Imprévisibles changements

Chapitre 20 : Désir Charnel

2278 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 04/12/2017 00:03

Plus qu'une semaine avant de voir celui que j'aime se marier sous mes yeux avec ma détestable cousine. J'avais passé la semaine à relire cette fameuse lettre de Drago. J'étais enfin sûre qu'il n'avait jamais voulu tout ça. Et que tout comme lui, nous sommes condamnés à ne pas pouvoir vivre une histoire. Rien qu'à cette idée, un sourire amusé s'échappe tout de même de mes lèvres. Qui aurait cru qu'un jour je pense ça à l'égard de mon ancien ennemi? Certainement pas moi et encore moins lui. 


Je me regarde longuement dans le miroir espérant que tout cela n'est qu'un sombre cauchemars et que je vais très vite me réveiller. Et j'ai beau me pincer, je suis toujours là, vêtue d'une robe rouge bordeaux, prête à transplaner chez mes grands-parents pour le repas de préparation. Mes lèvres sont légèrement rougie par une marque de rouge à lèvres. mes pommettes sont soulignées d'un blush rosâtre. Quant à mes yeux, ils sont marqués par un far beige pailleté. Je n'aime pas vraiment le maquillage. Mais Lydi a su le faire dans la légèreté et la discrétion. Je soupire un coup et sors enfin de ma chambre afin de rejoindre mes parents qui m'attendent comme toujours à l'entrée du manoir. Lorsque je descend les escaliers, ma mère me regarde de la tête au pied, un air songeur. 


-Où sont tes gants, Hermione? Me demande-t-elle, toujours en me regardant de la tête au pied. 


-Et bien, ranger. Pourquoi...? Lui répondis-je, redoutant sa réaction. 


-Vas les chercher, immédiatement! S'emporte-t-elle. Ça t'as pas suffit de glacer toute l'école?  


-Mais j'... 


-Lydi! Crie-t-elle. 


Notre elfe de maison apparaît aussi vite que ma mère l'ai appelé. Surpris par sa rapidité, ma mère sursaute et recule d'un pas. Elle se reprend très rapidement et fixe Lydi du regard. 

Je n'avais jamais vu ma mère dans un état pareil. Pourquoi vouloir me cacher, alors qu'aujourd'hui tout le monde sorcier sait pour mes pouvoirs? Et puis, même si c'est le contraire, elle n'a jamais agit de la sorte. Je ne comprend vraiment pas sa réaction. 


-Vas me chercher les gants d'Hermione. Lui ordonne-t-elle. 


Lydi lui fait un révérence sans nous adresser un mot en disparaissant dans un pop. Elle revient aussi tôt qu'elle était partie, avec mes gants en prime dans ses mains. Elle me les tend, gentiment. D'un geste vif, je les récupère. Tout en les regardant de mon plus noir regard, j'enfile les gants. Je m'approche d'eux à contre cœur. Et d'un coup de baguette, nous transplanons directement devant l'entrée du manoir de mes grand-parents, là où se passe tous les repas familiaux, comme ceux d'affaires. Ma mère agite un morceau de fer sur la porte. Et tout d'un coup, elle s'ouvre sur leur majordome. Il nous fait entrer et nous prend nos manteau qu'il met sur le portique. 


-Enfin vous êtes là! S'exclame ma grand-mère en ouvrant ses bras. 


-On se demandait si vous n'alliez pas nous faire faux-bon. Nous réprimande mon grand-père. 


-Nous avons été retarder. Explique mon paternel, en me lançant un regard foudroyant. 


Je déglutis mais ne montre rien. Je n'avais pas envie de faire un scandale au milieu de tout ce monde. Je n'étais pas du genre à laver mon linge salle en public. Ni mes parents d'ailleurs. Bien trop pudiques à ce niveau là. 


Nous approchons de la salle de réception. Pour ma part, j'aimerai être dans un trou de souris. Ils sont tous au courant pour mes pouvoirs et je ne veux pas paraître pour le monstre de la famille après ma tante aînée. 


Tous sont assis à table, un verre de vin à la main. Ils nous regardent tous, comme si nous étions de la chaire à patté. Je déglutis une fois de plus, en voyant une petite touffe blonde platine ressortir de toutes les personnes présentes. 


Drago. 


Il était là, accompagné de sa mère, Narcissa qui me regarde d'un air méfiant. Il faut dire que j'ai faillit tuer son fils. Je me sens fortement gênée d'être ici. Mais je dois faire face et ne rien montrer. Je dois faire semblant que tout va bien dans le meilleur des mondes.  


