Imprévisibles changements

Chapitre 18 : Renoncer

2226 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 30/10/2017 18:20

Drago Malefoy


Après l'avoir embrasser, je me suis enfui pour me cacher dans ma salle commune. Je ne sais plus où me placer par rapport à Hermione qui doit se sentir aussi perdue que je ne le suis déjà. Même si je n'en ai rien à faire de mon mariage, je ne peux m'arrêter de penser à elle, de me dire que je la met dans une situation assez compliquée. 


Ce mariage? J'en ai jamais voulu. Et seul Merlin sait à quel point j'exècre Astoria et ses airs de filles parfaites. Tout est faux chez elle. Et je ne parle même pas de son semblant d'intelligence. Rien en elle ne me stimule. C'est sûrement "bâtard" de dire ça venant de moi. Je l'ai quand même eu dans mon lit. Mais ça a été la pire erreur de toute ma vie. Et je crois bien que tout le monde l'a très vite deviné. Même Hermione. Pourtant Astoria ne voit rien et s'accroche à moi. 


Dans mon esprit, Hermione est y présente à chaque heure, chaque minute et chaque seconde que Merlin fait. Je paraît sûrement débile à dire ce genre de chose. Mais elle a très vite compté pour moi. A part Blaise, personne ne se préoccupait vraiment de moi. Depuis la guerre, il faut dire que beaucoup de gens m'évite par rapport à l'implication et la non implication que j'ai eu. Je sais pertinemment que je suis vu comme un lâche. Mais à ses yeux, je suis restée le petit fils à son papa, le petit Malefoy imbu de sa personne. Et le fait qu'elle se comporte toujours de la même façon avec moi m'a poussé à l'avoir avec moi. Il est vrai qu'au tout début, je voulais qu'elle parte. Je voulais la pousser à bout. Mais apprendre qu'elle faisait partie de la famille Greengrass m'avait fortement choqué. Pour moi, c'était totalement impossible. Je l'avais toujours connu en tant que sang de bourbe. Et pour moi, c'était beaucoup trop de changement. 


Savoir qu'elle veut renoncer à ses pouvoirs me rend mal. Je ne veux pas la laisser faire. Je veux à tout prix changer cela. Je ne la laisserai jamais faire. Et pour cela, la seule solution était de m'entretenir avec mon ennemi premier : le balafré. 


Je n'ai aucune envie de le faire. Rien que l'idée de me dire que je vais lui adressé la parole me donne envie de vomir. Mais je fais ça pour Hermione. Je fais ça pour la sauver. Je ne veux pas qu'elle perde son identité. 


Je prend mon courage à deux et sors enfin de ma salle commune après des heures de réflexions pour me diriger vers la salle commune des Gryffondors. Vu l'état de sa jambe, il ne devait pas être bien loin. 


Je prend sur moi et demande à un bouffon d'or de bien vouloir me laisser entrer. Chose difficile à faire. Aucuns d'entres eux ne daignent ne serait-ce me regarder. Ce qui commence légèrement à m'énerver. Je ne lâche pas mes efforts et m'approchent d'un pas décidé vers un petit de première année. J'ai de la chance de voir que je les effraie toujours autant. Je chope sa cape d'une poignée de main ferme et l'amène vers moi en lui montrant mon plus beau regard de tueur. 


-Je dois voir Potter immédiatement. Lui ordonnai-je. 


Pris de peur, il ouvre les yeux en grand d'une façon hilarante et se précipite devant le tableau de la grosse femme en prononçant le mot de passe. Comme à son habitude, la grosse dame préfère chanter, plutôt que d'exécuter ce qu'on lui demande. Mais bon. Faut pas non plus que cela nous étonne. Elle est trop écervelée pour pouvoir juste ouvrir la porte du dortoir quand on lui ordonne.


-Caput Draconis. M'empressai-je, de lui dire. 


-Patientez. Rétorque-t-elle, en se regardant dans le miroir qu'elle tenait dans ses mains. 


-Vraiment des incapables chez ces bouffons d'or... Sifflai-je, les dents serrés. Caput Draconis! Insistai-je, presque en criant. 


Je suis en train de perdre patience. Et ce n'est pas le moment pour que je perde le contrôle de moi-même. Il fallait que je reste focaliser sur Hermione. Il ne fallait pas qu'elle renonce à ses pouvoirs. 


-Ce que vous pouvez m'agacez! S'exclame-t-elle, en m'ouvrant le passage. 


