Imprévisibles changements

Chapitre 9 : Match de Quidditch

2517 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/07/2017 22:23

Face à cette lettre, je reste stoïque. Les filles venaient à peine de s'endormir. Ce qui était tout le contraire pour moi. Je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Cette lettre avait suscité ma peur. Ces quelques paroles étaient remplies de vice mais aussi de bienveillance. Je ne comprenais pas le sens de cette lettre. Cela me mettait vraiment mal. Le souffle court, des sueurs froides me prennent. Je ne pouvais plus rester comme ça, ne sachant pas qui est au courant de ce qu'il m'arrive. 


Décidée à toucher quelques mots à Malefoy au sujet de cette lettre, je regarde bien si les filles dorment. Pour mon plus grand étonnement, Astoria manquait à l'appel. Pressée, je n'avais pas le temps de m'attarder sur ce détail. Je me lève en essayant de ne pas faire de bruit, ce que j'arrive sans trop de mal. Une fois dehors ma chambre, je traverse la salle commune pour rejoindre la chambre de Malefoy. 


Je me sentais extrêmement mal-à-l'aise de me retrouver au beau milieu d'hommes. Je ne m'y sentais pas à ma place. Tous ronflaient comme des loirs. Seul éveillé au milieu de tous ces hommes, je prend mon courage à deux mains et m'approchent de lui, le cœur serré. Il était le seul à savoir pour moi avec mes parents. Il devait forcément avoir la réponse.Il ne pouvait pas me laisser dans une telle détresse. 


-Malefoy? Chuchotai-je assez fort pour qu'il m'entende. 


D'un mouvement de recul, il tombe de son lit dû à la surprise que je venais de lui faire. Gênée par cette situation, je réussi à m'excuser au près de lui et l'aide à se relever. 


-Par Merlin, que fais-tu dans les dortoirs des hommes, Grenngrass? Me questionne-t-il, toujours sous le choc. 


-Je voulais te voir pour...


-Ah, j'ai compris! Quand je te dis que je suis irrésistible. Tu n'as pas pu t'en empêcher d'accourir vers moi! S'exclame-t-il, rictus au coin des lèvres. 


-Ce que tu peux être horriblement agaçant. Râlai-je en roulant des yeux. Regarde ce que je viens de recevoir encore! M'exclamai-je en lui tendant la lettre. 


-Ne restons pas là. Je ne peux pas allumer la lumière. Et si on te voit ici, tu es morte! 


D'un regard attendu, nous sortons de sa chambre pour rejoindre la salle commune. Assis sur le divan face à la cheminée allumée, j'attend qu'il finisse de lire la lettre, impatiente, d'avoir sa version. 


-C'est bien étrange tout ça. Dit-il en examinant de plus près le bout de papier qu'il tenait dans sa main. 


-Mais ça peut être qui? Lui demandai-je, apeurée. Tu étais bien seul dans la forêt. Je comprend plus rien. Lui lâchai-je, désemparée. 


-Calmes-toi, Greengrass. On ne résout rien sous l'effet de la panique. Me tempère-t-il. Les autres fois où tu as perdus, il y avait du monde dans les parages? Me demande-t-il. 


-Juste une fois. Réussi-je à articuler. 


-C'était qui? Continue-t-il de me poser des questions. 


-Pavarti et Weaslette. Sifflai-je, toujours rancunière. 


-Euhm... Je vois. Ça doit forcément être une des deux alors. Émet-il comme hypothèse. 


-Mais cette personne me met en garde. C'est impossible que ce soit elles. Elles me haïssent. Lui confiai-je. 


-C'est étonnant. Lâche-t-il, étonné par mon aveux. 


-Tu ne vas pas me... 


J'allais pour lui demande, lorsque'Astoria fait son apparition dans la salle commune. Etonnée de son arrivée soudaine, je me redresse sur le canapé pour m'éloigner de Malefoy. Je ne voulais en aucun cas envenimer notre relation, même si aujourd'hui, il ne restait presque rien. Elle me juge du regard et s'approche de Malefoy, la jalousie dans l'âme.

