Imprévisibles changements

Chapitre 11 : Retour au manoir

2602 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 27/08/2017 12:09

Nous étions enfin en vacances. Nous pouvons enfin respirer pour deux semaines. Même si Poudlard allait me manquer, je savais que j'allais y retourner très bientôt. Je n'avais pas volé ces petites vacances. Je n'avais pas arrêté de travailler pendant ces deux mois. Tantôt, j'étais à la bibliothèque avec Daphné et Pansy pour les aider dans les devoirs, tantôt, je révisais avec Malefoy. Je n'avais plus vraiment le temps de me reposer.


Dans le wagon, nous nous installons tous ensembles, le sourire aux lèvres. Entendre le bruit du sifflet de la locomotive me rendait étrangement bien. Je savais lorsque j'entendais ce bruit, j'étais enfin libre pour quelque temps.


Alors que nous étions en pleine conversation sur nos vacances, Astoria rentre dans notre wagon et s'immisce entre Blaise et Malefoy qui était à ma droite. Voyant que l'ambiance était au point mort depuis son arrivée, je me met à avancer mes cours. Je ne voulais pas discuter avec Pansy ou Daphné, par peur d'être écouter par Astoria. Sa présence laissait toujours un arrière goût amère.


Pendant que j'étais entrain de bûcher sur mon devoir de divination, je sens le regard de Malefoy porté vers moi. Même si je ne faisais pas attention à eux, je pouvais très bien sentir sa présence et son attention envers moi. Cela me fait un temps soit peu rire. Astoria essayait d'avoir son attention, en vain. Je l'entendais gémir des mots doux à l'oreille de son cher et tendre fiancé qui en avait clairement rien à faire d'elle. Au fond de moi, j'avais pitié pour elle. Avec le comportement qu'à Malefoy envers elle, j'aurai déjà tomber les bras ou encore j'aurai eu une grande conversation sur la situation.


Une fois arrivée à mon manoir, Lydi, notre elfe de maison, vient m'accueillir. Sans que je lui dise quoi que ce soit, elle me prend mes valises. Et en un pop, elle était déjà revenue après m'avoir amener mes bagages dans ma chambre.


-Comment allez-vous, maîtresse? Me demande Lydi.


-Lydi, je t'ai déjà dit que je n'étais pas ta maîtresse! Mais oui, je vais bien et toi? Lui demandai-je, en retour.


-Maîtresse est bien trop bonne avec Lydi! S'exclame-t-elle en me faisant entrée dans la maison.


A peine entrai-je, mes parents se précipitent vers moi, le sourire aux lèvres. Même si je n'avais pas beaucoup passé de temps avec eux depuis que j'étais revenue ici, ils m'avaient fortement manqué. A mon tour, je marche vers eux, pour les prendre dans mes bras. La chaleur de leur corps contre le mien me faisait du bien. Je me sentais enfin en sécurité avec eux. Ça faisait un moment que je ne m'étais pas sentie aussi bien depuis ma rentrée à Poudlard.


-Comment tu vas, ma chérie? Me demande ma mère.


-Bien mieux depuis que je suis là. Leur dis-je, en leur offrant mon plus beau sourire.


-Nous avons entendu par du bouche à oreille que tu avais fais des ravages avec tes pouvoirs. Que s'est-il passé? On t'as découverte? Me questionne mon père.


-Oh non. Personne ne sait pour moi. Leur rassurai-je.


-Tu dois être fatiguée! Nous allons te laisser te reposer tranquillement dans ta chambre. Lydi viendra te chercher pour le repas de ce soir! S'exclame-t-elle en me faisant un baisé sur le front.


Je leur souris faiblement pour les remercier de leur compréhension et pars directement dans ma chambre. Une fois dans mon entre, j'enlève d'une traite mon uniforme de Poudlard et le troque pour un pyjama en coton. J'appelle Lydi qui arrive de suite dans un pop et récupère mon uniforme comme si j'avais pas à lui dire quoi faire. Je la remercie et la laisse repartir. Une fois ça de fait, je me laisse tomber sur mon lit. Sans que je ne comprenne quoi que se soit, je succombe au sommeil.