Le voir me remonte tout au fond de moi, tout ce que j'avais essayé d'oublier me revient en pleine figure. 


Je m'arrange une mèche de cheveux et m'avance timidement pour m'installer sur la dernière de libre, en face de lui. 


Je mange sans regarder les invités, sans même dire un seul mot. Ces semaines loin de toute civilisation m'avait rendu un temps soit peu sauvage. Mais je me sentais aussi mal-à-l'aise. a dernières fois que j'ai vu mes cousines et Drago, c'était le jour où j'ai provoqué une avalanche de glace. 


Le repas se passe très lentement. Je n'ai -je crois- jamais fait un repas aussi long de ma vie. Je m'excuse au près de mes grands-parents et quitte la table sans encombre. Il faut dire qu'avec ce qu'il s'est passé, il n'est pas bon de me refuser quoi que ce soit. 


-Où tu vas, Mione? M'interpelle Daphné. 


-Je vais prendre l'air. Depuis mon renvoie, j'...


-Tu as été renvoyer? S'étonne ma cousine. Mais mère m'a dit que tu avais quitté Poudlard pour commencer des cours particulier. 


Quoi? Mais c'est quoi ces mensonges? Et pourquoi ne me parle-t-elle pas de ce que j'ai fait? De mes pouvoirs? Mais que lui ait-il arrivé? 


-Euh... Je... On se retrouve pour le goûter. Je vais prendre l'air. Réussis-je à lui dire, la boule au ventre. 


Je ne la laisse pas finir et sort dehors en prenant en chemin mon manteau rouge. Comment pouvait-elle être aussi ignorante? Avait-elle reçu un oubliette? Je ne vois que cette solution. Drago doit être dans le même état qu'elle, toute l'école même. Mais comment allai-je faire désormais? Drago était mon pilier, celui qui m'aidait. Aujourd'hui, je n'ai plus personne. 


J'enlève mes gants que je jette dans la neige. D'un geste gracieux, je fais jaillir du ciel des flocons de neige. L'air frai me fait encore plus blondir mes cheveux qu'ils ne le sont déjà. Mais je n'ai que faire. Je me sens tellement mieux, seule, loin d'eux. 


-Ce n'est pas bien de me fausser compagnie. S'exclame Drago, derrière moi. 


D'un geste, je baisse mes mains et la neige se dissipe, elle aussi. M'avait-il vu? Je ne dois pas courir le coup une deuxième fois. Pourtant, j'ai envie de me confier à lui à nouveau. Mais que lui restait-il en mémoire? C'est un mystère. 


-Je voulais aller me promener, Dr... Malefoy. Dis-je, en lui faisant face. 


-Je vois que tu ne m'as pas pardonné pour le coup du mariage... Dit-il, déçu. 


-Mais... je... Tu te souviens? Je veux dire... euh... Non. Non, je ne t'en veux pas. Je sais que tu n'as pas voulu tout ça... Bégayai-je.


-Ça me soulage! S'exclame-t-il, soupirant de bien-être. J'imagine que tu as aussi deviné que les autres ont subit un oubliette de ta dernière journée à Poudlard... 


-Mais comment? Pourquoi? Et comment ça se fait que tu te souviens de tout? Le questionnai-je, sans prendre mon souffle. 


-Du calme, Hermione. J'avais oublié à quel point tu parlais vite lorsque tu es paniquée. Plaisante-t-il. 


Je le fusille du regard. Ce n'est pas le moment de plaisanter avec moi, surtout pas maintenant. J'apprend des choses chaque jour. Et je suis assez énervée que l'on me cache des choses. Si en plus, il se fou de moi, ça ne va pas le faire. 


-Par...


-Merlin. Me complète-t-il. Ton expression favorite. Ricane-t-il. Euhm... Oui. En fait, chaque élève a subit le sort de l'oubliette, sous l'ordre de tes parents et grands-parents. J'ai dû y passer moi aussi. Mais je suis fort en occlumantie. Personne arrive à pénétrer dans mon esprit. Comme ils n'ont rien trouvé, ils m'ont fait un oubliette sur je ne sais plus quoi... Je t'avoue, j'ai oublié. Plaisante-t-il à nouveau. 


J'ouvre ma main pour faire apparaître une boule de neige assez grosse et compacte. Je lui lance en pleine figure. C'est à mon tour de rigoler. Il fait mine de se tordre de douleur en se recroquevillant sur lui-même. Tout d'un coup, il me lance une boule de neige en retour que j'arrive à la retourner contre lui grâce à mes pouvoirs. Je rigole, fière de moi. Je ne sais pas ce qu'il se passe entre nous, mais ça me fait un bien fou de pouvoir rire comme ça. Cela ne m'était pas arriver depuis tellement longtemps. 


