Harry Potter et la lumière infinie
Chapitre 3 : Disparition à Pré-au-Lard
6376 mots, Catégorie: K+
Dernière mise à jour 09/01/2017 12:03
Nul ne voulait croire que le seul moment de la vie que quiconque redoutait le plus était le passage des examens de fins d'années. Pour un étudiant normalement constitué évidemment, un adulte avait d'autres préoccupations liées au travail, à leur vie de famille… Sur ce point, tous étaient d'accord. Pourtant, la réalité leur démontra que parfois, il arrivait que chaque jour devenait un enfer quand on atteignait la cinquième année à l'école de magie Poudlard.
Depuis le premier jour de la rentrée, le ton était donné. Chaque professeur assénait à longueur de journée aux élèves qu'ils devaient étudier sans relâche et les cours avançaient à un rythme effréné. Comme un clou qu'on essayait d'enfoncer dans leur crâne désespérément vide – d'avis de certains adultes – pour leur faire entrer tout un savoir qui mériteraient plusieurs années d'apprentissage aux dires de nombre d'étudiants. Les leçons qu'ils recevaient, étaient égales à la quantité de devoirs à effectuer, si bien qu'ils passaient tout leur temps libre à travailler à la salle commune ou à la bibliothèque, ne laissant peu de répits pour un quelconque loisir. De quoi faire perdre le moral à tous ceux n'étant pas suffisamment concentrés pendant les cours. Et ils venaient de passer que le premier mois.
Les élèves mirent peu de temps à s'adapter à leur nouveau professeur de défense contre les forces du mal. En même temps, sa popularité et son apparence aidaient grandement à s'attirer la sympathie de tous. Les filles gloussaient à son passage et les garçons, fans du personnage et de sa carrière musicale, n'hésitaient pas à l'aborder pour en savoir plus sur ses projets. Même s'il préférait l'éviter, Jessy signait parfois des autographes, ne pouvant se résoudre à ignorer les demandes incessantes, bien que les autres professeurs n'approuvaient pas ce genre d'idolâtrie, ils préféraient laisser faire du moment que cela ne perturbait pas leurs études et sur la place que devait tenir chacun face au nouveau professeur.
Sa méthode d'enseignement était quelque peu innovante et surtout totalement expérimentale. Jessy, n'ayant jamais connu les écoles de sorcelleries, adaptait ses cours en fonction de ce qu'il connaissait : l'enseignement à la mode moldue, loin du goût des Serpentard qui avaient déjà des réticences à avoir un Potter comme professeur. Malgré cela, cette matière étant primordiale pour la suite des études de la plupart des étudiants, ils durent faire fi de leur mécontentement et apprendre ce qu'il leur était enseigné. Les devoirs ne manquaient pas de les submerger.
Le jeune professeur prit son travail très à cœur pour se montrer digne de la confiance que Dumbledore avait mise en lui pour assurer le poste maudit de défense contre les forces du mal. Il dut revoir tout le programme pour rattraper le retard accumulé lors des précédentes années et qui faisait défaut aux étudiants. Il espérait arriver à tout leur apprendre en un temps record en prévision des BUSE qui se passeraient en juin prochain. Il avait pour cela plusieurs options qu'il comptait appliquer dont l'une consistait à mettre ses élèves en condition réelle pour les stimuler. Il était connu que la pratique aidait à visualiser ce que l'on essayait de leur faire comprendre et les résultats ne se firent pas attendre : après une semaine de tractations et d'essais plus ou moins fructueux pour trouver le meilleur moyen d'obtenir des progrès, il trouva enfin un compromis avec ses élèves qui avaient approuvé cette méthode d'apprentissage. Les résultats obtenus étaient fulgurants et même les plus incompétents arrivaient à un résultat acceptable. Tous avaient approuvé, même les Serpentard qui ne trouvaient plus rien à redire.
Pendant tout le mois de septembre, les élèves durent revoir tous les sorts et les créatures dangereuses qui leur avaient été enseignés depuis leur entrée en première année et plusieurs séances pratiques permirent de remettre à niveau ceux ayant encore des lacunes. Les élèves croulaient sous le nombre de devoirs qu'il leur donnait et pourtant, ils ne voyaient pas cela comme une corvée comme c'était le cas dans les autres matières qui leur demandaient beaucoup de recherches et de réflexions. Les cours de Jessy étaient si bien expliqués, retenant l'attention de tous les élèves, suspendus à ses lèvres, savourant chaque mot qu'il débitait de manière si passionnée – sa notoriété n'était pas exempte de l'intérêt que beaucoup d'entre eux lui portaient. Sa voix semblait les obliger à garder une concentration absolue. Peu importe si le château s'écroulait, personne ne s'en serait rendu compte. Tel un conteur, chaque anecdote était ponctuée d'une histoire totalement fausse que l'on racontait aux enfants moldus, mais qui fit mouche dans l'esprit des jeunes sorciers, qui, mit dans un certain contexte, rendait la compréhension du sujet beaucoup plus ancrée dans leur mémoire. À la fin de ce premier mois, il fit passer un test sur leurs aptitudes que tous réussirent haut la main. Il pouvait donc enfin passer à la suite du programme qui serait bien plus compliquée, mais qu'il espérait leur faire acquérir les connaissances nécessaires à l'obtention de la BUSE. Si le plus faible obtenait la mention « Acceptable », alors il aurait réussi sa mission.
