Harry Potter et la lumière infinie
Chapitre 8 : Noël à San Francisco - 2e partie
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Dernière mise à jour 09/01/2017 16:48
Chapitre 8 : Noël à San Francisco – 2e partie
— Je n'aurais jamais dû faire confiance à ce vieux fou ! Il m'avait promis de te laisser tranquille, s'emporta la grand-mère.
— Je ne comprends pas, tu le connais ? Et en quoi il pourrait te faire virer ? Enchaîna Prue.
Voyant que les choses risquaient de dégénérer s'il ne rectifiait pas le tir, Jessy décida d'avouer et autant commencer par le début, car annoncer de but en blanc : « je suis le professeur de Harry à Poudlard » pourrait avoir l'effet d'une bombe.
— Lorsque je vous ai dit que je voulais aller à Londres pour préparer mon prochain album et mon concert de l'année prochaine, c'était effectivement mon premier objectif. Ma manager m'avait mis en contact avec la maison-mère de la compagnie pour que je puisse commencer mon travail avant qu'elle ne termine de boucler ses derniers projets en cours et me rejoindre par la suite.
« J'ai reçu deux semaines avant mon départ un message non signé que m'a apporté un hibou – c'était la première fois que je recevais du courrier de cette manière. Il y était inscrit : « Si vous voulez revoir votre cousin, cherchez du côté de Little Whinging. » Vous imaginez ma joie quand j'ai su que j'avais la possibilité de retrouver mon cousin. Je ne pouvais pas vous annoncer tout de suite que je recherchais Harry, car je ne savais pas si j'arriverais à le retrouver vu les enchantements qui avaient été mis en place pour le cacher, mais au final, ça a été plus facile que je le pensais.
— C'est étonnant ! Sirius m'a dit un jour que seul le gardien du secret, c'est-à-dire Dumbledore, connaissait l'adresse exacte et que personne ne pouvait me voir même s'il regardait par la fenêtre ? S'étonna Harry.
— Comme je fais d'habitude pour chercher quelqu'un, je pense à la personne et je la trouve, dit-il nonchalamment. Mais comme nous partageons le même sang, cela a peut-être aidé à passer au travers des sorts, j'imagine. Après, tu connais la suite : un mois avant la rentrée scolaire, Dumbledore me contacta officiellement pour me proposer le poste de défense contre les forces du mal, ce qui m'amène à penser que le premier message venait bien de lui.
— Ah ! Le fameux poste maudit ! Il ne manque pas de toupet ce vieux fou, siffla la doyenne.
— Mes collègues de travail m'ont parlé de lui et de ses petites habitudes quand ils étaient eux-mêmes à Poudlard. C'est comme ça que j'ai appris certaines choses sur lui. Plus tard, j'ai reçu la visite d'un mystérieux personnage qui m'a parlé des raisons de mon départ pour les États-Unis et qui m'enjoignait à refuser ce poste.
— Attends, quelqu'un était au courant de ce qui s'était passé ? Impossible ! Affirma-t-elle. Dumbledore et moi étions les seuls à savoir. Il me l'avait certifié.
— Je ne sais pas quoi te répondre. Je n'ai pas vu son visage, il était habillé d'une cape avec une capuche. À ce moment-là, j'étais au studio avec mon équipe et on était en train de faire des essais d'enregistrement. Vous pensez bien que j'étais furieux d'apprendre les vrais raisons de mon exil à l'étranger. J'ai poliment refusé sa demande et il est parti. J'ai pensé que c'était un fan qui n'aimait pas Dumbledore. Maintenant que tu le dis, effectivement, il n'aurait jamais dû connaître toutes ces choses qui s'étaient passées à l'époque de la guerre contre Voldemort et encore moins savoir que j'allais enseigner à Poudlard. J'ai eu l'occasion de m'expliquer avec le directeur par la suite, mais il ne m'a pas donné beaucoup de réponses.
— Je ne vois pas quel mal il y a qu'ils se connaissent, grand-mère. Au moins, il est avec Harry au quotidien et j'ai cru comprendre que Poudlard était le lieu le mieux protégé au monde, insista Piper.
— D'accord, d'accord ! C'est vrai que je tiens une veille rancœur contre lui et ses mystères ainsi que les promesses qu'il oublie quand ça l'arrange, persifla-t-elle.
— Bon, si je résume bien tout ce que je sais maintenant : tu es chanteur, professeur et justicier. Tu utilises une magie aussi bien ancienne que courante. Nos parents sont morts à cause de Voldemort sauf ta mère dont on a perdu la trace. Tu es menacé par des démons et Voldemort doit ignorer ton existence, énuméra Harry.
— Oui, tu as bien compris la complexité de ma vie, grimaça l'intéressé. Et maintenant que tous les secrets sont enfin dévoilés, ça explique pas mal de choses que j'ai pu observer dans mon quotidien.
— Alors si on revenait à ce démon qui a essayé de m'enlever. Il m'a dit que son patron voulait me voir. Quand je l'ai traité de Mangemort, il m'a dit qu'il n'était pas un sorcier, du moins, c'est comme ça que je l'ai interprété.
