My Last Sun
Chapitre 2 - Oh, Death
Une route sinueuse, de longs cheveux flavescents, un sourire diabolique et un regard compatissant. C'était tout ce dont se souvenait Hermione après s'être réveillée à nouveau enfermée dans une pièce humide, où seule une petite lumière filtrait à travers une "lucarne". La jeune femme tenta vainement de se relever mais retomba sur ses genoux, elle était retenue par de grosses chaines accrochées autour de ses chevilles. Alors, elle se recroquevilla près de la lucarne, songeant à sa mort imminente : "Peut-être aurait-il fallu que je réfléchisse avant d'en arriver là ? Si Harry et Ron pouvait me voir seraient-ils déçus ? Mais ils ne sont plus là... Ils sont morts. Je n'ai pas peur de la mort même si elle est pourtant si vile. Ceux qui l'ont frôlée ne la craignent plus, ils ont simplement peur que la mort les délaisse pour un de leur proche. C'est compréhensible après tout."
Hermione aurait voulu faire machine arrière, elle aurait dû les protéger autrement. Rien n'était assuré que Voldemort ne tuerait pas Neville, ni Luna. Il avait probablement menti. Elle se sentit si stupide, elle s'était laissée avaler par les événements et n'avait pas réfléchi aux conséquences de ses actes. Ce n'était plus elle. L'ancienne Hermione trouvait toujours les meilleures solutions.
Un frisson lui parcourut l'épine dorsale quand elle entendit le cliquetis d'un verrou que l'on brisait. La Gryffondor décida de se faire toute petite en se cachant dans son coin, ne souhaitant pas croiser le regard de son bourreau.
Un homme titubant se fit apercevoir dans l'entrebâillement de la porte. L'homme s'avança près de la lionne, la contemplant d'un air effarouché. Cette dernière se releva en remarquant la baguette de l'ivrogne pointée droit sur elle. Elle recula contre la lucarne et essaya, en vain, de le repousser, mais l'homme la surplombait de trois têtes.
- Je vais t'amener au maître, mais d'abord il va falloir que tu sois un minimum... présentable, révéla l'homme la mine enjouée.
La jeune femme lui lança un regard apeuré et plaqua l'intégralité de son corps contre le mûr. Elle regarda tout autour d'elle pour apercevoir, ne serait-ce, qu'un petit bout de pierre à lui jeter au visage. Mais il n'y avait que de l'eau d'une puanteur abjecte.Tandis que l'homme au visage difforme attrapait ses cheveux broussailleux, elle lui cria de la laisser tranquille :
- Ne me touchez pas, n'osez point m'approcher ! Ce n'est pas à vous de me tuer, non...
Il ne la laissa pas terminer et la traîna par les cheveux jusqu'à la porte au fond de la pièce. La jeune femme se débattit malgré la poigne de l'homme qui se resserrait un peu plus à chaque cri qu'elle poussait. Elle finit par lâcher prise, le laissant la traîner comme une vulgaire poupée de chiffon.
Il l'attrapa, ensuite, par les hanches et la jeta par dessus son épaule pour avancer jusqu'à une salle au bout d'un couloir sombre. La tête posée contre le dos de l'imbriaque, Hermione observait les tableaux défiler devant elle, reconnaissant certains visages. Elle reconnut Nott, Théodore Nott, ainsi que la famille Lestrange et la famille Zabini. Mais plusieurs tableaux de la famille Malefoy se démarquaient du reste, racontant tour à tour leur histoire des plus secrètes. Lucius Malefoy à côté de l'ancien Ministre de la Magie, Cornelius Fudge. Lucius Malefoy tenant fermement un homme aux longs cheveux noirs. Narcissa Malefoy et Lucius Malefoy, devant un grand Manoir à l'allure lugubre. Et pour finir, Drago Malefoy et Lucius Malefoy, devant la boutique de Barjot et Beurk. Hermione se souvint soudainement de cette journée où elle, Harry et Ron s'étaient cachés pour observer ce que faisaient les Malefoy dans une boutique de meubles. Les autres tableaux de la famille lui rappelaient vaguement des choses mais rien d'assez clair pour pouvoir supposer quoi que ce soit.
