hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 39

934 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 21/10/2021 06:35

Quelques semaines passent, Stella descend en pleine nuit. Elle allume l'écran de la télévision pour se regarder une rediffusion, un reportage qu'elle n'a pas pu voir à cause de la présence de Steve.

Elle voit une équipe de chaîne télévisée suivre l'équipe de Steve pour vingt-quatre heures, ces vingt-quatre heures où elle fut gardée par le gouverneur, car Steve refusait qu'elle soit filmée ou interrogée par l'équipe de journalistes.


L'équipe est en mission, sur une scène de crime, un corps mutilé, retrouvé dans une ruelle avec l'impossibilité de donner le sexe de la victime. Subitement, elle entend Steve hurler le nom de Wo Fat à la télévision. Il est de retour.

Leur enquête commence, mais elle avance doucement. Il faut en premier lieu qu'ils trouvent l'identité de la victime, le travail que Max doit effectuer. Grâce à l'autopsie, il parvient à leur dire que la victime est de sexe masculin et qu'une partie de peau de son bras fut retirée pour qu'il ne puisse pas être identifiable à cause d'un tatouage. Seulement, il parvient avec les autres couches de la peau de la victime à reconstituer ce tatouage. En fouillant son passé, l'équipe découvre qu'il est un ancien taulard, tombé pour blanchiment d'argent.

L'équipe découvre que ce tatouage est différent des autres. C'est un plan, un plan pour les mener droit à la cachette des planches à billets de cent dollars qui furent volés par lui-même.


Sur place, ils tombent sur Wo Fat qui eut enquêté de son côté pour trouver les planches. Il est le responsable de ce meurtre atroce. Il fuit en hélicoptère, mais Steve ne le souhaite pas. Il tire donc sur l'hélicoptère qui se crashe. Une partie de celui-ci explose. Doucement, l'équipe avance vers la fumée. Une fusillade résonne au loin, puis elle voit Wo Fat au sol, brûlé. Il implore Steve de l'achever. Il hésite un moment sous les regards des journalistes avant de baisser son arme et de regarder son ennemi hurler de douleur.


« Merci, de m'avoir laissé regarder, Steve, remercie-t-elle alors qu'il se trouve plus loin derrière elle.

- Je ne voulais pas, mais je sais que tôt ou tard, tu y serais parvenue. Je préférais être présent plutôt qu'absent.

- Il fallait que cette enquête tombe au moment où les caméras étaient avec toi. Si elles n'avaient pas été là, tu l'aurais tué ?

- Je pense, oui.

- Dommage, alors. Je veux le voir, dit-elle en quittant le canapé pour le voir de face.

- Je ne pense pas que ce soit nécessaire.

- J'ai besoin de le voir. »


Tard, dans la nuit, ils s'y rendent. Stella ne voit que la moitié du visage de l'homme, l'autre étant caché sous de gros pansements.


« Il dort ou il est dans le coma ?

- Dans le coma. Allez, on rentre.

- Je suis comme lui, dit-elle tête basse.

- Qu'est-ce que tu racontes ?

- La brûlure.

- Tu n'es pas Wo Fat. Tu es une petite fille ordinaire avec une grande intelligence et beaucoup d'amour. Tout l'inverse de lui.

- Le gouverneur, dit-elle dans le couloir. Il m'a gardé, car tu ne lui avais pas donné le choix.

- Je voulais te protéger en t'éloignant des caméras et il ne m'a pas non plus donné le choix pour les journalistes.

- Il m'a acheté un puzzle de dix mille pièces. Tu veux le faire avec moi ?

- Et c'est quoi comme puzzle ?

- Le pont de Brooklyn, de nuit.

- Ma puce, pourquoi tu as eu envie de le voir ?

- Je ne sais pas. Il est brûlé, comme moi.

- Stella, que t'a dit Wo Fat dans le bunker.

- Il a dit tellement de choses.

- Dans ton oreille, dit-il en la regardant dans les yeux.

- Avant d'appuyer sur la détente ?

- Oui.

- De tuer Jenna. De la tuer, car elle aurait pu me sauver tant de fois si elle avait parlé. Je l'ai vu souvent, mais elle n'a jamais rien fait pour m'aider. Je ne l'ai pas tué. C'est Wo Fat qui a appuyé sur mon doigt.

- Je sais, j'étais là. Ma puce, dit-il en se posant à sa hauteur sur le parking. Est-ce que tu te mutiles encore ?

- Non ! Pourquoi ?

- Au début, je pensais que tu portais des gilets pour cacher ta brûlure du soleil, puis ensuite, j'ai su que c'était à cause de tes mutilations. Maintenant, tes coupures doivent être soignées, alors je me demande pourquoi tu portes toujours des gilets. Cette brûlure, il faut que tu l'assumes, comme tu as assumé ta cicatrice.

- Des gens regardaient déjà ma cicatrice, maintenant cette brûlure... Je n'ai pas envie de supporter ces regards encore et encore.

- Je comprends, mais à la maison, au QG, personne ne te jugera.

- Plus tard, pas maintenant. Tu veux bien ?

- Prends ton temps, mais pas trop. Plus tu vas grandir, plus tu vas avoir des difficultés à les montrer si tu ne le fais pas maintenant.

- Tu veux voir par toi-même ? Ma cicatrice, je veux dire.

- Je te crois. Je n'ai pas besoin de voir qu'elle est désormais intacte. »


Elle se rend dans ses bras, elle est heureuse, il la croit, il ne montre aucune envie de voir si cela est réellement vrai. 

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