Harry Potter (II) : La Prophétie et les Ombres du Passé
Chapitre 13 : Les Mots de la Matriarche
916 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour il y a environ 1 mois
Après la confrontation violente, Albus se sentit accablé par un sentiment d’échec. Malgré tous ses efforts pour tenter de raisonner ses filles, rien n’y avait fait. Le fossé entre Marylin et Elizabeth ne cessait de se creuser, et chaque tentative de réconciliation semblait empirer les choses. Albus, désespéré, savait que seul un autre membre de la famille pourrait peut-être atteindre Marylin là où il avait échoué.
C’est ainsi qu’il se tourna vers Ginny, sa mère. Une femme sage, équilibrée et forte, capable de trouver les mots justes pour apaiser les tensions. Elle avait toujours su restaurer l’harmonie là où le chaos menaçait de tout engloutir.
Ginny arriva quelques heures après l'incident, le regard grave, mais porteur d’une lueur d’espoir. Elle savait que la situation était plus complexe qu’elle ne paraissait à première vue, mais elle n’était pas impressionnée par la colère qui pesait sur l’air. Elle savait que les familles, même les plus unies, traversaient des épreuves, et elle était prête à intervenir.
Elle prit Marylin à part, l’emmenant loin des regards des autres, dans un coin tranquille du jardin, là où les traces de la magie résiduelle semblaient peu à peu se dissiper. Ginny s’assit en face de sa petite-fille, un regard doux mais ferme.
« Marylin » commença Ginny, d’une voix calme mais emplie de cette autorité maternelle qui était sa signature « tu crois que ta jalousie envers Elizabeth va changer quelque chose, n'est-ce pas ? Que ça va t’aider à obtenir ce que tu ressens manquer ?»
Marylin baissa les yeux, les bras croisés, sa douleur se lisant clairement sur son visage.
« Je… je ne veux pas être ignorée. Je ne veux pas me sentir moins importante, murmura-t-elle, la voix brisée. C’est comme si, quoi que je fasse, ce n’était jamais assez.»
Ginny soupira profondément, posant une main réconfortante sur l’épaule de Marylin.
« Tu sais, Albus t’aime de tout son cœur, et il aime Elizabeth aussi, de la même manière. Mais l’amour qu'il a pour toi et pour elle ne doit pas devenir un fardeau, ni une compétition. La façon dont tu vois les choses te fait croire que tu dois sans cesse te battre pour ta place. Mais ce n'est pas ça, Marylin.»
Marylin leva les yeux vers Ginny, mais la douleur qui y résidait était toujours palpable.
« Alors pourquoi est-ce qu'il est toujours occupé avec elle ? Pourquoi il ne me regarde jamais de la même manière ?»
Ginny prit une profonde inspiration, choisissant ses mots avec soin.
« Parfois, il est absorbé par ses responsabilités et oublie de te montrer à quel point il tient à toi. Mais ça ne signifie pas qu’il aime Elizabeth plus que toi. C’est simplement qu’il ne perçoit pas toujours ce dont tu as besoin. Et il n’est pas parfait, Marylin. Aucun de nous ne l’est.»
Elle marqua une pause, cherchant à capter l’attention de la jeune fille qui semblait toujours prise dans sa frustration.
« Ce que tu ressens est compréhensible. Mais laisser la jalousie et la colère te submerger ne fera que te détruire. Cela te séparera de ta famille. Et tu ne veux pas ça, n'est-ce pas ? »
Marylin détourna le regard, le silence lourd entre elles. Ginny poursuivit, d’une voix douce mais ferme.
« La famille, Marylin, c’est ce qu’il y a de plus précieux. C’est un soutien dans les moments sombres, un refuge quand le monde devient trop lourd. Mais pour que cette famille soit solide, il faut de la compréhension, de l’amour, et parfois, du pardon. Ni toi ni Elizabeth n'êtes responsables des difficultés que vous traversez. Mais vous avez le pouvoir de réparer ce qui a été brisé.»
Les paroles de Ginny semblaient lentement trouver leur chemin dans l’esprit de Marylin. Même si elle restait réticente, un petit déclic s’opérait en elle.
« Je suis juste… fatiguée de tout ça. » murmura-t-elle.
Ginny lui sourit doucement, sa main toujours posée sur l’épaule de Marylin.
« Je comprends, ma chérie. Mais tu as une chance précieuse d’avoir une famille qui t’aime. Ne laisse pas la jalousie détruire cette chance. Tout ce que tu dois faire, c’est ouvrir ton cœur. Tu n’as pas à te battre pour ta place ici, Marylin. Tu as toujours eu une place, et tu l'auras toujours, à côté de nous.»
Un silence apaisant s’installa entre elles. Pour la première fois depuis longtemps, Marylin sembla moins accablée, comme si un poids invisible venait de se lever de ses épaules. Ginny se leva lentement, tendant la main pour l’aider à se relever.
« Va lui parler, ma chérie. Tu as encore le temps de réparer les choses avec Elizabeth.»
Marylin acquiesça lentement, une lueur nouvelle dans les yeux. Alors qu’elle s’éloignait, Ginny resta un moment silencieuse, les yeux fixés sur l’horizon. Elle savait que le chemin serait long et semé d’embûches, mais elle croyait que l’amour familial finirait par tout guérir. Tant qu’elles étaient prêtes à se tendre la main, elles n’étaient jamais vraiment seules.