Harry Potter (I) : L'Héritage Maudit

Chapitre 17 : Les fantômes du passé

1597 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 5 mois

Liam s'était perdu depuis la tragique disparition de sa famille. En vérité, depuis la mort de sa grand-mère et de son oncle, survenue sous ses yeux, il n'était plus le même. Lorsqu'il apprit le décès de son oncle James, de sa tante Savannah et de son grand-oncle Harry Potter, tout cela bouleversa complètement sa perception de la vie et du destin.


Pourquoi ? Pourquoi leur famille devait-elle endurer autant de pertes en si peu de temps ? Qu'avaient-ils fait pour mériter un tel sort ? C'est une question qui le hantait sans cesse.


Ses parents, impuissants face à sa douleur, n'arrivaient plus à communiquer avec lui, au point de se sentir dépassés. Il se laissait envahir par des accès de colère, frappant les murs de sa chambre. C'est alors qu'ils décidèrent d'appeler à l'aide Bill Weasley, son grand-père, et Albus Potter, son oncle. Deux personnes qui, sans doute, comprendraient et sauraient apporter un peu de réconfort au jeune Weasley.


Les deux adultes arrivèrent chez Dominique, porteurs de l'espoir de pouvoir aider l'enfant à surmonter ses épreuves. Celle-ci, soulagée de les voir sur le pas de sa porte, se sentit néanmoins stressée et désespérée. C'était compréhensible, après tout, elle aimait son fils plus que tout et l'idée de ne pas pouvoir l'aider la dévastait.


« Mille mercis de nous aider, je ne sais plus quoi faire avec Liam, je… je suis complètement dépassée… » dit Roxanne d’une voix brisée, ses yeux remplis de tristesse. Elle n'aimait pas voir son fils aîné dans cet état, incapable de comprendre la profondeur de sa souffrance.


« C’est tout à fait normal, voyons, Dominique. On ferait tout pour lui et tu le sais. La famille est importante. » répondit Bill, suivi d'Albus, leur voix synchronisée dans un élan de soutien. Ils ne pouvaient pas laisser Liam dans cet état, c'était hors de question. Ils étaient là pour l'aider, coûte que coûte.


Les deux adultes pénétrèrent dans la maison, se dirigeant rapidement vers la chambre de Liam. Lorsqu'ils franchirent la porte, ils furent frappés par le chaos qui régnait. La pièce était un véritable champ de bataille. Des chaises étaient renversées et brisées, déformées par des coups répétés. Quelques trous visibles dans le mur témoignaient de la colère dévorante qui animait le jeune homme. Il semblait qu'il avait frappé chaque surface disponible avec tout ce qu'il avait à portée de main, comme pour évacuer une douleur insupportable.


Bill et Albus échangèrent un regard, un mélange de compréhension et de tristesse. Liam n'était pas juste en colère, il était en souffrance, et ce n'était pas simplement une crise passagère. La rage qu'il ressentait était le reflet d'une douleur profonde qu'il n'arrivait pas à exprimer autrement.


« Liam ? » appela doucement Albus, son ton calme et rassurant. « On est là, on ne te laisse pas seul. »


Au bout de quelques instants, une silhouette solitaire apparut dans l'embrasure de la porte, les yeux de Liam remplis d'une colère mêlée de tristesse. Il ne répondit pas, se contentant de les fixer, son regard si intense qu’il en devenait presque accablant.


Bill s'avança doucement, parlant d'une voix posée : « Liam, on sait que tu traverses des moments très difficiles, mais tu n'as pas à affronter tout ça seul. »


Liam détourna les yeux, le silence s'étirant entre eux comme une barrière infranchissable. Mais malgré tout, quelque chose dans son attitude montrait qu'il ne rejetait pas totalement leur présence. Peut-être était-ce le poids de la douleur qui l'empêchait de répondre, ou peut-être était-ce la simple reconnaissance de la chaleur qu'ils offraient, même si cela lui semblait étranger et incompréhensible.


« Viens, nous allons parler », ajouta Albus, tentant une approche plus douce. « On ne te demande pas de tout régler maintenant. Mais on peut essayer de comprendre ce que tu ressens. »


Liam resta figé un moment, avant de finalement s'approcher lentement, comme s'il hésitait entre se confier et se renfermer davantage. Les deux adultes se tinrent prêts, prêts à écouter sans juger, à être là pour lui.


Ce fut un premier pas, fragile mais essentiel. Il allait falloir beaucoup plus de temps et de patience pour l'aider à traverser ses ténèbres, mais ce moment marquait le début d’un chemin difficile vers la guérison.