*


-Debout, miss! Il faut vous réveiller. Me réveille Lydi.


Sans envie, je me relève, les cheveux en bataille. Je m'étire longuement, faisant durer le temps dans mon lit. Hier soir, je ne suis pas allée prendre le repas avec mes parents. J'étais tellement fatiguée que Lydi n'avait pas réussi à me réveiller pour son plus grand malheur. Pour ne pas l'affoler, j'ai prit sur moi pour me lever. Les petits-déjeuné en famille étaient très important pour mes parents. C'était le premier repas de la journée. C'était leur petite tradition depuis que j'étais revenue.


-Tu n'as pas oublié que ce soir nous sommes conviés chez oncle Stan et tante Penelope? Me demande ma mère.


-C'est ce soir ? Leur répondis-je par une autre question.


- Tu avais oublié? Hermione, ce n'est pas sérieux ! Tante Penelope a une grande nouvelle à nous annoncer ! Me réprimande ma mère.


-Chérie, ne lui parles pas comme ça. Elle vient à peine de rentrer de Poudlard. Elle n'avait pas que ça en tête. Rétorque mon père en prenant ma défense.


Je me sentais soudainement honteuse. Avec les cours à Poudlard, mes recherches et les devoirs, j'avais complètement oublié ce repas. Ça m'était complètement sorti de la tête. Je savais que ce repas était extrêmement important pour la famille. Je ne connaissais pas la raison. Mais ma mère et tante Penelope, da belle soeur, préparaient ce repas depuis un long moment. Un centaine d'invités avaient été convier dans le manoir familiale de ma grand mère. J'avais même eu échos que la famille Malefoy serait présente elle aussi. Enfin, toutes les familles sang pur du pays avaient été conviés à mon plus grand mécontentement. Je ne voulais pas m'y rendre. J'avais besoin de repos, besoin de temps pour pouvoir faire mes devoirs et continuer les recherches que je faisais en parallèle avec Malefoy. Et puis j'appréhendais énormément mon entrée dans les sang purs. N'ayant pas fait de repas officiel pour ma venue, je n'étais pas officiellement encore une sang pur. Je devais être présentée à toute la communauté, si je puis dire. Tous enfants de sang purs doivent faire ses premiers pas dans la "société" par un grand repas en présence de toutes la familles concernées.


A table, je ne parle pas. J'étais encore endormie et je ne voulais pas risquer de me disputer avec ma mère pour un simple repas. L'enjeu de cette réception était beaucoup plus importante qu'une simple prise de tête.


-Nous allons aller au chemin de traverse pour t'acheter une nouvelle robe. S'exclame ma mère.


-Mais j'en ai déjà plein, mère. Lui répondis-je en soupirant. Je peux très bien mettre une robe qui est dans mon armoire. Proposai-je.


-Hors de question, Hermione. Tu les as déjà toutes mises avant que tu partes pour Poudlard. Refuse catégoriquement ma mère.


Je soupire et me lève de table en prenant mes affaires pour les débarrasser avant que Lydi ne le fasse à ma place. Je ne voulais plus rester à table. Je savais qu'à un moment ou un autre, j'aurai perdu le contrôle de moi-même. Et puis connaissant ma mère depuis cet été, je l'avais déjà cerné. Elle était une grand femme têtue. Et contrer ses pensées et convictions étaient totalement impossible à faire.


Une fois prête, je réajuste ma veste en cuire et met mes bottes avant de rejoindre ma mère à l'entrée pour se rendre au chemin de traverse.


Une fois dans le salon, Lydi nous prend par la main pour transplaner en un pop. Je me tiens le ventre, ne supportant toujours pas ce mode de transport. J'en avais des nausées tellement que cela me retournait l'estomac.