La sonnerie retentit, les élèves sortirent de la classe. En passant la porte, Harry aperçut le professeur Rogue qui attendait, appuyé contre le mur. Il le fusilla du regard, sachant pertinemment pourquoi il était là. Ce dernier se contenta d'un sourire froid et supérieur. Harry allait pour lui dire sa façon de penser lorsqu'il fut tiré d'un coup sec en arrière par Ron et Hermione qui l'obligèrent à les suivre, et où ils furent avalés par le troupeau d'élèves qui se dépêchait de rejoindre la grande salle pour l'heure d'étude.
— Sérieusement Harry, tu tiens tant que ça à avoir une retenue ? le sermonna Hermione. Attends plutôt de parler à ton cousin pour savoir ce qu'il lui veut.
— Ah, ouais ? Et comment veux-tu que je lui parle ? Ça fait un mois que je n'arrive pas à l'approcher. Soit il fait cours, soit il a des devoirs à corriger, soit c'est Rogue qui l'accapare le reste du temps ! C'est à peine si j'arrive à échanger deux mots avec lui à l'heure du déjeuner, fulmina Harry. Moi qui croyais que j'allais pouvoir le voir plus souvent, c'est comme s'il était devenu un étranger.
— Ne dis pas ça, Harry, le calma-t-elle. Tu te souviens que la sortie à Pré-au-Lard est prévue le deuxième week-end d'octobre. Tu ne nous as pas dit que tu devais y aller avec lui ?
— Si ! J'espère qu'il n'a pas oublié, maugréa-t-il.
Préférant changer de sujet un peu trop sensible, Ron demanda :
— Dis-moi, Harry, je crois que vous faites passer les essais pour le poste de gardien vendredi soir ? demanda Ron.
— Oui, maintenant qu'Olivier Dubois est parti, il nous faut recruter quelqu'un de bon pour gagner la coupe.
— Tu sais, j'aimerais essayer si tu n'en vois pas d'inconvénient. Depuis que maman m'a acheté un nouveau balai, j'ai bien envie d'entrer dans l'équipe.
— Ça serait super !
— Heu… ouais ! Enfin, tu sais, je m'entraîne beaucoup avec Fred et George à la maison et je ne suis pas si mauvais que ça, mais peut-être qu'il y aura meilleur que moi et donc je ne te demande pas de favoritisme…
— Écoute, Ron, tout ce que je te conseille, c'est de faire de ton mieux.
Ils se dirigèrent vers la salle commune où ils trouvèrent une table libre et commencèrent leur devoir de DCFM pendant que les explications étaient encore claires dans leur tête.
Harry regardait par la fenêtre depuis un petit moment, le soleil se couchait au loin sous un ciel orangé. Pourtant, ce n'était pas le spectacle qui l'avait détourné du devoir sur les potions qu'il était en train de rédiger. Ses pensées le ramenaient systématiquement sur la rencontre du professeur Rogue à la sortie de la classe de son cousin. Il ne pouvait s'empêcher de broyer du noir concernant les véritables intentions de l'homme qu'il détestait depuis le premier jour.
À l'heure du dîner, Harry observa la table des professeurs. Son cousin était en pleine discussion avec le professeur de sortilège. Jessy n'avait pas eu beaucoup de mal à s'intégrer à l'équipe professorale et son jeune âge n'avait en fait que mécontenter le professeur de potions qui, après une altercation en début d'année qui s'était plutôt bien terminée, n'avait plus donné de raison de se plaindre.
Harry s'attaqua au rosbif dans son assiette. Il avait une faim de loup et surtout, avait besoin de passer ses nerfs sur quelque chose.
ooOOoo
— Aujourd'hui, vous allez concocter un philtre de paix. Cette potion est régulièrement demandée pour les BUSE, par conséquent, je vous demande de la maîtriser. Veuillez suivre la recette indiquée ici (il indiqua les ingrédients qui s'inscrivaient sur le tableau d'un mouvement de baguette).
Chaque élève posait leur chaudron sur leur table et sortait les ingrédients. Hermione était déjà concentrée sur la recette, relisant chaque partie pour être sûre qu'il ne lui manquait rien. Ron paraissait plutôt anxieux sur la difficulté de cette potion. Harry s'apprêtait à s'y mettre aussi lorsqu'il reçut une boulette de papier sur la tête. Il regarda autour de lui et vit Malefoy et Goyle en train de rigoler entre eux. Il déplia le papier, mais avant qu'il ait pu en lire le contenu, il lui fut arraché des mains par le professeur Rogue.