 

-Vous faîtes quoi ici? Nous demande-t-elle. 


-Et bien... On... J'explique notre cours de métamorphose à Malefoy. Lui répondis-je, gênée de lui mentir encore. 


-A cette heure si tardive? Nous attaque-t-elle. 


-Je pourrai te retourner la question, Astoria. Tranche-t-il, d'une voix ferme. Je n'ai aucuns comptes à te rendre. 


*


Jour de match, tous les élèves avaient déjà lancé leur paris sur la maison gagnante. Comme c'était le match tant attendu, les gryffondors jubilaient d'avance d'une éventuelle victoire. Leur comportement odieux envers notre maison me dépassait. Ce n'était qu'un match amical. Mais c'était le premier match où Serpentard affrontait ses rivaux depuis deux ans sans affrontement. Weasley criait sans cesse lorsque nous passions près d'eux, qu'ils allaient avoir leur revanche. Je pouvais un temps soit peu les comprendre. Ils avaient perdus tous les derniers matchs contre ma nouvelle maison. Mais leur dédain constant envers nous m'agaçait au plus au point. J'espérais du plus profond de mon cœur, que Malefoy les gagne avec son équipe. 


Comme à chaque jour de match, des tractes nous sont donnés et des affiches sont placardées un peu de partout dans l'école. J'avais l'impression que tout le monde attendait ce jour avec impatience. Dans ma salle commune, le match faisait sujet de toutes les conversations. Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'ils avaient l'air complètement sous l'effet du sortilège de l'imperium. 


-Ouh, ouh! Hermione? M'interpelle Zabini. 


-Euh... Oui? Débitai-je en quelques secondes. 


-Toujours dans la lune! S'exclame-t-il en ricanant légèrement. Tu vas venir nous voir ? Me demande-t-il, en reprenant.


-Sûrement! Lui répondis-je. 


-Ah, non! Tu as intérêt à venir ! S'exclame Parkinson. Il faut qu'on montre de quoi nous sommes capable au bouffon d'or! 


-Dans ce cas... Ricanai-je de bon cœur en voyant sa réaction hilarante. 


Le début de la journée se passe très lentement. Mes deux heures de métamorphose m'avait complètement endormie. Toujours avec les mêmes personnes, nous nous rendons vers le terrain de quidditch avec grande hâte. Seule Astoria manquait à l'appel. Pour le match de Maleoy et Zabini, je pensais qu'elle ferait l'effort de me côtoyer juste le temps d'un match. Mais c'était beaucoup trop demander pour elle à en juger son absence. 


L'euphorie était au beau fixe. Tous les élèves confondus, se précipitaient pour se rendre dans les gradins et espérer avoir une bonne place dans les gradins. Avec de la chance, nous arrivons à nous faufiler entre les gens et trouvons des places sur les premiers gradins. Alors que nous applaudissons l'arrivée de notre équipe, je vois Malefoy voler vers moi. Il s'arrête tout d'un coup et me fait un clin d'œil assez discret. Il repart aussitôt qu'il était arrivé en faisait virevolter mes cheveux, dû au vent qu'il produisait par la vitesse qu'il allait. Gênée par son attitude envers moi, je sens un regard m'assassiner. Mal-à-l'aise de me faire remarquer, je détourne le regard pour voir qu'Astoria me menacer d'un regard. Sans aucune expression, je l'évite et me reconcentre sur ce qu'il se passe sur le terrain. 


Passionnée par ce que je vois, je suis à fond dans le match. Comme si c'était évident, Ginny marque. Ce but réveille enfin notre équipe qui devient beaucoup plus défensive et très attaquante. Sans difficulté, nous prenons le dessus en marquant d'un beau but de Zabini. Alors que j'étais en train de les acclamer avec Parkinson et Daphné, Malefoy me regarde malicieusement. Tout d'un coup, le vif d'or survient devant ses yeux. Il ne perd pas une minute et pars à sa poursuite, suivi de très près par Harry qui est déterminé à l'attraper. 


