Fred, George et le regard de leurs pères
Attention, rien de tous cela m'appartient. Je suis une honteuse voleuse de personnages et de décors. Ne m'en voulez pas et amusez vous bien!
Rappel :
Fernando [Fred Chibchas]
Velasco [Georges Chibchas]
Les jumeaux se réveillent le lendemain matin, frais comme des gardons contrairement à leurs camarades de chambrées qui après avoir passé une nuit à chasser le loup garou auraient bien aimé avoir quelques heures de sommeil en plus. Seulement, n’est pas maraudeur qui veut et les jumeaux sont bien dignes de leur appellation de successeurs des maraudeurs. Le réveil des quatre endormis est donc légèrement tonitruant.
Le petit déjeuner se passe dans un calme relatif. Les maraudeurs préparant leur vengeance et les jumeaux savourant leur farce.
- Tenez voici vos emplois du temps. On sera ensemble en potion, en sortilège et en métamorphose. Si vous avez besoin d’aide, je vous passerais mes cours.
- Et à moi Lily, tu me les passeras tes cours ?
- Tu peux toujours rêver Potter, pour les retrouver en confetti sur la tête des serpentard ? Non merci !
- Et tu viendras avec moi à Pré-au-lard alors ?
Lily se retourne violement avec un jeté de cape digne du (futur) professeur Rogue, sans répondre à James qui tente de se justifier auprès de ses amis :
- ben quoi, j’ai vu dans un magazine moldu qu’après un refus, c’est rare qu’une autre demande reçoive une réponse négative. Je pouvais toujours essayer. Finit-il en haussant les épaules, l’air de s’en foutre royalement, même si ses yeux démontraient le contraire.
- Bon aller, faut qu’on aille en cours. On commence par sortilège avec Wurt, il ne vaut mieux pas être en retard. Dis Sirius avec un clin d’œil. Les maraudeurs éclatent de rire. Ils arrivent en retard plus souvent qu’à l’heure et elle n’a jamais fait de remarque. Bon allez, on vous amène, rajoute-t-il bon prince. Vous allez voir ce que valent les sortilèges chez nous !
Ayant raté la fin de la sixième année, les jumeaux ont un peu de mal à suivre mais il est facile pour eux de mettre ça sur le dos d’un programme scolaire différent. De plus, en un cours, ils ont réussi à assimiler la base des sortilèges les plus importants. Ça aide d’être fabricant de farce et attrapes !
Après les sortilèges, deux heures de métamorphose puis une heure de libre. Et enfin, le déjeuner. L’emploi du temps des maraudeurs est le même. Ils ont donc une heure pour mieux se connaitre loin des oreilles indiscrètes. Les quatre amis entrainent les jumeaux vers une classe vide et l’interrogatoire commence.
- Bon, jusqu’à maintenant, on a été gentils, maintenant, on veut tout savoir. On a nos secrets et notre réputation à tenir et c’est pas deux espèces d’indiens de pacotille qui vont changer ça, commence James, d’un ton agressif qui se prête bien à la situation. Vas-y Remus, commence.
- Qui sont vos parents ?
Les jumeaux se sont concertés et ont décidé de répondre honnêtement aux maraudeurs. En leur racontant une magnifique histoire inventée de toutes pièces.
- Notre mère s’appelle Diana Panton…
- Attends, c’est pas un nom péruvien ça, interromps Peter
- Non, c’est normal, elle est irlandaise. D’où tu crois qu’on tient nos tâches de rousseur, nos reflets roux, et notre anglais ? Elle a passé sa jeunesse à voyager et elle a rencontré Papa au Pérou.
- Et votre père, c’est qui ?
- Papa est un sorcier péruvien qui descend directement d’une lignée de souverains-sorciers aztèques.
- Waouh pas mal, ça plaira aux serpentard ça ! Ajoute Peter
- Pourquoi vous avez les yeux violets ? demande Remus
Heureusement, les jumeaux se sont préparés à cette question. L’accident magique est une très bonne excuse.
- Un accident de sortilège…
- … On a eu les yeux plus gros que le ventre…
- … à peine on a eu nos baguettes, on a essayé de colorer un lama en violet …
- … il aurait été tellement plus beau…
- … mais ça n’a pas marché et lui n’était pas content …
- … il nous a crachés dessus une espèce de bave violette…
- … on en avait partout…
- … C’est bien partit sur la peau mais pas dans les yeux…
- … Mais on s’habitue et puis …
- … ça ajoute à notre charme hors du commun n’est-ce pas ? Termine Velasco [Georges] dans un clin d’œil outrancier.
