Fred, George et le regard de leurs pères
Confortablement installés, les trois hommes se regardent, ébahis de se voir. Puis Dumbledore commence :
- Qui êtes vous, d’où venez vous et que cherchez-vous ici ? Son regard est dur et perçant et peu de gens sont capables de mentir face à ce regard.
- Je suis Fred et lui, c’est George. Nous venons du chemin de Traverse et ce que nous venons faire ici, nous n’en savons rien, nous avons atterri dans la volière mais nous ne savons pas trop comment. Et vous pourquoi êtes-vous là ? Rétorque Fred
-Je suis là parce que je suis le directeur de cette école, je suis le professeur Dumbledore. Ça semble vous étonner. Vous ne connaissez pas Poudlard ? Demande le directeur, même s’il connait déjà la réponse à sa question.
- Bien sur que si, on a fait nos six premières années ici, et puis on est partis.
- Il y a longtemps que vous êtes partis?
- Non, c'étais il y a trois ans. On a fait notre scolarité ici de 1997 à 2003.
- 1997?! Mais nous sommes le 4 septembre 1978!!!!!
- 1978?
Un grand bruit se fait entendre à droite de la pièce, George est tombé de son fauteuil, atterré par ce qu’il vient d’entendre. Fred n’est pas dans un meilleur état même s’il réussit à rester assis. Ils ont remonté le temps!
- Bon, et si vous m’expliquiez ce que vous avez fait avant d’atterrir dans ma volière ? Demande Dumbledore calmement, cherchant à évaluer la situation. Et comment se fait-il que vous n’ayez pas fait vos sept années ici ? Et comment avez-vous pu créer une telle illusion, par Merlin !
Les deux rouquins lui racontent tout. Harry et les 1000 gallions, Ombrage et leur fuite de Poudlard, la boutique sur le chemin de Traverse, la Roumanie, les dragons et le Pétadragon et enfin, le cadeau de Ginny et l’accident qui les a amené jusqu’ici. Ils passent sous silence certains faits important. Il ne faut pas changer le passé, c’est bien connu. Ils laissent échapper qu’ils viennent d’une époque troublée, plus riche en morts horribles qu’en farces joyeuses.
- Je vais essayer de trouver un moyen de vous renvoyer chez vous. En attendant, la meilleure solution est que vous restiez ici. Vous n’avez pas validé votre septième année n’est-ce pas ? Pourquoi ne pas le faire maintenant ? J’espère que j’aurais trouvé quelque chose avant les ASPIC mais quelque chose me dit que vous ne serez pas contre un nouveau lot de testeurs pour vos inventions, je me trompe ? Demande le directeur avec des étincelles dorées dans ses yeux bleus.
Les jumeaux confirment en rigolant.
- Donc nous avons deux nouveaux élèves de septième année! Vous n'avez pas amené de bagages avec vous je suppose?
- Non, nous avons juste nos baguettes, répond Fred un peu gêné.
- Bien prenez ces gallions et allez chercher ce qu'il vous faut à Pré-au-lard, dit le directeur en leur tendant une bourse en cuir bien remplie. Prenez les comme un paiement du spectacle que j'ai vu tout à l'heure. Il y avait le directeur du département des sorts de protection. Il venait me dire que rien ne pouvait rentrer dans Poudlard sans y avoir été invité! Voir sa tête au moment où le dragon est apparut vaut plus que tout l’or du monde.
Ils rient tous les trois en chœur!
- Je vous laisse l’après midi pour vos achats et évitez de parler aux élèves. Repassez me voir ce soir avant le diner pour qu’on mette au point votre histoire.
Les jumeaux partent donc pour le village sorcier, acheter tout ce qui leur sera nécessaire pour ce début d'année scolaire. Et ces fournitures comprennent évidement un gros sac de chez Zonko, le magasin de farces et attrapes!!
En revenant du village sorcier, les deux frères discutent de leur nouvelle situation avant de retourner rejoindre le vieux barbu aux yeux pétillants.
- 1978..., ça me dit quelque chose cette date!! Pas toi?
- Attends, si bien sûr! On va bien s'amuser je crois!
Le directeur les reçoit en compagnie de McGonagall.
- Bon, Arthur Weasley est en septième année à Gryffondor. L’arrivée de deux rouquins Weasley serait trop étrange pour passer inaperçu. Je crois que peu d’élèves vous ont vraiment vus. Nous allons donc modifier légèrement votre apparence. C’est pour ça que Minerva est là.
Quelques coups de baguette bien placés plus tard et les cheveux des deux jumeaux sont devenus très sombre, presque noirs, et surtout plus longs, ils ont presque rattrapé Bill ! Mais les changements ne sont pas seulement capillaires, ils ont à présent de grands yeux violets et une silhouette plus proche de celle de Ron que de celle qu’ils ont d’habitude.
- Des yeux violets ? Vous êtes surs… Demande George au directeur en s’examinant dans le miroir apparut comme par magie
- Un accident de potions par exemple.
