Imprévisibles changements

Hermione Greengrass

Même si aujourd'hui allait une rude journée, je me devais d'être là, pour sauver ma face. Et puis, si la cousine direct d'Astoria n'était pas au mariage, cela ferait très bizarre. Mes grands-parents avaient prévenu les médias pour couvrir cet événement si attendu par nos familles réceptives. J'ai sortie à contre cœur ma plus belle robe de bal. Je devais être irréprochable comme me l'avait souvent -trop souvent même- ma mère toute la semaine qui a précédé le mariage. Je ne sais dire ce que je ressens vraiment à ce moment là. Jai comme l'impression que mon cœur va exploser de rage. Je prend énormément sur moi afin de ne pas laisser paraître mes sentiments. Mais j'y arrive pas. Jai toujours en mémoire notre adultère, notre si doux et tendre adultère. Je me sens tiraillée entre le sentiment de culpabilité en vers ma cousine, Astoria mais aussi le sentiment de regret en vers Drago car j'aimerai que nous recommencions. Je sais que mes pensées sont impurs. Mais je ne peux m'y résoudre. Je l'aime... Oui, je l'aime. Et mon cœur ne veut pas lui dire adieu. Et pourtant, je vais devoir vraiment m'y résoudre. Lorsque le prêtre prononcera la phrase fatidique, ça sera trop tard.

Après avoir prit ma toilette, je sors de la salle de bain qui est imbriquée dans ma chambre et m'approche de mon lit, là où est déposée ma robe de bal. Je l'effleure du bout des doigts et frémis au contact de la soi sur ma peau. Je ferme les yeux, me persuadant que tour ceci n'est qu'un rêve et que je vais vite me réveiller pour revenir à ma vie d'avant. Je les réouvre, agacée de voir que je m'étais bercée par des rêves.

Les rêves sont faits pour la bleusaille.

Je soupire, imaginant la scène du baise final. Je secoue la tête, me reprenant. Il ne fallait plus que j'y pense. Il fallait que je mette tout ça dans un coin de ma mémoire. J'aime ta me jeter un oubliette pour pouvoir tour oublier. Mais enlever de ma mémoire tous les moments passés avec lui m'est totalement infaisable.

J'enfile ma robe, d'un mouvement lent et finis par me regarder dans la glace, en me l'arrangeant. Je souris tristement en remarquant la beauté de cette robe. Je viens de m'imaginer à la place d'Astoria en l'espace de quelques secondes. Ma mère derrière moi à sourire en train de me regarder. Mes deux tantes entrain de préparer mes demoiselles d'honneur. Mais ce n'est que foutaise. Ce jour est loin d'arriver. 

-Mione? M'interpelle ma mère en toquant doucement à ma porte. 

Je secoue la tête, revenue de mes pensées les plus profondes. 

-Euhm... Je suis prête. J'arrive. Déclarai-je, en remontant légèrement le bas de ma robe pour pouvoir marcher sans m'y prendre les pieds. 

Tout d'un coup, ma mère rentre dans ma chambre en regardant derrière elle, le regard fuyant. Elle s'approche de moi en jouant nerveusement avec ses mains. Je l'interroge du regard. Mais elle semble toujours fuir mes regards des plus insistants. Pour une fois où je suis prête en avance, j'ai l'impression d'être encore la dernière qu'on attend. 

Elle me fait signe de m'asseoir sur mon lit, ce que je fais sans vaciller. Elle s'assoit à son tour, me prenant ses mains dans les siennes. 

-Ecoutes Mione... Tente-t-elle. 

-Oui, mère? 

-Nous allons devoir partir sans toi, avec ton père. Tu s...

-Et pourquoi? Dis-je, surprise par son aveux. 

-Tu ne contrôle pas tes pouvoirs. Et il ne faudrait pas que ça arrive si tu vois Drago dire oui à ta cousine. M'avoue-t-elle. 

-Attendez... Rétorquai-je, en enlevant mes mains des siennes. Mais d'où, je suis si instable? Et puis pourquoi me parlez-vous de Drago Malfoy? Débitai-je à la seconde, abasourdie. 

-Et bien, Astoria nous a souvent raconté votre complicité. Et je me suis dit que tu...