— Voldemort a des alliés parmi les démons, mais ils sont nombreux et plusieurs castes indépendantes existent. J'ignore à qui nous avons affaire, mais d'après ce que tu en dis, il ne devait pas travailler pour le mage noir ou alors à contrecœur, précisa Penny.
— J'ai découvert qu'un groupe de démons très actif avait rejoint une entité appelée La triade, dit Léo. Les démons cherchent toujours à renforcer leurs pouvoirs. Peut-être que les capacités de Jessy pourraient leur être utile.
— Je me suis pas mal amélioré dans mes sorts et j'en ai appris des nouveaux en tant que professeur. S'ils s'en prennent à moi ou à mon entourage, ils pourraient s'en mordre les doigts, affirma Jessy avec ferveur.
— Et si Dumbledore avait envisagé cette possibilité ? Qu'il eut été au courant des activités démoniaques et de l'imprudence de Jessy en s'exposant aux yeux de tous ? Écoutez, si on prend en compte le moment où Jessy a sauvé cette femme il y a quatre ans, toutes les fois où il a été attaqué pendant ses escapades nocturnes – sans compter toutes les attaques au manoir où l'on a dû se débrouiller pour t'en tenir éloigner ou tout du moins mentir pour expliquer certains faits – et son départ pour l'Angleterre et les événements qu'il s'y passe actuellement… vous voyez le lien ? Avança Phoebe.
— Tu as raison, approuva Prue. Sans parler de la diminution des attaques depuis ton départ. Ça expliquerait la plupart des questions qu'on se posait.
— Bon, tout le monde. Je pense que nous avons bien avancé dans toute cette histoire, mais il est temps que je parte, annonça la doyenne. C'est à vous de reprendre le flambeau.
— Oui, c'est vrai. Merci grand-mère de nous avoir apporté ta lumière sur tous ces éléments, dit Piper.
Pendant qu'ils en étaient à dire adieux à mamie Penny, Harry sursauta brusquement à quelque chose qu'elle avait dit plus tôt.
— Attendez ! Vous avez parlé d'une prophétie qui me concernait, j'aimerais savoir de quoi il s'agit, s'exclama Harry.
— Oh, mon chéri, je ne suis pas sûre d'être la mieux placée pour t'en parler. Je te conseille de contacter l'Ordre du Phoenix pour en savoir plus.
— L'Ordre du Phoenix ? Qu'est-ce que c'est ?
— Un groupe de sorcier réuni pour lutter contre Voldemort et ses mangemorts pendant la guerre. C'est Albus Dumbledore qui en est l'instigateur.
— Vous pensez qu'il m'en parlera autour d'une tasse de thé ? Ironisa-t-il.
— J'en doute, mais Sirius Black, oui.
— Vous connaissez mon parrain ?
— Non, mais quand on est mort, on a accès à plus de connaissance et je sais qu'il fait toujours parti de cet Ordre. Bon, cette fois je vous quitte, prenez soin de vous.
Penny Halliwell disparut dans une gerbe de lumière dorée.
La pendule sonna deux heures du matin et tous prirent la direction des chambres pour une nuit courte et peu réparatrice.
Une multitude de questions se bousculait dans la tête de Harry qui ne parvint pas à y mettre de l'ordre. Maintenant, il connaissait tout sur son cousin. Il lui en voulait un peu de n'avoir pas eu confiance en lui pour lui raconter ses virées nocturnes.
— Je te sens fâché, Harry.
— Pourquoi ne m'as tu pas parlé de ton activité de justicier ? Même si c'est vrai que c'est ta vie et que je n'ai pas à tout savoir de toi, mais je pensais que tu me faisais suffisamment confiance pour garder un secret.
— Excuse-moi, je ne voulais pas t'ennuyer avec ça. Tu es en période d'examen et je ne voulais pas que tu t'inquiètes pour moi. Tu as tes propres problèmes de ton côté pour ne pas rajouter les miens.
— Je comprends…
— De toute façon, je m'étais résolu à t'en parler avant la fin de l'année, mais que tu le saches maintenant n'est pas plus mal en fin de compte. Par contre, tu n'en parles à personne et tu ne t'en mêles pas. Je veux ta promesse que tu ne chercheras pas à faire un truc idiot qui te mettrait en danger. Après tout ce que tu m'as raconté, j'aimerais vraiment que tu passes une année scolaire tranquille.
— D'accord, je te le promets. Mais tu dois savoir que je ne cherche aucun ennui. Généralement, ce sont les ennuis qui me trouvent.
— À ce moment-là, on avisera. Bon, extinction des feux ! Bonne nuit, Harry.
— Bonne nuit, Jess'.
x
Les deux jours qui suivirent se passèrent sans aucun incident. Ils avaient continué leur visite de la ville tout en gardant l'œil ouvert au cas où.
Harry avait appelé Hermione pour lui expliquer tout ce qui s'était passé et l'a chargé d'en informer Ron. Dans ces moments, il regrettait de ne pas avoir sa chouette. Les sorciers Américains utilisaient d'autres modes de communication que les sœurs n'utilisaient pas ce qui compliquait la circulation du courrier entre les pays outre-Atlantique. Il souhaitait pouvoir parler de l'Ordre du Phoenix à Sirius, mais cela devrait attendre encore quelques jours.
