Imprévisibles changements

Chapitre 7 : Une lettre étrange

2570 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/07/2017 00:20

Cela faisait déjà quelques jours que Malfoy gardait mon secret, en échange de mes services. Je m'attendais à pire de sa part. Mais j'ai dû simplement l'aider pour les devoirs et lui servir pour les réponses pendants nos examens. Même si je n'aimais pas faire cela, j'étais bien obligée pour me protéger. Il avait ma vie en quelque sorte entre ses mains. Il pouvait faire ce qu'il voulait de moi. 


Comme tous les jours, je marche dans les couloirs à ses côtés pour rejoindre notre cours de potion dans les cachots. Je n'avais pas envie de m'y rendre. Ma dernière potion m'avait explosé à la figure à cause de Malfoy qui avait insisté au près de notre professeur pour que nous soyons en binôme. Daphné, Parkinson et Zabini marchaient derrière nous tout en chuchotant. Je savais pertinemment qu'ils devaient jaser sur moi et mon soudain rapprochement avec Malfoy. Mais je devais endurer les rumeurs sur nous deux, si je ne voulais pas mettre en péril mon secret. 


Devant notre salle de cours, je vois au loin les Gryffondors arrivés. D'un regard mauvais, je fais objet de leur conversations. Depuis que j'étais proche de lui, j'attisais toute la jalousie des filles et le dégoûts des garçons. Bizarrement, je m'en amusais quelques fois quand je passais près de mes anciens amis. C'était le seul moyen d'avoir ma vengeance en quelque sorte. Je savais qu'agir de cette manière me ressemblait pas du tout. Ce n'était pas moi. Mais cela me permettait de ne pas faire réagir mon pouvoir caché. 


Assis à nos places, je sens Malfoy mettre sa main sur ma cuisse. Outrée par son geste indécent, je retire d'un geste vif sa main de ma jambe. Je lui lance un regard meurtrier. Pour seule réponse, il ricane en me remettant une mèche de cheveux en place. Je ne comprenais pas son attitude envers moi. Il n'avait jamais agit de la sorte. Je me met alors à penser à Astoria. Si elle le voyait agir ainsi envers moi, je n'ose imaginer sa réaction. 


-Pour aujourd'hui, nous allons parler de cette potion! Nous dit notre professeur en brandissant une fiole bleue. Savez-vous ce que c'est, Monsieur Weasley? Lui demande-t-il en voyant qu'il n'écoutait pas le cours. 


-Non, monsieur. Lui répond-t-il, honteux de n'avoir rien écouter. 


-C'est du...


-Veritaserum, un sérum de vérité si puissant que trois gouttes suffiraient à vous faire révéler vos secrets les plus intimes devant cette classe tout entière. L'interrompais-je. 


-Très bien, Miss Greengrass. 10 points pour Serpentard. 


D'un sourire satisfait, je lance un regard à Parkinson qui me sourit à son tour. 


-L'usage de cette potion est soumis à un règlement très strict du ministère. Mais si vous ne surveillez pas votre conduite, il se peut très bien que ma main glisse par inadvertance au-dessus de votre jus de citrouille. Reprend-t-il en regardant Ron dans les yeux qui lui détourne les siens, gêné. 


Malfoy ricane en voyant la bêtise de Ron. Alors que je prenais des notes pour la préparation de la potion, je sens la main de Malfoy se glissait dans le creux de mon dos. Je relève la tête, surprise une fois de plus par son comportement. 


-Que fais-tu? Lui chuchotai-je. Enlève ta main de mon dos! Lui ordonnai-je, toujours en chuchotant. 


-Je suis fier de toi! Tu nous fait gagner des points. Me dit-il au creux de mes oreilles. 


Son souffle contre ma nuque me provoque des frissons dans tout le corps. Je prend sur moi et me décale de lui. D'un air amusé, il se rapproche de moi en ricanant. Je soupire, exaspérée par son comportement. Il avait le don de m'énerve et ça depuis ma première année. Il avait vite compris comment je m'énervais et il en jouait constamment. 


