Imprévisibles changements

Chapitre 17 : Enfermée loin de tout

2326 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 24/10/2017 21:13

Hermione Greengrass


Je ne sais combien de temps je suis ici, mais cela me semble être une éternité. La pièce était lugubre. Une fine fenêtre prêt du plafond fait office de lumière. Mais la pièce est placée du côté Sud du château. Je n'ai que très peu de lumière qui pénètre dans la pièce. Pour me réchauffer, j'avais tout de même une petit cheminée qui restait allumée sans coupure. Même si cette salle m'absorbe tous mes pouvoirs, il n'en reste pas moins qu'elle est tout aussi enchanté que le château entier. Dès le moment où McGonagall m'ait enfermé ici, je me suis très vite sentie comme un animal en cage qu'on avait peur d'approcher. Je n'ai toujours aucun souvenir de ce qu'il s'est passé. Je ne comprend pas ce qu'il s'est passé. Je n'ai pas pu provoquer tout ça. Perdre le contrôle de mes pouvoirs m'est déjà arrivé plusieurs fois. Je suis même douée en ce qui concerne la perte de contrôle de soi. Mais je n'ai jamais perdu le contrôle à tel point de pouvoir blesser des gens. Je me répète souvent : "Et si c'était vraiment moi qui avait tous ces dégâts?". Depuis que je suis là, j'ai eu le temps de penser à tout cela. Et la conclusion reste la même : "Je n'ai pas pu faire tout ça. Et pourtant si je suis là, c'est pour une bonne raison." Je ne cesse de me mettre la faute sur moi. Si je n'avais pas hérité de ces pouvoirs ou si ma famille avait fait ce qu'il fallait, je n'aurai peut-être pas fait tout ça. Je n'aurai pas mis un tel cahot. 


Je ne sais plus quoi faire, ni quoi penser. Je n'ai même pas eu le temps de penser à ce qu'il m'arrivait avec Drago que je me retrouvais ici à penser à ces foutus pouvoirs qui n'ont fait que m'apporter des ennuies. Par Merlin, je regrette le temps de Voldemort. A cette époque, je n'avais pas à me préoccuper de pouvoirs inexplicables. La seule qui est en mesure de le faire est reniée par toute la famille. Il m'est impossible de faire des démarches vers ma tante. Aucunes informations sur elle n'est accessible. 


La seule chose dont je suis sûre aujourd'hui, c'est que je veux à tout prix perdre ce pouvoir qui gâche ma vie. A cause de ces pouvoirs, j'ai perdu l'amitié d'Astoria, ma cousine. Je ne parle plus également à mes parents. Je me suis éloignée de ma propre famille, avec pour seul pilier Daphné et un temps soit peu Drago. 


Drago. 


A cette pensée, mon cœur tressaille. Mon rythme cardiaque s'accélère sans que je le veuille. Je ne pouvais pas ressentir tout ça pour lui. Mais pourtant, j'enfreins les règles en cultivant cette attirance que j'ai envers lui. Si je n'avais pas eu mes pouvoirs, une fois de plus, je n'aurai pas passé autant de mon temps avec lui, à sortir, à rigoler avec lui. Rien de tout ça ne serait arriver. 


Il fallait que je m'échappe d'ici. Il fallait trouver un moyen de m'enlever ces pouvoirs. 


Je fais des vas et viens dans la salle en réfléchissant à un moyen de m'échapper d'ici. Mais la fenêtre et si haute que je ne peux l'atteindre. La seule solution qui s'offre à moi, à cet instant, est d'appeler un balais. Mais pour cela, il fallait que j'atteigne cette fichue fenêtre pour que je puisse utiliser mes pouvoirs une fois de plus. Rien de ce que je trouvais n'était faisable. N'importe quel serpentard aurait baisser les bras. Mais j'ai gardé au fond de moi une part de gryffondor. Mo courage était mince, mais toujours présent. 


Alors que je m'assois sur ce qui me sert de lit, une idée farfelue me vient en tête. Je regard mes bras frêles. Mais je n'ai pas le choix. Je me relève très vite et commence à pousser le lit en dessous de la fenêtre. J'empile d'autre meuble comme je peux. Même si ce n'est pas comme je le veux, je dois faire avec. Je grimpe délicatement en essayant de ne pas tomber. A chaque fois que je monte, les meubles en dessous de moi bougent dans tous les sens, me faisant presque tomber. Mais, je ne sais par quel miracle, j'arrive jusqu'à la fenêtre. Je sors ma tête de la fenêtre et crie un grand "acio balais". Dans un coup de vent, il apparaît devant moi en attendant que je monte dessus, ce que je fais avec grande dificulté. 


