Harry Potter (II) : La Prophétie et les Ombres du Passé
Chapitre 22 : Réconciliation sous les Arbres
1056 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour il y a 26 jours
Le jardin du Manoir Potter baignait dans la lumière douce de l’après-midi. Les arbres semblaient danser sous la brise légère, leurs feuilles frémissaient au rythme du vent. Marylin, assise sur un banc en pierre près de la fontaine, observait sa cousine Elizabeth, qui discutait avec leur grand-mère Ginny, sûrement en train de parler de Quidditch, un sport que les deux appréciaient particulièrement.
Ces derniers jours, Marylin avait beaucoup réfléchi. Après l’incident où leurs pouvoirs magiques étaient devenus incontrôlables, elle avait compris certaines choses. Ses parents et sa grand-mère lui avaient expliqué qu’elle n’avait pas à se comparer aux autres et que la jalousie n’avait pas sa place, surtout pas dans une famille. Elle avait alors pris conscience que, même si elle aimait sa cousine, elle n’avait pas besoin de rivaliser avec elle. Pourtant, une petite voix de culpabilité persistait en elle, comme un poids difficile à déposer.
Elle repensa à l'incident. Quand leurs pouvoirs avaient explosé sans prévenir, Marylin avait perdu le contrôle, et Elizabeth, bien que calmée, avait été inquiète. Les conséquences de cet instant l'avaient perturbée, et Marylin savait qu'elle devait réparer les choses. Ce n’était pas juste à propos de la magie débridée, mais aussi de leur relation.
Elizabeth, elle, n’avait pas eu la chance de grandir avec ses parents. Marylin se souvint de ce qu'elle avait appris sur la tragédie qu’avait vécue sa cousine. Elizabeth avait perdu ses parents, James et Savannah, lorsqu’elle n’avait que trois mois. Ils avaient été tués par Vaseras, laissant Elizabeth orpheline avant même de comprendre ce que cela signifiait. Et leur grand-père, Harry, était décédé peu après, alors qu’elles n’étaient encore que des nourrissons. Marylin, de son côté, avait grandi entourée d’amour, avec ses parents, Albus et Alice II.
Alors qu’elle observait Elizabeth parler à leur grand-mère Ginny, Marylin sentit qu’il était temps d’agir. Elle devait parler à sa cousine, lui expliquer ce qu’elle ressentait, et s’excuser pour ce qui s’était passé entre elles. Sans hésiter, Marylin se leva du banc et se dirigea doucement vers Elizabeth, qui s’était isolée sous un arbre, les yeux perdus dans le ciel, semblant réfléchir profondément.
« Salut, Elizabeth.» dit Marylin, d’une voix hésitante, en s’approchant d’elle.
Elizabeth tourna lentement la tête et la regarda. Un petit sourire timide se dessina sur ses lèvres, et elle répondit, presque dans un souffle : «Salut, Marylin.»
Marylin s’assit à côté d’elle, le silence s’installant entre elles, lourd de non-dits. Puis, après un instant de réflexion, Marylin se lança. « Écoute, je… je voulais m’excuser pour ce qui s’est passé la dernière fois. Quand notre magie est devenue incontrôlable… Je ne voulais pas que ça se passe ainsi. Je me suis laissée emporter, et je suis désolée si ça t’a inquiétée.»
Elizabeth la regarda un moment, ses yeux doux et compréhensifs. «Tu n’as pas à t’excuser, Marylin. Je sais que tu n’as pas voulu ça. C’était difficile pour nous deux." Elle marque une pause, puis ajoute d’une voix calme, presque rassurante : « Tu sais, parfois la magie fait ça. On ne peut pas toujours la contrôler. Mais je… je comprends que tu t’en veuilles.»
Marylin sentit un soulagement dans sa poitrine. Pourtant, elle savait que ce n’était pas suffisant. Elle devait aller plus loin, creuser plus profondément dans ce qu’elle ressentait.
« Je… je n'avais pas réalisé combien ça devait être difficile pour toi.» dit Marylin, le cœur serré. « J’ai toujours eu mes parents à mes côtés… mais toi, tu n’as pas eu cette chance. Tu as perdu tes parents quand tu n'étais qu'un bébé, et notre grand-père aussi… Je suis désolée. Je crois que j’ai été égoïste de ne pas penser à ça avant.»
Elizabeth baissa les yeux, mais son regard se fit doux. «Tu sais, ce n’est pas facile. Je n’ai pas connu mes parents, ni Harry, notre grand-père. Mais j’ai eu de l’amour d’autres personnes autour de moi, comme toi, comme Kieran, comme les autres. C’est juste… différent, tu vois ? C’est comme un vide que je n’arrive pas à combler. Mais je ne t’en veux pas, Marylin.»
Marylin posa une main sur le bras de sa cousine, ressentant une connexion profonde, comme si un lien invisible venait de se renforcer. « Tu n’es pas seule, Elizabeth. Je suis là pour toi, vraiment. Je ne veux pas qu’on reste éloignées, ni qu’on se perde dans des malentendus.»
Les yeux d’Elizabeth s'illuminèrent d'une sincérité rare. « Merci, Marylin. Ça fait du bien de l’entendre. Parce que… parfois, je me sens un peu perdue.»
Marylin lui sourit, et à cet instant, tout semble plus léger. Elles s’étaient rapprochées d’un pas important, laissant derrière elles la gêne et les non-dits.
« Tu sais.» dit Elizabeth en levant les yeux vers le ciel, "même si je n’ai pas eu mes parents à mes côtés, je crois que l’amour et l’amitié peuvent vraiment remplir ce vide. Et je suis heureuse de t’avoir dans ma vie. Une cousine comme toi, c’est précieux.»
Marylin sentit un grand apaisement dans son cœur. « Moi aussi, je suis heureuse de t’avoir, Elizabeth. On va y arriver, ensemble.»
Le vent soufflait doucement autour d’elles, emportant avec lui les derniers fardeaux. Marylin savait que l’amitié et l’amour ne se mesuraient pas à la quantité de temps passé ensemble, mais à la profondeur de ce que l’on partageait. Et ce jour-là, sous le ciel serein du Manoir Potter, elle avait compris qu’elles étaient prêtes à construire quelque chose de solide, quelque chose qui pourrait les aider à surmonter toutes les tempêtes de la vie. Et Ginny était heureuse de voir ses deux petites-filles réconciliées.