Imprévisibles changements

Chapitre 14 : Retour à Poudlard

2193 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 27/08/2017 12:21

J'avais passé le restant de mes vacances à Poudlard, loin du manoir familiale et loin de ces visages hypocrites. J'avais pu finir mes devoirs tranquillement en quelques jours. J'avais fini mes vacances à m'entraîner afin de pouvoir contrôler mes pouvoirs. Mais en vain. J'avais beau commencer à contrôler le peu de mes pouvoirs. La seconde d'après, je perdais tout de suite le contrôle de moi-même, en gelant tout ce que j'avais sous la main. Je commençais à croire mes parents lorsqu'ils disaient de moi que je n'étais qu'un monstre. Rien en moi n'était normal. Je me mettais même à regretter le temps où je n'avais pas encore reçu mes pouvoirs. Mais cette lettre adressée à tous les sorciers pour intégrer cette école était cette preuve que ma vie ne pourrait plus jamais reprendre un tournant normal.


Aujourd'hui était le retour à Poudlard. J'avais de la chance de ne pas être l'un d'entres eux. J'étais beaucoup mieux dans ma chambre à attendre mes amies patiemment. Devoir me précipiter pour être sûr d'avoir de la place dans les calèches ou même une place dans un wagon ne m'enchantait guère.


-Mione ! Crie Pansy en rentrant dans la chambre.


Je sursaute, surprise par l'entrée soudaine de ma nouvelle amie. Je ferme rapidement mon livre et me redresse sur le lit afin d'être plus confortablement assise. Amusée par son entre fracassante, je ricane en voyant qu'elle se bat avec sa valise pour la ranger en vain.


-Par Merlin ! Je vais l'exploser ! Commence-t-elle à perdre patience.


-Si tu ouvirais les cadenas à l'aide des clés aussi. Se moque Daphné en rentrant.


La réplique de ma cousine me fait doubler de rire. Voir cette scène de ménage m'avait de suite remonté le moral. Je dois bien avouer qu'elles m'avaient manqué.


-Mais j'ai pas cette foutu clé ! S'énerve-t-elle encore plus.


Amusée par cette scène, je ne peux m'arrêter de rire. D'un geste maladroit suite à mes rires, j'ouvre sa valise d'un simple alomora. Soulagée, elle s'étale de tout son long sur son lit.


Alors que je vais me rallonger sur le mien pour continuer ma lecture, Daphné s'approche de moi, le visage sérieux. Je me demande bien ce qu'elle a derrière la tête. Je ne l'avais jamais vu dans cet état de réflexion.


Elle s'assoit à mes côtés. Et d'un coup d'oeil, elle touche mes cheveux d'un oeil suspicieux.


-Tes cheveux ont encore éclairci depuis la dernière fois. Me fait-elle remarquer.


-Sûrement. Je ne m'en suis pas rendu compte. Lui répondis-je, d'un air des plus nonchalant.


Délicatement, j'enlève sa main de mes cheveux, gênée par son geste. Je sais bien qu'elle ne voulait pas me parler de mes cheveux mais bien d'autre chose. Elle en mourrait d'envie de tout me dire ce qu'elle avait sur le coeur. Ça se voyait à sa lèvre inférieur qui subissait de légers tremblements.


-Qu'est-ce qui a Daphné ? Mes cheveux ne t'intéressent pas. Lui dis-je en enlevant ses mains de mes cheveux.


-Tu me soûls à être perspicace. Soupire-t-elle. Mère nous a dit que tu étais tombée malade et qu'on te retrouverai au Poudlard express. Mais à chaque fois que je venais te rendre visite, tante Nélia me m'interdisait. Tu étais très contagieuse à ce qu'il paraît. Astoria jubilait de ton absence, me rabâchant qu'elle allait enfin pouvoir t'éloigner de Drago. Soupire-t-elle. Je savais très bien que c'était un mensonge. Pourquoi tu as disparu ? Me questionne-t-elle.


Je reste figée face à ce qu'elle vient de me dire. Mes parents ont plutôt réagit rapidement. Me faire passer pour contagieuse est une excuse plus où moins ridicule. Avec les médicomages du monde sorcier, il est bien évident que j'aurai dû être remise sur pied bien avant. Daphné est une fille très intelligente. Ce n'est pas la peine de lui mentir. Elle devine toujours tout. Mais pour son bien et le mien, je devais encore lui mentir.