— Eh bien, Mr Potter, on s'amuse pendant mes cours ?
Il n'eut pas le temps de répondre que le visage de Rogue prit une teinte rosée en lisant le mot.
— Comment osez-vous… vous serez en retenue vendredi soir !
— Mais ce n'est pas moi…, s'offusqua-t-il.
— Cessez de discuter ! Vingt points en moins pour Gryffondor ! s'emporta-t-il.
Harry vit rouge. Il était injustement puni et qui plus est, il manquera la sélection du nouveau gardien. Il essaya sans succès de le convaincre de changer le jour.
Il passa tout le reste de la journée à maugréer, ne voulant parler à personne, et le cours de sortilèges fut un désastre, incapable de jeter le sort de mutisme, il devait donc ajouter cette pratique à la pile de devoir qui s'accumulait désespérément.
Pendant le double cours de défense contre les forces du mal le lendemain, Harry avait retrouvé un peu son calme après une nuit agitée qui fut ponctuée de cauchemars. Il en faisait de temps en temps, toujours en rapport avec Voldemort. L'année précédente, il avait vu avec horreur la mort s'approcher de lui par le biais de son ancien professeur de défense contre les forces du mal et s'il était encore en vie aujourd'hui, c'était grâce à l'intervention de son meilleur ami, Ron, qui avait eu le temps de se jeter sur lui en recevant le mauvais sort à sa place et qui faillit le faire tuer par une horrible chute du haut des escaliers, réceptionné à temps par les réflexes d'Hermione qui parvint à le stopper à quelques centimètres du sol, laissant le temps à Harry de contrer le coup suivant et immobiliser l'homme définitivement.
Il aimait beaucoup ce deuxième cours de la semaine, car ils les passaient souvent en extérieur, mettant les élèves devant des obstacles pour les aider à progresser. Il pouvait exprimer sa colère sur les sorts qu'il faisait subir au mannequin de bois mis à disposition à chaque élève pour s'entraîner. Harry fut celui qui se montra le plus doué, ses sorts étaient d'une grande précision et la force magique qu'il employa était multipliée par son état d'esprit. Nombre de ses camarades gardaient leur distance, de peur de subir sa mauvaise humeur.
Jessy avait noté que Harry n'était pas dans son état normal et il soupçonnait qu'il était en partie responsable. Il lui demanda de rester pour ranger les mannequins.
— Harry, dis-moi ce qui ne va pas.
— Tout va bien, se contenta de répondre l'adolescent.
— Je vois bien que ce n'est pas vrai. Écoute, je sais que depuis le début de l'année, tu as l'air de m'en vouloir, et je peux comprendre ça, j'ai passé très peu de temps avec toi.
— Ce n'est pas ta faute ! s'écria-t-il. C'est à cause de Rogue, il est tout le temps avec toi...
— Je t'arrête tout de suite ! Je ne passe pas tout mon temps avec lui, j'ai d'autres obligations qui me prennent du temps. Mais si tu veux savoir, il veut que je lui apprenne à voler sans balai.
— Qu… Quoi ? s'étonna-t-il, sa colère disparaissant d'un coup, ne s'imaginant pas une minute que c'était pour cela qu'il le voyait.
— Oui, depuis que je lui en ai fait la démonstration, il a insisté pour que je lui apprenne comment faire vu qu'apparemment aucun sorcier n'y arrive. Et il essaie de déterminer comment j'arrive à faire autant de magie sans baguette. Ça l'intrigue pas mal et ça m'intéresse aussi de savoir. Mon père était un sorcier comme les autres, donc, on fait des recherches dans mes ancêtres pour trouver une explication. Mais surtout, n'en parle à personne, il n'apprécierait pas. Il passe suffisamment sa colère sur toi. D'ailleurs, j'ai appris que tu es en retenue avec lui ce soir, qu'as-tu fait ?
— Mais rien ! C'est Malefoy qui m'a envoyé une boulette de papier. Rogue me l'a prise des mains et j'ignore ce qu'il y avait d'écrit dessus pour qu'il se mette en colère. Il m'a accusé injustement.
— Je vais me renseigner, je doute de pouvoir enlever ta retenue, il n'est pas le genre d'homme à changer d'avis, mais j'en serais un peu plus sur cette histoire, promit-il.
— Merci, se contenta de dire Harry.
Alors qu'ils marchèrent en direction du château, les mannequins de bois lévitant devant eux pour être rangées, Harry ajouta :
— Au fait, la prochaine sortie de Pré-au-Lard est pour le week-end d'après, tu es toujours partant pour sortir avec moi ?