Énormément de choses se passent sur le terrain. Nous ne savons pas où donner de la tête. Cela bouge dans tous les sens. Alors que Weasley était entrain d'empêcher le souafle de rentrer dans un de ses anneaux, un cognard se dirige en plein vers lui pour le faire chavirer. Ne pouvant pas risquer de se faire blesser par ce cognard, il laisse tomber le souafle qui finit par traverser l'anneau du milieu. D'un geste fluide et calculé, il dévie le cognard qui se dirige maintenant vers Malefoy. Sans qu'il puisse lui échapper, le cognard le frappe en plein fouet dans le ventre. Suite au choc, son corps est propulser dans les airs. Et d'une chute mortelle, il tombe, inconscient sur le sol sablé. 


Choquée par cette scène, je ne réfléchis pas et me lève pour le rejoindre. Parkinson et Daphné m'imitent. Et c'est à trois que nous rejoignons le terrain. Le match suspendu à cause de l'accident, tous les joueurs sont à terre à regarder Malefoy, allongé au sol sans rien faire. Énervée par leur comportement totalement immorale, J'enlève discrètement mon gant et m'approche de lui. 


-Malefoy, tu m'entends? Tentai-je, de voir s'il était réveillé. 


Aucune réponse. Voyant son bras fracturer, je le touche en laissant mes pouvoirs faire. Le froid pouvait anesthésier un temps soit peu la douleur. Et j'étais surprise d'avoir pu contrôler mes pouvoirs. 


-Appelez l'infirmière! Hurlai-je, voyant qu'il ne faisait toujours rien. 


-Arrête de hurler! S'exclame difficilement Malefoy. 


-Par Merlin, même dans cet état tu m'agaces! Râlai-je. 


Roulant des yeux face à son comportement, j'observe les gens autour de moi qui semblaient ne pas réagir. Seulement Zabini était parti chercher Pomfresh. Astoria était là face à nous, le regard de tueur envers moi. Comprenant ma proximité avec Malefoy, je m'écarte, gênée d'avoir réagir de la sorte pour lui. Je ne savais pas ce qu'il m'avait prit. L'avoir vu tomber avait eu le don de me faire peur. J'avais peur pour sa vie. Il était le seul dans la confidence pour mon secret et je ne voulais pas le perdre de si tôt. Il me fallait un allié. Et je sentais qu'au plus les jours avancés, au plus il pouvait être de mon côté. Je commençais même à apprécier sa présence, ce qui m'étonne encore. 


Alors que je me relevais avec l'aide Parkinson, je regarde Weasley et Harry qui semble surpris de me voir réagir de la sorte envers Malefoy. Mais je n'avais que faire de leur réaction. J'ai réagi comme n'importe qui aurait réagi pour sauver la vie d'une personne. Mais il semblerait qu'ici, personne le fait pour lui. 


Une fois que Malefoy fut transporter à l'infirmière, nous décidons d'aller le rejoindre. Daphné, Parkinson et moi partons vers le château en nous hâtons. Alors que nous étions à demi-chemin, on m'arrête dans ma lancée. Une main attrape mon poignet fermement, me faisant comprendre qu'il fallait que je m'arrête. Énervée par ce geste, je me retourne. 


-Mais qu'est-ce que... Harry? M'étonnai-je. 


-Que se passe-t-il entre toi et la fouine? Me questionne-t-il. 


-Mais rien! Et puis quand bien même, je ne t'en parlerai pas! M'indignai-je. 


-Je suis ton ami tout de même, Hermione...


-T'appelle ça un ami qui ne défend pas face à ces bouffons d'or? 


