Imprévisibles changements

Chapitre 15 : Bal d'Halloween

3734 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/10/2017 17:42

Toutes nos robes sont étalées sur nos lits en vrac. C'est la panique dans tout le dortoir. Les filles courent dans tous les sens, affolées par le bal qui approche à grand pas. Même Pansy et Daphné sont dans tous leurs états. C'est plutôt drôle à voir. Je n'avais jamais vu autant d'effervescence simplement pour un bal annuel. Pour moi, ce bal se résume à une obligation et à rien d'autre. C'est plus une corvée qu'autre chose. Leurs cris me donnent mal à la tête. Les voir courir dans tous les sens me donnent presque la nausée. Je ne comprendrai jamais cette euphorie autour de ce bal. Ça me dépasse complètement.  


Soigneusement, j'étend ma robe pour ne pas qu'elle se froisse. Même si je n'avais aucune envie de m'y rendre, je voulais tout de même être présentable. Je représente les Greengrass avec Daphné et Astoria. Je ne voulais pas paraître d'un épouvantail à côtés de mes cousines. Mes parents le prendraient sûrement très mal. Même si je n'ai plus aucun contact avec eux, je suis très respectueuse à propos de l'image que je renvoie de ma famille. Je suis une sang pur et je dois me comporter comme telle. Et j'arrive plutôt bien à le faire. Je dois ça à Drago qui m'a énormément aidé à me comporter comme une fille de bonne famille. Il faut dire que j'ai mis du temps à m'adapter à ce niveau climat de vie. 


-Poses-moi ce livre, Mione! M'ordonne Pansy. 


-J'ai envie de lire. Rétorquai-je, fermement. 


-Mais on doit se préparer pour le bal! S'exclame-t-elle, désappointée. 


-Mais il n'est que quatorze heures! Le bal est ce soir à vingt heures! On a le temps, Pansy! Lui répondis-je, agacée. 


-Tu comprends rien, Mione! C'est déconcertant! S'exclame-t-elle, en gesticulant. 


Je ricane en voyant son impatience grandir. Cette Pansy était énormément agaçant mais à la fois touchant. On dirait qu'elle s'est transformée en une petite fille la veille du jour de Noël. Elle ne tient pas du tout en place. 


Daphné qui elle est déjà dans la salle de bain entrain de prendre sa douche, Pans fait les cent pas devant la porte tout en se plaignant. Elle ne cesse de supplier ma cousine pour qu'elle sorte enfin de la salle de bain, prétextant qu'elle y est depuis des heures. Or Daphné se prépare depuis trente minutes à peine. Je roule des yeux en la regardant faire. Je pose mon livre à contre cœur et me lève de mon lit.  


-Stop Pansy! Tu me donnes mal à la tête! Criai-je en lui tenant ses épaules. 


-Mais je...


-Tit! 


Sans envie, elle se dirige vers son lit et s'y assoit sans rien dire. Je soupire de soulagement et récupère mes affaires afin de pouvoir me préparer. Daphné vient à peine de sortir. Et je ne supporterai pas de voir une minute de plus les autres filles courir ou encore crier. 


Je ferme la porte à clé. D'un coup de baguette j'allume un chauffage que je viens de faire apparaître et met de la musique en fond pour me relaxer. Une fois laver, je vais pour mettre ma robe lorsqu'elle je ne la trouve nul part. Je la cherche dans toute la salle de bain. Mais n'y fait. Je ne la trouve pas. Je sors de la salle de bain, vêtue d'une serviette. Pansy me fusille du regard. Il faut dire que je lui ai piqué la place pour la salle de bain. 


-Elle est où ma robe? Leur demandai-je. 


-T'as qu'à la chercher! Rétorque Pansy, vexée. 


-L'écoute pas! Elle fait du boudin! Se moque légèrement Daphné. Tiens, Drago a déposé ça pour toi. Je n'en sais pas plus. Me confie-t-elle en me donnant un grand paquet en carton brodé de dentelles. 


-Euh... Merci. Mais tu sais où est ma robe? Répétai-je, presque impatiente. 


-Non. Me répond-t-elle, un rictus aux coins de ses lèvres. 


Je ne réplique pas et repars dans la salle de bain. Je soupire tout en ouvrant la boîte. Je ne sais pas ce qu'il voulait Drago. Mais j'avais réussi tant bien que mal à oublié ce qu'il s'était passé l'autre jour dans les couloirs. J'avais continué à l'éviter. Et aujourd'hui, il trouve le moyen de me faire cogiter une fois de plus. 