— Bien sûr, Harry, j'attends ce moment avec impatience. Je crois que l'on a beaucoup de choses à se dire.
Ils montèrent les marches de l'école, le bras de Jessy entourant les épaules de son cousin en signe de réconfort.
Harry passa sa soirée à récurer les chaudrons sans magie, punition un peu trop répétitive à son goût, mais d'avoir pu parler à son cousin fut comme un baume dans son cœur que même Rogue n'arrivait pas à lui retirer le sourire qu'il arborait. Celui-ci ne lui en tint pas rigueur, après sa discussion avec Jessy qui lui avait bien fait comprendre que Harry n'était pas l'auteur de ce mot blasphématoire que le maître des potions avait refusé de lui révéler malgré son insistance.
Pendant ce temps-là, la sélection du gardien se fit assez rapidement, la plupart des participants se montraient pour la plupart incompétents. Ron fut accepté dans l'équipe à l'unanimité.
Le retard, qu'avaient pris Harry et Ron dans leurs devoirs, avait provoqué le mécontentement d'Hermione qui refusait obstinément de les aider. Ils passèrent donc le week-end enfermé dans la salle commune, plongé sous une pile de livres, griffonnant de temps en temps quelques phrases sur leur parchemin.
Ron avait la tête dans ses mains, il dormait à moitié alors que minuit était passé. Harry n'était pas dans un meilleur état, inscrivant quelques phrases inventées pour le devoir de divination qui demandait de noter son pire cauchemar et ses effets sur son humeur, sa santé, son entourage… En vérité, le pire serait qu'un jour, il devrait peut-être affronter Voldemort, mais il ne pouvait décemment pas en parler comme ça devant une classe. Il avait donc mis que son pire cauchemar était d'être avalé par un Scroutt à Pétard. Il trouvait cela un peu gros, mais quoi qu'il dise, il était persuadé qu'elle lui présagerait un destin funeste.
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Il s'installa confortablement autour de la table ronde couverte d'une nappe en dentelle au milieu de laquelle trônait une petite lampe diffusant une lumière tamisée.
— Dites-moi quel est votre pire cauchemar miss Brown ? dit le professeur Trelawnay d'une voix mystique.
— Je rêve souvent que mes parents sont loin de moi, quoi que je fasse pour les rattraper, ils s'éloignent de plus en plus.
— Oh, ma pauvre chérie, cela signifie qu'ils sont en danger et tu dois les prévenir.
Lavande s'affola et demanda :
— Est-ce… je peux… leur envoyer un hibou maintenant ? bégaya-t-elle.
— Bien sûr, ma chérie, allez-y vite avant qu'il ne soit trop tard.
Un peu plus loin, Harry et Ron pouffaient dans leur manche pour étouffer le son de leur rire. Trelawnay continua de faire le tour de la pièce ronde et arriva enfin à côté de Harry. Après lui avoir dit son cauchemar, les yeux du professeur s'exorbitaient et lui annonça comme une évidence qu'il allait subir une perte parmi ses proches. Le jeune Gryffondor haussa les épaules, pour lui, les prédictions du professeur ne valaient rien. Combien de fois lui avait-elle prédit qu'il allait mourir ? Et pourtant, il était toujours là.
Le temps ce jour-là était pluvieux, si bien qu'en arrivant à la cabane de Hagrid pour leur cours de soin aux créatures magiques, les élèves étaient trempés et frigorifiés. Le cours du jour consistait à connaître les sombrals, sortes de chevaux squelettiques qui tiraient les voitures transportant les élèves en début et en fin d'année.
Pendant qu'ils devaient tenter de faire un dessin sous couvert des arbres, Drago s'approcha de Harry et s'assied à ses côtés. Celui-ci fut surpris par cette approche, d'habitude, il restait toujours loin de lui. Peut-être parce qu'il s'était lui-même mis à l'écart, quelque peu fâché avec Hermione à cause de son rabâchage incessant concernant ses devoirs, il voulait un peu d'espace pour réfléchir.
— Potter, est-ce que ton cousin a une petite amie ?
La question surprit tellement Harry qu'il leva haut les sourcils et le regarda droit dans les yeux.
— Je ne vois pas en quoi ça te regarde, souffla Harry.
— Allez, tu peux bien me le dire, sa vie est étalée régulièrement dans La Gazette du sorcier, mais certains détails restent inconnus. Il paraît qu'il aurait une petite amie moldue, c'est vrai ?
Le Gryffondor fronça les sourcils, en vérité, il savait qu'il n'avait personne dans sa vie, mais devait-il le dire à Malefoy ? Il préféra jouer l'ignorance.
— Je ne sais pas. Pourquoi ne lui demandes-tu pas toi-même ? lui lança Harry.
Malefoy se releva pour s'éloigner et après avoir mis une certaine distance entre eux, il lui lança à voix basse pour que personne ne l'entende :
— Je sais de source sûre qu'il est gay. À ta place, je ferais attention qu'il ne te mette pas la main aux fesses.
