Imprévisibles changements

Chapitre 15 : Amortencia

2630 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/10/2017 19:59

Prête avant tout le monde de ma maison, je pars en avance dans la grande salle. Je n'ai pas trouvé le sommeil cette nuit. Et j'en ai eu marre d'attendre dans le noir. Il faut que je bouge si je ne veux pas devenir folle. A l'heure qu'il est, les couloirs sont déserts. Ce qui me rassure un temps soit peu. Je peux enfin retirer mes gants et laisser respirer mes mains. Sur les ordres de mes parents, je dormais même avec mes gants. Je ne faisais presque plus rien sans eux. Ils étaient devenus une partie de moi. 


Nous sommes à la fin du mois d'octobre et le froid se fait déjà bien sentir. Pour beaucoup d'élèves, les manteaux sont sorties. Alors que pour moi, je garde ma cape de sorcier sans mettre de gros pull. Même si ces pouvoirs sont un fardeau pour moi. Ils ont quand même quelques petits avantages. Je ne crains pas le froid, ce qui est très pratique, surtout pour cet hiver qui s'annonce plutôt rude. 


Devant la grande salle, je remet comme il faut mes gants et pousse difficilement la grosse porte. Je suis assez surprise de ne voir personne. J'étais vraiment la seule élève réveillée. Je m'avance d'un pas las et m'installe à ma table. Les elfes de maison mettez la table assez rapidement pour ne pas se faire vite avant que les élèves arrivent. Mais c'était un peu rater avec ma présence. Mais ils ne semblent pas m'avoir remarquer. 


-Miss Greengrass? S'exclame notre directrice. Mais que faites-vous ici si tôt? Me demande-t-elle. 


-Insomnie. Soupirai-je. 


Après de longues minutes à attendre le reste des élèves pour pouvoir prendre mon petit déjeuné, Daphné et Pansy rentrent dans la salle, en se précipitant vers moi. En voyant leur expressions faciales, je m'attend à subir un interrogatoire sur mon absence dans la chambre ce matin. Je les aime beaucoup ces filles. Mais elles s'inquiètent pour un rien. Je ne pensais un jour me lier d'amitié avec Pansy. Mais au final, elle était une fille adorable. Même si j'étais désespérée par leur comportement, j'étais quand même amusée par la situation. 


-Où tu étais toi? S'exclame Pansy. 


-Ici. Vous voulez que je sois où? Rétorquai-je, en ricanant. 


-Rigole pas! Nous nous sommes inquiétées! Me réprimande Daphné. 


-Mais il faut pas. M'exclamai-je en secouant légèrement la tête, toujours en ricanant face à elle. 


Elles s'assoient en me réprimandant du regard. Toujours amusée de la situation, je ricane tout me prenant un thé comme petit déjeuné. J'apporte ma tasse de thé vers ma bouche lorsque Drago fait son entrée aux côtés de Blaise qui est légèrement derrière lui. Mon regard ne peut pas le quitter. J'étais comme hypnotisée par la vue qu'il m'offrait. Plus il approche de moi et plus je sens une boule s'immiscer dans le bas de mon ventre. Il me sourit, comme pour me saluer et finit par s'asseoir à mes côtés. Sans que je ne le contrôle, mes joues rosirent et se mettent à me chauffer. Je m'évente à l'aide de ma main. Mais rien n'y fait. J'ai cette chaleur en moi qui ne semble pas vouloir partir. 


-Tes cheveux n'arrêtent pas de blondir. Me signifie Drago en me murmurant à l'oreille. 


Ce qu'il vient de faire n'arrange pas les choses et double la chaleur qui me parcoure le corps tout entier. Ne supportant plus ressentir ce genre de choses, je me lève d'un bon sans lui répondre et commence à partir. 


-Tu vas où Mione? Me demande Blaise. 


-Je... Je dois me coiffer. Ricanai-je, gênée. J'avais oublié de le faire. 


-Mais tu l'es déjà. Remarque Daphné. 


