Harry Potter (II) : La Prophétie et les Ombres du Passé

Chapitre 12 : Le Mur Invisible

714 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 20 jours

La tension entre Elizabeth et Marylin avait atteint son paroxysme. Les éclats de magie fusaient dans l’air comme des coups de tonnerre, frappant le sol et les arbres autour d’elles. Le jardin, autrefois témoin de leurs rires d’enfants, était devenu le théâtre d’une bataille destructrice, où les sorts, incontrôlés, rivalisaient de violence et d’intensité.


Marylin, le visage marqué par une rage brûlante, lançait sort après sort sans retenue. Sa magie, déformée par la colère, semblait prête à tout engloutir. Elizabeth, elle, luttait contre sa propre tristesse. Chaque attaque, chaque défense qu’elle lançait semblait nourrir davantage le gouffre qui s’élargissait entre elles.


Le ciel paraissait prêt à éclater. Les éclairs de lumière tordaient les ombres. Puis soudain, une voix claqua dans l’air comme un coup de fouet.


«  Assez ! »


Albus venait d’apparaître au cœur du chaos, ses traits tirés par l’inquiétude, le regard chargé de douleur et d’autorité. Il leva sa baguette, et d’un geste puissant, fit jaillir une lumière dorée. Une onde magique enveloppa les deux jeunes filles, les désarma, et fit tomber le silence.


Les sorts se dissipèrent. Le vent s’arrêta. Le jardin redevint un espace figé, chargé d’un calme plus effrayant encore que le tumulte précédent.


Marylin et Elizabeth, haletantes, évitaient le regard de leur père et oncle. Albus avança lentement, les yeux rivés sur elles. Sa voix, grave et tremblante, brisa le silence.


« Vous êtes toutes les deux puissantes… mais cette magie que vous libérez, cette rage que vous alimentez… elle vous consume. Marylin. Elizabeth. Vous n’êtes pas ennemies. »


Elizabeth serra les poings, les lèvres tremblantes.


«  Je n’ai rien demandé, Papa… souffla-t-elle. Je ne veux pas me battre contre elle. Je ne veux pas… être sa rivale. »


Mais Marylin, les yeux brillants de larmes refoulées, explosa :


«  Pourquoi elle ?! Pourquoi c’est toujours elle ?! Elle n’a jamais eu à se battre pour ton attention ! Elle n’a jamais eu à mériter quoi que ce soit ! Tout lui a été donné ! Et moi, j’ai dû me battre pour des miettes ! »


Les mots frappèrent Elizabeth de plein fouet. Avant qu’elle ne puisse répondre, Albus intervint d’une voix plus sèche, tendue par la peine.


«  Ce n’est pas vrai, Marylin. Elizabeth n’a jamais cherché à te voler ta place. Elle est ta famille. Elle a besoin de toi, tout comme toi, tu as besoin d’elle. »


Mais Marylin recula, les bras croisés, la mâchoire crispée. Elle ne voulait pas entendre. Elle ne pouvait pas.


« Et moi, Papa… moi, je n’ai jamais demandé à être mise de côté. À vivre seule pendant que toi, tu disparais dans ton travail. Tu étais là… sans être là. »


Albus porta une main à son visage, accablé.


« Vous avez toutes les deux des raisons d’être en colère… Mais cette colère va vous détruire. »


Il les observa, l’une après l’autre. Elizabeth ne disait plus rien. Marylin non plus. Le fossé entre elles était devenu un vide immense, trop profond pour être comblé par des mots.


«  Vous êtes les victimes d’une situation qui vous dépasse. Et si vous continuez ainsi… ce ne sera plus seulement votre relation qui se brisera. Ce sera vous, tout entières.


Marylin murmura, presque inaudible :


«  Je… je ne peux pas. Pas maintenant. »


Elizabeth détourna les yeux, les larmes perlant au coin de ses paupières.


«  Moi non plus. Je ne sais plus comment réparer ça. »


Le regard qu’elles échangèrent fut bref. Il ne restait rien du lien fragile qu’elles avaient eu un jour. Juste des regrets, et une fracture qui semblait irréversible.


Albus baissa les yeux, vaincu. Il avait espéré les sauver de cette dérive. Mais le mur entre elles s’était dressé, haut, dur, invisible… et plus rien ne semblait pouvoir le faire tomber.



Le jardin, blessé et silencieux, gardait les traces de leur guerre. Et dans ce silence, une chose était certaine : plus rien ne serait comme avant.

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