It all began with a choice - Tout commence par un choix

Chapitre 4 : Chapitre 3 : Perturbations et conclusions

2751 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 25/09/2015 14:30

 

- Anthéa.

 

Drago … Je m’approche de la porte.

 

- Qu’est-ce que tu veux ?

- Pour commencer, je ne veux pas parler à une porte.

- Et sinon ?

- Ça t’a perturbé à ce point ?

- De quoi est-ce que tu parles.

- Oh arrête tu sais très bien de quoi je parle. Je te fais de l’effet mais tu ne veux pas te l’avouer.

 

Je ne lui réponds pas. Je me sens coupable et éprouve des remords vis-à-vis d’Harry.

 

- Ne t’inquiète pas c’est compréhensible. Tu n’as pas à t’en vouloir personne ne me résiste. Me dit-il avec un ricanement.

- A finir par être trop prétentieux tu vas prendre des chevilles.

- Bon, tu m’ouvres ?

- Pourquoi faire ?

- Je n’aime pas parler aux portes.

- Je ne suis pas une porte.

 

Oui bon d’accord … Je ne suis pas trop mature en réagissant comme ça.

 

- Je sais ce que tes vêtements laissent voir de tes formes me le font bien comprendre.

 

Oh bordel. Je rougis. Pourquoi il lui suffit de me dire quelques mots et ça me mets dans tous mes états ? Ou presque.

 

- Même si ce n’est pas dans ton habitude, soit sympa et fiches moi la paix, j’ai même pas pu défaire mes valises.

- Si tu as besoin que je te défasse de tes vêtements …

- Pervers va !

- Tu aimes ça.

 

Je rigole et lui aussi à ce que j’entends.

 

- Tu ne le déments même pas. Dit-il et au ton de sa voix il devait avoir un large sourire aux lèvres.

- Oh la ferme ! Qu’est-ce que tu veux ? Je lui demande.

- Kalinga voulait savoir si cette chambre te convenait ou si tu en voulais une autre. Saches que je suis prêt à partager la mienne avec toi.

 

La sienne. Et donc dormir dans son lit. Avec lui.

Une sensation familière m’envahit le bas du ventre. Oh pu… Nom d’une chouette comme dirait l’ancêtre. Pourquoi me fait-il cet effet ?

Je prie pour qu’Hermione et Ginny me répondent le plus rapidement possible.

 

- C’est gentil de sa part, tu peux lui dire qu’elle me convient.

- Tu n’auras qu’à lui dire toi-même.

- Eh ! C’est toi qu’elle a envoyé pas moi donc c’est ton job la feignasse.

- Je ne suis pas un hibou. Allez, je te laisse sinon tu vas finir par me sauter dessus et saches que ça ne me dérangerait pas le moindre du monde. Diner à 19 h, rendez-vous dans la salle à manger.

 

Je l’entends qui s’éloigne dans le couloir et je respire.

 

- Notre héritier a le don de la mettre dans tous ses états. Ricane Dame Jinnea.

- Voyons ma Dame …

- Oh Sir Loumas cessez de faire votre mijoré ! Que de passion et de tension entre ses deux jeunes.

- Il n’y a pas de passion entre Drago et moi. Vous avez lu ma lettre en même temps que je l’ai écrite sous votre tableau. J’éprouve des sentiments envers Harry.

- Vous avez écrit que vous pensez encore en avoir. Vous n’êtes donc plus sûre et lorsque l’on se met à douter en amour sachez que cela ne présage rien de bon. Je ne cherche pas à vous décourager tout n’est peut-être pas perdu avec votre Harry. D’ailleurs est-ce qu’il s’agit d’Harry Potter ?

- Oui effectivement. D’ailleurs vous ne m’avez pas dit comment cela se faisait que vous saviez que Drago arrivait.

- Oh ça …

 

Ils se mettent à rire en se regardant d’un air complice.

 

- En fait c’est moi qui ai fait construire et décoré ce manoir. Sachez que chaque pièce à été et est restée décoré avec les tableaux de mon choix et de mon goût par un sorcier peintre de l’époque et il se trouve qu’à ma demande il a réalisé une représentation miniature et caché dans chacun des décors des tableaux du manoir, ce qui fait que nous sommes mon Sir Loumas et moi-même présents dans tous les tableaux. Mais ce n’est pas pour autant que nous abusons de ce pouvoir je vous rassure.