J'enlève délicatement le couvercle brodé de dentelles blanches doucement. Ma respiration s'accélère en voyant ce qu'il y avait dans la boîte. Les mains tremblantes, je sors de cet écrin une magnifique robe jaune, brodée de fil d'or. Je n'avais jamais vu une robe aussi splendide. Elle ne ressemble en rien à ce que mes parents m'offre. Sa beauté est à couper le souffle. Drago a dû la payer très cher au vue de la qualité de cette étoffe. 


Je la met contre mon corps tout en me regardant dans le miroir. Je tourne sur moi-même, le sourire aux lèvres. Bizarrement en voyant cette robe sur moi, ça me donne envie de me rendre au bal. 


Alors que je tourne sur moi-même, un bout de papier s'en échappe pour tomber à même le sol. Je pose la robe très soigneusement et m'abaisse afin de regarder ce qu'il peut bien avoir sur ce bout de feuille déchirée. 


"Lorsque je suis allé m'acheter mon costume avec Blaise. Je suis tombée sur cette robe. Je n'ai pas pu m'empêcher de t'imaginer dans celle-ci. Je me devais te l'acheter. Elle est faite pour toi. Et puis, il faut bien dire qu'elle s'accorde à merveille avec mon costume! Il fallait que tu sois à mon niveau, Hermione."


Je roule des yeux face à son petit message. Je ne me retenir de rire face à la dernière partie. Il restera toujours fidèle à lui même. Et c'est ce que j'apprécie énormément chez lui. Il est différent avec moi, tout en restant lui-même. 


Je sors de la salle de bain enfin vêtue de cette magnifique robe. Pansy lâche sa baguette tout en me détaillant du regard. Je ne parle pas de Daphné qui elle, est tombée sur son lit lorsque je suis sortie de la salle d'eau. Elles me détaillent de regard sans pouvoir bouger, ce qui me gêne énormément. 


-Wo! Ça va les filles? Leur demandai-je, gênée. 


-Où as-tu cette robe? Elle est hors de prix! Débite Pansy dans un souffle. 


-Et bien... Euh... C'est Drago qui me l'a offerte. Lui répondis-je, mal-à-l'aise. 


*


Debout en haut des escaliers qui donnent à la grande salle, j'ai la boule au ventre. Drago se tient face aux grandes portes, dos à moi. Pansy et Daphné m'ont laissé pour rejoindre leur cavaliers respectifs. Je me gratte la gorge pour signifier ma présence. Je sens bien qu'il est tendu. Je dois dire que j'ai mit énormément de temps à me décider pour venir. Car même si j'ai eu un élan de confiance pour m'y rendre, ça s'est évaporé aussi vite que c'est venu. 


Il se retourne alors après m'avoir entendu et reste stoïque devant moi. Son regard se perd sur le long de mon corps, ce qui a le don de me rendre très mal-à-l'aise. Je réajuste mes gants et respire un bon coup en prenant en main ma robe pour la soulever. Comme ma mère me l'a appris, je descend les escaliers avec grâce et légèreté. Mais c'est sans compter sur mes talons bien trop haut pour moi. Je me force à lui sourire tout en souffrant des pieds. Je n'aime pas les talons et je ne sais -d'ailleurs- même pas marcher avec. Je trouve que ces chaussures sont d'une torture sans nom. Alors qu'il ne me reste que quelques marches à franchir, je me sens comme propulser vers l'avant. Je tombe de peu de tomber. Mais Drago fut très rapide. Mes joues s'empourprent en voyant son visage si près du mien. Gênée de cette proximité, je m'enlève assez vite de ses bras. Je m'arrange la robe sans lui adresser un seul regard. Il faut dire que je le fuis même. 


-Euhm... Merci. Le remerciai-je. 


-A ton service. Me répond-t-il, en me faisant un révérence. 


Je ricane face à son geste théâtrale. Je bouge la tête, exaspérée. Puis lui prend le bras pour que nous rentrons enfin dans la grande salle. Tout d'un coup, Astoria nous passe devant presque en courant. On peut même entendre qu'elle grogne de colère. Je lance un regard, ne comprenant pas ce qu'il se passe à Drago. Mais lui comme moi, nous ne savons pas ce qu'il lui arrive. 


