hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 32

3947 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 14/10/2021 10:17

Pendant que Steve et Stella sont au QG à retirer tous les objets coupants cachés, Doris apprend de la bouche de Catherine que Mangosta, un homme qu'elle devait tuer il y a de cela trente ans est à sa poursuite. Celui-ci, plusieurs heures après l'annonce de Catherine débarque chez Steve pour la tuer. Doris parvient à prendre le dessus sur lui. Elle l'amène donc dans un lieu éloigné et le torture grâce à des pinces pour recharger des batteries de voitures. Elle veut savoir si d'autres personnes excepté lui sont au courant qu'elle est toujours en vie. Catherine arrive pour arrêter le massacre. Elle appelle anonymement la police pour indiquer où se trouve l'homme que celle-ci recherche depuis des années. Doris, une fois devant la maison de son fils, demande à Catherine de garder le secret sur cette journée. Elle accepte.


Le soir, Steve, Daniel, Grace et Stella se rendent à un défilé de mode. Steve prend Grace en photo. Elle fait des pauses pour les montrer à ses copines de l'école. Stella reste en arrière, elle regarde. Plus loin, ils voient Kamékona accompagné de son cousin Flippa, ils ont usurpé l'identité de Steve et Danny pour assister au défilé. Les filles sont invitées à aller se faire maquiller, mais Stella refuse.


« Tu es sûre, ma puce ? Ça peut être amusant.

- Je vais rejoindre Kamékona et apprendre à connaître son cousin.

- Ça ne va pas fort tous les deux, dit Daniel.

- Non. Entre vouloir se battre et sa mutilation... Je n'arrive pas à la cerner, elle a pris dix ans de plus en une soirée ! Une soirée, Danny !

- Grace, tout à l'heure a essayé de s'approcher de ta fille, Stella lui a demandé de partir.

- Ouais, je n'en doute pas.

- Elle lui a dit qu'elle ne voulait pas d'ami. Elle préfère être solitaire. Comment ça, tu n'en doutes pas ?, réagit-il.

- Le médecin pense qu'elle reste dans son coin, seule pour éviter de perdre une personne qui lui est chère. Elle ne veut pas être responsable une nouvelle fois d'un drame. Je ne sais pas quoi faire, Danny ! Je suis perdu. J'ai l'impression que Joe avait raison. Je ne suis pas apte à m'occuper de cette fillette.

- Ne dis pas ça, Steve ! Cette gosse est perdue comme tu dis. Il lui est arrivé tellement de choses en plus de sept ans ! Elle est comme toi ! Il n'y a pas mieux que toi pour la comprendre. Puis entre nous, Doris ! Si elle avait dû s'en occuper, ce n'est pas que de ta mère que tu aurais dû te méfier, mais de cette magnifique petite fille. Et le médecin, qu'est-ce qu'il dit ?

- Elle doit se confier, briser tous ces secrets. Il ne peut rien faire. Tout est entre mes mains, maintenant. Je ne veux pas la droguer de médicaments inutilement.

- Si tu as besoin, je suis là. Écoute, la semaine prochaine Grace à un camp scout, vient avec Stella. Elle va être entourée d'une dizaine de petites filles, peut-être que ça l'aidera.

- Franchement, je ne sais pas si c'est une bonne idée. Stella ne veut pas de compagnie.

- Elle ne peut pas vivre qu'avec des adultes ! En particulier qu'avec toi ! »



La semaine suivante, ils se rendent au camp. Stella s'éloigne tout de suite du groupe. Elle s'installe près d'un arbre avec son ours pour écouter les histoires de Steve faites aux enfants. Tant qu'elle est présente, il continue à amuser la galerie tout en la surveillant. Daniel comprend vite à son tour qu'elle ne fera rien pour s'intégrer au groupe. Steve n'a pas exagéré dans ses explications.


