Magie chez lez Avengers
« 21 FEVRIER 2013 »
Le temps était chaud et sec. Un temps commun pour la Grèce. Dans ce quartier tranquille de l’une des îles des Cyclades, tout était paisible et les heures semblaient ralentir et même s’arrêter. Dans cet archipel, perdu en mer, on se sentait tout de suite comme coupé du monde. Ici, on avait l’impression que le monde pouvait bien tomber, on s’en sortirait.
Parce que Santorin semblait trop beau pour disparaitre. Parce que Santorin était l’un de ses paradis sur Terre. La cité semblait lumineuse et aérienne avec ses maisons basses, leur blancheur de coton et leur toit bleu qui se confondait avec le ciel.
A l’heure actuelle, il était midi et peu de personnes s’aventuraient sous le chaud soleil méditerranéen.
Et, les deux hommes de la maison des Arpagas ne faisaient pas exception. Le plus grand était affalé de tout son long dans un canapé de couleur crème et suivait, distraitement, les actualités internationales.
Le son de l’écran plat était assez bas pour permettre à son colocataire et ami de lire tranquillement.
Cet homme aux cheveux bruns était assis dans un fauteuil et était concentré sur son roman, indifférent à son ami aux cheveux noirs et aux yeux gris.
Les deux hommes n’auraient, sans doute, pas pu être plus différent l’un de l’autre.
Le premier était, de toute évidence, un homme d’action. Sa nervosité se remarquait alors même par un tapotement régulier de ses doigts sur les accoudoirs du canapé. C’était un homme grand et musclé avec des rides d’expressions qui inspiraient confiance. Il était vêtu d’un jean délavé et d’une chemise aux manches retroussés.
Le second individu était aussi clairement un homme d’action comme l’indiquait sa musculature et la très légère tension dans sa posture qui montrait qu’il était sur le qui vive. C’était un homme de taille moyenne, aux cheveux bruns et aux yeux d’ambres. Comme son camarade, il inspirait à la confiance mais cela grâce aux traits de son visage qui exprimait douceur et bienveillance, même au repos.
« Une nouvelle attaque terroriste a, aujourd’hui, été déjoué par l’équipe des Avenger. »
A l’annonce de la présentatrice américaine, l’homme brun leva les yeux de son livre et yeux gris se redressa en position assise. Ils étaient, tous les deux, particulièrement intéressés par l’équipe hors du commun (comme tout le monde, sans doute). Mais eux l’étaient tout particulièrement à cause de l’étrange blond qui s’y trouvait. Thor.
« L’équipe a eu, cependant, du mal à faire face à leur ennemi qui semble utiliser une technologie performante et violente qui a eu raison des membres Avengers… Même du célèbre Hulk. »
Les deux hommes échangèrent un regard, légitimement stupéfait. Ce n’était pas un secret que Hulk, ce géant vert, était la plus puissante créature sur Terre. Ils regardèrent, tétanisés, se redressant inconsciemment, lorsqu’ils virent les images de la torture de la créature. Une torture étrangement familière.
« Le terroriste a proclamé vouloir faire tomber notre monde sous sa gouvernance. L’homme, connu sous le nom de Voldemort, est très dangereux et armé. N’essayez, en aucun cas, de l’appréhender seul. »
A l’annonce du nom du « terroriste », les deux hommes avaient cessé d’écouter. Tremblants, ils ne pouvaient que fixer l’image que la chaine diffusait.
Un homme qu’ils ne connaissaient que trop bien.
« Remus… » Souffla l’homme aux cheveux noirs.
L’interpellé ne répondit pas à son ami. Il était trop choqué, trop attristé par ce qu’impliquait la présence de ce monstre dans ce monde. Remus (tout comme Sirius, il en était certain) pensait avoir fait son deuil de son monde d’origine… Des proches qu’il y avait laissés. D’une personne en particulier. Mais les émotions qui avaient ressurgis à l’annonce, à la vue de cet être mauvais lui prouvait que ce n’était pas le cas.
Sirius et lui avait tout laissé derrière eux, contre leur grés, lors de cette funeste nuit au ministère de la magie alors qu’ils étaient venus sauvés Harry et ses camarades. Au cours du combat contre les mangemorts, Sirius avait été frappé par un sort qui l’avait projeté vers l’arcade, communément appelé voile de la mort (à tort, ils l’avaient découvert à leur dépend). Et, en voulant retenir son ami, Remus avait été, lui aussi, attirer à travers le voile.
Depuis, ils vivaient dans ce monde sans magie. Essayant de leur mieux d’oublier leur premier monde.
D’oublier Harry.
Remus revint à la réalité lorsque Sirius se leva, les poings serrés. Indifférent à la description de Voldemort et de l’attaque.
« Comment ce monstre est-il arrivé ici ? Après toutes ces années, j’aurais pensé qu’il serait mort… Est-ce que tu crois que… qu’il est arrivé quelque chose de grave à Harry ? »
Remus ne put donner de réponse réconfortante à son ami qui le regardait en espérant qu’il nierait. Mais Remus ne pouvait pas nier parce qu’il avait la même crainte.
« Heureusement pour les Avengers, un individu est intervenu. Un nouveau membre de l’équipe ? Nous n’en savons encore rien. Mais, il est certain que sa non-intervention aurait signé la défaite des justiciers. L’individu sembla voir déjà croisé le chemin du terroriste puisque…. »
Cette phrase avait attiré l’attention des deux hommes qui avaient reporté leur attention sur la télévision alors que les images de l’intervention du dit individu étaient dévoilées.