Au matin du réveillon, la sonnette d'entrée retentit et Phoebe alla ouvrir. L'inspecteur Daryl Morris attendait, accompagné d'un autre homme habillé d'un complet veston noir et d'un long pardessus beige.
— Daryl ? Tout va bien ?
— Phoebe, je suis ici à cause de ce qui s'est passé au club lundi soir. Je te présente l'adjoint du procureur, Cole Turner.
— Entrez !
— Un témoin a rapporté qu'il y a eu une tentative d'enlèvement sur mineur ?
— L'affaire est arrivée jusqu'à mon bureau et j'aimerais en savoir un peu plus, ajouta Turner.
— Je ne comprends pas. Nous avons eu effectivement un problème avec un client un peu trop alcoolisé, mais rien de si grave.
Harry lisait son manuel d'histoire de la magie en vu de rédiger une synthèse de l'évolution des accords de 1454 sur les droits des sirènes lorsqu'il ne put s'empêcher d'entendre la conversation. Il se leva pour voir de plus près.
— C'est étonnant, tout de même, j'ai découvert que votre club faisait souvent l'objet d'accident ou de disparition. C'est pour cela que j'ai repris le dossier pour découvrir ce qu'il en était vraiment.
— Écoutez, je comprends que ça puisse paraître troublant, mais je vous assure que tout ce qui s'est passé précédemment ont tous été résolus. Je suis désolée que vous ayez dû vous déplacer, mais il n'y a rien de plus à ajouter.
Cole Turner tourna la tête et aperçut le garçon qui les observait. Harry eut une drôle d'impression en le voyant. Il ne savait pas pourquoi, mais il ne lui inspirait pas confiance.
— Je comprends. Nous allons faire un tour au club voir votre sœur et je pense que ça en restera là. Vous venez ? Dit-il à l'attention de Turner. (Daryl se tourna vers ce qui avait retenu son attention) Vous avez un invité ?
— (Phoebe jeta un coup d'œil derrière elle) Oui, c'est Harry, le cousin de Jessy. Ils sont venus passer les fêtes de Noël avec nous.
— Est-ce toi qui étais au club ? Demanda Turner à Harry.
— Heu… oui.
— Il est mineur. Il n'aurait pas dû s'y trouver, dit Daryl en fronçant les sourcils.
— Je sais, mais son cousin faisait un concert au club et on ne pouvait pas le lui refuser, mais ne vous inquiétez pas, il était avec nous tout le temps.
— Tu as vu quelque chose de cette agression ? L'interrogea-t-il.
— Non, je n'ai pas quitté Jessy et Phoebe de la soirée.
— Très bien, nous n'allons pas vous déranger davantage. Si quelque chose vous revenait, n'hésitez pas à m'appeler, dit-il en leur tendant sa carte de visite.
— D'accord.
Après leur départ, Phoebe souffla et se tourna vers Harry.
— Je me demande qui a pu faire ce témoignage, personne n'a pu voir ce qui s'était passé.
— C'est peut-être le démon.
— Possible. Si seulement je savais de quoi il retournait. Bon, je vais appeler Piper pour l'avertir de…
Tout à coup, elle se sentit mal et pendant un instant, elle se figea tandis que de la sueur coula sur sa tempe.
— Phoebe ! Que t'arrive-t-il ? S'inquiéta Harry.
— Je-je viens d'avoir une prémonition.
— Une pré-
— Harry, le coupa-t-elle. En général, les prémonitions que je fais, concernent souvent des événements graves liés aux démons. Il faut que j'appelle mes sœurs.
Elle prit le téléphone et commença à appeler Piper.
Pendant ce temps, Harry monta dans la chambre pour retrouver son cousin qui se reposait.
— Quelqu'un a ébruité l'incident ? S'inquiéta ce dernier.
— Je pense qu'on est surveillé, ce n'est pas possible autrement, en conclut Harry. Qu'est-ce qu'ils veulent au juste ?
— Si on résume la conversation qu'on a eu à ce sujet, il semblerait que ce soit moi qui attire les ennuis, s'amusa Jessy.
— C'est pas drôle ! Comment tu peux être aussi calme ? Tu pourrais être tué ! Se fâcha Harry.
— Désolé, tu as raison. Je dois prendre cette menace au sérieux et je te promets de tout faire pour que tu ne te retrouves pas entre deux feux.
— Mais…
— Tu te souviens de ce que je t'ai dit ? Tu restes en dehors de tout ça. Crois-moi, je suis tout à fait capable de me débrouiller seul. De toute façon, avant de partir de Poudlard, Dumbledore m'a fait promettre de te protéger en toute circonstance et c'est bien ce que je compte faire. L'incident de l'autre soir ne se reproduira plus, tu as ma parole.
— En même temps, s'il t'avait mis au courant dès le début, il n'y aurait peut-être pas eu d'incident du tout.
— C'est pas faux ! Et crois-moi qu'à notre retour à Poudlard, je lui en toucherais deux mots.
— Encore une chose : Phoebe a eu une prémonition, mais je n'en sais pas plus.