Subitement, une petite fille disparaît, Lucie. Elle n'est pas revenue de sa tente, partie chercher une veste. Daniel fouille le camp tandis que Steve s'enfonce dans la forêt aux alentours. Lucie a trouvé un homme blessé. Ils reviennent à trois, l'homme en possession d'une arme.


« Danny, recule avec les enfants.

- Vos téléphones, au milieu !, dit l'homme. Maintenant tous dans le garde-manger, sauf la petite Lucie et vous ! », dit-il en parlant à Steve.


Stella se cache derrière l'arbre qu'elle n'a pas quitté depuis son arrivée. Elle surveille l'homme avec Steve et Lucie. Steve enferme le reste du groupe dans le garde-manger grâce au cadenas. Il ne voit pas sa fille.


Le trio part. Stella pose son ours près de l'arbre où elle s'était cachée et elle les suit de loin.

Elle n'intervient pas à cause de Lucie. Au bout de plusieurs kilomètres, Steve parvient à neutraliser Ron, le preneur d'otages pendant que Lucie monte à un arbre pour récupérer une sacoche remplie de diamants que Ron a perdue en se parachutant depuis un avion. Stella commence à sortir de sa cachette pour le rejoindre, heureuse, mais rapidement elle se remet en place, un deuxième homme se montre. Celui-ci est le complice de Ron, du nom de Hans.


De leur côté, Daniel, l'animatrice et les enfants parviennent à quitter le garde-manger grâce à Grace, sortie par un trou du garde-manger vers l'extérieur. Immédiatement, Daniel contacte Chin et Kono pour avoir des renforts. Dès les enfants en sécurité, Chin et Daniel partent pour retrouver Lucie, Steve et Stella.


« Pourquoi Stella ne vous a pas libérée ?

- Je ne sais pas Chin. Il faut les retrouver. Les questions plus tard. »


Pendant que les hommes se disputent sur les témoins face à eux, Steve et Lucie profitent pour fuir avec les diamants. Hans tue son partenaire. Il pourchasse ensuite les otages.

Stella court rapidement, elle le suit. Steve cache Lucie dans un coin puis se montre pour éloigner le tireur de la cachette de l'enfant.

Hans rattrape Steve qui tombe dans la rivière due aux pierres. Il donne un coup de crosse sur le visage de Steve, celui-ci saigne donc de sa lèvre. Il veut ses diamants. Stella rentre dans une colère noire. Elle s'avance vers l'homme par-derrière puis elle le frappe dans son dos avec un saut à pied joint. Ils tombent tous deux à terre, il lâche son arme. Hans se relève rapidement puis donne un coup à Stella qui perd l'équilibre une seconde fois. Elle se relève rapidement et lui rend un coup avant de se reculer. Steve essaie de son côté de retirer son pied coincé dans les pierres.


« Viens si tu es homme, dit Stella à Hans.

- C'est qui cette gosse ? C'est toi le croche-pied avec une branche tout à l'heure !

- Arrête de parler et viens !

- Ne la touche pas, intervient Steve en parvenant à se libérer. Viens plutôt te battre avec moi. »


Stella n'attend pas, elle fonce sur lui, mais il chute au sol bien avant son approche. Daniel, arrivé sur les lieux lui a tiré une balle dans le dos. Stella regarde Daniel quelques secondes avant de prendre la fuite, choquée.


« Stella !, crie Steve. Rentre chez toi, Danny, je m'occupe d'elle !

- Steve !

- Fais ce que je te dis ! »


Daniel croise Chin qui a retrouvé Lucie, plus loin. Ils retournent au campement avec les diamants.


« Où est Steve ? Où est Stella ?

- Ils sont dans la forêt. Je viendrai les récupérer demain. Ils ont des choses à régler entre père et fille.

- Oh ! J'espère qu'ils vont réussir à communiquer !

- Oui, moi aussi, moi aussi. »


La nuit tombe. Stella est dans un arbre, elle voit Steve passer et repasser devant elle. Il ne trouve plus de traces fraîches la concernant.


