Magie chez lez Avengers

« 20 FEVRIER 2013, deux heures après l’attaque »

Les Avengers se trouvaient dans la salle de réunion, en effervescence. Deux heures avaient passé depuis la fuite de l’homme-serpent. Depuis qu’ils avaient appris qu’Harry Potter n’était pas tout à fait un humain normal. Deux heures et ils n’étaient arrivés à rien de concluant. Les agents du SHIELD avaient embarqué tout le monde. Harry y comprit, bien sûr.

Cependant, personne n’avait parlé durant le trajet jusqu’à la base. Sur l’ordre d’Harry. Il avait ordonné à tout le monde de le laisser en paix et s’était accroupi près de Bruce, étendu sur une civière. Il avait placé ses mains au dessus de l’homme et fermé les yeux. Bruce s’était aussitôt détendu.

Mais, ce qu’il avait le plus intéressé Furie, c’était la facilité avec laquelle les membres de l’équipe de héros avaient obéis. Et, ce n’était pas seulement par inquiétude pour Bruce Banner. Peut-être qu’il tenait, enfin, le bon chef de fil. Mais, ce n’était pas certain.

C’est, d’ailleurs, de cela qu’ils discutaient depuis une demi-heure. Furie avait ordonné de mettre ce Potter aux arrêts et avait organisé une réunion d’urgence à son propos. Comme d’habitude le groupe était partagé. Mais, le plus étrange, c’était que Steve Roger et Tony Stark étaient unis. Ce qui n’était pas arrivé depuis la constitution de l’équipe. Eux croyaient que Potter était « un ami » et digne de confiance. Les autres (Thor, Natasha, Barton) étaient plus méfiants. Bruce Banner, lui, était à l’écart du groupe. Il n’avait pas émis un son depuis l’attaque de son alter égo.

« Le gars est là depuis des années et il n’a rien fait pour notre monde. » Clama Iron Man.

« L’autre gars non plus et, pourtant, il vient de déclarer qu’il voulait asservir les humains. » Protesta Natasha.

Stark jeta un regard noir à la femme. Furie décida d’intervenir avant que Tony n’envenime les choses comme il avait l’art de le faire.

« Que savez-vous de lui exactement ? »

« C’est un peintre. Célèbre mais plutôt discret. Orion Black. Il n’y a que très peu de photographie de lui. »Répondit Tony.

« Il n’est pas mondain. Je crois qu’il est issu d’une famille pauvre ou quelque chose. Une chose est sûre, il est modeste et généreux. Protecteur aussi. Il a fondé une association pour aider les femmes et les enfants battus. Il y est actif. » Continua Steve.

« C’est un soldat. »Déclara Barton, avec réticence. « Son allure et son attitude montrait qu’il avait connu de lourdes batailles. »

« Oh, allez ! C’est un bon gars ! Il est l’ennemi de l’affreux. C’est bon pour nous. » Insista Tony.

Le trio des contres regarda le milliardaire, dubitatifs. Et celui-ci devait avouer que c’était un argument pauvre.

« Il ressemble beaucoup au peuple Asgard. L’énergie qu’il utilise est semblable à la notre. Mais, il semble humain, tout de même. »

La déclaration de Thor jeta un certain froid dans l’assemblée. L’énergie maniée si facilement par les Asgards étaient impressionnante… effrayante… Ce qui rendait le peintre terrifiant, lui-même.

« Il ne faut pas oublier qu’il m’a sauvé. »

La voix du docteur Banner fit sursauter tout le monde. Ils furent tous rassurés (Tony, en particulier) de découvrir que le scientifique avait un regard moins halluciné.

« Je suIs certain que s’il n’avait pas agi aussi vite, je serais mort ou fou à l’heure actuelle… La douleur… Elle était inimaginable. »

« Vous pensez que l’on peut lui faire confiance, docteur Banner. »

« Hulk est calme depuis que monsieur Potter lui a parlé. Je ne sais pas comment il a fait mais il a calmé sa rage. Ce qui n’était jamais arrivé. Je ressens une paix que je n’avais pas connue depuis mon accident. Et, je dis que tout ce qui peut apaiser Hulk ne peut qu’être bénéfique pour nous. »

Personne ne contesta cela. Ils avaient tous vu le gars vert écouté et obéir au peintre. Or, quelqu’un capable de calmer la rage pure ne pouvait pas être totalement mauvais.

« Et puis, soyez réaliste. Vous pensez qu’on aurait pu le retenir s’il avait voulu fuir. Il est ici parce qu’il le veut. C’est tout. » Affirma Steve.

Ce qui était vrai. Toute l’équipe avait été d’accord là-dessus. Il était évident qu’avec tous ses pouvoirs, l’homme pouvait faire à peu prêt tout ce qu’il voulait.

A présent, tout ce qu’il restait à faire, c’était de parler avec lui. Aussi se dirigèrent-ils vers la salle où on l’avait « enfermé ». Ils ignoraient à quoi ils s’étaient attendus. Mais, certainement pas à le découvrir en train d’esquisser un quelconque dessin.