Harry rougie devant l'insulte et se leva précipitamment, baguette en main.
— Retire ce que tu viens de dire Malefoy ! cria-t-il.
Tous les élèves arrêtèrent leur activité, observant les deux étudiants prêts à se battre.
— Allons, allons, gronda Hagrid. Ça suffit, je ne veux pas d'incident dans mon cours.
Les deux garçons se fixèrent, le regard noir pour l'un, le sourire narquois pour l'autre. Le blond savait qu'il avait fait mouche en le provoquant. Hermione s'interposa devant Harry, l'enjoignant au calme.
— Laisse tomber Harry, tu sais bien qu'il aime te provoquer.
— N'écoute pas ce que dit ce petit crâneur, ça n'en vaut pas la peine, dit Ron.
À la fin du cours, il prit ses affaires et se dirigea vers le château, seul, laissant les autres loin derrière lui.
Allongé sur son lit, il n'avait aucune envie de rejoindre les autres. La rumeur que Malefoy avait lancée devait maintenant avoir fait le tour de l'école à l'heure qu'il est. Il fit donc ses devoirs dans le dortoir, refusant de croiser le regard inquisiteur des autres Gryffondor qui partageaient la chambre.
Pourtant, le lendemain, il ne put que constater que personne n'était au courant des propos tenus par le Serpentard à son grand étonnement. En même temps, Drago ne s'était confié qu'à lui. Même pendant le cours de potions en commun, il n'y eut aucun incident, ce qui permit à Harry de finir sa préparation dans les temps.
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Le week-end arrivait enfin, laissant apparaître un beau soleil, ce qui présageait une journée à Pré-au-Lard agréable. Harry était emmitouflé de son foulard et de ses gants, le froid mordait, lui laissant les parties non couvertes rougies. Il en avait profité pour porter les vêtements chauds que Jessy lui avait achetés à Londres : un jean droit noir, des bottillons en daim fourrés couleur miel, un pull très stylé gris clair et une épaisse veste beige à capuche avec col de fourrure.
— Harry, on va te laisser, dit Hermione. Je pense que tu seras mieux en tête à tête avec ton cousin.
— D'accord, on se retrouvera un peu plus tard. Amusez-vous bien !
Ron et Hermione s'éloignèrent. Il attendait devant la porte, observant les autres élèves se diriger vers la sortie.
— Tu attends ton rencart, Potter ?
Harry se retourna et vit arriver Malefoy, seul.
— Quoi, tu es jaloux ? lança Harry.
— Moi ? Jaloux ? Tu plaisantes, j'espère ! Je ne sors pas avec des mecs, rétorqua-t-il.
— Non, juste avec tes deux gardes du corps. Ah ! Mais attends, ce ne sont pas des mecs, juste tes chiens de garde. Je ne savais pas que tu faisais dans la zoophilie.
Malefoy s'approcha de Harry au point qu'ils n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.
— Je t'interdis de m'insulter ! gronda-t-il.
— Ah ouais ? Eh ben tu devrais en faire autant avec moi, répliqua-t-il.
Pendant un moment, ils continuaient à se fixer, les sourcils froncés, des éclairs dans les yeux. Malefoy fut le premier à rompre le contact. Ses deux amis s'approchaient vers lui et ils partirent tous les trois au village.
Harry était encore énervé de cette rencontre lorsqu'il vit arriver Jessy qui descendait l'escalier, vêtu d'un long manteau gris-bleu cintré type gabardine, un pantalon en cuir noir très moulant, de bottines à boucle en cuir noir qui lui donnait quelques centimètres de plus à son mètre quatre-vingts et tous deux prirent le chemin du village après être passé par le contrôle de Rusard.
— Bon, Harry, je sens que tu as beaucoup de questions à me poser donc je t'écoute.
— Heu… Voilà, autant que je te pose la plus délicate sinon ça va me ronger encore longtemps. C'est à cause de Malefoy, il a prétendu quelque chose à ton sujet… il a dit…
— Que j'étais gay, finit-il.
Harry stoppa, effaré qu'il soit au courant.
— Comment ?
— Comment je le sais ? Parce que Séverus m'a mis au courant qu'il en avait parlé avec lui ainsi que du fameux mot qui t'a valu une punition. Il lui a tout de suite fait comprendre qu'il n'avait pas intérêt à faire courir la rumeur. Mais apparemment, ce n'était pas dans ses intentions. Il voulait juste te faire réagir.
— Malefoy qui renonce à un scandale, ça ne lui ressemble pas.
— Tu sais qu'il est fan de mes chansons, il n'a aucune intention de me nuire. Il a sûrement une idée derrière la tête, peut-être que mes têtes à têtes répétées avec son directeur lui a fait imaginer qu'il y avait quelque chose entre lui et moi.
