hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 29

1924 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 11/10/2021 09:59

Steve et Catherine sont dans leur chambre à coucher, avec le temps qui passe leur relation est de plus en plus sérieuse. Stella entre subitement dans la chambre puis elle fonce dans les bras de Steve, apeurée.


« Qu'est-ce qui se passe, ma puce ?

- Il y a du bruit, en bas, dit-elle difficilement à cause de la présence de Catherine.

- Restez là, je vais voir. »


Steve s'avance avec une arme, il croit sa fille. Catherine regarde froidement Stella :


« Tu es contente ! Tu as encore tout gâché ! », critique-t-elle tout bas.


À ces mots, Stella sort précipitamment de la chambre. Steve l'attrape dans le couloir :


« Hé ! Hé ! Où tu vas ? Je t'ai dit de rester dans la chambre ! »


Il entend à son tour du bruit. Il enferme sa fille dans sa chambre. Catherine suit Steve avec une batte de base-ball, bien qu'il désapprouve. Ils arrivent à la cuisine :


« Maman ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Une omelette ! Arrête de jouer avec ton revolver et viens prendre ton petit-déjeuner avec Stella. Oh ! Bonjour, lieutenant Rollins. Vous pouvez vous joindre à nous.

- Je te l'avais dit que c'était plus sûr en haut, dit-il à Cath.

- Je vous laisse, j'ai un briefing avec mon patron, répond-elle.

- Oh ! C'est dommage, dit Doris. Une autre fois. »


Catherine croise Stella qui descend les escaliers pour rejoindre les autres. Stella a compris, au ton de la voix de Steve qu'il n'y avait aucun danger. Malgré ses yeux rouges, les regards entre elles, sont froids.

Stella prend ces céréales avec du lait, Steve l'installe à la salle à manger. Il la rassure. Il discute ensuite avec sa mère :


« Tu as obtenu du pilote qu'il fasse demi-tour !

- Je sais me montrer persuasive.

- Je sais, mais ce n'est pas la question.

- Je voulais rentrer chez moi. Marre de courir.

- Tu étais où ces dernières semaines ?

- J'avais besoin de temps pour moi.

- Pourquoi ils sont là ces sacs ? Tu emménages ?

- Ouais. Ça ne te dérange pas ! Juste le temps de trouver un logement. »


Le téléphone de Steve sonne pour une enquête. Il demande à sa mère de garder Stella, malgré une hésitation. Il embrasse sa fille qui débarrasse sa table, puis il part. Une heure plus tard, Chin frappe à la porte.


****


En revenant d'un interrogatoire, quelques heures, plus tard, Steve voit Chin dans la pièce centrale :


« Qu'est-ce que tu fais là ? Je t'avais demandé de surveiller ma mère et surtout de garder Stella !

- Ta maman m'a démasquée en moins d'une seconde.

- Pourquoi tu parles tout bas ?

- Je te croyais plus malin !, dit Doris en sortant du bureau de son fils. Ce n'est pas de la faute de Chin. Je l'ai forcé à me conduire ici.

- Elle est très persuasive.

- Je sais. Il faut faire quoi pour que tu entendes mes raisons, maman ?

- Si tes raisons sont de me traiter comme une fillette aucune chance que je t'écoute !

- Dans mon bureau ! Coucou, ma puce, dit-il à Stella sur la banquette avec son ours et un livre. Tu as un meilleur plan, maman ?

- Rentrer chez moi, toute seule !

- Tu crois que Wo Fat va te laisser en paix ?

- Tu ne sais même pas s'il est encore là !, dit-elle en quittant le bureau.

- Il ne la tuera pas, dit Stella une fois Doris loin d'eux tout en continuant à lire.

- Tu peux répéter ?, demande-t-il en abaissant son livre.

- Wo Fat ne tuera pas ta mère. Ils se connaissent. Elle lui a demandé de partir après avoir tiré trois balles au sol.

- Tu étais fiévreuse, ma puce. Tu as peut-être mal interprété les choses.

- La première balle a été tirée à côté du pied droit du lit, la seconde, à cinquante centimètres de la première et la dernière juste à côté. Tu ne penses pas que toutes ces balles, si vraiment elle a tiré ''au hasard'', il ne devrait pas y en avoir au plafond ou au mur. Et elles sont où ses marques de défense ? », dit-elle en regardant son bras brûlé.


Il regarde Stella retourner à son livre avec son ours. Il regarde la couverture du livre, un livre sur les soins en cas d'urgence aux personnes accidentées. Il quitte le bureau, la regarde une seconde fois surpris du choix de son livre. Elle a tellement changé depuis la mort de Malia. Elle n'est plus la petite fille timide et souriante. Il a devant ses yeux, une fille mature, prudente, discrète et de plus en plus solitaire.


Le soir, il prend sa fille au QG, ils partent chercher Doris et ils rejoignent toute l'équipe, Max et Catherine sur la plage, chez Kamékona.


« Va rejoindre les autres, ma puce. On arrive, dit-il une fois garé.

- Qu'est-ce qui te tracasse, Steve ?, demande sa mère.

- J'ai jeté un œil au rapport balistique quand Wo Fat s'est échappé.

- Et quel est le problème ?

- Tu as tiré trois balles, toutes à terre et Wo Fat s'est échappé. Je veux savoir, pourquoi ?

- Il s'est jeté sur moi par surprise et pendant que l'on se battait, j'ai tiré au hasard. Je ne pouvais pas viser. Catherine est montée et il s'est sauvé par la fenêtre. Tu veux savoir autre chose ?

- Non, c'est bon, tout est clair. »


Ils quittent la voiture. Daniel rejoint Steve près du camion de Kamékona :


« Alors !