 

Eh bien, j’ai l’impression elle était et est encore une professionnelle en ce qui concerne l’espionnage.

 

- Donc si je décide de sortir pour visiter le manoir vous me suivrez ?

- Si c’est ce que vous souhaitez oui. Me répondit Dame Jinnea.

- Et vous m’indiquerez par où passer pour éviter Drago ?

- Si cela est votre souhait, mais à mon humble avis l’éviter ne servirait à pas grand-chose outre le fait de vous faire ressentir une profonde frustration. A ce que j’ai pu voir, lire et entendre vous éprouvez de l’envie. Vous êtes jeune, vous n’êtes liée définitivement à personne. Il est donc normal que vous réalisiez des expériences autres que celles auxquels vous pensiez. Il y a une chose que j’ai apprise : rien n’arrive par hasard tout à une signification et vous mène au chemin qui vous est destiné. Même si ce qui vous arrives ne vous corresponds pas et nous vous convient pas.

 

Je suis fascinée. Intriguée et pensives à ces paroles, à ces mots qui semblent s’inscrire au feu éternel dans ma tête. Ceci est bien évidemment, une métaphore. Loin de moi cette idée d’être brûlée à vif de l’intérieur.

 

- En clair vous me conseillez de céder à mes « pulsions » si on peut appeler ça ainsi ?

- Effectivement.

- Et par conséquent de tromper mon petit ami.

- Si vous le considérer comme encore comme tel, et d’après votre lettre ça ne l’est pas. Oui.

- Au risque de perdre mes amis ?

- Si ce sont de véritables amis vous ne les perdrez en rien par conséquent ma réponse est oui.

 

Non mais ça ne va pas ? J’ai envie de lui crier dessus, elle me prend pour une garce ou une trainée ? Tant bien que mal, avec le respect que j’ai pour cette femme, je respire et lui réponds calmement :

 

- Je prends en considération votre avis mais il me semble que ce n’est pas ce que je devrais faire. Par respect pour Harry et pour mes amis.

- Au risque de vous offenser, il me semble qu’il en a moins pour vous que vous en avez pour lui.

 

Je ne réponds pas. Je me tourne vers mes affaires pour les ranger. J’ai les larmes aux yeux, mais je ne saurais pas dire si c’est du fait que ces paroles me font mal ou si parce que c’est la vérité. Je décide de ne pas utiliser la magie pour essayer de penser à autre chose. Dame Jinnea et Sir Loumas restent silencieux jusqu’à ce que je m’arrête et me pose sur le lit.

 

- Très chère, je suis vraiment navrée que vous l’ayez pris ainsi, sachez que ce n’était pas mon intention de vous mettre les larmes aux yeux.

- Je m’en doute bien. C’est juste que …

 

Et ma gorge se noue.

 

- Oui je comprends, ce n’est pas chose facile de l’entendre. Termine-t-elle à ma place. Nous allons vous laisser …

 

Je fonds en larmes. J’ai toujours réussi à ne pas pleurer à l’école puisque je n’étais jamais seule ou que peu de temps. Aujourd’hui je suis seule dans une chambre et j’en profite. Je pleure autant que je peux puisqu’il me reste plusieurs heures avant de devoir manger avec Drago. Je pleure ce temps où Harry faisait attention à moi comme il ne le fait plus aujourd’hui et depuis près d’un an. Je pleure ces petites attentions qu’il avait pour nous et pour moi quand on ne pouvait pas se voir seuls. Je pleure notre couple qui, je me rends compte, ne tient plus debout et qui se termine. Je ne me retiens pas, je me laisse aller. Je m’allonge sur le lit et peu à peu pleurer m’épuise et je m’endors en me disant que je ne veux plus avoir aussi mal et que je ne laisserais personne me blesser ainsi à nouveau.

Je dors d’un sommeil sans rêve. Le premier depuis l’attaque. J’entends au loin un bruit qui me réveille et j’émerge doucement. Ma gorge est sèche et nouée, mes yeux sont irrités et j’ai mal au crâne à force d’avoir pleuré. J’ouvre les yeux lentement. Le bruit s’est arrêté. Tant mieux. Je m’assieds au bord du lit et passe ma main dans mes cheveux. Le bruit recommence. En fait il s’agit d’une personne qui toque à la porte.