— Une prémonition ? Je comprends mieux pourquoi elle s'intéresse tant à l'astrologie et aux étoiles. Je vais aux nouvelles, quant à toi, dit-il en poussant Harry sur le lit, tu devrais te reposer, ce soir on va veiller tard alors autant avoir la forme. On en reparlera un peu plus tard.
— Mais…
— Pas de mais, on en discutera tout à l'heure, insista-t-il.
Harry soupira fortement en s'installant plus confortablement sur le lit et ferma les yeux. Malgré toutes les interrogations qui tournaient dans sa tête, sans préavis, il s'endormit aussitôt.
Phoebe venait tout juste de raccrocher lorsque Jessy descendit l'escalier.
— Alors comme ça tu as des prémonitions, Phoebe. Raconte-moi ce que tu as vu.
— Oh, Jess' ! Ça ne te concerne pas directement. Ce n'est pas très clair dans ma tête, mais j'ai vu une femme se faire tuer. Je crois savoir dans quel quartier ça va se passer. Je vais y aller directement et Prue me rejoindra là-bas.
— Tu veux que je t'accompagne ?
— Non, je préfère que tu restes ici à veiller sur Harry. Parfois, les démons nous attirent pour nous détourner de leur véritable objectif.
— D'accord. Soyez prudentes, on ne sait jamais.
Phoebe prit son sac et sortit.
X
Jessy remonta à l'étage. Harry dormait à poings fermés. Il lança une incantation dans la chambre pour le protéger de toute intrusion. Si quiconque tentait d'entrer dans la pièce, il en serait immédiatement averti. Parfaitement serein sur son sort, il se dirigea vers l'autre escalier qui menait au grenier.
Depuis toujours, il lui était interdit de franchir le seuil du dernier étage qui conservait de nombreux meubles, tableaux, jouets… vestiges des temps passés que la famille gardait depuis plusieurs générations. Il savait que ce lieu lui était toujours gardé inaccessible, pourtant, sa curiosité s'était amplifiée avec les années et, maintenant adulte, ne voyait pas pourquoi ce qu'il contenait, continuerait à lui être refusé d'accès.
Il tourna la poignée et entra dans la pièce poussiéreuse, baignée dans une lumière qui émanait de l'unique fenêtre au fond de la pièce. La poussière s'était répandue partout, sur chaque objet protégé par des bâches plastiques pour préserver tout risque de dégradation. En scrutant le sol, il voyait bien qu'il y avait eu de nombreux aller et venus dans la pièce – plutôt étrange quand on considère que rien n'avait bougé de place depuis si longtemps. Pourtant, chaque pas allait toute dans la même direction : au centre de la pièce était érigé un pupitre sur lequel un très gros livre – genre grimoire d'une autre époque – y était installé. Nullement poussiéreux, il observa la couverture verte usée et propre due à de nombreuses manipulations. Un symbole en rouge ornait son centre : un triquetra entrelacé. Il ouvrit l'ouvrage et commença à tourner les pages. Au fur et à mesure de sa lecture, il découvrit des sorts, des mises en garde sur certains démons et surtout des recettes de potions à faire pâlir le professeur Rogue.
— Qu'est-ce que tu fais là ? Interpella une voix familière qui lui fit relever la tête.
— Léo ? Je ne t'ai pas entendu arriver.
— Tu sais que tu n'as rien à faire ici.
— Je sais bien, mais maintenant qu'on s'est dévoilé nos secrets, je comprends pourquoi vous m'interdisiez de pénétrer dans cette pièce. Ce grimoire est incroyablement précis. Je ne connais aucun sort ni potions qui l'en recèle.
— Ce grimoire appartient à la famille Halliwell depuis plusieurs générations. Il leur est utile dans leur combat de tous les jours contre les forces du mal. Entre de mauvaises mains, elles seraient sans défenses.
— Je comprends, dit-il en le refermant.
— Non pas que tu sois une mauvaise main, Jessy, mais je préfère qu'elles t'en parlent elles-mêmes donc je vais faire comme si tu n'étais jamais venu ici.
— Merci, Léo.
Ils descendirent l'escalier jusqu'au premier étage.
— Au fait, tu es au courant pour la prémonition de Phoebe ?
— Non, je ne l'ai pas vu, pourquoi ?
— Elle a vu une femme se faire tuer. Elle y est allée avec Prue.
— Très bien, je vais les rejoindre. À tout à l'heure !
x
Harry et Jessy ne revirent personne de toute la journée, ce qui les inquiétait vraiment. Jessy aurait voulu les rejoindre, mais avec Harry, il ne voulait prendre aucun risque et préféra attendre.
Ils préparèrent le repas tous les deux. Harry était plutôt doué pour faire la cuisine, habitué d'être utilisé par les Dursley qui en profitaient sans vergogne. Jessy, quant à lui, eut plus de mal à maîtriser les temps de cuisson. Ce qui aurait dû être un simple gratin de pâtes devenait une masse compacte indescriptible ce qui en résulta un grand moment de fou rires. Heureusement, à coup de baguette, le repas fut sauvé.
Profitant de leur après-midi, seuls, ils s'entraînèrent sur de nombreux sorts d'attaque et de défense.