« Stella ! Je sais que tu m'entends ! Tu es dans le coin ! Je ne partirai pas d'ici ! Même si je dois mourir de froid ! C'est toi qui vois, ma puce !

- Rentre chez toi, Steve. Laisse-moi tranquille.

- Descend Stella. Il faut que l'on parle.

- De ce que je viens de faire ! C'est fait maintenant ! Laisse-moi tranquille appelle Joe et oublie-moi !

- Je n’appellerais pas Joe ! Tu choisis la facilité, là ! Et qui te garderait ? Doris vit ici maintenant !

- Il n'avait qu'à me laisser avec Christina.

- Ne dis pas ça ! Je te l'interdis !

- Pourquoi ?, dit-elle en sautant à terre. Qu'est-ce que ça aurait changé pour toi ? Tu ne m'aurais pas connu et tu n'aurais jamais connu cette histoire !

- Mais je la connais maintenant. Fais-moi voir ta joue. Il ne t'a pas raté.

- Il ne t'a pas raté non plus. Mais moi au moins, je l'ai touché, contrairement à toi !

- Tu es forte pour changer de sujet. Mais je ne l'ai pas oublié. Tu vas avoir huit ans dans deux semaines, et j'ai l'impression d'avoir une jeune femme devant moi. Tu n'es qu'une petite fille, Stella. Il faut que tu restes à ta place.

- Je suis une petite fille comme tu dis, mais j'ai une particularité qui fait de moi ce que je suis. Je me sers de mon savoir quand il le faut et aujourd'hui, il le fallait. Je ne suis pas Wo Fat, je ne suis pas une criminelle. Même si tu penses l'inverse.

- Non ! Qu'est-ce que tu me dis là !

- Je ne suis pas si bête, tu sais. Je suis simplement chez toi parce que tu te sens obligé de finir ce que ton père a commencé. Je ne suis plus la petite fille de cette époque. Tu n'es pas obligé de faire ça.

- C'est vrai, mais tu es là ! C'est une décision que je n'ai pas prise à la légère...

- Tu n'as pas pris le temps !

- J'ai aimé cette petite fille sur cette photo avant même de la voir, avant même de me souvenir du coup de fil de mon père. Je t'ai gardé, Stella ! Même sans ce coup de fil, je t'aurai gardé près de moi.

- Non, tu l'as fait parce que ton père m'a connu. Si ça n'avait pas été le cas, tu m'aurais aidé pour quitter la Corée, mais après, ce sont les services sociaux qui se seraient occupés de moi.

- D'accord, tu as raison, tu as connu mon père. Il est responsable de notre rencontre, mais c'est tout. Le fait que tu sois chez moi, c'est mon choix. Mon père m'a dit de te garder si je te disais ce mot de passe, mais je t'ai gardé plusieurs semaines avant de le dire et je l'ai dit pour toi, car tu en avais besoin.

- Tu ne l'aurais jamais dit sinon ?

- Non. Tu es ici avec moi pour mon choix, pas celui de mon père. J'aurais pu faire semblant de ne pas te connaître, mais je ne l'ai pas fait, je t'ai gardé auprès de moi.

- Mais si je n'avais pas vécu avec lui, tu ne m'aurais pas gardé ?

- Non. Si je devais adopter tous les enfants que je rencontre en cours de mission, il me faudrait une maison beaucoup plus grande. Ce que j'essaie de te faire comprendre c'est que même si tu as vécu avec mon père, j'aurais pu ne pas te garder, mais je ne l'ai pas fait. Je t'aime Stella. Tu comprends où je veux en venir ?

- Oui, tu as fait ton propre choix me concernant, répond-elle, blasée.

- Tu as tout compris. Tu as les lèvres toutes bleues, ma puce. On retourne au camp se réchauffer et manger.

- Il doit être sous scellé.

- Je suis flic ! Alors, où est le souci ? »


Ils retournent au camp main dans la main, en silence. Steve ravive le feu. Ils se soignent ensuite mutuellement et mangent.