Assise sur le balais, je serre le manche fermement, peur de faire une longue chute mortelle. Je respire profondément et imite les gestes de Drago qu'il m'avait apprit l'autre fois chez moi lorsqu'il m'a amené promener. La peur du vide se fait très vite ressentir. Je ne savais pas voler et c'était une folie de ma part de faire ça. Mais je devais à tout prix sortir de là pour m'entretenir avec notre directrice pour pouvoir trouver une solution. 


J'essaye tant bien que mal de ne pas regarder le sol et de rejoindre le côté Nord de l'école. Mais c'est sans compter sur les rafales de vent qui m'empêchent d'accélérer. Par instinct, je ferme les yeux et me laisse guider par le balais. Alors que je contourne le terrain de quidditch, un cognar vient en plein fouet taper mon dos. Le choc fût si fort que je m'étale de tout mon long sur le manche du balais qui sous mon poids assez lourd, s'affaisse et découle vers le sol. Ma tête percutant le balais s'ouvre légèrement au niveau du front. 


Ma tête tambourine. Je n'entend plus rien autour de moi. Ma vue est brouillée. Je ne vois que de simples silhouettes qui m'entourent. Je ne peux pas bouger. J'essaye de leur faire un signe pour leur montrer que je suis toujours consciente. Mais je suis incapable de bouger ne serait-ce que mes doigts. Je suis comme paralyser. 


J'essaye de me maintenir éveiller. Mais c'est plus fort que moi. La douleur m'endort. 


*


Drago Malefoy


-Elle est où Mione? Me demande Daphné, paniquée. 


-Je sais pas... MacGo l'a amené et je ne l'ai plus revue depuis hier. Lui répondis-je, dépité. 


-Mais c'est pas possible! Comment elle pouvait avoir un tel pouvoir sans que nous le sachions! S'exclame Pansy. On était ses amis, non? Elle n'a pas confiance en nous? S'emporte-t-elle. 


-Faut la comprendre... Essayai-je de la tempérer. 


-Tu étais au courant? S'exclame-t-elle, surprise. 


-Peut-être. Répondis-je, en me fermant sur moi-même. 


-C'est pas croyable! Par Merlin, Hermione est devenue une boule de glace! Dramatise Pansy, d'une façon théâtrale. 


-Pansy arrête! M'énervai-je. 


Suite à ma réplique, tous se raidirent et se mettent à me regarder d'un façon plutôt étrange. Il faut dire que je n'ai jamais élevé la voix et encore moins contre eux. 


-Pansy, fermes-la. Repris-je, fermement. Hermione avait peur! Elle ne devait pas en parler. Vous imaginez bien, non! Les problèmes qu'elle aurait! Ce qu'il se passe le prouve bien! Elle est enfermée quelque part, sans qu'on puisse savoir où! M'emportai-je. 


En voyant que je perds le contrôle, Blaise se précipite vers moi et essaye de me calmer. Mais rien ne fait. Je suis bien trop anxieux de ce qu'il se passe. Nerveux aussi. Nerveux de me savoir loin de Hermione sans savoir ce qu'il lui arrive. Je ne sais pas si notre directrice l'a renvoyé. Je reste sans réponses à mes questions. Si elle n'était pas tombée sur ma conversation avec Blaise, rien de tout ça ne serait arriver. Elle serait restée à mes côtés lors de la soirée sans que le balafré ramène sa poire. Elle n'y était pour rien dans tout ça. Ce n'était pas sa faute. Mais la mienne. C'est de ma faute si elle se retrouve je ne sais où, à faire je ne sais quoi. 


-Calme-toi, Drago. Elle va bien revenir! Me tempère Blaise. 


J'allais pour lui répondre lorsqu'on aperçoit une personne non loin de nous tomber de son balais. On se regarde, un sourire en coin. Ça doit être sûrement un première élève qui a été victime d'un mauvais tour. D'un commun accord, nous nous approchons de lui. 


Nous nous rapprochons de lui d'un pas lent. Il était allongé sur un balais, la tête cachée par ses long cheveux. Seulement, sa chevelure blanche comme neige attire soudainement mon attention. Personne a l'école n'avait cette couleur de cheveux à part peut-être moi qui avait une couleur similaire mais pas aussi blanche. Je devine très rapidement que c'est Hermione. Je me précipite vers elle en laissant mes amis derrière moi. Je m'abaisse vers elle, le cœur battant à mile à l'heure. Par Merlin, mais que lui est-il arrivé? Je réussis à la retourner. Ses yeux étaient à demi-clos qui regardaient dans le vide. Son front était légèrement ouvert mais échappe beaucoup de sang. 


-Venez! C'est Hermione! Criai-je à l'intention de mes amis. Que t'est-il arrivé? Réponds-moi... Allez Greengrass! Réponds-moi. La suppliai-je. 