Il ne fallut que quelques heures à Harry pour maîtriser tous les sortilèges de cinquième année. Jessy en profita pour lui apprendre quelques sorts utiles de sixième et septième année afin que Harry ait suffisamment d'atout contre les attaques de sorciers plus expérimentés. Ce dernier eut plus de mal à comprendre les sorts informulés, mais il en connaissait l'essentiel pour pouvoir s'entraîner plus tard.
— J'aimerais tester quelque chose avec toi. Je voudrais mesurer ta capacité à utiliser ta magie par ta propre volonté sans ta baguette.
— Un jour, j'ai gonflé la tante Marge sur un coup de colère. Je n'ai pourtant rien fait pour en arriver là. C'est juste… arrivé.
— On peut aussi lancer des sortilèges juste en formulant une succession de mots répétés.
— Ça, je m'en rappelle. Le professeur Quirrell l'a utilisé contre moi pour me faire tomber de mon balai.
— Je crois que c'est de cette manière que mes sœurs font de la magie. On peut créer ses propres sorts en utilisant une bonne combinaison de mots qui détermineront l'effet escompté. Il faut avoir une bonne connaissance pour doser la puissance des sorts. Tu l'apprendras en cours de sortilèges de toute façon. Ce que je voudrais que tu fasses, c'est générer ta propre magie de défense et d'attaque. Concentrer ta magie en un point et la projeter ou inversement, utiliser la magie de ton environnement pour la concentrer à ta défense.
— Ça ne me paraît pas simple.
— Difficile à dire. Ça a toujours été facile pour moi. C'est dans mes gènes. C'est pourquoi je voudrais savoir si tu pouvais le faire aussi.
— (Harry fit un grand sourire) Alors qu'attendons-nous ?
Jessy fit apparaître une petite sphère d'énergie entre ses mains. Elle était brillante et crépitait de mille feux. Puis elle s'éteignit. Harry se mit dans la même position.
— Imagine un point entre tes mains. Concentre-toi et visualise la sphère que tu veux créer.
Harry fit le vide dans sa tête et imagina l'énergie dans ses mains, essayant de rassembler sa magie au même endroit. Les minutes s'égrenaient. Sourcils froncés, il désespérait d'obtenir un résultat.
— C'est bon pour aujourd'hui, Harry. Je n'espérais pas que tu y arrives du premier coup. À part les démons, je ne connais aucun sorcier capable de faire la même chose.
— J'aimerais vraiment y arriver.
— Entraîne-toi un peu tous les jours. À force de travail, tu obtiendras peut-être un résultat, mais ne t'attends pas à un miracle, ce n'est pas une magie courante chez les sorciers. Pour tout te dire, j'ignore si notre lien suffira pour savoir faire ce type de magie, mais j'ai d'autres solutions à tenter au cas où ça ne fonctionnerait pas. Si j'arrivais à t'apprendre cette magie, tu aurais un sacré avantage contre Voldemort.
Cette idée plut énormément à Harry qui se résolut à s'entraîner avec application.
x
Prue, Piper, Phoebe et Léo revinrent finalement peu avant la tombée de la nuit. Piper les avait également rejoints sur les lieux à cause d'un démon particulièrement coriace qui nécessitait le pouvoir des trois pour en venir à bout. Ils durent mettre à l'abri la pauvre innocente terrorisée d'avoir échappée de si peu à sa mort prématurée. En cours de route, Phoebe eut d'autres visions où d'autres innocents étaient menacés de mort, ce qui les avait retardés à rentrer.
Lorsqu'ils descendirent au salon, tout deux étaient vêtus de beaux atours pour l'occasion : pantalon à pinces gris, chemisier noir et veston en soie gris argenté pour Jessy, jean noir moulant et chemisier émeraude pour Harry. Les sœurs Halliwell n'étaient pas en reste avec des tenues de soirée à en faire pâlir plus d'une. Léo portait un costume gris clair.
Jessy fit quelques gammes au violon pour mettre un peu d'ambiance en attendant l'heure du repas.
La soirée s'effilait et il ne restait plus que le dessert avant de clôturer la fête, sous un fond musical qui animait les conversations. Des danses improvisées se formaient dans lesquelles Harry fut souvent sollicité.
Au moment où ils allèrent se mettre à table pour terminer le dernier plat, un démon apparut au milieu du salon. Il s'agissait de celui qui avait tenté de kidnapper Harry. Il leur lança une boule de feu qui explosa la table et tout ce qu'elle contenait. Les habitants eurent tout juste le temps de se mettre à l'abri aux quatre coins de la pièce avant qu'il n'en lance une deuxième qui se fracassa contre le mur, à l'endroit où se trouvait Prue quelques instants plus tôt.
Piper tenta de le figer, mais il était trop rapide. Prue envoya un buffet qui se fracassa contre lui sans lui faire beaucoup de mal.
— Bon sang, j'ai laissé ma baguette en haut, siffla Harry.
— Baguette de Harry, incanta Jessy et elle apparut dans sa main.
— Lance tes meilleurs sorts, Harry.
Harry marcha à quatre pattes jusqu'au bord du canapé qui les protégeait et lançait :
— Petrificus totalus !