Elle sentit subitement une légère vapeur à la senteur rosée s'imprégner d'elle. Un courant d'air lui frôla le visage et se fut à cet instant qu'elle sut où elle se trouvait. Elle était dans une grande salle d'eau aux couleurs mornes, laissant deviner ce qu'il s'était passé précédemment. Seule une douchette, un lavabo et des toilettes étaient présents dans la pièce. Du sang séché était collé sur une grille métallique au centre de la pièce. Ce devait être là que l'eau finissait sa course. Elle eut un léger frisson quand l'homme la déposa au sol. Il tituba vers la douchette, un sourire dédaigneux flottant sur son visage.
Il la plaqua ensuite, sans ménagement, contre le sol glacé de la salle de bain et déversa le liquide translucide le long de son corps. Hermione ferma les yeux, elle ne voulait plus sentir ses vêtements humides se coller contre son corps. Elle ne voulait plus sentir l'odeur fétide de son bourreau qui ce dernier, prenait un malin plaisir à mouiller les parties les plus intimes de sa victime. La jeune femme essaya en vain de se lever mais une grosse main lui tenait fermement la tête.
- Allons, ne gigote plus si tu ne veux pas que je te saucissonne ! conseilla l'ivrogne.
Elle dévisagea l'homme face à elle et le laissa s'occuper de son apparence comme "il se devait". Elle devait être présentable après tout, pour mourir en bonne et due forme. Si elle avait eu le contrôle de ses membres elle aurait sûrement assommer son tortionnaire pour qu'il arrête de jouer ainsi avec son corps. Mais elle ne pouvait pas se relever et chercha une occupation pour oublier la gêne qui lui montait aux joues. Pendant que ce dernier s'amusait à tremper le top blanc de la Gryffondor jusqu'à ce qu'on puisse voir se dessiner sa silhouette, celle-ci se risqua à jeter un coup d'œil par dessus l'épaule de son oppresseur. Elle poussa un cri de stupeur, faisant tomber l'homme à ses côtés, en remarquant Lucius Malefoy dans l'embrasure de la porte. Ce dernier la dévisageait avec toute la répugnance dont il était doté.
- Royce, cesse de jouer avec la prisonnière et amène-là au maître, somma Lucius tandis que l'imbriaque se tarder à relever la jeune femme.
- Mais elle n'est pas encore prête pour le maître ! contesta le concerné en relevant Hermione par les cheveux. Regarde-la de plus près, tu vois son visage noirci par la saleté ? Ça ne plaira sûrement pas au maître, ça non, non...
- Contesterais-tu les ordres de ton maître, vieux fou ?
- Non, non, bien-sûr que non... bégaya l'homme pour toute réponse.
Les yeux embués de larmes, Hermione assista à la scène sans réellement comprendre ce qu'il se disait. Elle était littéralement déconnectée du monde réel, elle n'arrivait plus à suivre les mots qui sortaient dans tous les sens. Elle déglutit difficilement quand son bourreau la lâcha enfin pour la jeter à nouveau comme un objet. Elle atterrit aux pieds de Lucius Malefoy, qui l'attrapa par les cheveux, pour recommencer inlassablement le même trajet.
Ils ne pipèrent mot jusqu'à ce que les genoux d'Hermione, à présent en feu à force d'être traînés sur le sol, décident de lui faire atrocement mal. Elle gigota de plus en plus, essayant d'interloquer le serpent qui lui maintenait la chevelure. Mais rien n'y faisait, il ne stoppait pas sa course pour autant.
- J'ai... j'ai si mal aux jambes... je vous en supplie, arrêtez-vous quelques secondes, supplia Hermione toujours au sol.
Lucius Malefoy fit volte-face et lui asséna un coup de pied dans le ventre. Hermione se tordit de douleur, les larmes dévalant ses joues alors qu'un sourire en coin se dessinait sur le visage du père Malefoy.
- Croyais-tu vraiment, qu'une sang-de-bourbe dans ton genre allait avoir ma bénédiction pour se reposer ? Quelle idiote fais-tu, tu n'es pas si intelligente que ça après tout.
Hermione le fixa intensément et se releva difficilement, faisant face au père de l'homme qui l'avait tellement méprisé, malgré la douleur insupportable que lui infligeait son bas ventre.
- Je peux marcher, le saviez-vous ? lâcha-t-elle sarcastique, époussetant à l'aide de sa manche la poussière accrochée à ses vêtements.
- Quelle insolence ! Tu ne feras pas ta fière quand le Seigneur des Ténèbres te réduira à néant.