- Elle m'a tout expliqué. Elle ne pouvait pas se défendre avec son arme.

- Et tu l'as croit ?

- Non. Je crois ma fille, dit-il en buvant une gorgée de bière tout en la regardant avec son ours. Elle a parlé. Je t’expliquerai plus tard. On rejoint les autres ! »


Steve s'installe près de Catherine. Il fait un signe de la tête pour que Stella les rejoigne, mais celle-ci s'installe encore plus confortablement entre Chin et Kono. Il pense tout de suite à leur discussion, peut-être, est-elle mal à l'aise ?


Le soir, il laisse Catherine seule pour discuter avec sa fille dans sa chambre :


« Tu as tellement changé, ma puce.

- Je grandis.

- Pourquoi ce choix pour ce livre ? Est-ce qu'au moins tu comprends ce que tu lis ?

- Je comprends très bien ce que je lis. Si je me concentre bien sur quelque chose, je peux apprendre bien et vite. Je veux apprendre ce livre. Peut-être que si j'avais eu des connaissances...

- Je t'arrête tout de suite. Stella, tu étais blessée, tu t'es couchée sur elle pour limiter la sortie du sang...

- On dit faire un point de compression.

- Ne joue pas sur les mots. Qu'est-ce que Wo Fat t'a appris ?

- Il m'a appris à être rapide et à me concentrer que sur l'objectif.

- C'était Shelburn. Où as-tu trouvé son identité ?

- Tu as dit que tu ne mêlerais pas à cette histoire !

- Tu as piraté le pentagone, ma puce. Tu es un as en informatique.

- Où sont tes preuves ?

- À te donner, je n'en ai pas, mais à penser, oui. C'est grâce à Doris. Quand elle m'a dit qu'elle travaillait pour le pentagone. Vu que tu n'y travailles pas, la seule solution pour obtenir son identité était de pirater leurs données.

- Je suis une pro de l'informatique. Tout ce que je sais faire, c'est lire une page en quelques secondes, écrire sur un ordinateur très rapidement, supprimer mes recherches aussi. Ce qui est dur pour moi, c'est de trouver ma place dans ce monde !

- Tu l'as ta place ! Elle est ici, chez nous, dans cette maison, sur cette île.

- C'est difficile, tu sais, dit-elle à chaude larme dans le cou de Steve.

- Je ne sais pas, mais je te crois.

- Je ne parlais pas de ça. C'est difficile de te regarder tous les jours, plus je comprends mes interdits envers toi, plus je comprends la souffrance que tu vis. Ne pas savoir ma vie avec ton père, avec Wo Fat...

- Je ne peux pas te forcer à me dire les choses. Quand tu seras prête, tu le diras, sinon, je les découvrirai par moi-même. Je ne t'en veux pas. Tu as peur et je le conçois. Tu es mature, intelligente, mais encore très jeune...

- Mais moi, je sais tout sur toi, la coupe-t-il : ta carrière chez les Marines, la prison, ta première rencontre avec Wo Fat, Jenna, Lori et les autres. Wo Fat connaît tout sur toi. Toi, tu cherches tout sur lui, tu ne sais rien et malgré les mois passés avec lui, je ne peux pas t'aider à le connaître !

- C'est un secret ?

- Oui.

- Stella, il faut que tu comprennes que tu as le droit de dire ce qui se passe avec les autres à d'autres personnes. Tu as besoin de parler. Les choses secrètes que les gens gardent sont souvent des surprises pour un anniversaire, des choses comme ça. Tout ce que tu vis avec moi ou un autre membre de l'équipe, tu peux le dire. Savoir que tu as renversé un verre d'eau sur Daniel, que tu as sauté sur le lit et cassé plusieurs lattes, même si ce ne sont que des petites choses sans conséquence, des bêtises, je suis heureux de les connaître, car pour moi, ça montre que tu as confiance en moi. Tu es une petite fille, ses secrets que tu gardes sont trop lourds pour toi.

- Je sais que Wo Fat est un terroriste, qu'il a orchestré l'assassinat de ton père, qu'il tue toutes les personnes dangereuses pour lui ou qui puissent l'empêcher de planifier ses plans, qu'il a embauché Jenna pour t'amener à lui et que c'est Hiro qui a donné le dictaphone à Wo Fat pour le donner à Jenna afin qu'il puisse t'atteindre. Il ne fallait pas que je parle, fallait pas ! Qu'est-ce que tu as fait ?, crie-t-elle en se reculant.

- Tu peux me parler, ma puce !, répond-il en attrapant ses bras. Regarde Daniel et moi, on se confie beaucoup. Tout le monde a besoin de quelqu'un pour parler. Tu as la chance d'avoir quatre personnes autour de toi pour te confier.

- Catherine est en train de monter. Elle doit t'attendre. Je vais me coucher, je suis fatiguée, dit-elle en libérant ses bras des mains de Steve.

- D'accord. Ma puce, tu n'es pas obligée d'écouter ce qui se passe loin de toi. Je sais que ça doit te demander une grande concentration.

- Bonne nuit, Steve, répond-elle en regardant Catherine ouvrir la porte de sa chambre sans toquer.

- Bonne nuit, ma puce. Je t'aime. »


En fermant doucement la porte de la chambre de sa fille, il la regarde. Elle lui a dit des choses sur Wo Fat qu'il ne connaissait pas.


« Steve !, intervient Catherine quand elle le voit figé à regarder sa fille. Tu viens ?

- Oui, répond-il en fermant la porte. Je passe un coup de fil et je te rejoins. »


Une fois seul, il appelle Daniel, lui raconte pour sa fille, il conclut son appel par ces quelques mots :


« Tous ces hommes ont détruit cette enfant avec leur secret. Elle est bien trop jeune. Je suis en colère, Danny. »

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