je vais dépendre de toi avec ces escaliers ! Tu vas me porter pour aller ici et là, je ne veux pas ça moi ! Je me suis toujours débrouillée toute seule et je veux que ça reste comme ça !

- Stella, ma puce. Tu te souviens de toutes les fois où j'ai été blessé. Tu m'as aidé, et aujourd'hui, c'est à mon tour de le faire pour toi.

- Je ne veux pas que tu me laves ou encore que tu m'amènes aux toilettes !

- Et je ne le ferai pas ! On va trouver une solution, tu vas te débrouiller seule. Je serai juste ton ascenseur pour monter et descendre les marches. Je ne veux pas te voir dans un centre ma puce, sauf s'il le faut vraiment.

- Je ne veux pas vous voir tous ayants pitié de moi ! Ce n'est pas de ta faute tout ça ! C'est Wo Fat qui m'a mené à eux. Alors arrête de penser ça ! Je veux que tu refasses tes chamailleries avec Danny, que tu lui dises ton rêve d'avec la drogue, que tout le monde vit comme avant au lieu de parler tout bas ! Comme avant, comme si jamais rien ne s'était passé !

- Mais ça s'est passé, Stella. Tu es morte ! Deux fois !

- Je m'en fiche de ça ! Je suis là, ici, devant toi ! Je veux juste vous entendre vous disputer, que tu arrêtes de t'en vouloir et que tu retournes au travail comme avant ! Pas avec tes aménagements à deux balles ! Je suis vivante et devant toi ! Et pour ta gouverne, tu as oublié la fois où je suis morte avec Wo Fat ! Donc trois fois, dit-elle plus calmement.

- Je ne pourrai pas retourner au travail comme avant, dit-il en se posant à sa hauteur. Il faudra quelqu'un pour tes soins, ta rééducation.

- Alors quitte ton boulot juste pour ça ! Pas comme tu voulais le faire, rester au QG et tout gérer de là. Tu ne le supporteras pas, ce n'est pas toi, ça ! Et, entre nous, être toujours ensemble pourrait nous amener à des tensions. Les parents et les enfants doivent se séparer un peu dans la journée pour mieux se retrouver.

- C'est tout ?

- Je vais remarcher. Je veux remonter dans mon arbre. Je veux retourner dessus, dit-elle en fixant l'arbre du jardin, près de l'eau.

- C'est un bel objectif, dit-il en le regardant à son tour. Si papa doit retourner travailler...

- Pas demain. Il faut qu'on s'organise pour moi manœuvrer dans la maison et mettre ce dont je me sers le plus à ma hauteur comme mes céréales et mon bol. Juste ça. Je vais remarcher.

- D'accord. C'est bien, j'avais pris ma journée, ça tombe bien.

- Encore une chose, ne te met plus jamais à ma hauteur pour me parler. Si tu veux l'être, assieds-toi sur une chaise. Et les autres, c'est pareil !

- D'accord, dit-il en levant les mains en l'air tout en se relevant. D'accord, pas de soucis.

- Je vais pousser mon fauteuil jusqu'aux escaliers, c'est bon. »


Il regarde sa fille quitter le garage. Il sent toute la colère qu'elle peut avoir en elle, une colère qu'elle doit éliminer au plus vite, mais qu'elle ne parviendra pas à faire si elle s'empêche continuellement de pleurer.


****


Chez lui, Danny allume son poste de télévision. Les informations défilent jusqu'à ce qu'une information l'interpelle. Toutes les personnes arrêtées dans un hôpital abandonné à Washington sont mortes. Elles ont été tuées d'une balle dans la tête, alors qu'elles se trouvaient soit dans la cour de la prison, soit en transfert vers la prison. Danny comprend que Steve a embauché des contacts pour exécuter les contrats. Steve voulait punir toutes ces personnes qui ont fait du mal ou aurait pu faire du mal à sa fille. Il ne pouvait pas le faire lui-même, il a pris le meilleur alibi possible : être dans l'avion du gouverneur avec celui-ci et sa fille. Il sourit doucement, soudain, il réalise qu'il a aussi pensé à trouver des alibis à ses amis, avec cette fête de retour à la maison. Il sait que Steve n'aurait jamais fait de fête avec l'état de sa fille et son envie d'être seule. Il coupe sa télévision, envoie un message à son ami : ''Merci d'avoir pensé à nous''.

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