Sur ces mots il lui enchaîna les poignets avec un sortilège de magie noire et tira sur les chaînes pour la faire avancer. Hermione ne put s'empêcher de lui sourire malgré tout, c'était peut-être la dernière personne qu'elle verrait avant de mourir et si ce n'était que Lucius cela lui convenait. Ça avait été un sale homme, certes, mais il n'était pas pire qu'un autre. Lucius Malefoy ne lui rendit pas son sourire mais ne tira plus sur les chaînes laissant la lionne avancer de son plein gré.
Au bout du couloir une voix fatiguée qu'Hermione ne connaissait que trop bien, se fit entendre. La Gryffondor poussa un gémissement en voyant que d'autres voix se joignaient à elle également. Elle ne voulait pas se faire exécuter devant un groupe de mangemorts qui n'attendait que de voir son sang couler sur le parquet, elle voulait mourir seule face à son antagoniste.
Elle se rapprocha de plus en plus de la pièce où les voix se faisaient nettement plus puissantes. Elle arrivait même à comprendre ce qui se disait, la conversation était centrée sur elle et sa mort imminente : "La fille arrive", "Doit-on l'accrocher ?"... Hermione ricana en silence, était-elle si dangereuse au point de l'accrocher ? Oui, probablement. Elle s'était battue contre toutes ces personnes ici présentes, elle en avait d'ailleurs tué un bon nombre de leur camp. Alors oui, elle était dangereuse, plus dangereuse qu'ils ne l'auraient cru. Sauf qu'Hermione ne se débattra pas cette fois-ci, elle laissera son sang couler dignement, elle les laissera jouer avec son corps sans vie. Parce que c'était la fin de son odyssée. Parce que c'était la fin de tout.
Lucius la poussa doucement dans la grande salle aux couleurs sinistres, avec pour toute lumière un lustre en diamant faisant refléter le peu de lumière qui passait à travers de petites cages aux mûrs.La lionne détailla une dernière fois la pièce avant d'avancer jusqu'à Tom Jedusor. Lucius les rejoignit et se posta aux côtés de son fils qui se trouvait à la droite de Voldemort. Hermione soutint le regard de certains mangemorts qu'elle reconnaissait à cause des tableaux, ou bien parce qu'elle s'était opposée plusieurs fois à eux. Dolohov était présent, ainsi que Bellatrix et sa soeur Narcissa. L'homme qu'elle avait vu aux côtés de Lucius Malefoy sur le tableau était également ici. La jeune femme se tourna vers Voldemort, les yeux emplis d'une haine incontrôlable qui lui faisait perdre ses moyens. La dernière fois qu'elle avait vu cet homme, il était occupé à retirer toutes parcelles de vie à quiconque fuyait la bataille après la mort d'Harry. Et maintenant il était assis fièrement sur son trône de sang et de corps en décomposition. C'était si pathétique qu'Hermione voulut lui cracher au visage mais elle n'en fit rien. Il était trop occupé à préparer son exécution qu'il voyait comme un événement de la plus haute importance.
Elle s'agenouilla comme Malefoy lui disait de faire et dévisagea l'homme qui avait détruit sa vie. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux en se rendant compte que tout avait été prévu pour la faire souffrir. Elle aurait du s'y attendre, elle était le gibier autour de chasseurs qui n'attendaient que de la dépecer. Un sourire apparu sur le visage de Voldemort quand il aperçut le mal-être de sa victime.
- Miss Granger nous fait l'honneur de sa présence ce soir ! clama l'infâme homme, en se levant de son siège pour faire face à son assemblée. Es-tu prête à mourir sang-de-bourbe ?
Cette phrase sonna en écho dans la tête de la jeune femme. Elle était de nouveau complètement perdue, faisant abstraction de la réalité. Ses yeux n'étaient même plus posés sur l'homme qui pointait sa baguette sur elle, ils étaient perdus sur une rose noire posée sur une petite table entre Royce et Bellatrix. Voldemort, remarquant son manque de réaction, reposa une seconde fois la question :
- Sang-de-bourbe, es-tu prête à mourir ? s'impatienta ce dernier.
Mais Hermione n'était déjà plus sur terre. Elle ne comptait pas répondre, non, elle n'avait même pas entendu la question. Ce qui la maintenait encore dans cet espace si peu accueillant, c'était sa future délivrance. Oui, Hermione Granger allait mourir de la main de Voldemort. Oui, elle allait finir comme la plupart des gens. Mais oui, elle partirait pour de bon en aillant le souvenir d'une petite vie bien remplie, avec des bons moments comme des mauvais. Avec toutes ces personnes qui ont alimenté sa vie à leur manière. Oui, elle allait mourir mais elle mourrait vainqueur et non vaincue.Comme une conquérante.