-On se retrouve en cours de potion. M'exclamai-je en partant comme une furie. 


Même si je venais de partir, j'avais entendu leurs réflexions sur ma fuite soudaine, cherchant à savoir la véritable raison. 


Je franchie les portes sous les regards curieux de toute la grande salle et rejoins ma chambre. d'un pas rapide, je rentre dans la salle de bain afin de me mouiller le visage à l'eau froide pour faire redescendre un temps soit peu cette chaleur qui m'étouffe. 


*


Mon livre de potion dans les mains, je rejoins ma promotion devant la salle de potion au cachot. J'avais de la chance que cette salle se trouvait au même étage que ma salle commune. Je ne me serai pas imaginer monter plusieurs étages pour rejoindre ma salle de cours. 


Comme depuis septembre, nous partageons ce cours avec les gryffondors. A mon arrivée, tous semblent me fusiller du regard. Je ne sais pas si c'est par rapport à mes cheveux qui deviennent maintenant blanc. Mais les regards qu'ils me lancent commencent à me peser. Cela faisait deux mois que j'étais dans la maison Serpentard. Et à part ma maison, personne ne s'y est habitué. Ce qui est fortement désolant. Je rejoins ensuite Pansy et Daphné qui m'accueillent avec une expression suspicieuse. 


-Tu sais nous avons compris ce que tu avais ce matin au petit déjeuné. Me chuchote Pansy. 


Je déglutis face à son aveux. Avaient-elles vu l'effet que me faisait Drago? Que vont-elles dire? Je ne veux pas faire d'histoire avec cette histoire. 


-A bon...? Dis-je, honteuse. 


-Bien sûr! On a compris qu'il fallait que tu partes aux toilettes. Nous aussi on connaît ça! Ricane Pansy. C'est normal que t'as pas voulu nous dire que tu étais indisposée devant les garçons. On aurait réagi de la même manière. Continue de me dire Pansy. 


Tout à coup, le stress en moi redescend instantanément. Alors ce n'était qu'une histoire de règles. Je soupire, soulagée de voir qu'elles pensent ça. 


-Oui. Je pouvais dire devant Blaise et Drago. Vous imaginez la honte. Ricanai-je, un temps soit peu gênée. 


Elles rigolent suite à ma réponse. Et ensembles nous entrons dans la salle, sans bruit. Notre Slughorn était en train de respirer une potion en plein milieu de la salle. Intrigués, nous restons debout à l'observer en cercle autour de lui. 


-Bonjour à tous! S'exclame notre professeur. Voilà une importante potion pour votre ASPIC. Approchez vous pour l'observer. Nous indique-t-il. 


Nous faisons ce qu'il nous demande sans discuter. Alors que tout le monde s'écarte sans avoir trouver, je reste devant celle-ci en restant attirée par elle. Je sais très bien de quelle potion il s'agit. Et notre professeur le remarque assez rapidement.


 -Vous l'avez identifiée, je suppose, grâce à sa couleur nacrée caractéristique ? Me questionne notre professeur. 


-Et à sa vapeur qui s'élève en spirales très reconnaissables. On dit qu'elle a une odeur différente pour chacun de nous, selon ce qui nous attire le plus. Moi, je sens un parfum de menthe poivrée, de parchemin neuf et...


Mes joues rosirent un peu en me rendant compte de qui était cette personne. Et je préfère ne pas terminer ma phrase. Personne ne remarque à qui je fais référence, ce qui me rassure un temps soit peu. 


-Très bien, miss Greengrass. Dix points pour Serpentard. S'exclame-t-il. Voici donc l'amortencia qui est connu pour être le plus puissant des filtres d'amour. Bien sûr, l'Amortentia ne crée pas vraiment un sentiment d'amour. Il est impossible de fabriquer ou d'imiter l'amour. Non, elle produit simplement une forte attirance ou une obsession. C'est sans doute la plus puissante des potions qui se trouve dans cette salle. Nous informe-t-il. 