Harry souffla de soulagement, il n'aimait pas que l'on propage de fausses rumeurs au sujet de son cousin.
— Mais si je l'étais, ça changerait quelque chose pour toi ? dit Jessy de manière désinvolte. (dénégation de Harry) Mais je te rassure, je n'ai personne en vue et ma seule priorité, c'est de réussir mon travail ici et de passer du temps avec toi. Et oublies les propos de Drago, tu es comme mon petit frère, et je t'aime.
— Moi aussi je t'aime, dit-il en le serrant dans ses bras.
Maintenant que toute tension était écartée, ils arrivèrent en vus des premiers maisons et s'engagèrent dans la rue menant au magasin Honeydukes pour faire le plein de confiserie en tous genres.
En entrant dans la boutique Gaychiffon, le commerçant vint à leur rencontre leur demander ce qu'ils cherchaient.
— Est-ce qu'il y aurait quelque chose qui te plairait ?
— Heu… j'ai déjà tout ce qu'il me faut avec ce que tu m'as acheté cet été.
Le regard de Jessy se fixa sur les chemisiers.
— J'aimerais que tu essaies ça, dit son cousin en lui montrant une chemise bordeaux.
Harry se dirigea en arrière-boutique et commença l'essayage. Quand il en ressortit avec le chemisier en soie très cintrée sur le dos, il semblait ravi de ce choix.
— Je l'adore ! Tu as le don de trouver ce qui me va le mieux.
— Je me suis dit que c'est ce qui te manquait dans ta garde-robe. Et puis tu as quinze ans, tu dois te mettre en valeur si tu veux te trouver une petite amie.
Harry rougit violemment. Ce n'était pas comme s'il n'y avait pas songé. D'ailleurs, une certaine asiatique de Serdaigle lui avait tapé dans l'œil depuis l'an passé sans jamais osé l'aborder. Jessy remarquant son trouble s'approcha de lui et lui confit à son oreille :
— Si tu as besoin de conseil, n'hésite pas à m'en parler.
Harry hocha fébrilement la tête, en le regardant avec un sourire timide.
Leur achat terminé, c'est bras-dessus bras-dessous qu'ils se rendirent aux Trois Balais. Harry se fichait de ce que les gens penseraient d'eux. Et si par ce biais, il pouvait éloigner tous ceux qui lui tournaient autour, alors ça serait pour le mieux.
À cause du froid, les élèves avaient investi les lieux. La salle était bondée. Ils croisèrent également les professeurs Chourave, McGonagall et Flitwick avec qui, Jessy échangea quelques mots. Ils prirent une table non loin de l'escalier qui menait à l'étage et commandèrent chacun une boisson.
— Ça fait du bien de se mettre au chaud, dit Harry après avoir posé sa veste sur sa chaise.
— Dis-moi, comment se passent tes cours ? Tu m'as l'air fatigué.
— Dans l'ensemble, j'ai l'impression d'être submergé par les devoirs et tout ce qu'on doit apprendre en cours. Je n'imaginais que la cinquième année était si difficile.
— Je vois… Si ça t'intéresse, je pourrais t'aider un peu.
— Mais est-ce que tu t'y connais en potion, en divination ou en botanique ?
— Pour te dire franchement… non. Je n'ai fait qu'apprendre tout ce qui concernait les sept années en défense pour le besoin du poste. Seulement, il m'a fallu qu'un mois pour tout assimilé donc je pense que j'arriverais à m'en sortir et puis, ça serait une occasion pour moi d'apprendre d'autres choses.
— Alors d'accord ! Est-ce que je pourrais amener Ron ? Il est aussi perdu que moi.
— Aucun problème ! On pourrait organiser ça le week-end, en dehors de nos obligations, ça te va ?
— Oui ! s'enthousiasma Harry.
— Harry, j'ai également une faveur à te demander, c'est assez délicat vu tout le travail que tu as cette année avec les examens de fin d'année alors je comprendrais que tu refuses… Je vais me produire en concert fin juin dans le monde des sorciers et j'aimerais que tu te joignes à moi pour une ou deux chansons.
— T'es sérieux ? Je… Je ne sais pas chanter. Au mieux, ma voix est égale à celle de Peeves.
— Je pourrais te faire travailler ta voix. Une heure par semaine suffirait.
— Ouah, ça serait vraiment génial, mais chanter devant des milliers de gens, c'est intimidant. J'ai peur de ne pas être à la hauteur.
— Tu sais, la première fois que je me suis produit sur scène, j'avais un trac énorme. Je me suis avancé sur la scène, la salle comptait plus de deux cents personnes qui ne me connaissaient pas encore. Arrivé devant eux, je n'entendais pas un bruit, mais lorsque la musique a commencé et que je me suis lancé dans ma chanson, il n'a pas fallu longtemps pour qu'ils frappent des mains en rythme pour m'encourager, c'était un moment magique, et pourtant le public était moldu.