Face à ma réflexion, il reste mué à me regarder dans les yeux. Ne supportant plus de rester là, je reprend la parole en m'enlevant de son emprise. 


-Bon, je n'ai pas que ça à faire, je dois aller voir un ami blessé! M'exclamai-je en partant rejoindre Daphné et Parkinson. 


*


Devant l'infirmerie, nous faisons les cent pas, attendant une réponse de madame Pomfresh. Pour ma plus grande surprise, Astoria était venue. L'ambiance était glaciale. Je n'osais parler ou faire quoique se soit en sa présence. Elle avait le don de faire légèrement peur.

 

Exténué d'attendre, nous nous asseyons au sol. Nous ne parlons toujours pas, ce qui avait le don de me mettre mal-à-l'aise. Je n'aimais pas ce genre d'ambiance. 


-Est-ce que mademoiselle Greengrass est là? Nous interpelle Madame Pomfresh. 


Par instinct, je me relève en même temps qu'Astoria. Alors qu'elle me défie du regard, je ne vacille pas. 


-Euhm... Hermione Greengrass. Nous dit-elle enfin. 


Étonnée que ce soit moi qui soit appelée, je lance un regard interrogatif à Daphné qui me pousse à m'y rendre. D'un regard mal assuré à Astoria, je ne la laisse pas passé et rentre dans l'infirmerie. 


-Mais je suis sa fiancée! C'est à moi d'y aller et pas elle! S'énerve Astoria. 


J'étais assez proche encore de l'entrée pour pouvoir l'entendre. Je décide de ne pas y faire attention et m'approche de son lit. Je ne savais pas pourquoi j'étais là. Elle avait tout de même raison Astoria. C'était à elle d'être ici et non moi. Mais au vu de ce que m'avait confié ma cousine et Parkinson, je comprenais pourquoi elle n'avait pas été conviée à s'y rendre. Et j'avais bien remarqué que Malefoy ne ressentais absolument rien pour elle. Toutes ses journées passées à ses côtés, je commençais à le connaitre et à mieux percer son personnage. 


-Il veut vous voir, Miss. M'annonce Madame Pomfresh. 


-D'accord. Lui répondis-je, en ravalant ma salive. 


Petit à petit, je m'approche de son lit, mal-à-l'aise par cette situation. Il dormait sur le lit, paisiblement. J'avais mal au cœur à l'idée de devoir le réveiller. Enfin c'est ce que je pensais. Au bruit que je faisais quand je me suis assise sur la chaise mise à côté du matelas, il ouvre les yeux et se retourne pour me faire face. Le voir dans cet état m'avait complètement chamboulé. Je l'avais déjà vu plus amoché que ça. Mais ma vision que j'avais de lui avait changé depuis quelques temps. Je ressentais de la pitié pour lui. Ça me faisait mal de le voir dans cet état. Son visage était encore plus pâle qui ne l'était déjà en temps normal. 


-Merci, Greengrass. Me chuchote-t-il. 


-De quoi? Répondis-je, surprise par ce qu'il venait de me dire. 


-Ça fait deux fois que tu me sauves la vie. M'avoue-t-il. 


-Mais Malefoy, c'est rien. C'est normal. Je n'allais pas te laisser comme ça. Lui dis-je, un doux sourire aux lèvres. 


-Si, c'est beaucoup pour moi. Avec tout ce que je t'ai fait depuis le début, tu arrives à me sauver. Et deux fois! 


-C'est oublié, tu sais. Le rassurai-je. 


-Je te jure que je vais me venger de ce weasmoche! Commence-t-il à s'énerver. 


-Calme-toi! La vengeance n'amène à rien. Rallonges-toi. Tu dois te reposer. Le calmai-je. 


-Je vais t'aider, Greengrass. Débite-t-il, soudainement. 


-Comment ça? Lui demandai-je, éberluée. 



-Je ne pourrai pas retrouver la personne des lettres. Mais je vais essayer de trouver l'origine de tes pouvoirs. 


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