« Je te crois, je suis ici grâce à ton père, mais aussi par ton choix. Il ne t'a pas forcé la main.

- Merci de comprendre.

- Mais tu sais, je ne ferai vraiment pas de mal aux gens. J'utiliserai cette capacité que dans de bonnes circonstances, comme aujourd'hui.

- Tu parles des combats, là !

- Oui ! Le sujet ''je te garde parce que...'' est clos.

- Stella, ce n'est pas à toi de me protéger, mais à moi de te protéger. J'ai des collègues pour ma protection.

- Seulement, aujourd'hui, il est arrivé trop tard. J'étais là avant lui.

- Non, il était là. Il n'a simplement pas pu tirer. Tu étais trop proche de sa cible. Et pourquoi tu ne les as pas libérés, d'ailleurs ?

- Ce n'est pas grave que tu ne le veules pas, je m'entraînerai toute seule quand tout le monde sera sur le terrain. Ah !, dit-elle en se levant, c'était pour éviter que Daniel ne me demande de rester au camp que je ne les ai pas libérés.

- Assieds-toi, ma puce. On n'a pas fini de discuter. Allez, dit-il quand elle lève les yeux au ciel, soupirante. Je veux savoir si tu as été heureuse chez mon père.

- Ce n'était pas la même façon de vivre qu'avec toi, mais il s'occupait bien de moi.

- Même si tu devais rester confinée dans la maison.

- Je sortais, une fois par semaine, le mercredi et j'adorais, car on mangeait des glaces.

- Il te faisait passer pour sa petite-fille.

- Je vais aller chercher Didou et je vais me coucher.

- Stella ! Où est Loulou ?

- Didou est là-bas ! Loulou, on s'en fout.

- Oh ! Oh ! Oh !

- Tu vas rentrer dans le secret de ton père, répond-elle les larmes aux yeux.

- Il n'y a plus de secrets, ma puce, mon père n'est plus là. Et même si tu me l'aurais dit de son vivant, il ne t'en voudrait pas.

- De son vivant, c'est lui qui te l'aurait dit. D'ailleurs, il devait te le dire dans cette cassette rose, mais il ne l'a pas fait.

- Non. Il a voulu, mais il s'est ravisé.

- Alors, il vaut mieux que je me taise.

- Quel secret cache Loulou ?

- …

- D'accord, c'est trop tôt, peut-être. Dis-moi juste où il est.

- Il... Il est chez nounou. Elle me gardait une fois par mois et on allait la voir tous les...

- Mercredi. Quand il te laissait à cette femme, il allait t'acheter des vêtements.

- Didou n'avait pas le droit de quitter la maison, mais il pouvait m'accompagner dans la voiture pour aller chez elle.

- Elle s'appelle comment ?

- Je ne sais plus. Je restais avec Loulou dans un placard ou ailleurs. J'attendais ton père, j'avais peur qu'il ne vienne pas me récupérer.

- Pourquoi tu te caches tout le temps dans des endroits étroits.

- Je ne sais pas. Je m'y sens bien, c'est tout.

- Va chercher Didou. »


Steve la regarde partir, il éteint doucement le feu.


« Tu ne dois pas détester ton père pour ce qu'il a fait avec moi, dit-elle en serrant Didou dans ses bras.

- Je ne le déteste pas.

- Il a toujours regretté son choix pour Mary et toi. »


Une fois le feu plus un danger pour la forêt, il pénètre dans la tente où sa fille est couchée avec son ours dans les bras. Il s'allonge sur son dos, les mains sur son torse, un long soupir se fait entendre avant qu'il ne prononce ces quelques mots :


« D'accord, je suis d'accord, on s'entraînera, ensemble, pour jouer !

- C'est vrai ?

- Stella comme un entraîneur et son élève, compris ?

- Tu sais, Wo Fat, je connais ces techniques de combat. Je peux te les apprendre et toi m'apprendre les tiennes, dit-elle sans prendre le temps de reprendre sa respiration.