- Pourquoi vous êtes ici à Poudlard plutôt que chez vous au Pérou ? Demande Peter
- Parce que Poudlard est le meilleur collège pour la défense contre les forces du mal. Dit Fernando [Fred] d’un ton qui trahit son agacement. C’est évident non?
- Oui mais comment ça se fait que Dumbledore vous ait accepté, c’est ça la vrai question. Il ne peut pas recueillir ici tous les pommés qui veulent étudier la défense contre les forces du mal !
- C’est simple, Dumbledore connait notre père. Il sait que nous sommes en danger et que nous ne sommes pas des mages noirs venus détruire son école.
- Pourquoi vous êtes en danger ? Demande Sirius qui comprend bien, étant lui aussi menacé par l’augmentation de l’activité des mages noirs.
- Vous êtes au courant de ce qui c’est passé au Pérou le mois dernier ?
Les maraudeurs restent bouche bée, ils ont passé l’été à s’amuser tous les quatre chez les parents de James et aucun d’eux n’a ouvert la Gazette une seule fois.
- Ils en ont même parlé dans la Gazette, vous devriez être informés non ? Insiste Fernando [Fred]
- C’est que nous avons été un peu isolés cet été. On n’avait pas vraiment de nouvelles du monde sorcier. Vous voulez bien nous expliquer, demande Remus un peu penaud de ne pas être au courant de se qui se passe dans le monde.
- Bien. Donc, depuis quelques temps, il y a la guerre en Angleterre n’est-ce pas ? En juillet, Tu-sais-qui a envoyé des mangemorts au Pérou. Ils étaient à la recherche d’un sorcier qui travaille sur un projet secret. Une arme dont on ne connait pas grand-chose à vrai dire. Ils ont donc attaqué le ministère péruvien pour pouvoir rechercher ce sorcier en toute impunité.
- Ils n’ont pas rencontré une grande résistance d’ailleurs. En bref, ce sorcier, c’est Papa et il nous a envoyé ici pour qu’on soit en sécurité et pour qu’on apprenne à se défendre.
- C’est quoi cette arme ? Demande Sirius et James en même temps.
- On n’en sait rien. Papa ne voulait pas nous en parler. Il ne voulait pas qu’on puisse avoir des soucis à cause de lui comme il disait.
- Que sont devenus vos parents ? demande Remus, sensible à des détails tels que des verbes au passé.
- Notre mère est morte quand nous étions tous petits. Papa n’a jamais voulu nous en parler. Il nous a juste dit son nom avant qu’on s’en aille. Il nous a aussi donné une photo. Il parait qu’on a des grands parents quelque part en Irlande, on va essayer de les retrouver pendant qu’on est là.
- Et Papa a été capturé il y a quelques semaines par des mangemorts. Nous avons fuit dans la jungle quand c’est arrivé. On est revenu à la maison prendre quelques affaires et on a trouvé un message de Papa. Il nous disait de prendre des affaires d’écoles, de prendre ses recherches et de venir en Angleterre apporter tout ça à Dumbledore et étudier la défense à Poudlard.
- On est ensuite partis pour la Colombie, on a de la famille là bas aussi, on voulait les prévenir de ce qui c’était passé. On est resté une semaine là bas. On avait du mal à croire qu’on pouvait être en si grand danger que ça. On a essayé de regarder les recherches de Papa pour voir quel danger le menaçait. On a été incapable d’ouvrir le coffre dans lequel c’était rangé. Mais après six jours passés là-bas, on a reçu une beuglante et un paquet, raconte Velasco [Georges] en prenant un air affligé et défait. C’est de son père qu’il parlait après tout. Fernando [Fred] affiche un air similaire et continue le récit de son frère.
- Le paquet contenait un pied. Le pied de Papa. Pour nous, perdre un pied signifie perdre sa condition, les jambes de bois c’est pratique sur du plat mais ça pose problème quand on habite au cœur des Andes. Ils ont mutilé Papa beaucoup plus qu’ils ne l’auraient fait en lui coupant une main.
Dans la beuglante, un mangemort promettait de venir chercher les « fils de l’éclopé » pour les torturer devant ses yeux. Nous n’étions plus en sécurité en Colombie non plus. Nous sommes partis en catastrophe, laissant toutes nos affaires derrière nous. Si notre famille est toujours vivante, ils devraient nous envoyer ce qui nous manque par hibou bientôt. Papa doit être mort à l’heure qu’il est.
Les maraudeurs sont sous le choc. Ils n’avaient pas imaginé que pendant qu’eux jouaient au Quiddich dans le jardin des Potter, Voldemort dévastait le monde et les familles de sorciers. Insouciants et à l’abri, il est facile d’oublier que dehors c’est la guerre. Les jumeaux semblent déprimés mais, en eux même, ils se félicitent de ce lien si particulier qui leur a permis de pondre une telle histoire en restant cohérent du début à la fin.