Je rejoins, timidement Daphné et le reste de notre groupe. Commères dans l'âme, Pansy et Daphné me regardent longuement, surprise de voir qu'un homme occupait mon esprit. Elles insiste à me questionner du regard. Mais je prend sur moi pour les ignorer du mieux que je peux. J'avais déjà du mal à l'admettre et l'accepter. Connaissant notre position, ce n'était tout simplement pas possible. 


*


A table, Pansy et Daphné n'ont que ça en bouche : Savoir qui est ce fameux garçon qui fait chavirer mon cœur. Elles en m'ont pas lâché de la journée. Ça devenait de plus en plus agaçant. Elles avaient essayé durant toute la matinée de me faire sortir les vers du nez, comme on dit dans le monde des moldus. Mais j'avais tenu bon. Elles ne devaient en aucun cas être au courant. Personne d'ailleurs ne devait l'être. Nous risquerions beaucoup trop dans cette histoire. Il pouvait être déshérité et renié. Je ne parle même pas de moi si Astoria le savait. Je ne paierai pas chère pour ma peau. J'avais déjà des soucis avec mes foutus pouvoirs. La relation que j'entretiens avec mes parents biologiques est assez conflictuelle. Je ne voulais pas en rajouter une couche pour une simple potion qui me fait croire que j'ai des sentiments pour ce blondinet de ma maison. Car même si je sentais une attirance envers lui, c'était loin d'être de l'amour. C'était juste rien du tout. Rien qu'une attirance physique qui n'est qu'éphémère. 


-Alors Mione! S'exclame Daphné! On veut savoir nous! Tu peux pas nous laisser comme ça! Se plein-t-elle. 


-Mais il n'y a personne! M'exclamai-je à bout. 


-Pour avoir sentie de le menthe poivrée. Intervient Pansy. 


-Vous me fatiguez, les filles. Soupirai-je, exaspérée. 


-Personnellement, je connais qu'une personne qui sent de cette manière. Surenchéri Pansy. Et c'est... 


Ne voulant pas qu'elle dise le nom de Drago, j'enlève avec rapidité mes gants et commence à faire neiger au dessus d'elle, ce qui attire toute l'attention sur elle. Je soupire de soulagement en voyant qu'elle s'est arrêtée de parler pour se concentrer sur ce qu'il lui tombait sur la figure. Mais c'est sans compter le regard inquisiteur de Drago qui avait bien compris d'où cette neige provenait. Honteuse, je remet mes gants et sors de table pour rejoindre à nouveau ma chambre. Cette journée ne pouvait pas être plus embarrassante que ça. 


Je laisse Pansy comme elle est, recouverte de neige pour rejoindre ma chambre. Je crois que je ne suis jamais allée autant de fois dans ma chambre en une seule journée. 

Alors que je suis sur le point de franchir les portes de la grande salle, je sens qu'on me saisit le bras. Je me retourne vivement, faisant virevolter mes cheveux. 


-Mais que fais-tu Drago? Lui demandai-je. 


Il ne me répond pas, me laissant sans réponse et me tire pour le suivre vers le cloître de l'école. Il ne manquait plus que ça. Il était le sujet même de mon comportement des plus bizarres. Je voulais éviter toutes conversations avec lui pour fuir toute confrontation. Mais il n'allait pas me lâcher tant que je ne lui aurai pas expliquer le coup de la neige. Moi-même, je regrettais mon geste. Mais je devais agir vite avant que Pansy ne dise le nom de celui qui occupait mes pensées. 


 -Tu aurais pu te faire prendre! Me reproche-t-il. 


-Mais je ne me suis pas fait voir. Rétorquai-je. 


-Pourquoi tu as fait ça? Me demande-t-il, d'un ton plus doux. 


-J'ai pas su me contrôler. Mentis-je. 


-Tu as si peur de nous dire qui est cette personne de la potion? Surenchéri-t-il. 