Le sort bloqua le démon un instant, mais il s'en défit sans aucune difficulté.
— Impedimenta !
Comme dans un film au ralenti, cela le gêna un bref instant avant qu'il n'en soit libéré. Il contre-attaqua en envoyant une boule d'énergie noire vers Harry. Jessy eut juste le temps de le tirer vers lui pour qu'il échappe au sort qui aurait pu lui être fatal, ne connaissant pas les effets des sorts des démons pour les avoir toujours évités.
— Expulso !
Le démon fut projeté par le souffle de l'explosion, mais il se releva rapidement, ne semblant nullement affecté.
— Comme je le pensais, les sorts ne fonctionnent pas de la même manière sur les démons, déduisit Jessy.
— Jess', on fait quoi ? Marmonna Phoebe qui les avait rejoints. Il est très enragé. Il ne nous laissera pas le temps d'incanter un sort.
— Une seule chose !
Au cours de ses expéditions nocturnes, essayant de résoudre quelques affaires insolubles que la police n'arrivait pas à démêler, il tomba souvent sur des cas liés aux "démons". Sans vouloir vraiment les tuer vu que le but était d'arrêter les coupables, il eut besoin une seule fois, de se sauver lui-même, en frappant plus fort et ce fut en cette unique occasion qu'il découvrit son nouveau pouvoir qui détruisit littéralement le démon en se désintégrant.
Jessy se leva, forma une boule d'énergie lumineuse dans sa main et la balança sur le démon. Celui-ci cria de douleur en agrippant son bras gauche salement amoché, avant de disparaître sans demander son reste.
Tous se relevèrent pour constater les dégâts.
— Ça faisait longtemps que nous n'avions pas eu une attaque chez nous, soupira Piper.
— Vous êtes souvent attaquée ici ? S'étonna Harry.
— Plus que tu ne le crois et d'habitude, nous sommes les cibles. Le pouvoir des trois est craint parmi les démons qui cherchent à nous tuer, mais ces derniers mois étaient plutôt calmes. J'ai l'impression, Jessy, que tu es devenu leur nouvelle cible parce que tu serais la meilleure arme pour nous vaincre, précisa Prue.
— À mon avis, il ne s'attaque pas à la bonne personne. OK, j'arrive à leur tenir tête, mais je doute pouvoir rivaliser avec vous trois. Si ce que vous m'en avez dit est vrai, vous pourriez me vaincre facilement.
— Peut-être… ou pas, dit Léo. Je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais tu ne fais pas que de la magie.
— C'est ce que j'ai cru comprendre. Le ministère de la magie n'arrive pas toujours à déceler mon pouvoir quand je l'utilise.
— De toute façon, quand nous retournerons à Poudlard, nous serons en sécurité, dit Harry.
— Oui, mais le reste du temps ? Ça ne résoudra pas le problème, il va bien falloir les affronter à un moment ou un autre.
— Quand le jour arrivera, nous viendrons t'aider, affirma Prue.
— En attendant, notre gâteau de Noël est complètement fichu, se désola Piper. Après tout le temps que j'ai passé pour le faire, c'est un vrai gâchis.
— Je pense pouvoir remédier à ce problème, confit Jessy.
Il leva une main et claqua des doigts. Tout ce qui était au sol se souleva, ce qui était brisé se reconstitua et après quelques instants, tout redevint comme avant. Personne n'aurait pu croire qu'il y eut une attaque de démons quelques minutes plus tôt.
— Mais comment as-tu fait ? S'enquit Prue.
— Ne me pose pas de question. Je ne le sais même pas moi-même, dit-il en haussant les épaules.
Jessy lança un sort tout autour de la maison pour éviter une autre intervention de ce genre.
Le petit groupe se remirent à table et finirent tranquillement leur repas dans un calme tout relatif. Heureusement, ils purent profiter de leur réveillon jusqu'à tard dans la nuit, dans la joie, préférant oublier pendant un temps les récents événements qui avaient bouleversés leur fête.
x
Le lendemain, Harry ouvrit lentement les yeux. Toute la maison semblait encore endormie.
Il se remémora tous les événements qui ont eu lieu la veille. Pourtant le seul qui lui revenait sans cesse à l'esprit était l'adjoint du procureur. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Quelque chose dans sa voix lui parut familier, pourtant il était sûr de ne l'avoir jamais vu auparavant. Peut-être à la télévision ? Il semblait occuper un poste haut placé qui devait souvent le mettre devant les caméras. Il chassa ce souvenir de son esprit.
Il rassembla les dernières informations à ce qu'il savait déjà. Il avait pu assister aux attaques lancés par les sœurs. Mise à part Phoebe qui avait un don de prémonition (à faire envier le professeur Trelawney), Prue possédait le don de faire léviter les objets et Piper pouvait figer les gens et tout ça sans baguettes. Il se demanda pourquoi elles n'avaient pas de baguettes comme tous les sorciers. En même temps, il avait une vision limitée du monde et ignorait si d'autres pouvaient en faire autant. Cela l'encouragea à en faire autant.