Les gens se bousculent dans la rue, voulant à tout prix rentrer dans la nouvelle boutiques de ballet, espérant d'acheter le dernier à la mode pour frimer sur le terrain. En y pensant, je ricane intérieurement face à leur stupidité. Mais d'un autre côté, je pouvais les comprendre. Si ça avait été le cas pour moi, je sais très bien que je me comporterais comme ça pour me rendre à Fleury et Bott pour acheter le dernier libre romancier en vogue.


D'une prise de conscience, ma mère prend ma main et me porte dans sa course. On se faufile entre les gens qui semblaient ne pas vouloir se pousser légèrement pour nous faire passer. J'entendais ma mère geindre des messes basses. J'avais même pas le temps d'essayer de comprendre ce qu'elle disait, qu'elle me propulse dans une rue presque déserte. Je reprend ma respiration et me retourne vers ma mère pour essayer de comprendre ce qu'il se passait.


-Nous voilà enfin dans la bonne rue. S'exclame ma mère en soupirant de satisfaction.


-Où nous allons ? Lui demandai-je, suspicieuse.


-A Tissard et Brodette, bien sûr. Rétorque ma mère, comme si cela était une chose évidente.


-Mais c'est... coûteux, mère. Lui dis-je, faisant une grimace.


-Hermione, n'oublie pas que tu as changé de rang. Tu peux tout t'offrir ! Me réprimande ma mère.


Je grimace à l'entente de sa phrase. "Tu peux tout t'offrir." Je pourrai avoir la fortune de cinq familles nobles réunies que je ne dépenserai pas sans réfléchir. J'ai bien trop la notion de l'argent pour dépenser sans compter.


Une fois dans la boutique, je reste sur le bas de la porte, émerveillée par toutes ces tenues. Pour ne pas plus tarder, ma mère me tire à l'intérieur. Nous nous dirigeons vers une vendeuse qui par instinct s'approche de nous le sourire aux lèvres.


-Que puis-je pour vous ? Nous demande poliment la vendeuse.


-Ma fille fait son entrée chez les sang purs. Lui répond ma mère, d'un regard rempli de sous entendus.


-Je sais parfaitement quoi vous proposer! S'exclame-t-elle, sûre d'elle.


Alors que ma mère s'assoit sur un des fauteuils qui sont mis à notre disposition en face des cabines d'essayage, je reste debout en attendant la vendeuse. Alors que je commençais à perdre patience, elle arrive avec une robe noire comme le charbon dans les mains. D'un large sourire, elle me passe la tenue en m'ouvrant le rideaux des cabines pour que je puisse l'essayer. D'un geste de tête, je la remercie aimablement et referme sur moi le rideau.


-Oh ma chérie, tu es splendide! S'exclame ma mère, en se levant du fauteuil. Nous allons la prendre. Dit ma mère à la vendeuse.


-Mais elle est hors de prix! M'exclamai-je, résignée.


-Vas te rhabiller. M'ordonne-t-elle.


Je soupire, voyant son air stricte. Je ne rechigne pas et fais ce qu'elle me dit à contre cœur. Une fois prête, je la rejoins, pensant que nous sortirons de cette boutique sans cette robe. Alors que je rejoins ma mère à la sortie de la boutique de prêt-à-porter, Narcissa et son fils, Malefoy font leur entrée. Ne l'ayant plus vue depuis la guerre que l'on a livré contre Voldemort, j'évite son regard. Même si elle avait sauve Harry, j'étais toujours gênée en sa présence.


Ma mère s'approche d'eux, le sourire aux lèvres. Très amie avec la mère de Malefoy, elle était très heureuse de pouvoir la voir avant ce fameux repas entouré de sang purs, assoiffés de pouvoirs, comme j'aimais bien le dire.