— C'est vraiment tentant… d'accord, j'ai vraiment envie d'essayer, s'émerveilla Harry.
— Super ! Voyons, tu passes les entraînements principalement le dimanche et certains soirs, c'est ça ? (Affirmation de Harry) Que dirais-tu de lundi soir après mon cours ?
— Ça me convient ! J'ai vraiment hâte de commencer.
Ils prirent chacun leur chope de Bièraubeurre et trinquèrent à leur nouvelle association.
Au fond de la salle, un homme observa les deux jeunes gens par-dessus son journal.
Ils sortirent une heure plus tard pour se diriger vers la cabane hurlante et Harry lui expliqua l'histoire de ce lieu lié à Rémus Lupin, Sirius et son père.
Sur le chemin du retour, ils rencontrèrent Ron et Hermione qui rentraient aussi au château. Jessy discutait avec Hermione, pendant que Harry et Ron avançaient quelques pas derrière eux.
— Ça va Harry, ça s'est bien passé ?
— Ouais génial ! On a mis les choses au clair et je n'ai plus aucune raison de douter de lui. Il faut que je te dise une chose : il m'a proposé de monter sur scène avec lui pour son concert l'été prochain.
— Waouh ! Je suis jaloux ! Sérieux, tu vas chanter avec lui ?
— Oui, il va entraîner ma voix tous les lundis soirs. Je pense qu'il s'en veut un peu de ne pas passer suffisamment de temps avec moi et il m'a promis qu'en dehors de nos cours, il m'aidera dans nos devoirs à tous les deux et peut-être qu'on fera d'autres choses, il m'a dit qu'il allait y réfléchir.
— Tu sais, Harry, je t'envie d'avoir un cousin comme lui.
Ils arrivaient enfin à Poudlard, la nuit commençait à tomber et les élèves retournèrent à leur salle commune en attendant l'heure du dîner.
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Pendant toute la matinée du lendemain, Harry et Ron travaillaient sur leurs devoirs, espérant terminer avant le déjeuner. Ils devaient reprendre l'entraînement de Quidditch juste après le repas.
— Allez Hermione, laisse-nous voir tes notes, insista Ron.
— Vous aviez toute la semaine pour faire vos devoirs. Je ne serais pas là pour vous aider à passer vos BUSE, donc, débrouillez-vous !
Et elle leur tourna le dos pour s'installer dans un fauteuil en face du feu, lisant un livre pris à la bibliothèque. Pattenrond s'installa sur ses genoux, tout ronronnant.
Le ciel était couvert, mais heureusement la pluie n'était pas au programme du jour. L'entraînement se passa assez bien si ce n'est les déboires de Ron qui n'arrivait pas à arrêter les Souaffles. Plusieurs élèves assistèrent à l'entraînement des Gryffondor. Jessy était assis sur les gradins et observait ce jeu qu'il ne connaissait pas. Pendant ses années au lycée à San Francisco, il jouait au base-ball, sport très pratiqué aux États-Unis, avec le football américain chez les moldus.
Voyant qu'ils n'arrivaient à rien, Jessy se leva et siffla avec ses doigts suffisamment fort pour que toutes les personnes présentes sur le stade se retournent vers lui.
— Miss Johnson, puis-je faire quelques suggestions à Ronald ?
— Bien sûr, professeur ! Ça ne pourra pas être pire que ce que tu as pu voir.
Jessy fit signe au gardien de s'approcher et lui marmonna quelques idées afin que cela reste entre eux.
— Tu as bien compris ? dit Jessy.
— Tu es sûre que ça va marcher ?
— Je ne sais pas, ça dépendra de toi, en tout cas, ça m'a toujours aidé. C'est plus un conseil de moldu, mais sait-on jamais !
— Merci Jessy, lui répondit Ron tout sourire avant de voler en direction des buts.
La suite de l'entraînement s'annonçait bien mieux et Ron arrêta trois tirs sur cinq. Le professeur Rogue arriva peu après le départ de Ron et s'assit derrière Jessy avant que celui-ci ne le remarque en retournant à sa place.
— Il semblerait que vous ayez une préférence pour les Gryffondor. Je pensais que vous seriez neutre dans les compétitions entre les maisons.
— J'avoue que je m'intéresse à tout ce qui concerne Harry. Vous ne pouvez pas m'en vouloir. Et puis, je n'ai fait que donner un conseil, ce qui ne changera pas la donne sur le résultat des matchs à venir si ce n'est que Ronald se montrera moins maladroit.
— J'ai lu votre message concernant le changement de jour pour nos entrevus, y a-t-il une raison à cela ?
— En effet, Harry va participer à mon futur concert et je vais l'entraîner.
— Potter va chanter ?
— Oui, je ne vois pas ce qui est choquant. Avec un peu d'entraînement, il pourrait en étonner plus d'un.
