Magie chez lez Avengers
« 10 mars 2013 »
Harry ne parvenait pas à croire aux changements survenus dans sa vie récemment. Pour la première fois dans sa vie, il se sentait à sa place dans le monde. Grace aux avengers et aux maraudeurs restants. Il se sentait infiniment bien malgré la menace plus intense et importante de Voldemort.
Il avait renoué, plus fortement, les liens avec Remus et Sirius. Harry avait été soulagé et ravi de découvrir que leur séparation et les changements massifs survenus en lui n’étaient pas importants aux yeux de ses parrains. Quoi qu’il arrive, il resterait toujours là pour lui, selon leurs propres termes. Pour lui qui n’avait jamais eu de constante dans sa vie en dehors de la violence et de la négligence des Dursley, la relation qu’il développait, maintenant, avec mes deux hommes étaient un bienfait.
Avec la quasi-immortalité que lui avait procurée sa fusion avec Fumseck, Harry s’était préparé à une vie de solitude et de tristesse. D’ailleurs, figé dans un corps de jeune homme, le trentenaire qu’il était réellement avait senti la solitude commencé à laisser son emprunte. Seule la peinture lui avait procuré une certaine paix.
En toute honnêteté, Harry avait été soulagé de s’être dévoilé aux héros de cette dimension. Il avait, ainsi, retrouvé de la famille et trouvés des amis chez les Avengers.
Même plus chez certains.
Tony et Steve étaient devenus comme des frères pour lui. Des frères qui savaient autant taquiner que donner des conseils ou le réconforter. Harry retrouvait, avec eux, la même complicité qu’il avait eue avec Ron… ou, plutôt, qu’il aurait eu s’ils avaient eu plus de temps. S’ils avaient pu développer une amitié plus intime et plus mature. Aussi, sa relation avec Tony et Steve lui était à la fois familière et étrangère. Ce qui ne le dérangeait pas. Bien au contraire, il en jouissait.
Et puis, il y avait Bruce.
Sa relation avec Bruce Banner avait été différente depuis la première minute. Harry avait, tout de suite, sentit un certain lien avec le scientifique. Au départ, cela avait été simplement son côté « phénix » qui avait répondu à la souffrance et à la colère de Hulk. La créature pacifique et guérisseuse en Harry n’avait pas pu faire autrement que de répondre à cet espèce d’appel. Harry avait donc agi en s’approchant, sans peur de Hulk, et en l’apaisant… avec sa magie mais aussi par sa seule présence.
Il était vite devenu évident que la créature magique que Harry était devenu apaisait la bête verte, prénommé Hulk.
Inconsciemment, Bruce avait cherché la présence d’Harry pour apaiser sa bête intérieure. Avant l’entrée d’Harry dans sa vie, Bruce avait l’impression d’être schizophrène. Son corps abritait deux personnalités qui se disputaient le contrôle de ce corps. En présence de Harry (ou même dans les heures qui suivait si Bruce avait passé assez de temps avec lui), les deux entités que Bruce était cessaient leur combat. Elles s’apaisaient et trouvaient un équilibre reposant.
Harry trouvait, lui aussi, ce lien reposant. Il s’était toujours senti mal à l’aise depuis sa fusion avec Fumseck. Comme s’il manquait quelque chose dans sa vie. Comme s’il n’accomplissait pas sa tâche. Mais lorsqu’il avait été assez proche de Hulk, Harry avait compris. Sa nature profonde était de guérir et d’apaiser… Et, jusqu’à sa rencontre avec Bruce/Hulk, il n’accomplissait pas cette tâche… D’où cette impression de manque.
Leur relation, donc, s’était développée plus rapidement que les autres. Elle était devenue, très vite, plus intime aussi. Harry avait ressenti, après quelques temps, des sentiments qu’il n’avait jamais éprouvé. Tout d’abord de l’affection intense, puis du désir.
Oui, entrer en contact avec les Avengers était la meilleure chose qui lui était arrivé… Même si cela impliquait l’avènement de Voldemort.
Les yeux clos, il songeait à tout cela. A tout ce qu’il avait gagné en atterrissant dans ce monde. Mais, surtout, en se dévoilant au SHIELD.
Mais, il restait attentif à ce qui se passait autours de lui. A Voldemort, spécialement. Sentir la magie n’avait jamais été aussi facile à détecter que dans ce monde. Harry ignorait si c’était parce qu’il était, maintenant, un élémentaire ou parce que ce monde n’avait pas de magie en lui… Mais, l’important était qu’Harry ressentait, même à des kilomètres de distance, toutes les actions magiques de son ennemi.
Pas que cela leur soit très utile, jusqu’à présent. Voldemort se déplaçait trop rapidement, trop souvent, pour être détecté avec exactitude… et encore mois pour être capturer.
Mais, à chaque fois que le mage noir déployait sa magie, Harry le sentait. Dans ces cas là, sa propre magie réagissait et il devait, alors, s’éloigner du reste de l’équipe pour ne pas les blesser. Dans ces cas là, seul Bruce semblait être hors de danger. Harry avait l’impression que sa magie refusait de blesser le scientifique.
Quoi qu’il en soit, Voldemort agissait beaucoup, à présent que son existence avait été dévoilée. Ses démonstrations de force ponctuelles, destinées, sans aucun doute, à endoctriner les humains de ce monde le confirmaient.
A l’heure actuelle, Voldemort faisait, pour la cinquième fois depuis sa confrontation avec les Avengers, une de ces démonstrations. C’était inquiétant. Surtout maintenant que le SHIELD savait, avec certitude, que le mage noir était efficace. Certaines actions de moldus criaient le mouvement mangemort… un peu réajusté, bien sûr.