En les entendant entrer, il avait simplement souris, mis le croquis de côté (croquis qui devait, à lui seul, valoir quelques centaines de dollars) et demandé à Bruce s’il se sentait bien.

« Oui… Très bien, merci. »

« Content de l’apprendre. Je suppose que vous voulez des explications. »

Cette dernière phrase avait été à l’attention de Fury qui fut plutôt content de cette marque de respect, implicite, de la hiérarchie. Il hocha la tête et prit une chaise face au jeune homme qui attendit que tout le monde fut installé pour démarrer.

« Avant tout, je voudrais vous assurer que je ne veux aucun mal à ce monde et ses habitants. En fait, 

 j’évitais d’interférer avec ces événements. »

« Comment êtes vous arrivé là ? Qu’êtes-vous ? D’où venez-vous ? »

Harry écarquilla les yeux face à cette avalanche de questions de la part de Barton puis sourit.

« Je viens d’un monde parallèle. Du moins, c’est ce que j’ai conclu après quelques recherches. Ce monde est comme mon monde d’origine sauf que…. Ceux de mon gente n’existe pas. »

« Votre genre ? » Demanda Bruce.

Harry hésita. Il avait affaire à des scientifiques. Or, les scientifiques (pour la plupart…. Le reste étant des militaires, des hommes terre à terre) ne croyaient pas à la magie. Il devrait choisir avec soin ses mots.

« Des personnes qui utilisent une certaine forme d’énergie. Une énergie qui fait partie de nous. On se fait appeler des sorciers. »

« Des sorciers ? »

Harry perçut très bien l’ironie dans le ton de Tony et haussa les épaules.

« Je ne sais pas d’où vient l’appellation et je m’en fiche. L’important est que nous manipulons et abritons une certaine forme d’énergie. Une énergie qui nous permet de faire énormément de choses.

Je ne sais pas vraiment comment je suis arrivé ici. Je ne pense que c’est à cause de Voldemort. En venant ici, il m’y a entrainé aussi… Sans le vouloir. »

Tony Stark regarda le peintre, le visiteur inter-dimentionnel et demanda « comment ? ».

Il acceptait parfaitement ce concept d’énergie… Même si les gens comme Harry l’appelaient autrement. Tony avait compris que « énergie » n’était pas le terme habituel employé par Harry. En fait, il était prêt à parier que le bon terme était « magie ».

Ce qui lui importait, c’était de comprendre le fonctionnement de ce voyage. Comment cet homme, ce Voldemort, avait-il pu entrainer Harry avec lui, ici, contre son gré. D’autant plus qu’Harry ne devait pas se trouver à proximité de ce Voldemort au moment du voyage.

« Je pense que c’est parce que notre… énergie est liée… Un peu… Le fait est que je suis là. »

« Qui est cet homme ? Que veut-il ? »

L’intervention de Steve empêcha Tony de répliquer et Harry en fut soulagé.

« Je suis au regret de vous informer que Voldemort est une version sorcier d’Hitler… En bien plus dangereux et puissant. »

Cette déclaration jeta un froid dans la pièce. Steve, qui était le mieux placé pour s’apercevoir pleinement du désastre de l’information, se congela. Natasha se racla la gorge.

« Dans quelle mesure cet… homme ressemble à Hitler ? »

« Vous voyez, Hitler a vécu aussi dans mon monde et a fait exactement la même chose. Il se trouve que Voldemort a grandi à cette époque. Son histoire a fait qu’il a nourris une grande aversion pour ceux qui n’utilise pas l’énergie. Il a certainement copié ses idéaux chez Hitler. Il a créé son propre mouvement. »

« Ce mouvement… » Commença Steve.

« Les mangemorts. »

« C’est ça… Ces mangemorts sont la version de la race aryenne. »

Harry hocha la tête et expliqua en ce qu’avait fait Voldemort et son mouvement. Il parla de son rôle dans ces quelques années de disparition et évoqua le retour du mage noir.

« Une créature très puissante a accepté de fusionner avec moi pour augmenter ma puissance. Pour que je sois assez puissant pour le battre. Ma fusion venait de s’achever lorsque j’ai été attiré ici. Je suppose que Voldemort a compris qu’il n’arriverait pas à ses fins avec moi autour de lui. »

« Vous avez parlé d’une créature ? Quel genre de créatures ? »

Harry pinça les lèvres, hésitant à la question de Bruce. Puis, après avoir haussé les épaules mentalement, il donna sa réponse. Comme il s’y attendait, s’il y eut de nombreux dénis et ricanement (Tony).

Aussi, Harry décida de mettre fin à cette confrontation en prenant se forme d’animagus (qui avait été fortement influencé par sa fusion avec Fumseck.). Et, bientôt, ce fut les cris de surprise et d’admiration qui s’entendit dans la salle lorsqu’Harry se transforma en Phénix.