Tous les quatre semaines face à face, ma mère salue chaleureusement Narcissa. Malefoy lui, me regarde le regard gêné. J'étais tout aussi mal à l'aise que lui. En dehors de Poudlard, nous étions totalement incapable de savoir comment se comporter l'un envers l'autre. C'était extrêmement bizarre. Ne voulant pas montrer qu'entre nous c'était froid, je m'approche de lui en lui faisant maladroitement la bise. C'était tellement nouveau pour nous, que nous nous mettions à rigoler par notre attitude des plus déplorables.


-Greengrass. Me dit-il après avoir repri son calme.


-Malefoy. Le saluai-je après avoir moi aussi repri mon calme.


-Pourquoi vous appelez vous par vos noms? Vous êtes quand même dans la même maison et vous vous connaissez depuis tellement se temps ! S'exclame ma mère, ne connaissant pas la relation que j'entretenais avec Malefoy depuis nos premières années à Poudlard.


Malefoy me lance un sourire assez radieux. Je crois que ma mère venait de lui laisser le champ libre pour m'appeler par mon prénom. Et il en jubilait à voir son regard mesquin. Étonnement, il n'y avait pas de sous entendus. C'était plus de l'amusement pour lui, ce qui me rassure un temps soit peu sur ses intentions.


-Que faites-vous là ? Demande Narcissa à ma mère pour briser le silence.


-Nous sommes venues lui acheter une robe pour ce soir ! Lui répondit-elle en brandissant le carton contenant la robe que j'avais essayé.


Je reste choquée face au carton qu'elle tenait dans ses mains. Je pensais qu'elle avait au final cédé en voyant que je ne voulais pas qu'elle dépense autant de gallon pour un simple bout de tissus. Mais j'avais tord. Elle était vraiment têtue. Rien ne pouvait lui faire changer d'avis.


-Et vous ? J'imagine que c'est pareil pour votre fils. Suppose ma mère.


-C'est bien ça. Drago doit rafraîchir un peu sa garde robe. Ricane Narcissa sous le regard gêné de son fils. Ecoutez, on a encore du temps devant nous, vous voulez qu'on aille boire le thé ? Lui demande-t-elle.


-Oh, on ne veut pas vous déranger dans vos occupations. Refuse ma mère, poliment.


-J'insiste ! Nous irons après ! Insiste Narcissa.


Comme c'était prévu, nous nous dirigeons vers le chaudron baveur. Alors que nous marchons côte à côte avec Malefoy, aucun de nous discute. C'était bien trop embarrassant pour nous deux de nous retrouver là, ensemble. Seules nos mères faisaient la discutions entre elles.


-Alors comment se porte vos études à Poudlard ? Nous demande Narcissa.


-Hermione m'aide énormément pour les cours. Lui répond Malefoy, sans gêne.


-Ah bon? Rétorque sa mère, suspicieuse.


-Oui, nous passons beaucoup de temps à la bibliothèque pour travailler. Dis-je, les mains moites.


Il n'y avait rien de mal dans ce que nous faisons, mais le regard inquisiteur de sa mère me faisait froid dans le dos. J'avais l'impression qu'elle nous fusillait du regard.

Une fois notre moment fini, Narcissa et Malefoy se lève pour se diriger vers le comptoir. Prise d'une envie présente, je pars aux toilettes. Après avoir fait mes besoins, j'ouvre la porte doucement pour rejoindre ma mère.


-Tu nous fait quoi, Drago ? S'énerve Narcissa sur Malefoy.


Prise par surprise, je me cache afin de ne pas être vu. Je ne voulais pas qu'on me voit, par peur d'être prise pour une curieuse qui vient fourrer son nez de partout.


-Mais rien, mère ! Rétorque-t-il à sa mère.



-Tu es entrain de mettre en péril ton mariage avec Astoria ! Je ne te laissera pas gâcher tout ce que ton père a mit en place pour que tu ais une belle vie ! S'emporte Narcissa à nouveau.


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