-Retourne à ta place, Malfoy! Lui dis-je, sèchement. 


-Oh Greengrass. Mais je suis déjà à ma place. Rétorque-t-il, un sourire en coin des lèvres. 


-Tu me rend... 


-Folle? Oui, je sais. Je les fais fondre toutes! Dit-il avec fierté. 


-J'allais plutôt dire nauséeuse. Mais bon. C'est beau de rêver. Lui répondis-je, ferme. 


Sans s'adresser la parole, nous nous mettons à préparer les ingrédients. Nous marchons dans toute la pièce pour prendre tout ce dont nous avions besoin. Je m'approche de l'étagère là où je peux trouver tout ce dont j'ai besoin. Malfoy lui ayant déjà récupéré les quelques ingrédients que je lui avais demandé, il repart à notre table. 


-Lève Toi, Weasmoche. Lance-t-il à Ron. 


-Et pourquoi devrai-je m'écraser devant un mangemort? Rétorque-t-il. 


-Justement pour ne pas que je te...


-Tu viens Malfoy? J'ai tout! On peut commencer! Interviens-je, avant que cela dégénère. 


Ron m'assassine du regard. Je lui tourne le dos en oubliant pas de lui lancer mon regard le plus glacial.

Une fois à notre table, je pose les ingrédients sur notre table et me poste devant Malfoy. 


-T'avais besoin de le provoquer? Lui reprochai-je. 


-Oh, Greengrass. Ne me dis pas que tu aimes cette belette! Rétorque-t-il d'un ton las. 


-Mais n'importe quoi! M'emportai-je. Et puis dans tous les cas, tu n'avais pas à le chercher! 


-Je t'en pris. Me fais pas des simagrées. Avec la façon dont il t'a traité depuis le début de l'année, tu trouves quand même une façon de le défendre! 


-Ah! Parce que toi, peut-être tu m'as toujours bien traité? Ne parles pas de quelque chose dont tu n'as d'arguments valables, Malfoy! Lui répondis-je, sur les nerfs. Grâce à moi, on a évité de perdre des points!


-Calme-toi, Greengrass. Me dit-il, simplement. 


-Tu n'as aucun ordre à me donner, Malfoy! 


-Par Merlin, regardes tes mains! 


Je fais ce qu'il me dit et regarde mes mains qui commençaient à geler mes gants. Paniquée, je secoue ces dernières pour faire descendre l'adrénaline en moi. Le souffle court, j'essaye de camoufler mes mains. 


-Je savais bien que ce n'était une allergie de peau. Marmonne-t-il. 


-Taies-toi, par Merlin! 


Je ne le laisse pas répondre et commence la potion, hargneusement en lui tournant le dos. Énervée de se faire remballer par une femme mais surtout par moi, il commence à couper les ingrédients.


Je ne comprenais pas pourquoi il tenait ce genre de discours. Dire que j'aimais ce rustre Ron était complètement aberrant. Et comment osait-il parler de ma relation avec ce dernier quand la notre est mile fois pire. Il parlait comme s'il avait effacé six années de torture. 


Alors que j'étais entrain de mélanger la potion finale, notre professeur vient vers nous pour vérifier si la potion est réussie. D'une main habile, il récupère du liquide qu'il met dans une mini fiole. Après quelques testes, il revient vers nous un énorme sourire aux lèvres. 


-Arrêtez tous! S'exclame-t-il à toute la classe. 


-Je suis extrêmement impressionné par votre travail, Miss Greengrass. Remarque-t-il. Je vous convie à une petite soirée que je donne dans mon bureau. 


-C'est... C'est avec plaisir, professeur. Acceptai-je son invitation. 


*


A table, nous discutons de tout et de rien en attendant d'être servi. Nous étions que le midi. Mais nous étions tous déjà fatiguée par notre matinée de cours. Deux heures de potions suivi de deux heures de défense contre les forces du mal, c'était vraiment épuisant.