-Enlevez-vous ces idées de la tête. M'exclamai-je, prise de court. Nous étions juste en binôme pour travailler nos ASPICS. Je ne vois pas... 

-En tout cas, tu ne peux pas assister au mariage. Tu comprends...

-Dites de suite que vous avez honte de ce que je suis. Et de me montrer devant tout le monde, c'est bien trop pour vous. Rétorquai-je, amèrement. Maintenant, veuillez sortir de ma chambre. Je vais devoir me changer, puisque vous avez décommander sans me prévenir mon emploie du temps. 

Mais comment pouvait-elle me faire ça? Et pourquoi Astoria est allée raconter tout ça? Nous avons été si discret que je ne vois pas comment cela est arrivé. 

Prise de rage, j'enlève sauvagement ma robe que je déchire au passage et la jette au sol. Je prend ma baguette en la pointant distinctement sur ce bout de chiffon. 

-Incendio! M'exclamai-je, en agitant ma baguette d'un geste précis. 

*

Drago Malfoy

Devant le grand miroir qui prône dans ma chambre, mon père arrange une dernière fois mon nœud papillon. Vêtu d'un costard à queue de pie, mon père finit d'arranger les derniers détails avant que j'aille rejoindre ma futur détestable femme, celle qui va malheureusement partager ma vie. 

Heureux de mon sort? Même les morts se retournent dans leur tombe tellement ma rage est puissante. 

Me retrouver là est le plus terrifiant cauchemars que je n'ai fait dans ma vie. Pourquoi a-t-il fallut que Hermione prenne peur? J'étais prêt à m'enfuir avec elle, si c'était le prix à payer pour essayer de vivre quelque chose avec elle. Je sais que je vais trop loin dans mes paroles. Mais je suis tellement prêt à tout que je pourrai même partir dès à présent. Il me manque plus qu'un regard explicite de sa part pour partir. Mais elle avait raison d'agir de la sorte. Qu'allons-nous devenir si j'avais annuler le mariage que nos familles avaient prévu depuis tant d'années? C'était beaucoup trop risqué. Je dois remplir mes obligations. Si je veux redorer l'image de mon père, je me dois d'accepter ce mariage. 

-Je suis fière de toi, mon fils. Me murmure-t-il en me donnant un tape sur l'épaule. Fait en sorte que cette journée soit parfaite pour moi. C'est la dernière que je passerai en liberté. 

-Oui... Oui. Promis, père. Lui dis-je, en me forçant à lui sourire. 

-Allez, je t'attend devant la porte! Me dit-il en me souriant doucement. 

Je soupire, désemparé. Comment vouloir tout arrêter quand son propre père qui n'a jamais agit de la sorte le fait tout d'un coup? 

Blaise s'approche de moi, l'air songeur. 

-Qu'est-ce qu'il ne va pas, Drago? Je vois bien que tu n'es pas dans ton assiette. Dit-il en se mettant dans le cadre du miroir avec moi. 

-Rien. Tout va bien. Je suis enfin prêt pour me marier. Rétorquai-je, dans un gémissement de dégoût. 

-Arrête d'être un mur pour cette fois-ci et dis-moi ce qu'il ne va pas. 

Je soupire, m'avouant vaincu. 

-J'ai couché avec Hermione, le jour où l'on a mangé chez ses grands-parents. Lui avouai-je. 

-Je m'y attendais pas... Dit-il, éberlué. Mais que fais-tu là alors? Rétorque-t-il. 

-Et bien ça se voit pas? Je vais me marier. Dis-je, résilier, en partant vers la porte d'une des nombreuses chambres d'amis du manoir des grands-parents de ma future femme. 

-Fais ce qui est juste. Me glisse-t-il. C'est la seule chose que j'ai à te dire. 

Je ne l'écoute pas et suis mon père pour se diriger vers le haut des escaliers. Je balaye la salle de bal du regard, espérant voir le visage de Hermione, mon seul espoir dans ce malheur. Mais rien. Seuls ses parents et Daphné occupe le premier rang. Dire que je suis déçu de ne pas la voir? Evidemment que je le suis. Mais à sa place j'aurai fait pareil. Je n'aurai pu supporter de la voir se marier avec un autre que moi. Mais la vie est ainsi. Et le manque d'elle se fait très vite ressentir en moi. 