- Désolé de vous avoir fait revivre une telle histoire. Ça doit pas être facile pour vous.
- On n’est pas les seuls à avoir perdu un proche par la faute d’un mage noir. Nous on a au moins un autre pays à découvrir. Rien de mieux pour se changer les idées, vous pouvez me croire ! Conclu Fernando [Fred] sur un ton sarcastique.
- Parlons d’autre chose voulez-vous. Dis Remus qui n’a pas envie de rester sur un terrain douloureux. Elle est comment l’école de sorcellerie au Pérou ?
- On pourrait peut-être parler de ça en mangeant. Il va être l’heure. Interromps Peter qui, dans le genre estomac sur patte est un sérieux concurrent pour Ron.
Une cavalcade entraine alors nos six Gryffondor jusqu’à la Grande Salle, estompant tous les tracas et les chagrins par la promesse d’une amitié nouvelle et d’un bon repas.
- Alors cette école, relance Remus une fois installé. Sa légendaire envie de tout connaitre se dévoilant enfin aux yeux des jumeaux.
- Ben, il n’y a pas qu’une école, il y en a deux en fait. Corrige Fernand [Fred], heureusement, ils ont eu un peu de temps pour lire le livre que Dumbledore leur a donné : « Le Pérou magique : histoire et modernisme » Un livre qui résume l’histoire des sorciers péruviens et l’organisation de la société magique actuelle.
- En fait ce n’est pas tout à fait ça, il y a deux sortes de sorciers au Pérou. Il y a les descendants des prêtres sorciers incas. Leur royaume a été détruit par l’arrivée des conquistadores espagnols. En quelques années, leur empire était en cendre et ils ont dû commencer à vivre cachés des moldus. Depuis, ils vouent une haine sans limites à tout ce qui touche de près ou de loin au moldus. Ils sont l’autorité magique officielle au Pérou. Vous comprenez pourquoi les mangemorts n’ont pas eu de mal à s’installer au ministère cet été. Ils ont une école implantée sur les ruines du Machupicchu. Même si pour les sorciers, elles n’ont rien de ruines. Comme ici je crois ?
- Les autres sorciers, sont les descendants des aztèques, et les enfants de moldus. Ils sont installés au cœur de la forêt amazonienne. En fait, c’est une société de sorciers de Colombie, du Pérou et d’Equateur. Nos maisons sont dispersées sur ces trois pays et lorsque la situation est trop tendue dans un pays, les sorciers trouvent facilement refuge chez leurs voisins. On ne le voit pas vraiment comme ça d’ailleurs. Pour nous, nous sommes une nation sorcière indépendante avec ses lois et ses frontières. Nous étions les esclaves des incas depuis la nuit des temps quand les conquistadores sont arrivés. La destruction de l’empire inca nous a laissé le temps de nous isoler et d’apprendre à nous défendre. C’est pourquoi on accueille tous les enfants de moldus qui ont de pouvoirs. Enfin on ne va pas vous faire tout un cours sur la politique sorcière Sud-américaine. Et notre école est située à l’intersection des limites moldues des trois pays, dans un pyramide précolombienne en parfait état, entourée de la forêt amazonienne. Les moldus nous considèrent comme les esprits de la forêt. Ils sont marrants. Ça va me manquer de ne pas pouvoir aller me promener dans la forêt et de discuter avec les moldus, soupire Fernando [Fred].
- Et pourquoi vous n’apprenez pas la défense contre les forces du mal si vous êtes perpétuellement chassés ?
- En fait, c’est encore de la faute des incas. Ils ont trouvé le moyen de détecter tous les sorts de duel. On ne peut apprendre aucun sort de défense ou d’attaque. On nous apprend la théorie bien sur mais ce n’est pas très efficace. Alors depuis que les incas ont commencé à pister nos sorts, nous nous sommes spécialisés dans les sorts de fuite, de dissimulation et d’illusion. Imagine la tête d’un mangemort quand il se retrouve face à un dragon comme celui d’hier !
Le repas se termine dans un grand éclat de rire, après un cours d’histoire et de civilisation dispensée par les jumeaux.
Remarque. Pour les fondus d'histoire, vous remarquerez les incohérences dans ma description des civilisations: les Aztèques étaient plutôt au niveau de l'Amérique centrale et ont été, comme les incas, exterminés par les espagnols. Seulement pour les besoin de l'histoire, j'avais besoin de deux civilisations ennemies. J'espère que vous m'en voudrez pas trop... ;)