J’ai contacté un collègue d’une petite école de magie au Pérou. Peu de gens la connaissent et le niveau de l’enseignement est très élevé. Plus que Poudlard dans certains domaines j’en ai peur. Enfin bref, ils sont très doués en invocations et illusions, c’est pourquoi j’ai pensé à eux après votre démonstration de ce midi.
Vos parents maintenant…
Alors, il y a la petite Panton qui est partie il y a 23 ans. Dit Dumbledore en feuilletant les fichiers de l’école. Elle s’est brouillée avec ses parents, elle a voyagé autour du monde et personne ne sait où elle s’est arrêtée. Son corps est revenu il y a 15 ans, sans explications ni rien. Elle aurait pu avoir des enfants. Voilà pour votre mère. Pour votre père, que dire d’un péruvien qui a rencontré une petite irlandaise voyageuse il y a 17 ans et qui aurait eu des enfants ? Vous êtes ici parce que votre père lutte contre les mangemorts péruviens et qu’il a peur pour votre sécurité. Il vous a envoyé ici pour que vous étudiiez la défense contre les forces du mal à l’anglaise.
Ça vous va ?
- Oui, parfait.
- Et maintenant, vos baguettes. Je ne peux pas vous laisser aller et venir avec des baguettes que monsieur Ollivander sera capable de reconnaitre au premier coup d’œil. Elles n’ont pas encore été vendues, ça pourrait être problématique. Je vais faire venir un spécialiste des baguettes dans le courant de la semaine. Je vous tiendrais au courant. Pour le moment, celles-ci sont des prêts de l'école.
- Je vais vous lancer un sortilège pour que vous puissiez parler espagnol, des péruviens ne parlant qu’anglais, ça serait un peu gros. Et pour le reste de votre histoire, je compte sur vous pour trouver des détails croustillants ! Ajoute le vieil homme espiègle. Allons manger maintenant.
Leur entrée dans la grande salle est très remarquée. Un concert de gloussement retentit, lancé par des filles attirées par l’exotisme de leur peau mate et de leurs cheveux bruns. Leurs yeux violets leur donne aussi une part d’étrange très appréciée de ces demoiselles.
Une fois tous les élèves assis, le professeur Dumbledore se lève et tape sur son verre avec son couteau pour attirer l'attention.
"Mes chers élèves, je voulais vous annoncer que l'"évènement" de ce midi n'était pas une attaque de Voldemort. Il s'agissait seulement d'une illusion crée par ces deux nouveaux élèves qui voulaient me prouver leur niveau. J'ai discuté avec eux et leur ai fait passer des tests. Ils entreront donc en septième année.
Ils viennent tous les deux d'une école de magie péruvienne que peu de gens connaissent. Ils ne connaissent pas Poudlard et ses subtilités, je prierais donc les gens de leur maison de les y initier!
Ils vont passer sous le choixpeau pour être répartis. Minerva, s’il vous plait.
« Hé Hé, on me dérange dans mon sommeil. Vous allez voir… Alors, tu étais à Gryffondor, enfin tu seras, fin bref, voyons où tu pourrais aller, Le passé n’est pas le futur. Alors Serpentard ? Non, non, ça serait drôle mais non, je ne peux pas. Serdaigle ? Non plus, leur salle commune entièrement dévastée, quel horrible spectacle. Pouffsoufle n’y pensons même pas. Bon, je crois qu’il ne reste malheureusement que GRYFFONDOR »
« Encore, je vois, des jumeaux. Je crois que ça n’est pas la peine de réfléchir, encore un coup de Dumbledore. GRYFFONDOR »
Fred et Georges se rejoignent et se tournent vers la table des rouges et or. Leurs écussons qui représentaient le blason de l’école se métamorphosent alors sous les yeux des élèves ébahis pour adopter la forme de leur maison.
Les élèves applaudissent l'arrivée des deux frères dans leur maison tandis que leur directrice ramasse soigneusement l’artefact magique. Au bout de la table, quatre élèves semblent se désintéresser de ce qui se passe autour d'eux.
"On ne peut rien faire avant demain, c'est la pleine lune, on fera comme d'habitude, à quoi ça sert de vouloir tenter le diable?!
- Mais enfin Remus, ils arrivent comme ça de nulle part, ils créent une illusion qui terrifie tous les élèves et même Dumbledore et tu voudrais qu'on les laisse tranquille?! Tu es d'accord avec moi Cornedrue?
- Oui je pense qu'il faut les mettre en confiance, imagine-nous faire des illusions comme ça! Pense à la tête de Rusard!
- Mais dès aujourd'hui? demanda Remus Lupin qui ne vas pas tarder à se laisser convaincre par ses amis.
- De toute manière, on pourra leur parler dès ce soir, Dumbledore vient de dire qu'ils allaient être en septième année à Gryffondor, ils seront dans notre dortoir! Fait remarquer Peter qui est le seul à avoir écouté quelque chose.
Et les quatre maraudeurs reportent alors leur attention sur Dumbledore qui continue à parler.
" Oui, bien les Gryffondor, je suis heureux de cet accueil.