-Si. Si. C'est vrai. Mère et père ont attendu que je sois guérie et ils m'ont amené ici. Lui mentis-je, en lui faisant mon plus beau sourire.


Ce qui était bien, c'est que je n'avais pas de tic lorsque je mentais. Peu de personnes me soupçonnait pour un quelconque mensonge.


A en croire son expression dubitative, je viens de lui mettre le doute avec brio. Je suis plutôt soulagée de l'impact qu'à eu ma réponse. Je ne veux pas lui attirer plus de problèmes comme ça. Connaissant mes parents, ils ont dû déjà prévenir toute la famille. Je devais être sûrement le honte de la famille, déshonorée. Personne ne savait pour mes pouvoirs. Tous pensaient que mes parents avaient réussi à m'enlever cette partie "monstre" de moi.


-Mais t'as attrapé quoi? Me demande-t-elle, suspicieuse.


-Une énorme grippe. Mentis-je, toujours.


-Tu es encore contagieuse? Me demande-t-elle, méfiante de mon état.


-Bien sûr que non. Ca ne dure qu'une petite semaine. La rassurai-je.


Toujours dubitative, elle rejoint son côté de la chambre dans le silence. Je savais bien que mon mensonge était complètement raté. Mais Daphné avait l'air de me croire tout de même. Soulagée qu'elle ne me pose pas plus de questions, je range mon livre et me lève de mon lit, éspérant pouvoir rejoindre Drago. Je n'avais pas pu le contacter durant toutes mes vacances. J'avais déjà essayé de lui envoyer des lettres. Mais aucunes étaint arrivées à destination. Toutes les lettres que je lui avais adressé m'étaient toutes revenues. J'avais l'impression que Narcissa contrôlait son courrier. Cela me peinait énormément tout de même. Avec la soirée que nous avions partagé, je voulais le prévenir de mon retour prématuré à Poudlard. J'avais l'impression d'être comme séparer de lui. Et je me suis sentie seule, vide durant toutes ces vacances.


-Malefoy est arrivé ? Leur demandai-je.


-La dernière fois que je l'ai vu, il était dans la grande salle avec Blaise. Me répond Pansy.


-Merci beaucoup! Lui répondis-je, en lui souriant.


Je me dirige vers la porte avec hâte, sans me soucier des filles. Je n'avais qu'une chose en tête : le revoir pour lui parler. Je devais lui parler de cette fameuse nuit. Lui confier que je n'étais pas rentrée chez moi enfin de compte. Je devais m confier. Et je ne pouvais le faire qu'avec lui. Puis sans m'en rendre compte, il m'avait tout de même manqué. Je ne serai dire pourquoi, ni comment. Mais je voulais à tout prix le revoir.


-Tu joues sur la mauvaise pente, Mione... S'exclame Daphné, sur un ton presque de reproche.


Je savais bien où elle voulait en venir. Drago. Pourtant, je ne faisais rien de grave. Nous ne faisions rien de grave. Lui comme moi, nous apprécions notre compagnie. Mais à croire que tous étaient contre cette amitié.


-Je ne vois pas du tout de quoi tu parles. Rétorquai-je.


-Fais juste attention à toi. Me met-elle en garde.


-Si tu le dis! M'exclamai-je, en sortant de la chambre.


Je monte les escaliers pour rejoindre la salle commune en me précipitant. J'étais heureuse de pouvoir enfin le voir. Ce que vient de me dire Daphné m'a un temps soit peu fait réfléchir. Il est vrai que notre "relation" -si je puis dire- pouvait laisser les gens dubitatifs. Mais nous savions tous deux que tout était platonique.


Alors que je rejoins très vite la salle commune, une vision s'offre à moi. Tétanisée, je n'ose bouger. Il semble que ce sentiment en moi se réveille à nouveau. Une boule de stresse se loge dans mon bas ventre, m'arrachant quelques grimaces. Je me sens tout à coup trahie, comme si on venait de me laisser tomber.


Je les regarde toujours avec un goût amer. Drago et Astoria se tenait devant moi. Astoria caresse le bras de Drago avec lenteur, tout en lui lançant un regard des plus aguicheurs. Je connaissais les intentions de ma cousine. Et cela ne me faisait rien jusque'ici. Et je ne comprend pas mon soudain changement. Voir Drago ne pas réagir me rend soudainement mal. Il a toujours refusé ses avances. Et aujourd'hui, il ne le faisait pas.


