Harry Potter (II) : La Prophétie et les Ombres du Passé

Chapitre 11 : Les Flammes de la Discorde

773 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 29 jours

Les jours passaient, et l’animosité dans la maison devenait suffocante. Chaque repas partagé était un champ de mines, chaque silence une provocation. Elizabeth sentait cette tension se glisser dans les murs, s’insinuer dans les moindres recoins, comme une brume acide. Marylin, jadis distante, s’était transformée en glacier vivant. Une hostilité glaciale, dévorante, irradiait d’elle. Et derrière cette façade figée, Elizabeth percevait une fureur contenue, prête à tout ravager.

Elle n’avait rien demandé. Ni l’affection d’Albus, ni les regards protecteurs qu’il lui offrait, ni la place qu’elle semblait avoir prise sans le vouloir. Pourtant, pour Marylin, c’était comme si Elizabeth avait volé sa lumière. Une usurpatrice. Une intruse dans son monde. Et les regards complices qu’Albus posait sur Elizabeth n’étaient que du sel jeté sur une plaie que le temps n’avait jamais refermée.


Un matin, Albus, dans une tentative désespérée de recoller les morceaux, proposa une sortie entre filles. Un moment simple, loin des murs trop chargés. Une promenade dans les jardins, dit-il, pour "laisser parler les cœurs". Il ne comprenait pas. Il ne voyait pas.


Le soleil brillait faiblement, mais l’air était lourd, chargé d’électricité. Elizabeth et Marylin marchaient en silence, côte à côte mais séparées par un gouffre invisible. Le jardin semblait figé, comme s’il retenait son souffle. Puis, soudain, Marylin s’arrêta.


« Tu crois vraiment que tu mérites tout ça ? cracha-t-elle, sa voix tremblante d’un orage intérieur. «Tu crois que tu mérites mon père ? Ma maison ? Ma vie ? »


Elizabeth recula d’un pas, les yeux écarquillés. Elle sentit son estomac se tordre.


« Marylin… je ne veux pas te prendre quoi que ce soit. Je ne suis pas ton ennemie. »


Mais le mot était de trop.


Marylin tendit la main. Une décharge fulgurante jaillit . Elizabeth roula sur le côté juste à temps. Le sort frappa un rocher, le réduisant en poussière.


« TU M’AS VOLÉ MA PLACE ! » hurla Marylin, les yeux noyés de larmes et de haine. «Tu es sa petite protégée ! Son choix ! Moi, je ne suis plus rien ! »


Elle n’était plus une enfant. Elle était un ouragan. Sa magie, brutale et sauvage, éclatait tout autour. Des rafales de sortilèges s’échappaient autour d'elles sans même qu’elle les incante. Le sol tremblait. Des feuilles étaient arrachées par un vent surnaturel. Le ciel s’assombrissait.


Elizabeth, haletante, sentait quelque chose bouillonner en elle. Une énergie ancienne, viscérale. Elle n’avait jamais appris à s’en servir. Elle ne l’avait jamais appelée. Mais elle était là, tout autour d’elle, dans son souffle, ses gestes, ses peurs. Sa magie répondait, instinctivement.


« Tu crois que j’ai choisi de naître comme ça ?! » cria-t-elle, les bras levés pour se protéger. «Tu crois que c’est facile de ne pas savoir où est sa place ? »


« TU ES TOUT CE QUE J’AURAIS DÛ ÊTRE ! » rugit Marylin. « Et tu n’as jamais été des nôtres ! »


Le sol se fendit sous leurs pieds. Un muret explosa sous l’impact d’un sort perdu. L’air lui-même semblait se tendre, vibrer sous la violence de leurs pouvoirs. Le vent s’enroulait autour d’elles comme un serpent invisible, soulevant poussières, branches, souvenirs enfouis.


Marylin lança un éclair sans le voulor. Elizabeth répondit sans le vouloir. Deux éclairs, l’un rouge, l’autre doré, se percutèrent dans un fracas assourdissant. Une onde de choc se propagea autour d’elles, repoussant tout ce qui vivait.

Puis, ce fut le silence. Le calme avant la tempête finale.


Marylin leva la main une dernière fois. Son visage n’était plus qu’un masque de douleur et de rage.


« Tu ne fais pas partie de cette famille. » murmura-t-elle, la voix tremblante.


Un dernier sort, plus noir, plus dense, chargé d’une magie pure et déchirante, jaillit de sa baguette.


Elizabeth, dans un ultime réflexe, leva la main. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait. Elle n’avait pas de baguette. Elle n’avait pas de formule. Mais quelque chose, en elle, répondit.

Le monde s’illumina.


Un souffle titanesque emporta tout. Un geyser de lumière explosa entre elles, avalant les cris, les larmes, la fureur. Le sol s’effondra partiellement. Les arbres se courbèrent comme sous une tempête invisible. La magie, déchaînée, dépassait leurs corps, leurs volontés, leurs limites.

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