Sirius fronça les sourcils et détailla le jeune homme qui lui était familier. C’était un grand homme d’une vingtaine d’années, musclé, aux cheveux noirs, parsemés de mèches rouge sang. Il connaissait cet homme ! Il le connaissait !
Puis, soudain, il eut la révélation. Il agrippa le bras de Remus d’une poigne de fer et s’exclama, d’une voix vibrante d’excitation.
« Remus ! C’est Harry ! »
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Harry poussa la porte de son lieu d’habitation et invita l’ensemble de l’équipe à entrer. Il était surpris d’avoir été si rapidement et si pleinement accepté. Et, plus surpris encore, qu’ils écoutent, tous, si facilement ses conseils. Même Tony et Thor qui, pourtant, devaient être les moins conciliant de l’équipe.
Harry avait été surpris l’expression pleinement satisfaite de l’agent Fury lorsqu’il avait réalisé la même chose qu’Harry. Le sorcier soupçonnait que l’homme voyait, là, l’occasion de souder définitivement l’équipe de héros. Sans doute. Furie pensait-il qu’Harry était le leader qui manquait à l’équipe ?
Harry en avait fait peu cas. Pour lui, tout ce qui importait, c’était qu’il se sentait bien pour la première fois depuis des années. Il avait l’impression de pouvoir être lui-même, enfin. Et l’absence de méfiance chez les différents membres du groupe était rafraichissante et apaisant.
S’ils étaient là, avec lui : c’était parce qu’ils voulaient, tous, en savoir plus sur l’énergie qu’il magnait. Ils avaient toujours du mal à utiliser le terme magie. Ils ne cachaient pas, d’ailleurs, leur curiosité et n’avaient pas cessé de l’interroger à ce propos. C’est pourquoi, ils avaient voulu l’accompagner chez lui. Pour voir davantage de « magie ». Bien que la première raison de leur présence ici était de permettre à Harry de récupérer quelques affaires personnelles, ainsi que des documents sur Voldemort.
Durant tout le trajet, Tony avait émis un large éventail de théorie sur la nature et le fonctionnement de sa magie. Harry attendait de voir comme il expliquerait les tableaux qui bougeaient et parlaient. Thor et Bruce n’avaient pas semblé remettre en question la nature magique des capacités d’Harry. Thor parce qu’il connaissait la réalité de la magie et Bruce en raison de son expérience récente. Natasha, Steve et Barton n’avaient pas émis d’avis. De l’avis d’Harry, ils réservaient leur opinion à plus tard.
Mais, la vérité est que leur réaction aux tableaux magiques avaient été hilarante. Surtout du fait que c’était Severus qui les avait accueillis… A+avec son amabilité habituelle.
« Alors Potter, quel chien perdu vous nous rapportez encore ? »
Faisant fi de la stupeur de ses compagnons, Harry s’avança prestement dans la pièce.
« Ce sont les Avengers, Severus. »
« Ah. Mais, je ne vois pas l’aimable monsieur vert… Celui qui rendrait votre Lupin aussi inoffensif qu’un chiot. »
Il n’y eut pas de réaction des Sirius et Remus fictifs mais Harry n’en était pas surpris. Ces deux portraits bougeaient à peine. Ce qui était troublant puisqu’ils n’étaient pas rater. Harry n’avait jamais compris le problème.
Bruce se racla la gorge et s’identifia comme Hulk avant que Harry puisse réagir. Severus avait été pensif un bon moment jusqu’à ce que la voix de Lily intervienne.
« Que font-ils là, Harry. Tu avais dit vouloir rester discret. »
« Ouai, mon pote ! S’afficher avec les héros locaux, ce n’est pas rester discret. » Marmonna le Ron fictif, recevant un coup de coude d’Hermione-fictive.
Harry chercha directement l’attention de Dumbledore et préféra être direct. Cela valait mieux.
« Voldemort est dans ce monde. C’est certainement lui qui m’a envoyé ici, avec lui. Sans le vouloir, bien sûr. »
Harry expliqua la situation aux portraits et fut désolé de voir Severus accuser difficilement le coup lorsqu’il parla du rituel de Voldemort. Apprendre que son véritable soit était mort de façon si affreuse et douloureuse était pénible.
« Je vais m’associer aux Avengers pour le combattre. Sinon ce monde n’a aucune chance. »
Il avait déclaré cela en ouvrant sa malle. Malle qu’il avait depuis ses onze ans. Il avait beaucoup de chance que ses objets les plus précieux et ses manuels scolaires (qui s’étaient révélés aussi utile que réconfortant) l’aient suivis dans ce monde. Heureuse chance que sa malle ait été miniaturisée dans sa poche lors de son transfert dans ce monde. C’était, d’ailleurs, là dedans que se trouvaient les informations liées à Voldemort.
Harry était penché sur sa malle lorsque l’évènement survint.
Il y eut deux claquements sec assez proche l’un de l’autre et deux personnes se trouvaient, maintenant, au milieu de la pièce. Thor brandit immédiatement son arme… De même que Steve, Natasha et Brandon. Même Tony et Bruce s’étaient mis en position défensive. Seul Harry n’avait pas réagis, trop choqué par l’identité des nouveaux venus.
« Sirius ! Remus ! »