Le repas servi par magie, nous nous servons avec grand appétit. Se lever à six heures du matin nous creusait l'appétit.


Alors que j'étais tranquillement entrain de manger, un hiboux fait irruption dans la grand salle.


-Mais c'est pas l'heure du courrier! S'exclame Daphné en le regardant voler vers moi.


En le voyant faire, je me raidis sur place. Mes parents Biologique n'avaient pas pour habitude de me communiquer en dehors des heures mise en place par notre directrice pour le courrier. Il se pose devant moi. Et d'un coup de tête, il me salue humblement. Je lui souris et récupère doucement la lettre qui est accrochée à sa patte. Pour son service, je lui donne des minettes de pain que je m'émiette dans ma main. D'un grand coup d'aile, le voilà aussitôt parti.


Devant ma lettre, je n'ose l'ouvrir. Tous me regardent, dubitatifs. Je me sentais épier et je devais quand même l'ouvrir, même si je ne voulais pas le faire devant tout le monde. Je la prend en main, tremblant. Je Louvre délicatement, comme si elle était faite de dynamite.


"Je connais ton secret."


Devant ce bout de papier, je reste choquée. Je n'osais plus bouger. Mon souffle se fait de plus en plus court, prise par une angoisse fulgurante.


-Tu as vu un mort ? Intervient Malfoy, en ricanant.


-Mais laisse la un peu ! S'exclame Daphné. Ça va pas, Mione ? Elle dit quoi cette lettre ? Me demande-t-elle.


Elle avait beau me parler, aucun son ne voulait sortir de ma bouche. J'étais bien trop sonnée à cause de cette lettre.


-Mione? Insiste Daphné, timidement.


-Mm... T'inquiète pas.


-T'es sûre ? Ça n'a pas l'air d'aller...


-Oui. C'est juste une mauvaise blague de mauvais goût. Lâchai-je, pour ne pas les inquiéter.


-C'est les gryffondor ? Me demande Zabini. Je te jure, que si c'est eux, je n'en faits qu'une bouchée. Déclare-t-il dans un sifflement. Depuis qu'ils ont vaincu Voldemort, ils sont pire qu'avant.


-J'en faisais partie...


-Mais c'est différent Hermione. Tu n'es pas comme eux. Me dit-il.


-Dans tous les cas, ce ne sont pas eux. Soupirai-je.


Le reste du repas se fit dans le silence. Mon esprit ne pouvais pas dévier de cette lettre. Les quelques mots du papier me restaient en mémoire. Je cherchais qui pouvait bien être au courant hormis Malfoy que j'avais sauvé. Je cherchais une faille à cette situation. Mais rien ne me venait à l'esprit. J'avais toujours été seule lorsque je perdais le contrôle. Ce n'était pas possible que ça m'arrive maintenant. La seule personne qui me restait en tête était Malfoy.


-Mione ? M'interpelle Parkinson.


-Quoi? Rétorquai-je, sur le défensive.


-Ne m'agresse pas. Je voulais juste savoir si tu étais d'accord pour qu'on puisse aller à Pré-au-lar entre filles ? Me demande-t-elle.


-Je voulais aller à la...


-Bibliothèque. On te connaît, maintenant. Ricane Parkinson. Mais aller! Sors un peu de tes bouquins et viens prendre du bon temps entre amies autour d'un verre au chaudron buveur! S'exclame-t-elle.


-Très bien. Cédai-je. J'ai à te parler, Malfoy. En privé. Lui dis-je, en me tournant vers lui.


-Greengrass...


-Maintenant. Dis-je, durement.


Contraint, il se lève en même temps que moi et nous sortons de la grande salle d'un pas décidé. Sous le regard ahuri des élèves et professeur, nous sortons main dans la main de la salle. Une fois à l'abri des oreilles indiscrètes, nous nous assaillons. Je brandit ma lettre et lui met sous le nez, furieusement.


-Tu m'expliques ? Lui dis-je, énervée.


