Harry Potter (II) : La Prophétie et les Ombres du Passé

Chapitre 1 : Héritage de Silence

803 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

Le crépuscule enveloppait doucement Godric’s Hollow, teignant les pierres anciennes du Manoir Potter d’une lumière dorée et mélancolique. Assise sur le canapé du salon, Elizabeth feuilletait un vieux livre d’images. Ses doigts jouaient distraitement avec les coins cornés, mais ses yeux fixaient le vide, absorbés par un flot de pensées qu’elle n’arrivait pas à calmer.


À six ans, Elizabeth possédait déjà cette curiosité presque inquiète qui ne cessait jamais. Le monde autour d’elle débordait de magie, de créatures étranges, de sortilèges fascinants… et pourtant, un vide persistait dans son cœur.

Harry, son grand-père, était mort quand elle n’était qu’un nourrisson. Elle vivait avec Albus et Alice II, qu’elle appelait « oncle » et « tante », mais ses véritables parents – James et Savannah Potter – n’étaient pour elle que des noms, des ombres lointaines. Elle les connaissait à travers les histoires qu’on murmurait et les photos encadrées sur les murs, mais aucune image ne s’ancrerait clairement dans sa mémoire.


Ce soir-là, alors que le vent faisait bruisser les feuilles du vieux chêne devant la maison, Elizabeth quitta le canapé pour s’approcher de la fenêtre. Elle appuya son front contre la vitre fraîche et laissa son regard se perdre dans l’obscurité. Une question lui revenait sans cesse depuis des semaines, sans qu’elle ose la poser.


Puis des pas résonnèrent derrière elle.


Albus Potter entra dans la pièce, les traits tirés par les années, les responsabilités… et les souvenirs. La lumière tamisée dessinait des ombres sur son visage fatigué. Il était son pilier, la figure rassurante d’un monde trop complexe pour une enfant. Et pourtant, ce soir, quelque chose dans ses yeux disait qu’il savait. Qu’il attendait cette conversation depuis longtemps.


Elizabeth se retourna, hésita… puis se lança :


« Oncle Albus… tu peux me raconter comment maman et papa se sont rencontrés ? »


La question, pourtant douce, sembla gifler le silence. Albus se figea. Une douleur fugace traversa son regard, comme un souvenir trop longtemps enfoui qui venait d’être déterré. Il s’approcha et s’assit près d’elle.


« Tu veux vraiment savoir ?  » demanda-t-il d’une voix basse, presque brisée.


Elizabeth hocha la tête.

Albus inspira profondément.


« Ta maman, Savannah, était une sorcière brillante. Rebelle, passionnée. Elle avait ce feu dans le regard… Ce genre de feu qui rallume l’espoir même quand tout semble perdu. Et ton père, James… c’était mon frère. Il avait hérité du meilleur de nos parents. Courageux, parfois trop téméraire, mais avec un cœur immense. Ensemble, ils formaient une équipe redoutable. C’est durant leur scolarités à Poudlard qu’ils se sont rencontrés. »

Il marqua une pause. Elizabeth restait silencieuse, les yeux rivés sur lui.


« Ils ont choisi de te protéger, avant tout. Même si cela signifiait... disparaître. »


« Pourquoi je ne me souviens pas d’eux ? Pourquoi est-ce que personne ne me parle vraiment de ce qu’ils ont fait ?  »


Le regard d’Albus se voila. « Parce que leur histoire est douloureuse. Et parce que certaines vérités ne peuvent pas être racontées trop tôt. Mais il est temps que tu saches au moins ceci : tes parents ont combattu pour la paix. Pour toi. Et leur sacrifice n’a pas été vain. » Il se leva lentement et alla chercher un petit coffret en bois posé sur une étagère. Il l’ouvrit, et en sortit une plume noire légèrement recourbée, posée sur un parchemin jauni. « Savannah l’a laissée dans la chambre d’hôpital, peu après ta naissance. Elle écrivait toujours avec cette plume. Elle disait qu’elle gravait le futur dans l’encre. Peut-être… que c’était sa façon de te transmettre quelque chose. »


Elizabeth toucha doucement la plume, fascinée. « Est-ce que c’est vrai… que je suis spéciale ?  » La question était simple, mais dans sa voix vibrait une angoisse profonde.


Albus s’agenouilla devant elle. Son regard se fit grave. « Tu portes un héritage que peu de gens peuvent comprendre. Et il y a une prophétie, oui. Mais ce n’est pas encore le moment de t’en dire plus. »


« Est-ce que je vais devoir me battre comme eux ?  » demanda-t-elle, la voix tremblante.


« Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est que tu n’es pas seule. Et que tu es déjà plus courageuse que tu ne le crois. »


Elizabeth resta silencieuse, les yeux perdus dans la plume. Un frisson la traversa.


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