hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 65

1557 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 16/11/2021 06:45

À l'hôpital, Steve se repose, mais tente plusieurs fois à quitter sa chambre, Danny l'en empêche :


« Steve ! Lou, Chin et Kono sont sur le coup, repose-toi.

- Ma fille est en danger et tu me demandes de me reposer !

- Oui, exactement. Comment vas-tu l'aider si tu tiens à peine sur tes jambes ? »


Danny a raison, il se détend. Il lui raconte leur enfer avec Wo Fat, leur journée qui devait être magnifique et qui a été gâchée, puis sa peur de ne pas retrouver sa fille. Danny comprend ce ressenti, il l'a vécu avec la sienne.


****


Stella atterrit à Washington. Elle a mal partout sur son corps. Son voyage était des coups de pied, des claques, des crachats, des vrais calvaires. Elle entend un coup de feu provenant de la cabine de pilote. Le père des filles, Julia et Anaëlle, âgées maintenant de quinze et dix-huit ans, l'a tué. Ils montent ensuite dans un van. Stella somnole, remplie de douleur, de bleus, de sang, mais les coups ne cessent pas. Elle voit tout de même, couchée depuis ce van, des flammes, de grosses fumées noires, dans le ciel. L'avion est en feu.

Ils arrivent dans un hôpital abandonné, à environ cinq kilomètres des premières maisons habitées, d'un quartier riche. Des filles sont présentes. Elles sont apeurées, maigres et remplies de bleus. Le père des filles, Robert, et elles-mêmes déposent Stella sur un matelas sale puis la regardent souffrir.


« C'est à ton tour, papa !, dit Anaëlle. Tu vas devenir célèbre ! », dit-elle à Stella.


Son calvaire dure une bonne heure. Une fois terminée, les filles lui rendent de nouveau des coups. Un homme entre puis regarde l'enfant au sol, faible. Il est étonné, elle ne pleure pas malgré un visage déformé, des douleurs, elle est juste terrifiée par sa présence.


« Elle est à vous, dit Robert. Faites-la souffrir ! Elle a brisé mes filles, elle a pris ma femme. »


Le trio quitte la pièce, l'homme s'accroupit puis il regarde Stella :


« Alors, il paraît que tu es une fille de flic, hautement décoré ! J'ai une vente aujourd'hui, tu pars avec elle. Hélène, tu la laves et tu me l'amènes à côté.

- Oui, monsieur Arnaud. »


Après la toilette, elles arrivent dans une pièce, Stella voit une jeune fille en pleurs, avec un autre homme. La femme qui l'eut nettoyé quitte les lieux.


« C'est le cadeau dont je vous parlais, dit Arnaud qui tient Stella.

- Mignonne, dit-il. Je prends. »


Les hommes quittent la pièce. Stella se cache dans un angle de la pièce. Elle regarde la jeune fille avec elle, celle-ci n'arrive pas à se calmer. Les heures passent...


« Tu pars bientôt. On est venues te dire, adieux, dit Anaëlle.

- Je te conseille de ne jamais revenir ici. Tu vas être une star dans le monde entier, poursuit l'autre sœur.

- Je ne pense pas qu'il appréciera te voir comme ça, dit-elle en lui montrant des photos d'elle avec Robert. Il faut qu'il les voit avant de mourir.

- Tu as perdu ta langue ?, poursuit Julia.

- Toi, tu vas partir avec cette fille et nous, on va aller voir ton père à Hawaï. Il va finir comme ton père : violé et tué dans une agonie. Il mourra dans la douleur. »


Robert, Arnaud, l'acheteur et un homme encore inconnu pour Stella, pénètrent dans la pièce.


« Il est l'heure. Prends la gamine, dit l'acheteur à l'homme inconnu. Je m'occupe du cadeau. »


L'acheteur et l'inconnu, avancent dans les couloirs avec les deux filles. Subitement, des hommes armés entrent dans les lieux. L'acheteur lâche Stella, il se sauve. L'inconnu essaie de l'intercepter, mais elle ne l'écoute pas. Elle se sauve dans les étages.


Elle part se cacher, tandis qu'une équipe du NCIS avec des renforts sauvent les enfants. Tous quittent le bâtiment, dès les lieux vides.


« Bon boulot, Dinozzo, dit Gibbs.

- Il en manque une, dit-il en retournant dans l'hôpital.

- Dinozzo, qu'est-ce que tu fais ?

- Pendant que ce salopard choisissait une enfant, j'ai de mon côté compté les filles. Il en manque une.

- Bishop ! McGee ! Il reste une enfant ! »


Ils fouillent pendant des heures. Dinozzo ne veut pas abandonner les recherches, il sait qu'elle est toujours ici.


« J'ai une idée, Gibbs. On va faire venir un chien.

- On n'a rien avec son odeur, intervient McGee.

- Si, on a le coin où elle était assise. », dit Dinozzo.


Une heure plus tard, un chien arrive. Il renifle le coin de la pièce. Il trouve facilement la fillette, cachée dans un meuble.