- Stella !

- Je ne veux pas te perdre, Steve. Tu aurais un avantage sur lui si un jour, tu venais à devoir l'affronter.

- On s'entraînera deux heures par semaine et pas de solo ! Tu m'as compris ?

- Compris.

- J'aimerais te comprendre. Pourquoi tu me parles sans cesse de Wo Fat ?

- Il me fait peur. Il a torturé Mokoto parce qu'il n'a pas dévoilé l'identité de Shelburn. Il m'a donc confié cette tâche. Et il a encore une punition à me donner. Il ne me tuera pas tant que je ne l'aurais pas reçu...

- Tu n'auras pas cette punition. Stella, tu lui as trouvé cette identité, comment se fait-il qu'il n'est pas réussi à obtenir son nom ?

- Quand j'ai découvert que c'était une Mc Garrett, j'ai pensé à ton père. Je me suis souvenue que c'était sa femme, alors je l'ai protégé pour rendre la pareille à ton père, pour m'avoir gardé. J'ai mis près de quarante-huit heures pour trouver cette signification. On n'avait que ce mot.

- Comment as-tu protégé cette recherche ?

- J'ai tout effacé. J'ai mis les ordinateurs à zéro.

- Il faut du temps pour ça.

- J'étais à moitié surveillée. Je ne pouvais pas fuir. Quand l'homme qui me surveillait a vu que l'ordinateur supprimait les données, j'ai dû me défendre comme je le pouvais avec mes chaînes aux chevilles. J'ai réussi à me battre assez longtemps avant qu'il ne parvienne à prévenir Wo Fat. Assez longtemps pour qu'ils ne puissent plus rien faire.

- Quelles violences il t'a infligées ?

- Pour les cours, c'étaient des tapes sur les doigts avec une règle, mais j'ai choisi la cicatrice chez toi pour cacher. J'ai juste eu de la chance qu'il ne m'attachait pas mes mains quand j'étais sur l'ordinateur.

- Pour Shelburn ?

- Il s'y est pris autrement... Quand il a vu que je ne cédais pas, il s'est donc servi de Jenna pour t'amener à lui.

- Comment il s'y est pris ?

- C'est quelque chose que tu devras découvrir, seul. Mais pour ça, faut-il encore que tu aies le temps de poser la question à Wo Fat. Je suis désolé pour Jenna, toi...

- Ne le sois pas. Ça t'a sauvé la vie et ça m'a permis de résoudre une énigme, te retrouver.

- Parce que tu me cherchais ?

- Je pensais beaucoup à toi. J'ai fait mon maximum pour te trouver, mais à part connaître approximativement ton âge grâce à la photo laissée par mon père, je ne pouvais rien faire de plus.

- Je sais. Ce n'est pas comme ça qu'il avait imaginé notre rencontre.

- Alors, on se serait rencontré ?

- ...

- je veux que tu saches que je suis fière de toi, très fière, même.

- Moi, je ne suis pas fière de moi. Malia est morte et sur le bateau, je n'ai rien fait pour Daniel et toi.

- Tu as fait ce qu'il fallait ! Tu étais avec un meurtrier ! Et pour Malia, tu ne pouvais rien faire de plus.

- Même si j'aurais pu faire quelque chose sur le bateau, je n'avais pas envie, vous n'y étiez plus. Je suis donc allée dans les toilettes et je n'avais aucunement l'intention de me défendre s'il m'avait trouvé.

- Alors, je suis content qu'il ne t'ait pas trouvé.

- Je n'ai pas vu son visage, tu sais. C'est pour ça que je n'ai pas pu aider Chin pour vous retrouver. Sinon je lui aurais dit, pour te sauver, j'aurais mis mes principes de ''secrets'' sur le côté.

- On le sait, on le sait, tous.

- On a presque plus de secrets, maintenant.