Liam s'assit sur le bord de son lit, ses mains tremblantes posées sur ses genoux. Son regard se perdait dans le vide, comme s'il était ailleurs, plongé dans des pensées qu'il n'arrivait pas à partager. Bill et Albus restèrent silencieux, respectant son espace, attendant que le jeune homme fasse le premier pas, comme ils l'espéraient.


Après un long moment, Liam finit par briser le silence d'une voix presque inaudible. « Pourquoi est-ce que tout est tombé en morceaux ? Pourquoi eux ? » Ses mots étaient chargés de douleur et de désespoir, comme un cri qu'il avait longtemps gardé en lui. « J'aurais dû… J'aurais dû faire quelque chose... Mais je n'ai rien fait. Je les ai laissés partir. »


Albus, en s'installant lentement à côté de lui, lui posa une main réconfortante sur l'épaule. « Liam, tu ne pouvais pas les sauver. Personne n’aurait pu. » Il marqua une pause, cherchant les mots justes. « La perte fait partie de la vie, même si elle semble injuste et cruelle. Nous ne pouvons pas contrôler ce qui arrive, mais ce que nous pouvons contrôler, c’est la manière dont nous choisissons de vivre après. »


Bill, se penchant en avant, ajouta doucement : « Ils sont toujours là, dans ton cœur, Liam. Leur mémoire, leur amour, tout ce qu'ils t'ont appris... C'est ça qui doit t'accompagner, même dans les moments les plus sombres. »


Liam tourna enfin son regard vers eux, ses yeux toujours remplis de larmes non versées. « Mais je… je ne sais plus qui je suis sans eux. Je ne suis plus le même. » Il se leva brusquement, parcourant la pièce avec agitation, ses pas lourds résonnant dans la chambre vide. « J’ai l’impression d’avoir perdu tout ce qui avait un sens. »


Albus se leva à son tour, le suivant d’un pas calme et mesuré. « Ce n’est pas facile de trouver son chemin après une perte, mais sache que tu n’as pas à porter ce fardeau tout seul. Nous sommes là pour toi, ta famille est là. Et il y a encore des choses que tu n’as pas découvertes sur toi-même. »


Liam s'arrêta enfin, se tournant vers eux avec une lueur d'incertitude dans les yeux. « Et si je ne peux pas… » Il ne termina pas sa phrase, mais la question restait suspendue dans l'air, pleine de peur et de doutes.


Bill sourit doucement. « Si tu te donnes la chance de guérir, de comprendre ce qui se cache derrière cette colère, tu verras que tu trouveras de nouvelles forces en toi. » Il marqua une pause, son regard se durcissant légèrement. « Mais cela demande du temps. Et ce n’est pas facile. »


Un silence se fit alors, plus lourd qu'avant. Liam se rassit, plus calme cette fois, ses yeux fixant le sol, comme s’il essayait de rassembler ses pensées.



« Mais comment commencer ? » murmura-t-il enfin.


Albus posa une main sur son dos, un geste à la fois rassurant et plein de sagesse. « Par petites étapes. Par accepter que tu n’as pas à tout comprendre ou tout résoudre d’un coup. Commence par reconnaître ce que tu ressens, sans avoir honte de ta douleur. Tu as le droit d’être triste, d’être en colère, mais tu n’es pas obligé de rester prisonnier de ces émotions. »


Bill acquiesça. « Et, petit à petit, tu pourras découvrir des moyens de t’en libérer. Peut-être en redécouvrant ce que tu aimes, ce qui te fait te sentir vivant. Ce qui te fait honneur à eux, à leur mémoire. »


Liam leva les yeux, un soupçon de compréhension traversant son regard. « J’ai… j’ai toujours aimé la magie. » La voix du jeune homme tremblait légèrement, mais une étincelle d'espoir semblait apparaître. « Peut-être que la magie peut m'aider à retrouver quelque chose. »


Albus hocha la tête. « La magie est en toi, Liam. Et elle peut être une façon de guérir, mais elle doit venir de toi, pas comme une échappatoire. »


Bill ajouta avec un sourire : « Il n'y a pas de mauvaise façon de se reconstruire, tant que tu avances, même à petits pas. »


Dominique, qui était restée dans l'ombre, observant la scène, s'avança alors, touchée par la scène de réconciliation qui se déroulait devant elle. Elle posa une main sur l'épaule de son fils, murmurant doucement : « Tu n'es pas seul, Liam. Nous t’aimons, et on sera là pour toi, à chaque étape. »


Liam ferma les yeux un instant, se laissant envahir par la chaleur de ses proches. La route serait longue, il le savait, mais pour la première fois depuis longtemps, un mince rayon de lumière perça dans ses ténèbres. Il n’était pas seul. Il y avait encore de l’espoir.


Laisser un commentaire ?