« Hé !, dit Dinozzo en ouvrant la porte du meuble. N'aie pas peur ! Je ne te ferai rien. J'étais un policier sous couverture. Tu sais ce que ça veut dire ? »


Elle ferme la porte du meuble. Doucement, Dinozzo décide de l'ouvrir. Elle est toujours recroquevillée sur elle-même. Dinozzo prend son temps pour la rassurer. Il parvient à la prendre dans ses bras quand elle voit un homme grand, les cheveux grisonnants, avec écrit sur son gilet NCIS. Elle regarde donc plus attentivement et découvre que tous les autres portent aussi ce gilet, sauf l'homme qui disait être sous couverture, Dinozzo.


« Vas-y, Dinozzo, prend-la, dit Gibbs.

- Elle est terrifiée, patron, dit McGee.

- Je sais. »



Ils quittent les lieux. Stella regarde autour d'elle. Elle cherche des visages qu'elle ne trouve pas. Plus personne n'est sur les lieux, excepté des curieux et une ambulance qui arrive au loin, demandée par Bishop.


Dans l'ambulance, les médecins n'arrivent pas à la prendre en charge. Elle est terrifiée à la vue des aiguilles. Ils la maintiennent à plusieurs. Elle est soignée et mise en chambre. Elle se réveille, plusieurs heures, plus tard. Elle arrache immédiatement ses perfusions. Elle se pose ensuite à sa fenêtre puis elle dessine grâce à la buée. Sa porte s'ouvre. Elle regarde les trois hommes :


« Comment tu te sens ? », demande Gibbs.


Elle regarde de nouveau sa vitre. Elle ne s'occupe pas d'eux. Gibbs remarque qu'elle a retiré sa perfusion.


« Qu'est-ce que tu dessines sur la fenêtre, dit McGee tandis qu'elle l'efface, subitement.

- On a contacté les parents de toutes les filles. On sait que vous êtes toutes des filles d'un Marine. Tu veux bien nous dire qui tu es pour qu'on contacte tes parents ?

- D'accord, dit McGee entre ses dents. On a un problème-là, un sérieux problème si elle ne parle pas.

- Il faut gagner sa confiance. Dinozzo, à toi de jouer, dit Gibbs.

- Je veux t'aider, comme tout à l'heure. J'aimerais que tu me donnes le numéro de téléphone de tes parents, voire même, l'adresse, n'importe quoi, tant que je peux les joindre. Je les connais, peut-être ! »


Ils quittent la chambre, ils n'obtiennent rien d'elle. Ils se rendent à l'ascenseur.

L'ascenseur s'ouvre. Ils commencent à y pénétrer quand, subitement, ils voient un homme chuter au sol, de la chambre de l'enfant au couloir, en emportant avec sa chute, un morceau de porte. L'enfant quitte sa chambre en courant. Ils foncent. Stella monte dans les étages. Elle termine par les mener sur le toit. La gamine est seule, mais tétanisée, malgré la fuite de son agresseur. Il a essayé de la tuer avec son arme, dans les couloirs.


« J'y vais, patron, dit Dinozzo.

- Vas-y.

- Salut, dit-il en s'approchant un peu de l'enfant, au bord du toit.

- C'est bien Dinozzo, dit Gibbs doucement, à lui-même.

- Je suis là pour t'aider, il est parti, tu ne risques plus rien. Hé ! Hé ! Regarde-moi, ne regarde pas en bas. Tu ne dois pas avoir peur de nous. Recule, s'il te plaît. Je ne t'ai rien fait tout à l'heure, je ne vais pas commencer, maintenant.

- C'est bien, continue Dinozzo, dit Gibbs, doucement.

- Je vais t'aider, viens avec moi. Viens là, dit-il en la prenant dans ses bras. C'est bien. Mais dis donc, tu es toute légère. Allez, on va se mettre au chaud, tu es un glaçon.

- Bien joué, Dinozzo. », dit Gibbs quand son agent passe à côté de lui.


Dinozzo reste avec l'enfant pendant ses soins. Elle n'a aucune nouvelle blessure depuis le dernier examen, mais il voit, regarde, plus attentivement, les cicatrices sur son corps. Gibbs derrière une vitre sans tain voit lui aussi l'état de la fillette, avec McGee. La fillette se couvre dès la partie de son corps examiné. Le médecin quitte la pièce.


« On ne peut pas faire d'examen gynécologique sans la présence de l'un de ses parents. On a déjà des difficultés pour la soigner, dit le médecin à Gibbs.

- Vous pensez qu'elle a subi des violences sexuelles ?

- C'est le comportement d'une enfant abusée, après sans examen, je ne peux rien confirmer.

- Elle a quel âge ?

- Huit, peut-être neuf ans, pas plus.

- Très bien, merci.

- Elle est très abîmée, intervient McGee.

- Certaines blessures sont très anciennes. Elle part avec nous, prévient Dinozzo. »

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