Ne voulant plus vraiment y penser, nous rentrons enfin dans la salle avec pas mal de retard, il faut dire. Toute l'école est présente. Tous les élèves se mélangent, oubliant l'appartenance d'une maison. Des Gryffondors se mélangent aux Poufsouffles, comme des serpentards discuter avec de Gryfondors et pour ma plus grande surprise à des Gryfondors. Moi-même, j'ai l'impression de nager dans un rêvé éveillé. Les seuls qui ne semblent pas s'intégrer sont -bizarrement- Harry, Ron, Ginny et leur amis qui compte Seamus et les deux sœurs jumelles Patil. La salle est recouverte de toutes décorations en tout genre. Des araignées grimpent sur les murs. Le plafond représente une belle nuit de pleine lune. On peut entendre des loup-garou hurler. Des citrouilles animées flottent dans les airs. Les préfets on fait un énorme travail pour ce bal. Et je ne regrette finalement pas d'être venue. 


-Tu danses? Me demande Drago en me sortant de ma rêverie. 


-Pourquoi pas. Lui répondis-je en haussant les épaules. 


Depuis ce qu'il s'est passé dans les couloirs l'autre jour, nous n'en avions plus reparlé. Il faut dire que je n'ai fait que l'éviter durant toute la semaine. Je ne pouvais pas le regarder dans les yeux avec ce qu'il s'est passé. Mais il semble aujourd'hui avoir oublié ce qu'il s'est passé, ce qui me rassure grandement. 

Je prend sa main qu'il me tend. Il me fait tourner tout en me déplaçant sur la piste de danse. Nous commençons tout doucement par danser une valse. Je ne peux pas dire qu'il danse à merveille. Mais pour un homme de son rang, il se débrouille plutôt pas mal. 


-Regarde Weasmoche. Ricane-t-il. Il n'a pas encore jeter le costume horrible que sa mère lui avait offert en quatrième année. 


Après ce qu'il m'a dit, je regarde dans la direction que lui-même regarde et explose de rire en voyant tous ses froufrous qui lui prend tout le cou. Tout d'un coup, il nous regarde, choqué et laisse tomber son verre de jus de citrouille sur la veste de son costume. Nos rires doublent face à sa tête déconfite. Nous n'avons même pas besoin de l'humilier qu'il le fait tout seul. Nous reprenons notre respiration après ce long fou-rire et continuons tranquillement notre valse. 


-Tu sais, Hermione... Commence-t-il.


-Oui? Rétorquai-je en lui l'interrompant. 


-Je n'ai pas oublié ce qu'il s'est passé dans le couloir. Me confie-t-il, sérieusement. Tu sais, j'ai dit que c'était moi sans trop réfléchir. Je pensais pas que ça te mettrait dans cet état. M'avoue-t-il. 


-Mais je suis restée normale. Niai-je, en rigolant très légèrement. 


-Ça te gêne tant que ça de me parler de ça? Me demande-t-il. 


-Bah... Je... Enfin, c'est que... Perdis-je mes mots. 


-Alors j'avais juste? C'est moi? Me demande-t-il, en approchant sa tête délicatement vers la mienne.

 

Sentant la panique prendre place en moi, je me recule et bredouille de simple excuses bidons en m'éloignant de lui. Je ne pouvais plus garder ça pour moi. Il fallait à tout prix que j'en parle. Et sale seule personne qui est apte à m'écouter sans me juger est bien Daphné. Je la cherche dans toute l'assemblée. Mais chercher Daphné dans une salle remplie de personnes en costume, c'est comme chercher une aiguille dans une bote de foin. 


Après maintes et maintes recherches dans la salle, je la trouve enfin accompagnée de son cavalier face au buffet, un verre à la main. Je m'approche d'elle, le pas pressé. En me voyant arriver dans cet état, elle quitte son cavalier et s'approche de moi. 


-On va aller parler dehors, hein? Intervient-elle. 


-Oui. S'il te plaît. Lui dis-je en marchant vers la sortie de la grande salle. 


Nous nous dirigeons dehors sous le regard de toute l'assemblée. Mais je n'ai que faire d'eux. Il fallait que je me confie. Je pouvais plus garder tout ça pour moi. Mes sentiments se mélangent et je ne sais plus quoi penser. 


-Que se passe-t-il? Me demande-t-elle, lorsque nous sommes assez bien loin des élèves. 


-C'est Drago que j'ai senti l'autre jour pendant le cours de l'amortencia. Lui confiai-je. 