Son indifférence frappa le Seigneur des Ténèbres, comme cela avait frappé Drago Malefoy le jour où il avait tendu un piège à la fille. L'homme au visage abominable scruta la jeune femme d'un oeil mauvais. Il s'était attendu à tout sauf à cela. Il se serait attendu à une bataille, à ce qu'elle le supplie de la maintenir en vie, mais pas à ce qu'elle veuille mourir. Il arrivait à lire dans sa tête, il arrivait à sentir son envie intense de quitter la terre ferme pour découvrir l'au delà. Il la sentait de tous ces membres, de tout son corps et il n'en croyait pas ses yeux. Elle le suppliait de mourir, elle le suppliait de l'achever.
Ce fut à ce moment que la Gryffondor revint à elle, observant tour à tour les personnages qui s'interrogeaient sur ce soudain changement de comportement de la part de leur maître.
- Vous disiez ? demanda la jeune femme d'une faible voix.
Voldemort s'attarda une dernière fois sur son visage avant de répondre :
- Crois-tu vraiment que je vais te donner si facilement ce que tu souhaites sang-de-bourbe ? Ce serait trop facile. Je pourrais te torturer ? Ou bien te faire prisonnière de ma maison ? Qu'en penses-tu ? La sang-de-bourbe au service du plus grand maître de la mort ? La sang-de-bourbe contrainte de changer de camp ? ricana Tom Jedusor, suivit de ses serviteurs qui rirent également.
Hermione se crispa en entendant cela, il n'allait pas la tuer. Il ne pouvait pas la maintenir en vie, c'était impossible. Elle se devait de mourir, il devait lui accorder cette seule faveur.
- Je vous en supplie, s'accroupit Hermione les larmes aux yeux. Je vous en supplie, tuez-moi. C'était ce que vous vouliez pourtant... se plaignit-elle.
- Le plan a changé, répondit-il le plus lentement possible pour lui laisser le temps de comprendre qu'elle n'aurait jamais ce qu'elle veut.
La jeune femme se recroquevilla sur elle-même pour ne plus les entendre rire, pour ne plus voir leurs yeux de serpents. Elle n'arrivait pas à s'imaginer la perspective d'une quelconque vie après tout cela. Elle se devait de mourir à présent, elle n'avait plus rien à faire ici, dans cet endroit chaotique qu'on appelait Paradis bien avant que le mal n'en viole les portes.
Les bruits cessèrent, les pleures de la jeune fille également. Tom Jedusor se rapprocha de sa victime pour se poster devant son corps soudainement prit de soubresauts. Il l'empoigna par les cheveux, la remit sur pieds et lui leva le menton pour qu'elle puisse le regarder dans les yeux. Hermione ne vit que du vide dans ses iris noirâtres de vile créature de l'enfer.
- Vois-tu chère vermine, j'ai peut-être trouvé une punition à la hauteur de tes délits, décortiqua-t-il pour qu'elle puisse parfaitement comprendre.
Tous les mangemorts présents se toisèrent du regard, n'osant plus ouvrir la bouche de peur d'être tué. Aucun ne savait ce qu'était destiné à la fille parce que le seul plan prévu jusqu'à maintenant, était d'en finir avec cette abomination. Alors, ils écoutèrent attentivement ce que leur maître s'apprêtait à révéler :
- Je t'ai trouvé une utilité beaucoup plus attrayante. Tu vas devenir l'esclave de mon bras-droit, Drago Malefoy.
Hermione poussa un cri de stupeur et recula d'un bond tandis que tous les regards se posèrent sur le jeune garçon qui n'avait pas prononcé un seul mot depuis l'entrée de sa camarade.Tous remarquèrent le sourire en coin posé sur ses lèvres rosées. Narcissa Malefoy regarda avec froideur son fils avancer jusqu'à son nouveau jouet.
Voldemort observa une dernière fois son bras-droit s'emparer de sa domestique et se rassit sur son trône, le visage plus lumineux que jamais.
- Vous pouvez disposer, la cérémonie est terminée.
Drago Malefoy détailla Hermione d'un air sombre. Il remarqua ses habits trempés et décida de la tirer par le poignet pour la faire avancer. Celle-ci recula, elle ne voulait pas qu'il la touche. Tout cela était de sa faute. S'il avait eu un minimum de compassion pour son ancienne camarade il l'aurait épargnée. Harry lui avait sauvé la vie et il le remerciait en piégeant sa meilleure amie. Aucune gratitude, que de la lâcheté.