-Et vous, vous avez qu'à faire votre putain de boulot. Sifflai-je, en m'engouffrant sous le passage afin d'atteindre la salle commune des bouffons d'or. 


Comme je me le suis toujours imaginé, leur salle commune sent à plein nez la cannelle. Un feu de cheminée est allumé, réchauffant un peu trop la pièce. J'ai l'impression d'étouffer. C'est beaucoup trop chaleureux pour moi. La salle est plongée dans une atmosphère familiale, ce qui a le don de me dégoûter un temps soit peu. Les couleurs rouge et or sont omniprésentes tout autour de moi. Ça me fait beaucoup trop mal aux yeux toutes ses couleurs agressives. Je ne m'y sens tellement pas à ma place. Je ne sais pas comment Hermione a pu tenir autant d'année ici. 


Je me reprend très vite et m'approche de leur divan face à la cheminée. Hermione m'a raconté beaucoup d'anecdotes. Je connais presque leur habitudes. Et sa touffe mal coiffée dépasse du divan, ce qui n'est pas très difficile à comprendre que c'est lui. Je respire un bon coup et me secouant légèrement pour me donner du courage et surtout me détendre, car je sais bien que ça sera dur de devoir mettre ma fierté de côté pour lui parler. 


-Potter? Dis-je, d'un ton qui se veut plutôt certain. 


Il se retourne vers moi, le regard surpris de me voir ici dans sa salle commune. Son chien, weasmoche et Weasley fille se retournent à leur tour en se levant, pointant leur minuscule et ridicule baguette sur moi. Face à leur stupidité, j'esquisse un sourire en coin. "Ce qu'ils peuvent être bêtes!", pensai-je très fort. Il faut dire que ce ne sont que de simples sorciers. Ils ne feraient même pas peur à une microscopique mouche. 


-Allons. Baissez ce qui vous sert de... de baguette, j'imagine? Les provoquai-je. 


C'est beaucoup plus fort que moi. Les provoquer est mon quotidien. Je ne peux pas rester sans rien dire. Il faut que leur tête de chien peureux me lance une perche pour que je l'ouvre. 


-Ferme-la, sale fouine! Tu nous veux quoi? M'agresse weasmoche. 


-En quoi ça vous regarde? C'est pas vous que je viens voir. J'ai pas que ça à faire. Ricanai-je jaune. 


Voyant qu'ils ne bougent pas, je sors rapidement ma baguette de ma cape de sorcier et prononce un expelliarmus. Je récupère en vol leur baguette en leur lançant un regard fier. Je m'approche de Potter et nous fait transplaner dans sa chambre en prenant soin de bien la fermant derrière nous. 


-Qu'est-ce qui te prend? Tu veux profiter du fait que j'ai une jambe brisée?! S'exclame-t-il, les larmes aux yeux. 


-Tu comprend rien. Je... Je viens pas pour toi. Enfin si. Mais c'est pas ce que tu crois, Potter. Bafouillai-je. 


C'est difficile pour moi de me montrer civiliser avec lui. Mais je prend sur moi pour faire des efforts. 


Il ricane amèrement en me regardant démuni face à lui. Même s'il y avait de quoi rire, il n'avait aucun droit de le faire sous mon nez. Je serre les poings pour ne pas m'énerver sur lui et soupire un long moment afin de reprendre mes esprits. Il s'arrête tout d'un coup de rire et me temps un bout de papier. Je la récupère, dubitatif. J'avales difficilement ma salive en commençant à voir qu'elle avait été écrite par la main d'Hermione. 


-C'est vrai que tu étais au courant pour son nouveau pouvoir? Me demande-t-il, en reniflant. 


-Les circonstances ont fait que. Lui répondis-je, tout d'un coup mal-à-l'aise. 


Je ne sais pas pourquoi je me suis senti si gêné. Mais le voir aussi mal me faisait presque ressentir de la peine. 


-C'est quand même le comble. Déclare-t-il. Tu sais des choses sur elle que moi-même je ne savais pas. Toi, qui a été son plus grand ennemi. Je comprend plus rien... Finit-il par me dire dépité. 


-Il faut dire que tu l'as abandonné après son entrée dans l'école. Tu crois que c'était une bonne solution de faire ça? Elle avait besoin de vous. Mais vous l'avez lâché, comme on lâche un elfe de maison car il n'a pas bien fait son travail. Rétorquai-je, incrédule. 