-Je le savais! S'exclame-t-elle. 


Je la regarde d'un air surpris. Comment pouvait-elle savoir? J'en ai parlé à personne. Je suis assez choquée de voir qu'elle a pu voir cette attirance involontaire que je ressens envers Drago. Rien que de mettre des mots sur cette situation me donne des frissons dans tout le corps. Puis je ne cesse de me questionner. Si Daphné l'a vu, d'autres l'ont certainement vu. Et je ne peux pas risquer ça au risque d'avoir d'énormes soucis avec Astoria et nos parents respectifs. 


-Comment ça se fait ? Je n'ai quand même rien vu venir. Enchaîne-t-elle.

 

-Moi non plus. Lui confiai-je, dépitée. Je m'en suis rendue compte pendant le cours. 


-Il faut dire que tu passes tes journée avec lui. Donc c'est normal. Et puis, tu verrais tout ce qu'il fait pour toi. Lâche-t-elle, sans réfléchir. 


-Comment ça? La questionnai-je, surprise et curieuse d'en savoir un peux plus. 


-Est-ce que tu t'es demandée pourquoi notre maison perdait toujours des points à tord ? Me demande-t-elle. 


-Euh... Oui. Mais je vois pas de rapport avec moi. Lui répondis-je.


-Il s'est souvent battu avec Weasley pour prendre ta défense. Me confie-t-elle. Les fois où tu n'étais pas avec lui, il allait régler ses comptes avec ce rouquin. 


-C'est pour ça qu'il revenait souvent avec des entailles? M'exclamai-je en comprenant enfin tout.


-Tu as déjà ta réponse, je crois. Me répond-t-elle, en buvant la dernière gorgée de son jus de citrouille. 


Je reste sans voix en apprenant tout cela. J'ignorais à quel point il faisait pour moi. Il ne cachait pas non seulement mon secret. Mais il me protégeait aussi. Drago est un des meilleurs dans l'art de cacher son jeu. 


Je viens d'en apprendre beaucoup. Et cela ne m'aidait pas beaucoup. Je pensais me débarrasser de mes doutes à propos de lui. Mais avec ce qu'elle vient de m'apprendre, mes doutes se sont amplifiés. Il faut que je prenne mon courage à deux mains. Je dois en parler à Drago. Je ne peux pas rester comme ça. 


Je repars sans un mot à Daphné pour rejoindre la grande salle. Ayant forcément compris ce que j'allais faire, elle me suit. Arrivée dans la salle de bal, ma cousine part directement vers Pansy qui était accompagnée de son cavalier et du cavalier de Daphné. Je la laisse partir et prend le chemin vers Drago qui était non loin de l'orchestre avec Blaise. Je m'arrange la robe et m'approche d'eux sans faire de bruit. 


-Tu devrais lui dire. Rechigne Blaise.


-Tu crois? Lui demande Drago. 


-Bien sûr Drago. Je te le dis depuis le début! S'emporte Blaise. 


-T'es bien marrant toi. Tu crois que c'est facile peut-être? Tu me vois lui dire : "Hermione, j'ai parié sur toi. J'ai parié que j'arriverai à te faire partir des serpentards à tout prix." Je peux pas Blaise. 


Je me raidis et reste de marbre derrière eux. 


-C'est trop tard. Déclarai-je, une boule dans la gorge. 


Je ne pouvais pas croire ce que je venais d'entendre. Depuis le début, Malefoy avait en tête de me nuire. Ce n'est pas vraiment étonnant venant de sa part. Mais je ne peux m'empêcher d'être déçue. Je ne comprenais pas pourquoi il agissait comme cela envers moi. 


Je leur tourne le dos et m'enfuis vers le buffet. J'en avais beaucoup trop entendu d'un coup. J'avais une folle envie de boire pour pouvoir oublier. Je sais bien que ce n'est pas une bonne idée, mais j'en avais drôlement envie. 


Un verre de whisky pur feu dans les mains, je le bois cul sec. Alors que je suis sur le point de partir, Harry s'approche de moi, timidement. Je soupire en voyant qu'il regarde autour de lui, le regard fuyant. Il doit sûrement surveiller ses arrières au cas ou Weasley serait dans les parages. Je trouve son attitude des plus déplorables. 


-Tu m'accordes cette danse, Mione? Me demande Harry. 


-Ce n'est pas Mione. Mais Hermione. Rétorquai-je. 