 

- Bordel mais qu’est-ce que tu fous ?! Si tu ne me réponds pas dans les 5 secondes qui viennent j’entre !

 

C’est Drago. Encore. Il a l’air furax. Je me demande ce qu’il veut.

Je regarde par la fenêtre et je m’aperçois que le ciel n’est plus aussi bleu que lorsque je me suis endormie, il est noir. Mais combien de temps ai-je dormi ?? Je regarde l’horloge posée sur la table de chevet près du lit : 19h30. J’ai dû louper le dîner … Voilà pourquoi il a l’air furieux. Je n’ai même pas le temps de lui répondre que la porte s’ouvre brusquement sur lui. Je me tourne pour qu’il ne puisse pas voir mon visage.

 

- Mais qu’est-ce que tu fabrique putain !

- Désolé, je me suis endormie et je viens de me réveiller. Dis-je d’une petite voix.

- Tu n’es pas sérieuse c’est ça ton excuse ? Je t’attends depuis trente minutes pour manger et toi tu dors ?!

 

Il me gueule dessus comme sur une gamine. Je n’aime pas ça et j’ai encore envie de pleurer. Mais je ne le ferais pas devant lui. Je ne veux pas lui montrer que je suis faible.

 

- Ne t’énerves pas sur moi Drago, j’étais fatiguée je dors mal en ce moment et quand je me suis posée sur le lit je me suis endormie d’un coup. Je me suis excusée, sors de la chambre j’arrive dans deux minutes.

- Tu veux rire ? Tu vas tout de suite venir avec moi ! D’ailleurs regardes moi quand je te parle.

- Fiches-moi la paix Drago. Lui dis-je faiblement.

 

Il ne réplique pas. Tant mieux. Je suis fatiguée de cette dispute. Peut-être qu’il a compris qu’il n’a pas à me crier dessus ou alors il a compris que ça ne va pas. Je pris pour la première option.

 

- Anthéa, regardes-moi.

 

Eh merde …

 

- Non.

- Anthéa, retourne-toi. Me dit-il plus durement.

 

Je l’entends qui s’approche vers moi, je me lève pour essayer de m’éloigner dans la direction inverse mais il m’attrape le bras gauche et m’oblige à me retourner pour lui faire face. Il a l’air de vouloir me gueuler dessus encore une fois mais il se retient.

 

- Tu as pleuré ? dit-il plus calmement.

- Non.

- Tu me mens. Pourquoi tu as pleuré ?

- Pour rien.

- Arrête de me mentir !

- Alors arrête de me gueuler dessus Drago. Tu n’as aucun droit sur moi.

- Pour l’instant.

 

Ma voix est faible comparée à la sienne qui est forte et pleine de confiance en lui. J’aimerais avoir son assurance et sa force.

 

- Tu veux bien me lâcher ?

- Non.

- C’est parce que je ne t’ai pas dit s’il te plait ? S’il te plait Drago lâche mon bras.

- Pas tant que tu ne m’auras pas dit pourquoi tu as pleuré.

- Tu veux savoir pourquoi ?! Je m’énerve. Parce que je suis une fille faible voilà tout ! Que j’ai des sentiments et des émotions ! Que quand ça va mal quelque part je fais tout pour arranger la situation et que si ça ne marches pas je m’obstine et ça ne marche pas toujours ! Conséquence ? Je craque et je pleure ! Ça arrives et c’est normal alors maintenant balance ta sauce et toutes les critiques que tu veux me sortir je m’en moque ! Je ne me laisserais plus faire par personne ! Alors en fait tu sais quoi ? Vas-y sors moi tes moqueries j’en ai rien à foutre !

 

Il ne dit rien. J’y suis peut-être allée fort ? Tant pis dorénavant je ne me laisserais plus faire. Il sourit. Il sourit ?! Et me prends dans ses bras. Je suis incapable de bouger. Je suis étonnée. Très étonnée même. On peut m’expliquer ce qui se passe ? Drago qui m’enlace juste après m’avoir gueulé dessus ? 

- Je préfère ça.

 

Hein ?  

 

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