D'après les contacts que j'ai eu avec mon homologue des Orcanes, leur ancienne école, ils sont très forts pour ce qui est des invocations et des illusions, c'est pourquoi, je leur propose d’animer un club d’illusions, invocations et sortilèges, ouvert à partir de la cinquième année, en collaboration avec le professeur Wurts, votre prof de sortilège.
Les jumeaux se regardent, ils semblent incrédules, ils avaient eu Optimal en sortilège, mais comment ce Dumbledore du passé le sait-il?
- A présent bon appétit à tous.
Et les délicieux mets préparés par les elfes de maisons apparaissent dans la vaisselle luxueuse du château.
"Bienvenue à Poudlard, Sirius Black pour vous servir. Se présente le jeune homme après s'être approché des jumeaux.
- James Potter
- Remus Lupin
- Peter Pettigrow
- Ola, moi c'est Fernando [Fred] Chibchas, et mon frère c'est Velasco [Georges]. Dit Fernando [Fred] avec un léger accent espagnol.
"Tiens c’est nouveau ça " pensèrent les jumeaux ensemble.
Et pendant le reste du repas, les sorciers réputés pour être les plus facétieux de leurs générations discutent. C’est difficile pour les jumeaux de faire comme s'ils ne connaissaient pas Poudlard mais ils sont vraiment heureux de pouvoir discuter avec leurs Pères spirituels, ceux qui les ont fait rêver durant leur première semaine à Poudlard et qui ensuite ont été une source d’inspiration!
Bien sur, les Maraudeurs posent des questions aux jumeaux sur l'endroit d’où ils viennent, et sur le pourquoi et le comment de leur arrivée en Angleterre. Les jumeaux réussissent à esquiver les questions les plus gênantes et à inventer des explications plausibles pour les autres.
Au dessert, une jeune fille s'approche du groupe. Elle est rousse et a de magnifiques yeux verts.
"Bonjour, Dumbledore m'a donné vos options, voilà vos emplois du temps. Je vous ai mis un plan de Poudlard aussi. Si vous avez des problèmes ou des retards dans certaines matières, venez me demander. Et euh... sinon, si vous voulez évitez de faire perdre des points à votre maison, ne trainez pas avec ces hum... individus!" lâche-t-elle finalement
Les jumeaux regardent avec ébahissement la future mère d’Harry partir, en se disant qu'elle est un parfait mélange entre Hermione et Percy, en plus jolie bien sur !
- Je serais vous, j'abandonnerais tout de suite, Lily, c'est la chasse gardée de James. Leur glisse Sirius.
C'est alors que les jumeaux se rendent compte qu'ils ont suivi la jeune fille du regard, d'une manière assez insistante pour prêter à confusion. Ils font signe à Sirius, ils ont compris.
Les jumeaux Weasley se laissent guider dans le château par les Maraudeurs. Ils partent donc vers les dortoirs en empruntant des passages bien connus des jumeaux mais qu'ils doivent faire semblant de ne pas connaitre. Fernando [Fred] pousse même le vice jusqu'à dire à Peter, dans un des passages:
"Mais on est où là? C'est pas marqué sur le plan, j'en suis certain! Beugle-t-il les yeux rivés sur le plan pour ne pas éclater de rire!
- C'est normal jeune homme, tu es en compagnie des Maraudeurs, devant toi, Patmol, Cornedrue, Queudver et Lunard, les plus grands explorateurs de Poudlard de tous les temps! Déclame James avec éloquence, après tout, leurs noms ne sont plus un secret pour personne depuis longtemps.
- Mais aussi pire facétieux que Poudlard n'a jamais hébergé en ses murs! Ajoute-t-il après un regard vers ces amis, pour chercher leur approbation.
- En gros, vous êtes du genre à savoir où placer une bombabouse pour qu'elle soit utile. Il se trouve que quelques unes de ces farces se sont malencontreusement retrouvées dans ma valise, se pourrait-il que vous nous aidiez à les lancer?" Demande Velasco [Georges] d'un ton lourd en ironie.
Les six personnes présentes éclatèrent de rire.
" Les Maraudeurs à votre service, lance James en faisant une révérence particulièrement ridicule.
- Si ça ne vous dérange pas, on pourrait pas parler de ça un peu plus loin?" Grogne Lupin qui est écrasé entre le mur et Peter depuis le début de la discussion.
Les deux rouquins suivent donc les Maraudeurs dans les méandres du château jusqu'aux dortoirs. Le trajet se déroule bien et les jumeaux n'oublient pas de s'extasier devant la beauté du château!
Une fois dans le dortoir, les Maraudeurs se mettent au lit rapidement, sauf Lupin qui annonce qu'il a oublié quelque chose dans la salle commune. Les jumeaux n'ont pas vraiment d'autre choix que de se coucher à leur tour.
"Endormiten" chuchote une voix dans le noir
- C'est bon, on va pouvoir y aller, ils dorment bien maintenant mais pas trop de bruit surtout!"
Et trois personnes sortent du dortoir sous une cape d'invisibilité.