hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 16

1197 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/09/2021 10:13

Joe passe devant la commission qui statue sur son sort pour être intervenu dans le sauvetage de Steve, sans autorisation. Steve et l'enfant se rendent au tribunal pour avoir des nouvelles. Il est viré, mais il garde l'intégralité de son salaire grâce à ses antécédents exemplaires.


« Que fait cette fillette avec toi, Steve ?

- Elle est sous ma protection, répond-il tandis que l'enfant lui demande ses bras. Pas encore ma puce, tes fils, tu as oublié ?

- Tu ne comptes pas la garder ? Tu ne sais même pas qui elle est !

- Je compte le faire, Joe.

- As-tu pensé qu'elle est peut-être l'enfant de Wo Fat !

- On doit partir. », dit-il quand il voit l'enfant réclamer ses bras avec insistance les larmes aux yeux.


Ils partent au parking. Il l'aide à monter dans la voiture puis essuie ses larmes. Il la présente ensuite à Kono, Lori et Chin. Tous trois lui souhaitent la bienvenue. Elle se blottit autour de la taille de Steve au son de la voix de Chin.


« Elle n'a pas l'air d'apprécier ta voix, intervient Daniel.

- Il est gentil, c'est un ami. », dit Steve doucement.


Elle le regarde une seconde fois, quelques secondes, avant de se cacher de nouveau.



Ils sont appelés pour un kidnapping d'enfants dans un autobus. Steve laisse Chin au QG. L'équipe s'est organisée : un membre restera toujours au QG à tour de rôle et selon l'enquête.


Après l'enquête, Steve retrouve Joe à un rendez-vous important. Ce dernier a kidnappé Hiro pour que Steve puisse le questionner. Il apprend que le mot ''Shelburn'' est une personne.


Steve se rend ensuite au QG pour récupérer l'enfant. Chin est avec elle, il essaie d'obtenir un contact. Elle est cachée sous son bureau. En pénétrant dans son bureau, il s'aperçoit qu'elle n'a pas réellement peur de lui, plus de sa voix.


Une fois chez eux, elle disparaît dans un placard avec la photo qui lui sert de doudou. Steve prépare un repas pour eux, le soir. Une fois le repas prêt, il la sort du placard et l'installe à table. Il la regarde une nouvelle fois pousser son assiette, stressée. Elle est sage, muette, elle se blottit à lui quand elle se sent apeurée, stressée, anxieuse, mais malgré ça, elle l'évite toujours du regard.


« Si tu ne manges pas, tu vas tomber malade, dit-il en la faisant boire au robinet, comme elle le souhaite. J'aimerais bien te donner le mot de passe que mon père me parlait, mais je ne le connais pas, dit-il en lui essuyant la bouche. Tu le connais toi ? Ah ! », reprend-il déçu quand elle fait oui avec sa tête.


Elle rigole quand il chahute doucement avec elle pour la descendre de l'évier avant de reprendre la discussion :


« Dis-moi, tu connais Chin ? Oui !, s'exclame-t-il surpris. Et d'où ? »


Elle se rend dans le salon. Steve pose plusieurs questions. Chin se trouvait dans cette pièce tandis qu'elle se trouvait en haut des escaliers. Son père était, lui aussi, présent. Il était avec Chin en train de discuter. Elle sourit quand Steve se pose en sueur sur son fauteuil, soulagé d'avoir enfin trouvé ce que voulait dire l'enfant.

La nuit arrive. Comme tous les soirs, il regarde les plaies de l'enfant, peur qu'elle ne se soit blessée en effleurant un mur, en tombant. Il la pose avec l'oreiller sur le côté une fois la vérification faite.


« Bientôt, tu n'auras plus besoin de dormir comme ça. On pourra se faire de très gros câlins ! Bonne nuit, ma puce. »


****

Janvier 2010, au téléphone :


« Salut fiston. Écoute, j'ai peu de temps. J'ai une magnifique Libellule chez moi, elle contient un mot de passe.

- De quoi tu parles, papa ?

- Pour ouvrir son cœur, il y a deux choses. La première, le mot de passe.

- La seconde ?

- Si tu dis ce mot de passe, fiston, si tu le dis, il faudra que tu la gardes à vie.

- Papa, est-ce que tu es mourant ?

- Non, mais cette Libellule est si jeune que je quitterai ce monde bien avant elle. », dit-il avant de raccrocher.

****


Il regarde une dernière fois l'enfant avant de fermer la porte. Elle dort recroquevillée sur elle-même, ses doigts entrelacés les uns avec les autres. Elle transpire beaucoup. Il part se coucher. Il pense à ce coup de téléphone, ce mot de passe.


Dans la nuit, il est réveillé par un bruit. Il descend puis il voit l'enfant à l'entrée de sa maison, la porte grande ouverte. Il descend rapidement.


« Hé ! Où est-ce que tu vas comme ça ? Tu comptais fuir ? Oui !, dit-il étonné après un affirmatif de tête de l'enfant. Mais tu ne peux pas fuir ! Dehors, c'est très dangereux. Il faut aller dodo, il est tard. », dit-il en fermant la porte.


L'enfant essaie de contourner Steve, elle veut partir. Il sait qu'elle peut se défendre, mais celle-ci ne sort aucune violence envers lui. Elle finit par pleurer ne parvenant pas à ces fins. Il la prend dans ses bras.


« Chut, ça va aller, je te le promets. C'est ce mot de passe que tu veux, hein ? Regarde-moi, je te promets, je ferai tout pour le trouver, mais ne fuis pas. Mon papa ne m'a pas laissé grand-chose pour trouver ce mot. Hé !, dit-il quand elle recommence à pleurer. Je le trouverai. Laisse-moi du temps. Je travaille tous les jours à le trouver. Tu sais, je n'ai pas besoin de ce mot de passe pour te garder auprès de moi, mais s'il est important pour toi, je ferai tout pour le découvrir. Il faut vraiment que j'arrive à te faire manger. J'ai faim en plus, je vais nous faire un sandwich. »


Il fait des sandwichs. Il s'installe et la garde sur ses genoux afin qu'elle ne décide pas de prendre la fuite une seconde fois, car celle-ci ne cesse de fixer la porte d'entrée. Une nouvelle fois, elle pousse son assiette. De son côté, il mange son sandwich espérant qu'elle suive le mouvement. Il sait qu'elle a faim, il le voit.

Subitement, elle lui vole son sandwich des mains puis elle le porte à sa bouche. Elle l'engloutit rapidement. Il lui propose le second sandwich, une nouvelle fois, elle le repousse. Il sourit, il a compris. Il commence à le manger, elle lui vole, elle le mange.


Il la couche dans son lit, sur le côté après un brin de toilette au visage et aux mains. Il se pose face à elle puis lui prend une main. Il la regarde, puis il lui lance ces quelques mots :


« Ça va aller, ne t'inquiète pas, je reste là, près de toi. »


Le lendemain, au petit déjeuner, l'enfant lui donne la photo avec l'ours entouré grossièrement. Il la regarde perplexe avant de la lui rendre. Il discute une nouvelle fois avec elle de cet événement nocturne même s'il sait qu'elle ne lui répondra pas. 

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