-Ça n'a rien à voir puisqu'il n'y a personne. Niai-je tout en bloc. 


-Tu as vraiment si peur d'avouer que cette personne est moi? Me murmure-t-il, tout en s'approchant de moi. 


Choquée par ce qu'il vient de m'avouer, je cherche mes mots, en vain. Comment pouvait-il savoir que c'était lui? Je n'avais pourtant rien dit, ni montrer des signaux. Ce n'était pas normal. Il devait sûrement lire dans mes pensées. Je ne vois pas d'autres solutions. 


Je le vois s'approcher de moi sans que je puisse bouger. J'étais comme sous son emprise, incapable de réagir. Il n'avait qu'un mot à dire et je faisais feu. Pourtant, je voulais fuir. Fuir son regard d'un bleu glaçant. Fuir cette conversation, devenue beaucoup trop embarrassante à mon goût. Je sens mes joues rosirent à chaque pas qu'il fait vers moi. Une bouffée de chaleur s'empare de mon corps comme je l'avais ressenti ce matin même. 


Voyant qu'il était beaucoup plus proche de moi, je déglutis et ose enfin bouger. 


-Euhm... Je dois y aller. Je dois faire le devoir de métamorphose. M'empressai-je de lui dire en commençant à me retirer de ses bras qui commençaient à m'encercler mes hanches. 


-Mais il est à faire pour la semaine prochaine. S'étonne-t-il. 


-Justement. Rétorquai-je, brièvement. 


-Parfois, je me dis que tu n'es pas normale comme fille. Murmure-t-il. 


*


Avec cette après-midi de libre, nous sommes parties faire un peu les magasins afin de trouver une tenue pour le bal qui se passait vendredi. Je n'étais pas vraiment pour y aller. Mais Pansy avait insisté pour que je vienne. Il me fallait une tenue à tout prix, si je voulais être acceptée au bal. 


Nous avons fait toutes les boutiques inimaginables du chemin de traverse pour avoir trouver notre bonheur au bout de la sixième boutiques. Même si j'étais grandement épuisée. Je lui devais une fière chandelle. Cette après-midi shopping m'avait permis d'oublier ce qu'il s'était passé ce matin entre le cours de potion et mon altercation avec Drago. 


-Je suis tellement heureuse qu'on ait tout trouvé! Jubile Pansy. 


-Je suis d'accord! Lui répond Daphné. 


Nous continuons notre route sur le chemin de traverse tout en observant les boutiques éclairés par la lune et les lampions qui faisaient office de lumière pour éclairer la rue qui était déjà sombre à l'heure qu'il était. J'adorais les jours comme celui-ci. L'air était frais sans être glaciale. Les feuilles jaunes tombaient des arbres, telles des plumes. La présence des gens dans la rue entière et dans les magasins réchauffaient cet endroit rafraîchi par le vent d'automne. 


-Et si nous allons au magasin de farces et attrapes ? Nous propose Daphné, en nous souriant. 


-Mais tu sais qu'elle est tenue par George, le frère de Weasley. Lui fis-je remarquer. 


-Je sais. Mais j'adore cette boutique! Me dit-elle, rêveuse. 


Sous la demande de ma cousine, nous entrons dans la boutique, assez septique de tomber sur Potter ou Weasley. Toutes émerveillées, nous traversons les allées en regardant chaque produits qu'ils vendaient. Comme leur réputation le dit, la boutique est remplie par des enfants et des adolescents. Chacun d'entres eux essayaient les produits. Ça pétaient dans tous les sens. Les enfants faisaient éclater les pétards dans l'air. Donc se transformer en fuser ou encore en train. C'était complètement fou et irréel. 


-Oh! Regardez, c'est de l'amortencia! S'exclame Pansy en s'approchant d'un stand. 


Nous nous approchons tout en regardant les fioles qui y sont présentées. Sans réfléchir, j'en prend une dans les mains tout en l'observant. 



-Oh regardez! Y a Drago devant la boutique! S'exclame Pansy.


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