- Ma puce, il y a des choses que tu ne sais pas sur ta maman...

- Elle est morte, ça ne changera plus rien.

- Stella, la femme qui t'a mise au monde, ne t'a pas élevée. La dame qui t'a vu grandir...

- C'est une femme.

- Tu ne veux pas savoir ?

- Si mes souvenirs sont exacts, je le sais, mais je n'ai pas envie d'en parler, pas maintenant. C'est du passé. »



Au petit matin, ils attendent Daniel. Steve entame une discussion de curiosité maintenant que les secrets sont presque tous dévoilés, enfin, il l'espère.


« Dis-moi ! Qu'est-ce que tu as fait pour que mon père ait eu peur de ta bêtise.

- J'en ai fait plusieurs, dit-elle fièrement.

- Tu as écouté la cassette ?

- J'étais là quand il l'a faite.

- Raconte-moi en une où il a eu très peur. Il ne doit pas y en avoir beaucoup.

- Il a eu peur pour rien. Je voulais juste faire un gratin de pâtes ! À force de l'avoir vu faire, je connaissais les étapes.

- Pourquoi tu ne lui as pas demandé ?

- C'était un cadeau. J'ai profité de ce qu'il soit couché pour le faire. On l'aurait réchauffé le lendemain. De toute façon, c'était raté, le gaz était coupé.

- S'il a eu peur, je peux te dire que le gaz n'était pas coupé. Est-ce qu'il y avait une odeur bizarre, dans la maison ?

- L'eau était totalement froide ! Elles n'ont pas cuit !

- Stella, mon papa a eu peur parce que dans la maison, le gaz devait commencer à sentir et tu aurais pu te brûler à force d'essayer de l'allumer ou pire.

- Tu pourras me montrer comment on fait ? Je suis grande maintenant !

- Tu n'as pas encore huit ans !

- Ce n'est pas grave. J'observerai mieux. J'ai pris des centimètres. J'arrive à voir la gazinière, maintenant.

- Mais où tu cours là !

- La voiture à Danny ! Je l'entends arriver ! », crie-t-elle.


Steve se lève, rapidement. Il arrive à sa hauteur, l'attrape puis se jette sur le côté avec elle pour éviter la catastrophe.


« Ça va vous deux ?, demande Daniel envahit d'une peur.

- Tu comprends mieux la peur de mon père ?

- Oui, répond-elle sans trop comprendre ce qui vient de se passer.

- Tu ne vois pas le danger, Stella. Il aurait pu te renverser. On ne court pas au milieu de la route et encore moins dans un virage.

- Ok.

- Vous êtes prêt à quitter cet endroit maudit ?

- Ouais. », répond Steve soulagé.


Dans la voiture, elle s'endort rapidement. Steve raconte sa nuit. Danny l'écoute, le conseille, passe par différentes émotions puis conclut :


« Elle est intelligente pour beaucoup de choses, belle, choupinette, mais tu as encore des choses à lui apprendre que des livres ne peuvent pas faire. Déjà, ne pas courir au milieu d'une route et dans un virage !, répond-il amusé malgré un ton dur.

- C'est vrai.

- Tu ne devrais pas l'entraîner, Steve. Elle est déjà assez forte comme ça.

- Je sais. Mais on le fera de façon ludique, pour moi. Elle va me montrer les gestes de Wo Fat.

- Je pense que tu n'as pas besoin de ça pour le battre.

- Peut-être, mais au moins, pendant ce temps-là, on ne s'entraînera pas.

- Tu crois, répond-il en rigolant. Tu crois qu'elle ne va pas finir par comprendre la supercherie ?

- Je ne l'aurai pas ! », répond-il avant de partir tous deux dans un fou rire.


****


Durant la nuit suivante, Mickaël, le frère d'Adam sorti depuis peu de prison vole l'arme de service de Kono pendant son sommeil. Il revient plusieurs heures, plus tard et la remet en place dans la chambre où celle-ci dort dans les bras d'Adam.


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