-Tu veux que je te dise quoi, Grenngrass ? Rétorque-t-il, nonchalant.


-Que c'est peut être toi qui a voulu me faire une blague, de mauvais goût je dirai. Non, mais en quoi ça te fait rire de m'envoyer ce genre de torchons ? Par Merlin, je croyais qu'on avait un pacte. C'était pas dans le deal de me faite ce genre de blague.


-Mais tu détaillés en plein, ma pauvre. Tu crois vraiment que je gâché mon temps à faire ce genre de bêtises ? Je pensais que tu me connaissais un minimum. Je t'aurai fait pire si j'avais fait un truc de ce genre. Mais quand bien même, tu remplis très bien ta part du marché. Je ne ferai jamais ça. Nie-t-il.


-C'est bizarre comme j'ai du mal à te croire. Sifflai-je.


-Fais ce que tu veux. Souffle-t-il. Mais si tu es aussi intelligente que tu le prétends, tu verrais que ce n'est pas mon écriture. Sur ce je te laisse. T'es copines commencent à s'impatienter.


Sur ces paroles, il me laisse, stoïque en plein milieu du couloir. J'essaye de ne pas repenser à ses mots et me concentre sur les filles qui m'attendent non loin de nous.


*


J'étais heureuse de voir que cet endroit n'avait pas changé d'un pouce même après la grande guerre. Il y avait énormément de sorcier qui prenait leur café tranquillement en groupe. J'adorai l'ambiance qu'émanait de cet espace. C'était cosy et agréablement calme par rapport au jour de match international de Quidditch.


Assises toutes les quatre autour d'une bière au beurre, nous papotons de tout ce qui nous vient en tête. Elles n'avaient pas tord en me forçant à venir ici. Ça faisait un bien fou de faire une coupure dans mes études. Cela faisait un bon moment que je n'avais pas partager ce genre de moment. La dernière fois remontait avant l'ascension de Voldemort. Et j'avais partage ce moment avec Ginny, Harry et Ron. A cette pensée, je soupire sans m'en rendre compte, ce qui attire l'attention sur moi.


-Qu'est-ce qui a Mione ? Me demande Parkinson.


-Je songeais à quelque chose...


-Me dit pas que tu pensais aux cours. Sinon je te fais subir un doloris. Ricane-t-elle.


-Au fait, tu voulais quoi à Drago ? Me demande Astoria, jalouse.


-On discutait de notre cours de potion. Lui mentis-Je.


-Pourtant ça avait l'air d'être autre chose... Vous étiez trop en colère l'un contre l'autre.


-C'est normal. Je lui ai dit d'avancer dans des révisions si on voulait aller plus vite en cours. Mais tu me fais quoi là, Astoria ? Rétorquai-je, contrariée par son comportement.


-Bah je sais pas. A ce qu'il paraît, vous vous êtes rapprocher et vous ne vous quittez plus. J'ai le droit à des explications. Tu ne crois pas ? C'est quand même mon fiancé, Hermione.


-Astoria, arrête. Tu es entrain de plomber l'ambiance ! Se plaint sa sœur.


-Je t'ai pas parlé, Daphné. C'est à ma cousine que je cause.


Je soupire face à son comportement tout aussi puéril qui gamin. Je prend sur moi et décide de mentir jusqu'au bout.


-On s'entraide en cours. Ce n'est pas mal à ce que je sache. Je l'aide en métamorphose et en arithmencie. Lui m'aide en potion et en divination. Je vois pas pourquoi tu me piques une crise. Je suis quand même ta cousine. Je ferai jamais ça pour de mauvaises raisons. Lui mentis-je, une fois de plus.


-J'espère bien ! S'exclame-t-elle.


-Vraiment t'exagère, Astoria. Tu crois vraiment que Hermione te piquerait ton grand amour. Des fois, je me demande si tu sais réfléchir. Intervient Daphné, désespérée par le comportement de sa sœur.



-De quoi je me mêle toi ? Rétorque Astoria sur la défensive.


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