Harry Potter (II) : La Prophétie et les Ombres du Passé

Chapitre 2 : Les Premiers Signes

1243 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

L’été baignait Godric’s Hollow d’une chaleur douce, et les étoiles scintillaient dans un ciel parfaitement dégagé. Le Manoir Potter dormait paisiblement, bercé par le chant lointain des grillons. Mais au cœur de cette tranquillité, une petite âme ne trouvait pas le sommeil.


Elizabeth Potter, en pyjama bleu pâle, se redressa dans son lit. Ses yeux, grands ouverts, fixaient le plafond, mais son esprit était ailleurs. Depuis sa conversation avec Albus, une étrange agitation la rongeait. C’était comme une énergie tapie dans l’ombre, grondant doucement, prête à éclater. Une sensation nouvelle, perturbante, lui tiraillait le ventre. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais il y avait quelque chose d’irréel dans l’air. Elle n’arrivait pas à se détendre, à calmer ce flot incessant de questions et de sentiments contradictoires.


Poussée par une impulsion qu’elle ne comprenait pas, elle se leva, la tête pleine de pensées confuses. Ses pieds nus frôlèrent le sol froid et, sans faire un bruit, elle traversa sa chambre. Elle n’osait pas se poser de questions sur cette urgence soudaine, comme si son corps savait quelque chose qu’elle ignorait. Elle ouvrit la porte de sa chambre et s’engagea dans le couloir sombre, où la lumière de la lune passait à peine par les fenêtres étroites.


La maison était silencieuse. Aucun bruit ne venait troubler le calme, à peine un souffle léger dans l’air. Elle descendit les escaliers, ses pieds glissant légèrement sur les marches en bois, mais elle était déterminée à avancer. Une fois arrivée en bas, elle franchit la porte d’entrée avec une lenteur presque cérémonieuse, comme si elle s’apprêtait à entrer dans un autre monde. Le jardin s’étendait devant elle, l’herbe humide caressant ses chevilles.


Tout était étrangement calme dehors. Les arbres se mouvaient lentement sous le vent, leurs ombres s’allongeant sur l’herbe fraîche. Le ciel était sans nuages, et la lumière des étoiles semblait presque irréelle. Mais quelque chose, une présence invisible, flottait dans l’air, rendant l’atmosphère lourde. Elizabeth s’avança d’un pas hésitant, mais ses pieds ne voulaient pas s’arrêter. Elle savait où elle allait, mais son esprit n’arrivait pas à comprendre pourquoi.


Et puis elle le sentit. Un frisson froid qui lui parcourut l’échine, un cri de terreur qui se fit entendre dans son esprit. Quelque chose s’approchait.


Un craquement. Puis un autre. Une ombre immense se dessina dans la nuit. Elizabeth s’arrêta, figée sur place. Son cœur s’emballa. Ses yeux balayèrent l’obscurité à la recherche de l’origine du bruit, mais il ne fallut qu’un instant pour que la silhouette se rapproche encore.


Un loup. Mais pas un loup ordinaire. La créature était massive, avec une fourrure noire et luisante qui semblait absorber la lumière autour d’elle. Ses yeux, jaunes et perçants, brillaient dans la nuit comme des lanternes. L’aura qui émanait d’elle était étrange, presque magique… ou maudite.


Elizabeth sentit une connexion instantanée. Un vertige, un souffle d'air trop lourd, l’envahit à cet instant précis. Le regard du loup la tenait captive, et il semblait y avoir quelque chose d’inquiétant dans cette rencontre. Comme si ses âmes se reconnaissaient, comme si cet instant appartenait à un plan plus grand qu’elle. Un cri s’échappa de ses lèvres, mais le loup réagit rapidement.


En un instant, il bondit. Elle n’eut pas le temps de crier à nouveau. Les crocs du loup s’enfoncèrent dans son bras avec une violence inouïe. Elle sentit la douleur se propager dans son corps comme une onde de choc. Elle tomba au sol sous la force de l'attaque, le souffle coupé par la douleur et l’effroi. Mais à peine un instant s’était écoulé que le loup se recula, la laissant sur le sol, tremblante et confuse. Il disparut dans l’ombre, aussi silencieusement qu’il était venu.

Le monde autour d’elle devint flou. Les arbres tournoyaient, se déformaient dans sa vision, et un vertige violent la saisit. Puis… tout s’arrêta.


Elle rouvrit les yeux. La nuit semblait encore plus profonde, mais quelque chose avait changé. Elle ressentait la douleur de la morsure, mais il y avait autre chose. Ses sens étaient plus aiguisés. Elle pouvait entendre la moindre brise, voir les contours des objets dans l’obscurité. C’était comme si l’air lui-même était plus dense. Elle était plus... vivante.


Elle tourna la tête et aperçut Albus qui arrivait en courant, son visage marqué par la panique. Il s’agenouilla auprès d’elle et la souleva dans ses bras avec une rapidité et une douceur surprenantes. Ses mains se posèrent sur la plaie, mais la chaleur qu’il émanait semblait plus réconfortante que la douleur.


« Elizabeth ! » sa voix était tremblante. « Tu es en sécurité maintenant… »


Elle ne pouvait pas répondre. Tout semblait tourner autour d’elle, et un lourd silence s’installa. Quand elle rouvrit les yeux, elle était dans sa chambre, blottie sous une couverture, et Albus était assis près d’elle. Son regard, fatigué, transpirait l’inquiétude, mais aussi une lueur d'émotion qu'il ne cherchait pas à dissimuler.


« Tu m’as fait une sacrée peur… » murmura-t-il, les yeux remplis d'une inquiétude qu'elle n'avait jamais vue chez lui. « Tu ne te souviens de rien ? »


Elle fronça les sourcils, se souvenant du loup, de la morsure. « Un loup… il m’a attaquée… » dit-elle faiblement.


Albus hocha la tête, son visage durci par une connaissance que lui seul portait. « Ce n’était pas un loup ordinaire… Et ce n’était pas un hasard. »


Elle baissa les yeux, scrutant la plaie sur son bras, encore rouge et enflée. Ses doigts tremblaient légèrement. « Pourquoi moi… ? Pourquoi ça m’arrive à moi ? »


Albus posa sa main sur la sienne, avec une chaleur qui la réconforta malgré elle. « Parce que, Elizabeth… quelque chose s’est éveillé en toi, cette nuit. Et tu ne seras plus jamais la même. »


Il marqua une pause, comme pour réfléchir à la meilleure façon de formuler ses mots. « Tu vas devoir apprendre à vivre avec ce que tu deviens. Mais tu ne seras pas seule. Je serai là. Alice aussi. Et… peut-être d’autres. »


Elizabeth baissa la tête, l’esprit tourmenté par des pensées qu’elle ne parvenait pas à organiser. Un tourbillon d’émotions la submergeait. « Je ne veux pas être différente… »


Albus sourit doucement, une tristesse infinie dans ses yeux. « Je sais… Mais parfois, ce sont les différences qui sauvent le monde. »


Il la regarda un instant, puis serra légèrement sa main. Puis, dans le silence, un murmure étrange sembla s'élever dans l’air, comme un écho d’un rêve lointain. Elle l’entendit clairement, même si les mots n’étaient pas prononcés à voix haute.


La bête et la lumière marchent côte à côte. Mais une seule dominera l’autre. Son cœur se serra, mais elle ne comprit pas encore la signification de cette prophétie murmurée. Une chose était certaine : rien ne serait plus jamais comme avant.

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