(Rire sarcastique)
— Ne soyez pas si médisant, c'est un garçon adorable, vous devriez revoir votre jugement et apprendre à le connaître vraiment.
— Inutile, j'en sais suffisamment, dit-il en se relevant. Puis il s'en alla.
Je commence à comprendre Harry sur ce comportement peu digne d'un enseignant, songea Jessy.
La nuit commença à tomber et l'entraînement se termina sur une note positive.
Harry rejoignait Jessy dans le hall.
— Jess ! Merci pour le conseil que tu as donné à Ron.
— Si ça peut t'aider d'une manière ou d'une autre, ça m'a fait plaisir.
— À demain, finit-il avec une tape dans le dos. Et il partit en direction de la salle commune de Gryffondor.
ooOOoo
Lors du petit déjeuner, tous les élèves étaient attablés à leurs tables respectives et la discussion se menait à bon train jusqu'à ce que les hiboux viennent apporter le courrier. Des paquets tombaient dans les mains de leur propriétaire. Hermione récupéra le journal du jour et commença à lire les nouvelles.
— Alors c'est ce soir que tu commences tes cours particuliers ? s'informa Ron.
— Oui, j'ai un peu le trac, je n'ai pas pour habitude de chanter sous la douche, alors encore moins pour des milliers de personnes. J'ai peur de ne pas arriver à sortir un son.
— T'inquiète pas trop, ton cousin est plutôt doué pour enseigner.
— C'est pas vrai ! s'écria Hermione.
— Qu'est-ce qu'il y a ? demandèrent Harry et Ron en même temps.
— Le propriétaire du magasin Gaychiffon a disparu.
— Comment ça ? Je l'ai vu samedi à sa boutique, répondit Harry.
— Écoutez ça :
DISPARITION A PRE-AU-LARD
Samedi soir aux alentours de vingt heures trente, un témoin qui passait à proximité du magasin Gaychiffon situé à Pré-au-lard, semblerait avoir entendu un cri effrayant à l'intérieur de la boutique. Pensant qu'il était peut-être arrivé quelque chose à Monsieur Inigo Branstone le gérant, il alla prévenir un voisin et tous deux frappèrent à la porte de la boutique, sans réponses. Ils entrèrent donc à l'intérieur, mais ne trouvèrent personne. Le seul détail qu'ils aient constaté était une trace noire sur le sol ne voulant probablement rien dire. Une voisine a été interrogée sur la personnalité de ce Monsieur Branstone.
« Vous savez, dit une vieille dame, depuis qu'il a perdu sa femme, ce pauvre bougre n'avait plus toute sa tête. Il a dû partir en voyage pour se changer les idées. »
La thèse d'un meurtre a été écartée et celle de l'enlèvement peu probable. Le ministère a décidé d'ouvrir une enquête, mais il semblerait qu'avec si peu d'éléments, il soit peu probable de le retrouver.
Harry fronça les sourcils. Il arracha le journal des mains d'Hermione sous ses protestations, se leva et se dirigea à la table des professeurs sous le regard de tous les élèves. Il se posta devant la table de Jessy, ignorant le regard des professeurs sur lui et face à son interrogation, il lui donna le journal à la page indiquée. Le jeune professeur parut stupéfait à la lecture de l'article.
— On en parlera plus tard, Harry, OK ?
Harry consentit et repartit rejoindre les autres, finir son petit déjeuner.
— Pourquoi vous a-t-il montré le journal ? demanda le professeur Rogue.
— Le gérant de la boutique Gaychiffon a disparu. Harry et moi y sommes allés samedi et tout paraissait normal.
— Ce n'est peut-être rien, dit-il avec désinvolture.
— J'ai déjà vécu des phénomènes de ce genre aux États-Unis, des gens qui disparaissaient. Alors je ne prendrais pas ça à la légère si j'étais vous.
— Vous, les Américains, vous êtes friands de ce genre d'histoires. Vous vous inventez des histoires avec des héros qui sauvent le monde. Comment s'appelle celui dont tous les moldus parlent en ce moment : le justicier masqué ? Quelle idiotie !
Rogue se leva et s'en alla préparer sa classe pour les cours de la matinée, ne voyant pas le demi-sourire que Jessy affichait.
xxx
Sans vous en dire trop, j'ai laissé passer un deuxième spoil qui concerne le 5eme chapitre, mais plus subtile à trouver ;) J'attends vos reviews avec impatience !
Quelques photos qui m'ont inspiré pour les vêtements de Harry et Jessy :
À chercher sur Google :
Pour Harry :
-Veste homme avec capuche fourré
-Pull laine fashion homme
-Pantalon black en jeans coupe droite homme
-Bottillons homme en daim fourrées couleur miel
Pour Jessy :
-Long manteau homme gabardine
-Pull homme très fashion
-Pantalon en cuir slim homme
-Bottine à boucle homme