Je vais pour partir de là, lorsqu'il me retient par le bras. Je soupire à nouveau en m'enlevant de son emprise. 


-Retourne avec tes amis les gryffondors. M'exclamai-je. 


-Mais Hermione, je... 


-Elle t'a dit non, il me semble. Intervient Malefoy en mettant son bras sur mes épaules. 


-Malefoy. Rétorque Harry. 


-Je te prie d'évacuer notre champ de vision, le balafré si tu ne veux pas en payer les conséquences. Le menace-t-il. 


Sans que je ne puisse pouvoir riposter, Harry rétorque tout de suite après. Hors de contrôle, Drago frappe Harry au visage. Ce dernier se tient la joue en reprenant ses esprits. Alors que je ne m'y attend pas venant de sa part, il se jette sur Drago. La musique s'arrête tout d'un coup. Un troupeau d'élèves se précipitent autour de nous, formant un cercle parfait de quelques mètres de diamètres. Tous semblent obnubilés par le spectacle que leur offrent Malefoy et Harry. 


Voyant que personne ne fait rien pour les séparer, je me précipite vers eux en ouvrant les bras. Mais c'est peine perdu. La rage qui règne entre eux depuis notre première année est bien plus forte que tout. Même si je suis très en colère par rapport à Malefoy, j'avais tout de même peur pour lui. Même si je sais qu'il est fort à ce niveau là, Harry est incontrôlable. J'ai l'impression qu'il lui inflige tous les malheurs qu'il a pu rencontrer dans sa vie. Mais Drago n'est pas responsable de tous ce qu'il lui est arrivé. Je ne peux pas les voir se torturer de la sorte. Même si pour Harry je ne veux plus lui adresser la parole, ça me déchire de le voir dans ce état. Il avait compté et compte toujours pour moi. 


-Arrêtez les garçons! Criai-je. 


Aucun d'eux ne me réponds. Je répète mainte et mainte fois, en vain. Je sens tout d'un coup, perdre le contrôle à mon tour de mon corps. Mes mains se gèlent et provoquent un air glacial dans toute la salle. Des flocons se mettent également à tomber. Je crie toujours d'arrêter. Mais ils ne m'écoutent pas. Ma vue se brouille par mes larmes. Je me recroqueville sur moi en essayant de me calmer. Mais c'est peine perdu. Les élèves l'ont bien compris qu'il se passait quelque chose de pas net. Je devenais presque bleue glacial. Ce qui ne m'était jamais arrivé auparavant. Dans un halo de lumière, une force en moi explose. Poussée par cette force, je tombe à terre.


J'ouvre les yeux doucement, un mal de tête qui assassine ma tête. Alors que j'essaye de me relever, Malefoy m'aide à me rallonger. 


-Qu'est-ce qu'il s'est passé? Par Merlin, pourquoi tu as du sang au coin de ta lèvre? Et ta joue, tu...


-Calme-toi, Hermione. Ce n'est pas important. Me coupe-t-il la parole.


Je regarde autour de moi la pièce vide qui est recouverte de verglas et de glace. Un homme se trouve à terre non loin de moi. J'avale difficilement ma salive en m'empêchant de faire une énième crise d'angoisse. Pourtant, elle ne fait que grandir en moi. Je ne comprend pas ce qui a pu arriver, si tout ça est de ma faute. Je n'ai aucun souvenir de ce qu'il a pu bien se passer lors de cette fin de soirée. La seule chose qui me revenait en mémoire était la conversation que j'avais surprise entre Drago et Blaise et mon altercation avec Harry.


-C'est moi qui t'es blessée? Lui demandai-je. Ou sont les autres? Je les ai tué? Où est Harry? Le questionnai-je, sans relâche.


-N'y pense pas... 


Il n'a pas le temps de finir sa phrase que je me relève sous les douleurs et me précipite vers le corps inanimé dans la neige. Dans un cri effroyable, je m'écroule au sol en pleure. Je ne pouvais pas l'avoir tué. 



Madame Pomfresh arrive sans crier gars en transplanant avec le corps endormi de Harry sous mes yeux. Professeur McGonagall se tient devant moi, accompagné de Mr. Slughorn, notre directeur de maison. Elle me tend calmement sa main que je saisis pour me relever. Je n'ai pas le temps de dire ouf que je me retrouve enfermée dans une salle, dépourvue de tout pouvoir.


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