Imprévisibles changements

Chapitre 6 : Secret dévoilé

2386 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/07/2017 19:42

-N'oubliez pas de me rendre vos devoirs pour la semaine prochaine. Nous dit pour une dernière fois professeur Chourrave. 


Je lance un dernier regard à Daphné qui avait compris ce que je m'apprêtais à faire. Sans attendre mes nouveaux amis de Serpentard, je récupère mon sac et sors de la serre de note professeur de botanique pour rejoindre la grande salle, le seul endroit où j'avais de la chance de trouver Ginny. Cela faisait maintenant un mois que je l'avais entendu parlé avec Pavarti dans la bibliothèque. Durant toutes ces semaines, j'avais essayé de l'approcher, ne serait-ce que pour avoir une petite conversation afin de tous mettre à plat. Mais elle me fuyait toujours autant. J'avais l'impression d'avoir la peste. Avec les conseils de Dahpné, j'avais décidé de retenter le coup. Je devais lui parler une bonne fois pour toute. J'avais l'espoir de sauver mon amitié, comme je l'avais fait avec Harry avec qui, nous nous voyons en secret pour ne pas attiser la haine de nos deux maisons. 


Je traverse le parc de Poudlard pour m'y rendre. Je marchais si vite, que j'avais bousculé quelques poufsouffles sur mon passage. Une fois dans les couloirs de l'école, je calme mon allure afin de pas arriver essoufflée pour lui parler. Dans ma marche, j'arrange mes gants tout en regardant les élèves, la tête haute. Sur mon passage, tous se poussèrent pour me laisser passer. Depuis que je restais avec le groupe de Malfoy, toute l'école s'était mise à me craindre. Même si je ne comprenais pas leur comportement envers moi, je devais bien avoué que j'appréciais voir les élèves baisser les yeux et me respecter dans les couloirs. Par Merlin, cela ne m'était jamais arrivé avant que l'école n'apprenne pour ma véritable identité. 


Je soupire un long coup et pénètre dans la grande salle en direction de la table des lions. Aujourd'hui était mon jour de chance. Ginny se tenait assise, accrochée aux bras de Harry qui était face à Ron. Dean, Seamus et Pavarti étaient également présent. Mais je n'avais que faire de les voir tous ici, alors que moi, j'étais seule. Je voulais discuter avec Ginny et j'obtiendrai ce que je voudrai. 


En me voyant marcher vers eux, tous s'arrêtent de parler et me scrute dédaigneusement du regard. Etant une serpentarde, je me comporte comme telle pour ne pas leur montrer une quelconque faiblesse qui pourrait m'être fatale face à eux. D'un air hautain, je me poste devant Ginny et la toise du regard. 


-J'ai à te parler Ginny. Lui dis-je sur un ton calme. 


-Tu vois bien que je suis occupée. Refuse-t-elle. 


-Tu peux très bien mettre en pause tes petits batifolages pour me parler quelques minutes. Insistai-je. 


Alors qu'elle allait encore une fois refuser, Harry lui chuchote quelques mots. En attendant qu'elle me réponde, je regarde avec dégoût Ron qui lui ne gâche pas le sien en me regardant également. 


-Un problème Weasley? Lui lançai-je, sèchement. 


Il eu un mouvement de recul en voyant que je prenais les mêmes tics de langage que notre ennemi commun. J'esquisse un sourire en coin voyant qu'il me regardait de la même manière qu'il regardait Malfoy. 


-Je veux bien t'écouter. Mais devant tout le monde. C'est ma seule condition. Me sort Ginny de mes pensées. 


-Es-tu sûre? Lui demandai-je. 


-Amplement. 


-Autant être honnête, je t'ai entendu l'autre fois parler à Patil sur mon sujet. Il paraît que je vous calcule plus. Que je t'ai vite oublié. Pourquoi écouter cette Parvarti? Tu me connais, non? C'est vous dès que vous avez su pour mon identité, m'avez tourné le dos. Moi j'ai rien demandé. 


-Je ne vois pas de quoi tu parles. Nie tout en bloc Ginny. 


-Pourquoi tout nier quand j'ai tout entendu? Rétorquai-je, sentant la colère monter en moi. 


-Tu débloque complètement, Greengrass. Réplique Pavarti. 


-Tu devrais te taire. Tu n'es pas vraiment bien placée pour l'ouvrir. Lui répondis-je dans un sifflement, tel un serpent. 


-Je te reconnais plus! S'exclame Ginny. La hermione qu'on connaissait était douce, intelligente, gentille et...


-Docile? Lui coupai-je la parole. Ou bien naïve peut-être? Naïve de croire que Gryffondor vaut sa réputation. Mais je commence à comprendre cette haine que vous portent les serpentards. Vous vous croyez invincibles et supérieurs aux autres mais ne valez pas mieux que des cracmols. Leur lançait, d'un ton glacial avant de sortir de la grande salle en furie. 