Harry poussa un profond soupir lorsqu’il sentit une nouvelle impulsion de magie provoquée par Voldemort. Son attention, pour son plus grand soulagement, fut détournée par Bruce qui posa la main sur son épaule.
En fait, cela semblait plus à une caresse qu’à une pression amicale. Une approche qui différente de toutes les autres qui la précédaient.
Cela plut à Harry, cependant. Il sourit et se retourna vers l’homme, réalisant que, peut-être, leur relation allait changer, allait avancer. Bruce le regardait avec une légère inquiétude. Harry fut à peine surpris lorsqu’il vit une légère lueur verte dans les yeux de Bruce, signe que sa partie Hulk était proche de la surface.
Bruce / Hulk était beaucoup comme un loup-garou. Sirius et Remus, qui avaient la plus grande expérience avec la créature, avaient, tout de suite, noté la similitude. Rares étaient les sorciers qui savaient que les loups-garous pouvaient, dans des cas exceptionnels, se transformer hors pleine lune. C’était seulement lors de très fortes émotions. En particulier lorsqu’une personne qu’il considérait comme faisant partie de leur meute était en danger ou les défiait. Cela était arrivé, malheureusement, à Sirius après l’évènement qui avait failli coûter la vie à Rogue dans leur adolescence.
Quoiqu’il en soit, comme le cas de Bruce était semblable à celui qui avait été le sien, Remus avait, naturellement, apporté son secours au scientifique. Bruce et Remus passaient, donc, du temps à faire des exercices de relaxations divers.
Cela avait beaucoup aidé Bruce. Surtout maintenant que Harry était à proximité pour l’apaiser sans même essayer.
« Ca va ? » Souffla Bruce.
Harry sourit doucement et hocha la tête. Bruce hésita puis finit par effleurer la chevelure du sorcier. Puis, avec lenteur, la main de l’homme de sciences vint englober la joue de l’élémentaire.
La main d’Harry vint, dans l’instant, voler pour se poser sur celle de Bruce. Pour l’encourager. Pour lui montrer qu’il acceptait ce geste… ou plus. En vérité, Harry l’espérait depuis un moment déjà.
Le visage trop sérieux de Bruce se fondit d’un large sourire et l’homme abaissa la tête avec prudence.
Harry, impatient, combla rapidement l’espace qui les séparait et l’embrassa, fermant les yeux pour apprécier l’instant.
Lorsqu’ils rejoignirent les autres au laboratoire, ils étaient sur un petit nuage. Aucune des personnes ne fut dupe. Malgré leur détachement, tout le monde devina que leur relation avait basculé. Et si la plupart se contentait d’un sourire ou d’un signe de félicitation discret, Sirius et Tony mirent, bien entendu, les pieds dans le plat dès leur entrée… ou presque. Sans beaucoup de surprise, les deux hommes s’étaient, tout de suite, très bien entendu.
« Whouuuuu ! Restez discret, surtout ! » S’exclama Tony.
« Ouai, il y a des yeux innocents, ici ! » Renchérit Sirius.
« J’espère que tu ne parles pas de toi, Sirius. Le portrait de papa n’a pas tari d’éloge à propos de tes années à Poudlard. » Fit Harry en s’installant.
Sirius fit la moue, les yeux brillants de rires rentrés. Il croisa les bras et reprit :
« Il va falloir que je parle à ton père… Mais non, je ne parlais pas de moi… Mais de Steve ! »
L’homme aux muscles saillants fusilla l’animagus chien du regard mais Harry pouvait voir qu’il n’était pas aussi furieux qu’il leur laisse croire.
C’était étonnant. Les premiers jours que l’équipe, présente en ce moment, avait passés ensemble, les relations entre ses membres étaient très tendues. Voir hostiles. Puis, les choses avaient semblé se tasser, peu à peu. Jusqu’au point que, maintenant, tous semblaient amicales les uns avec les autres… Malgré quelques chamailleries.
Furie avait dit à Harry que c’était dû à son arrivée. Harry avait beaucoup de mal à le croire. Il ne pensait pas que sa seule présence dans l’équipe puisse changer les choses ainsi. Mais bon…
Remus ramena, bien vite, du sérieux dans la conversation en se tournant vers Harry.
« On s’inquiétait, Harry. Tu as été longtemps parti. »
« Voldemort. » Se contenta de les renseigner Harry.
Bruce posait une main rassurante sur l’épaule de son compagnon lorsque l’évènement survint.
Harry se plia, brusquement, en deux sous l’intensité et la soudaineté de la magie qui parcouru, soudain, le monde. Il haleta et, de l’autre côté de la pièce, Thor se crispa entièrement. Lui aussi percevait, douloureusement, la magie qui leur parvenait.
L’équipe se crispa à la réaction des deux hommes. Sirius, Remus et Bruce allèrent droit vers Harry pour s’assurer qu’il allait bien. Mais, personne ne prit le risque de faire la même chose avec Thor. En dépit de leur souci. L’Asgardien avait toujours des réactions imprévisibles… Et, surtout, il était beaucoup trop fier pour accepter que sa faiblesse, même momentanée, soit mise en avant.
« Qu’est-ce qui se passe ? » S’exclama Clint au milieu des alarmes qui retentissaient à présent dans la pièce.
Harry se redressa lentement et échangea un regard avec le grand blond. La magie s’était calmée… Ce qui, ils le savaient tous les deux, était un bien mauvais signe pour eux et le reste du monde.
« Il s’agissait de mon frère. » Déclara Thor d’un ton grave (dans tous les sens du terme).
Furie entra dans la salle alors qu’Harry terminait la phrase de Thor.
« Il a rejoint Voldemort. Ils sont alliés. »