- Granger, lève-toi, exigea Drago Malefoy d'un ton autoritaire.
- Ne me touche surtout pas, cracha Hermione reculant contre le mûr sous le regard moqueur de Voldemort.
- Ce n'est vraiment pas le moment pour tes caprices, Granger ! répliqua férocement le jeune homme empoignant Hermione pour la pousser jusqu'à la porte.
Hermione se tût en remarquant Tom Jedusor sur son trône, qui la dévisageait avec une lueur étrange dans les prunelles. Drago remarqua son manque d'attention et la traîna alors jusqu'à un grand escalier en chêne.
- J'ai été obligé de te traîner à cause de ton incapacité à mettre un pied devant l'autre, alors maintenant tu grimpes ! s'énerva l'homme en poussant la lionne du pied.
Hermione s'exécuta et grimpa les marches qui craquaient sous son faible poids, pour arriver devant un couloir décoré d'innombrables toiles qui en aurait rendu fou plus d'un. Elle s'avança malgré son envie de se jeter du haut des escaliers et attendit que le jeune serpent la guide jusqu'à son antre. Elle ne remarqua pas le jeune homme derrière elle. Elle ne remarqua pas son poing levé au niveau de sa tempe. Elle ne sentit que la douleur d'une migraine, comme si on lui martelait la tête à l'aide d'une pierre. Elle ne sentit qu'un liquide tiède dégouliner le long de son crâne, puis le néant.
Elle n'aurait su dire pourquoi elle avait obéit au garçon lorsqu'il lui avait demandé de monter. Elle aurait dû se retourner et lui infliger toute la douleur qui l'avait consumée ces derniers jours. Elle aurait dû déverser sa haine, sa tristesse, sa déception sur ce garçon si peu avenant. Mais Hermione Granger n'était plus ce qu'elle était avant. Et tout cela la perdait un peu plus chaque jour.
Quand elle rouvrit enfin les yeux, elle se trouvait dans une pièce assez différente de la geôle à l'intérieur de laquelle elle avait élu domicile peu de temps avant. Le feu d'une cheminée crépitait aux notes mélancoliques d'un vieux piano dans l'angle de la pièce. Des chandeliers étaient accrochés un peu partout sur les mûrs en bois foncé à l'atmosphère si peu conviviale. Il était disposé également un sofa d'une couleur rougeâtre semblable à celle du sang, qui rappelait la blessure d'Hermione. Cette dernière se remit sur pieds et contempla la pièce qui se trouvait être un salon, d'un air peu rassuré. Elle ne connaissait pas cette pièce, elle ne reflétait guère la maison des Malefoy. Ce devait être les appartements personnels de Malefoy. Elle se demanda alors si le jeune blond qui l'avait assommée précédemment, avait ainsi commis cet acte pour lui cacher l'existence de cet endroit. Elle ne trouvait pas d'autres possibilités, s'il avait agi ainsi c'était pour lui cacher le chemin à prendre pour se rendre sur les lieux. Mais où était-il d'ailleurs ? Elle ne voulait pas quitter son ennemi de vue.
La Gryffondor inspecta la pièce et chercha des yeux les différentes issues qui lui permettraient de s'enfuir. Malheureusement il s'avérait qu'il n'y avait qu'une porte, une seule et unique porte pour une pièce aussi gigantesque. Fort heureusement elle était seule. Elle regarda l'unique accès qui lui était accessible et ouvrit la porte par curiosité.
Elle poussa un cri d'ahurissement en tombant sur un Malefoy en tenue de cérémonie, canne à la main, la dévisageant d'un air amusé.
- On cherchait les toilettes, Granger ?
Mot de l'auteur :
Enfin le chapitre 2 ! J'espère que vous n'aurez pas trop attendu, je sais que j'ai été longue à le poster mais vue que je ne poste qu'une fois par mois je voulais vous offrir un chapitre, que je souhaite de qualité. Je n'ai pas vraiment un rythme d'écriture régulier et je vous prie de m'excuser pour cela. Prévenez-moi s'il y a des fautes parce que je ne fais pas super attention, il m'arrive de faire des erreurs d'inattentions et de ne pas les remarquer pendant la relecture. J'espère qu'il vous plaira quand même et je vous remercie encore pour vos avis sur mon précédent chapitre. Bisous, my ☼, my ☆ and my ☪ !