Il s'assit en tailleur et se concentra sur ses mains. Ressentir la magie en lui. La canaliser. L'expulser. Après plusieurs minutes, une petite lueur tremblotait au-dessus de l'édredon puis un point lumineux jaillit du néant. Il était minuscule pourtant il lui consuma toutes ses forces.
— Jessy ! Réveilles-toi ! Cria Harry.
L'appelé se redressa d'un bond, un peu désorienté de se réveiller aussi abruptement. Ses yeux se fixèrent sur Harry puis sur ses mains. Ses yeux s'écarquillèrent et un franc sourire émerveillé se forma.
— Harry…
— Comment j'arrête ça ? Ça me vide complètent, paniqua Harry.
— C'est normal. Détends-toi et respire à fond.
Harry soupira et la lueur disparut aussitôt. Il se laissa retomber sur ses oreillers avec l'impression d'avoir couru un marathon. Il mit quelques instants à récupérer.
— Tu as vu ? J'ai réussi dit-il avec un petit rire.
— Tu es vraiment doué, je n'en doutais pas un seul instant.
Les filles apparurent à l'entrée de leur chambre.
— Qu'est-ce qui se passe ? Commença Prue.
— On a entendu un cri, s'alarma Piper.
— C'est rien, les rassura Jessy. Harry vient de découvrir son nouveau pouvoir.
— Oh ! Comprit Prue. Eh bien, bienvenue au club !
Tous partirent dans un rire en venant s'asseoir sur le lit. Harry fut pris d'assaut dans une attaque de chatouille à laquelle il ne pouvait pas échapper.
— Bande de tricheur ! Seul contre tous ! S'esclaffa-t-il de rire.
— Allez venez ! Lança Piper. Je pense qu'il est temps d'aller ouvrir les cadeaux.
Une fois libre, Harry se leva d'un bond et les dépassa tous pour être le premier en bas, suivis de Phoebe et Jessy qui le talonnaient de près, Prue et Piper, bonnes dernières.
Au pied du sapin s'accumulait un nombre impressionnant de cadeaux, bien plus que tout ce que Harry avait pu voir jusqu'à présent – hormis ceux de Dudley.
Il découvrit les cadeaux de Ron, Hermione et Mme Weasley.
— Comment sont-ils arrivés jusqu'ici ? Se demanda-t-il.
— Par le courrier postal. Ils sont arrivés ici il y a deux jours.
« C'est sûrement Hermione qui les a expédiés », songea-t-il.
Léo arriva pendant qu'ils prenaient leur petit déjeuner. Piper l'embrassa tendrement. Perdus dans leur petit nuage, ils oublièrent qu'ils n'étaient pas seuls.
— Hem… Piper, Léo ? Vous savez qu'on adore les scènes d'amour, mais vous en mettez deux mal à l'aise, annonça Phoebe.
Les deux pris au fait se séparèrent et rencontrèrent les sourires gênés de Jessy et Harry.
— Désolé ! C'est l'habitude.
— Il n'y a pas de mal, Piper. Je suis content que vous filez le parfait amour tous les deux. À quand le mariage ?
— Holà ! Ne mets pas la charrue avant les bœufs, toussota Léo. On a encore du temps pour y penser.
— C'est vrai. Mais tu as raison, Jess', c'est une question sur laquelle nous devrions nous pencher, n'est-ce pas, Léo ? Dit-elle avec une pointe de provocation dans la voix.
— On en a déjà parlé et tu connais ma position, se ferma-t-il.
— Léo, Piper ! Stop ! S'écria Jessy. J'ai bien compris que j'ai lancé de l'essence sur le feu. Désolé, je ne voulais pas mettre de la tension dans votre couple.
— Tu n'as pas à t'excuser. (Piper inspira et expira à fond) Inutile de gâcher l'ambiance avec nos querelles. Nous aurons d'autres occasions pour en discuter, fit-elle en regardant Léo avec insistance.
Celui-ci baissa les yeux, ne souhaitant pas envenimer les choses.
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Harry et Jessy profitèrent de leur deux dernières journées à se balader. Le temps était radieux pour un mois de décembre et ils prirent un bon bain de soleil à la plage. La température était exceptionnelle avec presque vingt degrés, mais le temps changeait vite et il pouvait faire froid rapidement.
— Tu sais, Jess', je suis content d'être venu ici. J'ai appris à te connaître plus, la vie que tu menais ici. J'aurais adoré que les Dursley me traitent de la même façon. Enfin, à part les démons qui ont dû être ton quotidien sans le savoir, mais tu as été protégé et aimé et je t'avoue que je t'envie. Si Dumbledore avait pris la décision de m'envoyer ici, ma vie aurait été différente.
« Ce que je veux te dire, c'est que je ne veux plus être seul. On ne m'autorise pas à vivre avec Sirius à cause de son avis de recherche, alors je me disais que je pourrais vivre avec toi ?
— Harry, crois-moi que c'est mon souhait le plus cher, mais il y a une chose dont je dois te parler concernant ta mère et ta tante. J'en ai entendu parlé quand j'étais encore à Londres alors que je me trouvais chez Sirius. J'ai entendu par hasard une conversation entre Dumbledore, Sirius et Rémus au sujet d'un sort très ancien lié au sang. Ça s'est passé quelques jours avant la mort de mon père et de tes parents. Il disait que s'il arrivait malheur à tes parents, il envisageait une autre solution.