-Lis la lettre. M'ordonne-t-il, en changeant de sujet. 


Je soupire longuement de frustration et fais ce qu'il me dit. Je lui devais au moins ça après l'avoir amoché sa balafre qu'il a sur le front. 


"Harry, 

A l'heure que tu liras cette lettre, je serai sûrement quelque part, accompagné de nos professeurs afin de me retirer ces satanés pouvoirs. J'y avais déjà réfléchis. Et une personne chère à mes yeux m'a fait croire en l'espace de quelques jours que je pouvais, que j'étais capable de pouvoir les contrôler. Mais il avait tord. Je suis hors contrôle. 

Je regrette tellement de t'avoir blessé. Si tu savais comme je le regrette. Je voulais simplement vous séparer avec Drago. Pas te blesser. Je commence à croire que je ne devais pas devenir une sorcière. Je renonce à mes pouvoirs. 

J'espère que tu accepteras mes excuses, amicalement Hermione Greengrass."


Je la relis plusieurs fois pour être bien sûr de ce que j'étais en train de lire. Ce n'est pas possible. Elle ne peut pas avoir déjà trouver la solution pour perdre ses pouvoirs? Pourquoi McGonagall ne l'a pas empêché? 


-Tu dois l'en empêcher. Déclarai-je, le regard sombre. Il n'y a que toi qui peut éviter une telle chose. 


Je plie le papier et le met dans ma poche. Je me rapproche du balafré. Et dans un pop, nous transplanons en bas des escaliers du bureau de notre directrice. Mais rien. Aucune trace d'Hermione. Nous transplanons ensuite dans ma salle commune. Mais également sans succès. Aucune trace de celle qui hante mes pensées chaque jour. Dans un seul et dernier espoir, nous transplanons dans la salle de potion, pensant la trouver ici. Ce qui étonnant est le cas. Je suis si soulagé que je me met à sourire au balafré. 


Hermione est assise à une chaise, les bras coincés par des ceintures accrochées à la chaise en question. McGonagall et Slughorn se tiennent devant elle, une fiole dans la main de notre directrice. Je vois bien qu'Hermione pleure. Elle ne voulait pas faire ça. Elle ne voulait pas perdre ses pouvoirs, son essence. Elle sert les poings en commençant à geler la chaise. McGonagall s'approche d'elle rapidement en lui tendant la fiole pour qu'elle l'avale d'une traite. 


-Arrêtez tout! Criai-je. 


Notre directrice s'arrête et me regarde d'un air assez surpris de nous voir tous les deux là. Je brandis ma baguette. D'un mouvement net, la fiole se brise dans ses mains. D'un autre mouvement de baguette, je détache Hermione qui se met à courir vers moi en pleure. La voir dans cet état me fend le cœur en mile morceaux. C'est comme si je peux ressentir sa peine, son mal-aître. Je lui caresse les cheveux pour qu'elle se calme, ce qui marche presque instantanément. Le balafré s'approche de nous difficilement à l'aide de ses béquilles. Il nous regardait en silence, le regard rempli de tristesse et d'impuissance. Je sens bien qu'il veut faire quelque chose, qu'il veut intervenir pour pouvoir lui parler. Mais il en est incapable. Je m'écarte d'elle pour pouvoir le laisser s'approcher. J'étais tout d'un coup de trop dans ce cadre. 


-Hermione? Tente-t-il, hésitant. 


Elle relève sa tête de mon cou pour planter son regard dans celui de son ancien meilleur ami. Elle renifle et d'un coup de manche, elle s’essuie les larmes qui ont ravagé ses joues rosies. 


-Ce n'est pas de ta faute. C'est la mienne. Lui dit-il, en versant quelques larmes. 


A l'entente de ces quelques paroles, elle se met à pleurer à chaud de larmes. Je ne l'avais jamais vu dans cet état. Et je me jure du plus profond de mon être de faire tout pour ne plus qu'elle soit dans ces états au dépend de mon mariage s'il le faut. 


Alors qu'elle s'éloigne du bouffon d'or, je vois deux silhouettes s'approcher de nous, d'un pas décidé. Petit à petit, je distingue les parents d'Hermione. Le visage fermé, je sens qu'il ne sont pas venus pour une simple visite de courtoisie. 



-Te rends-tu compte de ce que tu as fait, Hermione Jane Greengrass? S'exclame durement son père. 


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