Ma mère me prend le bras, un sourire maternelle scotché à ses lèvres. Par Merlin que cette situation est angoissante. Je me force à lui sourire, une fois de plus. Me voyant en haut des escaliers, l'orchestre engagé pour cette occasion se met à jouer de la musique classique. Ma mère empoigne la marche en m'emportant avec elle. Par un fin espoir, je cherche une fois de plus Hermione dans la salle. Mais aucune trace d'elle. 

Ma mère me fait la bise, fière de moi et me laisse seul en face du prêtre qui célébrera cette cérémonie des plus incongrues. Je me sens comme épiais de tout mes faits et gestes. Tous me regardent, scrutant une quelconque réaction de ma part. 

La musique change. Mon ventre se noue en comprenant que c'est l'arrivée d'Astoria. Je me retourne vers elle, la gorge serrée. D'une robe blanche comme neige, elle s'avance vers moi au bras de son grand-père. J'émet une grimace en voyant les froufrous collés à la robe. Je n'avais jamais vu une horreur pareil. Le corsé est bien trop grand pour sa poitrine pratiquement inexistante. J'ai l'impression qu'elle fait le double de son poids. Malgré qu'elle la grossisse, la robe lui marque encore son cou anorexique. Elle est totalement répugnante. Son visage rougi par des fausses larmes de tristesse qu'elle fait passé pour de la joie. Cette fille est fausse. Et je sais de quoi je parle. Ses cheveux brun au reflet caramel ne lui va pas du tout. Troqué un joli blond cendré pour cette couleur a été une erreur fatale. ses cheveux sont remontés en un chignon, enfin si on peut appeler ça comme ça. Ses cheveux crépus et secs tombent disgracieusement sur son visage. Rien. Rien chez elle était attirant.

J'avale de travers ma salive lorsqu'elle se force à me sourire en pleurant. Un sourire forcé sur mes lèvres, je lui tend ma main qu'elle accepte en tremblant. Je soupire discrètement en la voyant dans cet état. 

Face au prêtre, la cérémonie peut commencer. Le maître de la cérémonie parle sans s'arrêter. Il récite sans vraiment y mettre du sien. Blaise qui est à ma gauche me lance de longs regards explicites, ce qui a le don de me faire monter en moi une dure angoisse qui me prend tout d'abord le bas ventre et qui ne cesse de monter à moi, jusqu'à même me priver de la parole. Je suis comme tétanisé. Le voir me regarder ainsi me fait réaliser petit à petit où je suis et ce que je suis entrain de faire. 

Le prêtre nous regarde tour à tour, en jonglant. Ça ne doit pas être son premier mariage. Et je peux comprendre la lassitude qu'il ressent à ce moment. J'attend juste un faux pas de sa part pour tout arrêter. Mais il récite son texte avec brio, me faisant perdre espoir à chaque seconde qui s'écoule. 

-Vous allez vous engager l'un envers l'autre. Est-ce librement et sans contrainte ? Nous demande-t-il. -Oui. Répondis-je, en même temps qu'elle. 

-Vous allez vous promettre fidélité. Est-ce pour toute votre vie ? 

-Pour toute notre vie.

A chaque réponse que je lui donnai, c'est comme si je me plantais un couteau dans le cœur. Dire des choses aussi fortes de sens à une personne comme elle, c'est insoutenable. J'en ai même des sueurs froides. 

 -Astoria Greengrass, voulez-vous prendre pour époux Drago Malefoy pour l'aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, tout au long de votre vie ? 

-Oui, je le veux. 

-Drago Malefoy, voulez-vous prendre pour épouse Astoria Greengrass pour l'aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, tout au long de votre vie ? 

Tout d'un coup, les mots me manquent. Ma gorge se noue, formant un nœud. Astoria me regarde en insistant. Mais je ne peux rien faire. Je suis comme bloqué par mon propre corps. C'est comme si, je n'étais plus maître de moi-même. 

-Drago...? Tente Astoria. 

Mais rien ne veut toujours sortir. Et je ne le veux pas. Je ne veux pas dire oui au prêtre pour que cela m'emprisonne. Je ne peux pas. Ce n'est pas ce que je veux pour moi, pour ma vie.