« À l'époque, je n'avais pas compris de quoi il parlait, mais en parcourant les livres à la bibliothèque de Poudlard, je suis tombé sur un ouvrage qui traitait de rituel ancien lié au sacrifice. C'est là que j'ai appris que lorsqu'une personne donne sa vie pour protéger un membre de sa famille, elle lui laisse une trace qui le protège. J'en ai parlé à Severus qui m'a plus ou moins dit que tu bénéficiais d'une telle protection.
— Si je te comprends bien, ma mère en se sacrifiant, m'a laissé une protection qui se poursuit par le biais de ma tante ?
— C'est ça. Tant que tu considères la maison des Dursley comme la tienne, tu seras en sécurité. Mais il y a une limite : quand tu auras atteint ta majorité, le sort disparaîtra. Mais ça reste la meilleur protection qui te permet d'être en sécurité en dehors de Poudlard.
— Donc, je ne peux pas vivre avec toi ? Se renfrogna Harry.
— Crois-moi que j'ai tout essayé pour convaincre Dumbledore de me confier ta garde, mais il a été intransigeant sur le fait que je n'étais pas capable d'assurer ta sécurité. Crois-moi que te faire venir ici avec moi n'a pas été facile à négocier.
Harry médita sur ces dernières révélations. En résumé, il devait vivre chez les Dursley encore deux ans avant de pouvoir les quitter définitivement.
— Très bien : deux ans, ça passe vite et j'imagine que Dumbledore ne m'interdira pas de venir te voir.
— J'espère bien que non, sinon, je suis prêt à me battre contre lui.
— Oh ! Et tu crois avoir une chance contre le plus puissant sorcier du monde ? Se moqua Harry.
— Qui ne tente rien n'a rien ! Déclara-t-il.
Après un instant à se fixer, ils éclataient de rire.
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Préférant ne pas prendre l'avion pour le retour, maintenant que les secrets étaient révélés, plus rien n'empêchait les deux cousins d'utiliser la magie. Ils rassemblèrent leurs affaires au milieu du salon.
— Dis-moi, Léo, tu ne m'as pas dit quel était ton pouvoir ?
— Je ne suis pas un sorcier. J'étais un homme normal avant.
— Si tu es ni l'un, ni l'autre, que reste-t-il ?
— (Léo sourit) Je ne peux pas te répondre sans trahir une promesse que j'ai faite. Tu le sauras le moment venu. Il est possible que je vienne à Londres un peu plus tard. Je dois aider un ami qui est concerné de près par les nombreux décès qui ont eu lieu.
— Je vois. (Jessy préféra ne pas insister) Tu es détective il me semble.
— Oui, en quelque sorte. Tiens-moi au courant si tu as du nouveau dans l'enquête.
— Pas de problème, je t'appellerai.
— Nous nous reverrons bientôt, dit Prue.
— Prenez soin de vous, les garçons, pas d'imprudence inconsidérée, insista Piper.
— Regardez-moi cette mère poule, ricana Phoebe.
— Je ne suis pas mère poule, je suis inquiète de ce qui pourrait se passer là-bas.
— Je te promets que nous feront attention, la rassura Jessy.
— Allez, partez ! Quelqu'un doit avoir hâte de vous retrouver, estima Phoebe.
— Au revoir ! Dirent Harry et Jessy avant de s'éclipser.
— Tu penses que tout va bien se passer pour eux, dit Phoebe. Je ne voulais pas me montrer affoler devant eux, mais finalement, après tout ce qu'on a appris, ce qu'on a vu, toute cette histoire me met mal à l'aise pour la suite.
— Nous devons leur faire confiance. Ils n'en ont peut-être pas encore conscience, mais quelque chose de grave se prépare et l'épicentre se trouve en Grande-Bretagne.
— On aurait peut-être dû lui dire la vérité sur sa naissance, il aurait pu développer plus facilement ses pouvoirs ?
— Il vaut mieux qu'il l'ignore pour le moment. Sarah n'est pas prête. Et puis mieux vaut l'ignorance plutôt que de prendre le risque qu'il se révèle par inadvertance. Il ne faut pas que les démons et Voldemort découvre ce qu'il est vraiment... Et encore moins les fondateurs.
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Jessy et Harry apparurent sur le perron du 12, Square Grimmaurd à Londres, à l'abri des regards des moldus et d'éventuels sorciers qui ne connaissaient pas l'adresse exacte.
La tête pleine de nouvelles questions, Harry avait hâte de retrouver son parrain. Maintenant que l'affaire des démons étaient enfin révélés, comme promis, il garderait ses distances pour ne pas gêner son cousin, bien qu'il savait que sa bonne résolution ne tiendrait pas, c'était en parfaite discrétion qu'il gardera un œil ouvert pour prévenir toute éventualité.
En ce qui le concernait, cette histoire de prophétie le taraudait pas mal, et comme la grand-mère n'avait pas souhaité lui parler de quoi il s'agissait, il devrait faire avec la seule source fiable qu'il connaisse : Sirius Black.