Je ne savais pas ce qu'il m'avait prit. Mais voir Ginny fermé à toute conversation et voir que Harry n'avait pas prit ma défense m'avaient mit hors de moi. Il fallait que je parte dans la forêt interdite pour faire évacuer toute cette colère en moi que j'avais gardé depuis trop longtemps. Se faire éviter par sa soit-disant meilleure amie me rendait mal, malgré le fait que je n'en parlais pas ou que je ne le montrais pas. 


Une fois dans la forêt, je suis seule entourée d'arbres. Seul le bruit des animaux raisonnait dans les feuillages. L'endroit était calme et propice pour laisser mes émotions parler à ma place. J'enlève mes gants comme s'ils me brûlaient la peau. Et comme si je me libérais d'un poids, je laisse partir mes pouvoirs. Toute la forêt était à présent recouverte d'un manteau blanc. La neige m'arrivait jusqu'au genoux. Je n'étais vêtue que d'un simple haut à manche longue. J'aurai pu avoir froid, mais c'est comme si ma magie n'avait pas d'effet sur moi. Je supportais le froid de la neige. Le froid ne me faisait rien. Je me sentais bien au contraire drôlement bien.


Faisant neigé au dessus de moi, je tourne sur moi même les bras ouverts, profitant de cette neige immaculée. M'avoir défoulée m'avait fait un bien fou. J'avais le sourire aux lèvres. 

Alors que j'étais entrain de marcher, j'entend un cri provenant de ma gauche. Reconnaissant la voix de Malfoy, je n'hésite pas une seconde à aller voir ce qu'il lui arrivait. Même cela m'amusait de l'entendre crier, je ne pouvais pas le laisser comme ça. Je m'approche de sa voix et le voix allongé dans la neige, les lèvres bleues dues au froid. Il reculait face à un sombral qui par je ne sais quelle raison voulait l'attaquer. Alors que Malfoy porte son bras devant son visage pour se protéger, le sombral lui donne un coup qui le blesse le poignet. Ni une ni deux, je cours en sa direction en mettant mes mains en avant. Du givre sort de mes mains et vient le geler sur place. Pour ne pas qu'il fasse de mal, je ferme mes poings. Le sombral s'écroule dans la neige en un nombre infime de morceaux. Je m'approche de Malfoy et voit qu'il n'a pas qu'une blessure au poignet. Son visage était recouvert de sang. 

Avant que je m'approche de lui, il s'écroule sous le froid qui lui avait geler le corps. Paniquée, je touche son front. 


-Expecto Patronum! M'exclamai-je en brandissant ma baguette vers Poudlard. 


Après quelques minutes, Zabini est venu à ma rescousse. Voyant son expression sur le visage, je savais bien qu'il ne comprenais pas pourquoi nous étions tous les deux ici. 


-Qu'est-ce qu'il s'est passé? Me demande-t-il en marchant vers l'école, Malfoy dans les bras. 


-Je ne sais pas. Je me promenais après ma dispute avec Ginny. Et je l'ai trouvé allongé dans la neige. Lui mentis-je. 


Une fois arrivée dans l'école, nous emmenons Malfoy à l'infirmerie. J'avais beau détesté Malfoy après un mois passé ensembles à Serpentard, je me sentais coupable de ce qu'il lui est arrivé. Suite à mes pouvoirs monstrueux, il avait faillit mourir. 


Comme d'un commun accord, je reste au près de lui en attendant qu'il se réveille. Je ne savais pas s'il m'avait vu tuer le sombral. Mais une seule chose était sûre, je voulais m'en assurer. Je ne pouvais pas risquer qu'il le sache. Je ne pouvais pas engendrer de risques pour ma survie. Je ne savais toujours pas si mon don était nocif ou au contraire bénéfique. Cela restait en suspens depuis que j'avais reçu ce don. 


Après quelques heures à être rester à ses côtés, il ouvre enfin les yeux. Ses lèvres avaient repris une couleur normale et sa peau s'était réchauffée. Je le regarde toujours intensément pour voir sa réaction. Mais rien. Il ne semble pas savoir. 


-Greengrass? Que fais-tu là? Me lance-t-il à son réveil. 


-Quel accueil, Malfoy. Dis-moi merci de t'avoir amener ici avec Zabini. Lui reprochai-je. 


-Mais je ne t'ai rien demandé. Tranche-t-il. 


Ne voulant plus l'entendre geindre, je sors immédiatement de l'infirmerie pour rejoindre à grand pas ma salle commune. Malfoy venait de me rendre folle même endormi. Mais la seule chose positive, c'est qu'il ne semblait pas se rappeler de ce qu'il s'était passé dans la forêt. Et je préférais ça. 