Je ne fais pas attention à lui et tourne sur moi-même en faisant encore neiger sur nos têtes. Riant aux éclats la tête tournée vers le ciel, je ne pense plus à rien. Juste à la neige et moi. Tout d'un coup, des mains encerclent ma taille. Des mains qui autre fois étaient pour moi froide et qui aujourd'hui me réchauffent le corps. Je me stoppe et tombe nez à nez avec Drago qui plonge son regard dans le mien. Je suis soudainement prise d'une forte chaleur dans le bas de mon ventre. Mes mains deviennent moites. J'ai comme une envie de regoûter à ses lèvres, ses lèvres qui ne font que m'appeler. Et comme s'il pouvait lire dans mes pensées, les pose sur les miennes, me faisant jaillir des millions de palpitations dans mon bas ventre. Cette sensation, je ne l'ai jamais connu sauf lors de notre premier baisé volé. Et Dieu seul sait à quel point j'aime ce moment que je partage avec lui. Nous étions seuls au monde. 


Un bruit de feuillage me sort de ma rêverie. Je rompe le baisé et m'écarte de lui, gênée par ce que nous venions de faire. 


-Nous devrions pas... Soufflai-je, désemparée. 


-Mais pourquoi? Rétorque-t-il, en se collant contre mon corps. 


-Tu vas te marier à ma cousine. Et je... C'est pas bien ce que nous faisons... 


-Je n'en ai rien à faire. Je te veux toi. Me susurre-t-il à l'oreille. 


Sans que je ne comprenne quoi que se soit, nous nous retrouvons dans mon manoir, plus particulièrement dans ma chambre. Drago me fait asseoir sur mon lit. Il fait le tour de ma chambre en agitant sa baguette dans toute la pièce. Il vérifie enfin que la porte soit bien fermée. Je ne comprend pas ce qu'il peut bien faire. Mais en tout cas, ce que je comprend c'est qu'il veut qu'on soit seul. Mais cela ne pourra nous offrir que des problèmes. 


Il s'approche enfin de moi et s'assoit à son tour à mes côtés. 


-Tu sais que je n'ai jamais voulu de ce mariage. Mes parents et les siens me pourrissent la vie. Alors que je veux qu'une chose, c'est être avec toi. Je n'ai que faire des conséquences. Me déclare-t-il. 


Ces paroles sont si belles que je commence à oublier ce qui nous plane au dessus de la tête. Il plonge à nouveau ses pupilles grises dans les miennes. Son regard a comme un effet direct sur moi. Son regard me brûle la peau. Et je n'ai qu'une seule envie, c'est de céder à la tentation. Comme on dit, on n'a qu'une seule vie. Autant en profiter. Je sais bien que c'est mon cœur qui parle à la place de ma raison. Mais je n'ai que faire. Je m'approche de lui lentement et pose mes lèvres sur les siennes, lui offrant un chaste baisé qui se transforme vite en un baisé fougueux. Il pose ses mains, sans hésiter, sur mes hanches pour me les attraper fermement, ce qui m'arrache un gémissement de surprise. Il m'allonge, délicatement sur le lit. Je fait virevolter sa chemise dans la chambre, oubliant tout.  


Je me réveille tout d'un coup, prise de remords. Une main sur mon front, j'essaye de calmer ma respiration. Je rabat d'un geste vif la couette sur mon corps encore nu de mon moment d'égarement partagé avec Drago. Je me retourne vers lui qui lui dort profondément sur le dos, une jambe légèrement écarter, me laissant une vue plutôt gênante à vrai dire. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit. Mais je l'ai fait. Par Merlin, ce que je peux regretter. Si nos familles venaient à apprendre ce qu'il s'est passé, je ne paie pas cher de nos peaux. Je m'habille en quatre vitesse et réunis toutes les affaires de Drago que j'étale sur son corps. Et d'un coup de baguette, nous transplanons dans sa chambre. Je prend vite un bout de parchemin et une plume que je trempe dans l'ancre. 



"Drago, 

Ce que nous venons de faire doit rester entre nous et à jamais cacher aux yeux des autres. Nous aurions jamais dû faire ça... 

Nous risquons tellement gros si notre coucherie venait à se savoir... 

J'espère que tu ne m'en voudras pas...

Tendrement, Hermion Greengrass."


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