Vexée par la vue qui s'offre à moi, je me faufile avec la plus grande des discrétions en dehors de la salle commune. La tête baissée, je marche sans m'arrêter vers la salle sur demande. je bouscule quelques élèves qui marchaient dans les couloirs. Mais aveuglée par des larmes, je ne vois absolument rien autour de moi. Devant la porte de la salle, j'essuie les larmes qui ont coulé et imagine un endroit simple contenant un instrument de musique. Je voulais être seule à jouer de la musique. C'est une des choses qui pouvait me calmer, après avoir succomber la tention de tout geler autour de moi.


J'enlève délicatement mes gants et laisse mon pouvoir s'exprimer dans cette pièce. Comme à chaque endroit où je vais, je le recouvre intégralement de glace. Je soupire en lachant mes gants qui tombent sur le sol.


J'hume l'air glacial et m'installe, un sourire nostalgique aux lèvres sur le siège du piano qui ornait cette pièce. Tout délicatement, je laisse mes doigts jouer avec les touches du piano. Une mélodie en sort, une mélodie de mon enfance. j'étais bien ici, portée par la musique. Plus rien ne compte à présent. Je me met même à penser que mon comportement était totalement irréfléchis, voire même ridicule. Mais c'était plus fort que moi. Je ne pouvais pas les regrdant, sans me sentir mal.


-Hermione! Je te cherchais de partout! S'exclame une voix familière dans mon dos.


-Et bien, tu m'as trouvé. Rétorquai-je, continuant à jouer du piano.


-Pansy et Daphné m'ont dit que tu me cherchais. M'annonce-t-il.


-Je ne voulais pas te déranger. Lui répondis-je, un peu trop sèchement.


-De quoi tu parles? Me demande-t-il, ne comprenant pas où je voulais en venir.


-Tu étais plongé dans une passionnante discussion avec Astoria.


-Oh! Mais tu sais très bien ce que je pense de tout ça.


-Et bien, non... Lui avouai-je. Tu ne me raconte jamais rien de ta vie ou sur ce que tu ressens. Alors non, je ne sais rien. Rétorquai-je, en continuant à écrire.


Alors que je ne lui porte pas plus d'attention, il vient s'asseoir à mes côtés et me regarde jouer tout en grellotant. Je ne lui porte toujours pas d'attention et coninue de jouer. Je sens sa main se mettre délicatement dans le bas de mon dos. Je rougis instanément sans m'en rendre compte et essaye de cacher ma gêne à Drago, même si je sais pertinemment qu'il le sais déjà.


-Je n'ai jamais voulu d'elle. Cette nuit passé avec elle était une totale erreur de notre part. Je voulais m'échapper de ce mariage. J'avais même trouvé un moyen. Mais ctte erreur a gâché ma vie entière. En passant la nuit avec elle et en la faisant mienne dans ce sens là, je ne pouvais plus faire machine arrière. Ma mère avait été mise au courant par je ne sais quel moyen. Et elle me tient par le bout du nez pour que je mène à bien ce mariage. Je n'ai pas choisi ma position et encore moins de me marier avec Astoria. Me confie-t-il, la tête basse.


Je ne savais pas quoi lui répondre. J'étais extrêmement gênée par son aveux. Je me sentais encore plus ridicule maitenant d'avoir pu ressentir une sorte de jalousie sans nom. Il était évident que Drago ne voulait rien de tout ça et encore moins de ma cousine, Astria. Mais je me suis faites aveuglée. Pourtant, je ne ressentais que de l'amitié envers lui. Mais savoir pour cette union me rendait mal. Astoria ne le méritait pas.


-J'ai essayé de te voir durant ces deux semaines. Mais ta mère m'a certifié que tu étais contagieuse. Je t'ai également envoyé des lettres qui me sont de suite revenues à moi. Que s'est-il passé? Me demande-t-il, voyant que je ne lui répondais pas.


-A propos de ça... Commençai-je à lui dire.


-Oui?


-Lorsque tu m'as raccompagné chez moi, je suis partie pour venir ici. Mes parents ont raconté des balivernes pour ne pas éveiller les soupçons. J'ai moi aussi essayé de t'envoyer des lettres. Et la même chose qui t'est arrivée, m'est arrivée également. Je n'avais pas d'autres moyens de te prévenir.


-Mais pourquoi faire ça? Me questionne-t-il, presque en colère.



-Je n'en sais rien. Peut-être pour me cacher des autres. Je suis qu'un monstre à leur yeux...


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