Une fois dans la salle commune, je croise Zabini qui se dirige hors de notre salle. D'un sourire, je comprend qu'il va rendre visite à son meilleur ami, Malfoy accompagné de Parkinson. 


Alors que je lisais un livre tranquillement à côté de mes cousines qui étaient de discuter sur les derniers potins de notre maison, Nott, notre préfet arrive en trombe dans notre salle commune. 


-Tout le monde doit se rendre dans la grande salle. Nous annonce-t-il, distinctement. 


J'abaisse mon livre pour regarder mes cousines qui, comme moi, sont tout aussi perdues. Nous sommes tous contraints de le suivre pour se rendre à la grande salle où sûrement tous nos professeurs devaient nous attendre. 


Un silence de mort régnait autour de nous. Nous marchions tous en troupe pour atteindre la grande salle. Nous nous faisons vite rattraper par Zabini, Parkinson et Malfoy qui semblait être moins amoché. 


Sans un regard pour chacun, nous nous assaillons à notre table toujours dans un silence morbide. Certains élèves des autres maisons chuchoter des broutilles, se demandant bien ce que nous faisions ici en pleine après-midi. 


Comme j'avais pensé, tous nos professeurs étaient présents à leur table qui prônait la grande salle. Seule, notre directrice se tenait, droite comme un i derrière son pupitre. Son visage était toujours froid. Je m'attendais au pire. 


-Tu sais ce qu'ils nous veulent? Demandai-je, doucement à Parkinson. 


-Je me posais aussi la même question. Je ne sais pas du tout ce qu'ils vont nous dire encore cette fois-ci. Déclare-t-elle, en haussant les épaules. 


Je me redresse et porte mon attention à notre directrice qui semblait perdre patience en voyant que certains élèves discutaient entre eux. Elle tape dans ses mains pour que nous soyons tous silencieux. Le bruit qu'émane du claquement de ses mains résonne dans toute la salle, nous faisant tous taire. 


Avant que notre directrice commence à parler, j'aperçois au loin des Aurors. J'avale difficilement ma salive. J'avais une impression de déjà vu.

J'avais cette impression d'être de retour au temps du mage noir où nous vivions dans la terreur. Les voir marcher en ronde devant la grande salle me mettait mal-à-l'aise. 


-En début d'après-midi, la forêt s'est faite recouverte entièrement de neige. Nous savons aujourd'hui que c'est une personne qui est derrière tout ça. C'est pourquoi des aurors vont rester ici pour surveiller l'école. 


Je reste figée face à notre directrice. Le stress montait en moi. J'étais fichue. Je ne pouvais plus sortir de ma chambre. Ils allaient vite me retrouver. Je ne pouvais pas laisser ça se passer. Je rentre mes mains dans ma cape de sorciers, le souffle court. Je me sentais extrêmement mal. Je ne savais pas où me mettre. J'avais l'impression que tout le monde me regardait. Je me sentais comme un animal de foire. 


Sur le chemin du retour après notre repas, je sens une présence me coller. Une odeur mentholée m'enivre. Le souffle court, je sens cette personne tout contre mon dos. Sans que je m'y attende, je me sentais perdre mes moyens. Je ne m'étais jamais retrouvée aussi proche d'un homme. 


-Ne crois pas que j'ai perdu la mémoire. Je sais que c'est toi qui est derrière tout ça. Me chuchote une voix glaciale. 


Je me retourne, surprise par ces quelques paroles. Je sentais mes jambes faillir sous l'émotion. 


-Malfoy? 


Je m'étais à peine retourner que nous étions face à face, seul devant notre salle commune. Je ne m'étais pas rendue compte que les autres étaient déjà tous rentrés. L'avoir aussi près de moi m'avait fait perdre la notion du temps. 


-Je ne savais pas que je te faisais de l'effet. Siffle-t-il, d'un sourire satisfait.

 

-Je... Tu... Par Merlin! M'énervai-je. Changes pas de sujet! 


-J'ai ma réponse. Rétorque-t-il, satisfait. 


-Qu'est-ce qui te fait dire que c'est moi tout d'abord? Dis-je sur la défensive. 


-Oh, Greengrass! Je te pensais beaucoup plus intelligente que ça. Ricane-t-il. Tu te souviens pas dans la forêt? 


-Mais tu étais à moitié mort. M'étonnai-je. 


-Pas assez pour voir que c'était toi. Rétorque-t-il, d'un sourire en coin. 


-Tu as intérêt à garder ça pour toi! Sinon... Dis-je paniquée. 


-Sinon, tu vas faire quoi? Me faire subir un oubliette? Ricane-t-il. 


-Je... Tu... Essayai-je de trouver mes mots. 


-C'est simple. Donnant donnant, Greengrass. Rétorque-t-il en croisant ses bras sur sa poitrine. 


-Je n'ai pas vraiment le choix... Répondis-je, dépitée. 



-Lorsque je te le dirai, tu feras ce que je veux. 


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