*


Endormi sur le lit où Hermione est couchée, je ne fais pas attention aux remarques des autres élèves. Aujourd'hui, rien ne m'importe. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent de moi, jusqu'à même remettre en cause mon titre des serpentards sans cœur. Ce qui m'importe c'est elle. C'est sa sécurité. 


Je sens tout d'un coup que Hermione s'agite doucement, ce qui me réveille d'un bon. Elle ouvre petit à petit ses yeux. Voyant qu'elle allait enfin se réveiller après des heures à l'attendre à son chevet, je lui saisis sa main, plein d'espoir en moi. Mais une partie de moi redoute nos retrouvailles. 


-Tu fais quoi ici? Me questionne-t-elle, en enlevant sa main de la mienne. 


-Je suis resté auprès de toi... Tentai-je. 


-Je ne t'ai rien demandé. Rétorque-t-elle, sèchement. 


-Ecoute... Je sais que tu m'en veux pour ce que tu as entendu lors du bal. Mais tu peux me croire. J'ai lâché cette stupide idée depuis bien longtemps. Jamais je n'aurai continué à faire ça sachant que ce que tu as fait pour moi. Lui dis-je, plein d'espoir. 


Elle allait pour me répondre lorsque McGonagall fait son entrée dans l'infirmerie. Elle s'approche de nous d'un pas lent, le regard dur. 


-Sortez d'ici, monsieur Malefoy. J'ai à m'entretenir avec mademoiselle Greengrass. 


A contre cœur, je me lève et me dirige vers la sortie. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot. Je veux absolument savoir ce que notre pauvre directrice va bien lui dire. Je me retourne et remarque qu'aucune d'elles fait attention à moi. Je me cache vite derrière un paravent non loin de la porte d'entrée et claque la porte pour leur faire croire que je suis sorti. 


-Je ne pourrai pas accepter ce qu'il est arrivé, mademoiselle. Vous avez fait des dégâts matériels. Mais pire. Vous avez blessé un élève. Lui reproche-t-elle. 


Hermione ne répond pas. Elle devait sûrement être trop bouleversée pour pouvoir réagir. 


-Je suis dans le regret de vous annoncer que vous êtes renvoyer de cette école. Lui annonce-t-elle, d'une voix froide. 


J'écarquille les yeux, choqué par ce qu'elle vient de lui dire. Je trouvais ça bien injuste. Elle n'avait rien fait. D'autres élèves font des choses beaucoup plus grave. Et elle ferme les yeux. J'ai l'impression que c'est son blason de la maison qui la pousse à faire ça. Elle s'est toujours montrée clémente envers Hermione lorsqu'elle était à Gryffondor. 


-Vous pouvez bien comprendre que depuis la guerre, nous voulons éviter de...


-J'ai compris. Lui coupe-t-elle enfin la parole. Pouvez faire quelque chose pour moi s'il vous plaît avant que je parte? Lui demande Hermione. 


-Bien sûr. Affirme notre directrice. 


-Pouvez-vous m'enlever mes pouvoirs avant que je parte? 


-Nous allons tout faire pour. 


Une fois notre directrice partie, je rejoins très vite Hermione, surpris par ce que je viens d'entendre. Elle ne pouvait pas faire ça. Ce pouvoir est un don du ciel. Elle ne pouvait pas renoncer à sa nature. Elle avait ce nouveau pouvoir et elle devait apprendre le manipuler. 


-Pars Malefoy. Déclare-t-elle, les larmes aux yeux. 


-Non. Je ne partirai pas. Rétorquai-je, sûr de moi. 


Pour simple réponse, elle détourne son regard pour le fixé sur le sol. Je me racle la gorge, en m'essayant sur le coin du lit. 


-Hermione? 


Sans surprise. Elle ne me répond pas. 


-Pourquoi t'enlever tes pouvoirs? Lui demandai-je. 


-Ça ne te regarde pas. Me répond-t-elle, durement. 


-Hermione, tu fais une énorme connerie. Lui dis-je, sans vaciller. 


-Mêle-toi de tes problèmes avant d'arranger les miens, veux-tu. 


-Hermione! 


-Malefoy! 


-Par Merlin, tu es restée toujours aussi agaçante. Rétorquai-je, agacé. 


-Et toi, tu n'as jamais changé! Tu es et tu seras toujours une fouine! S'emporte-t-elle. 



Pris d'une pulsion, je pose mes lèvres sur les siennes. J'en mourrai d'envie depuis si longtemps. Sa façon qu'elle a de s'énerver lui donne un air si adorable que ça en devient très attirant. 


Laisser un commentaire ?