Harry Potter (I) : L'Héritage Maudit
Les nuages noirs s'étaient amassés au-dessus de Poudlard, sombres et menaçants, comme si même la nature elle-même ressentait la douleur de la famille Potter. L'air était lourd, imprégné de chagrin, et le silence pesant qui enveloppait l'enceinte du château semblait plus lourd que jamais. Albus Potter se tenait devant la pierre tombale, ses yeux fixés sur le nom de son père, de son frère, de sa belle-sœur. Les mots semblaient si irréels, comme si la réalité elle-même avait été déformée par le poids du deuil.
Autour de lui, des têtes baissées, des yeux rougis et des visages marqués par la douleur. Des amis, des alliés, des anciens membres de l'Ordre du Phénix et des proches avaient tous répondu présents, mais malgré la foule qui s’était rassemblée pour rendre hommage à la mémoire de ceux qu’ils avaient perdus, il n’y avait aucun soulagement. Pas de réconfort. Juste une douleur immense et une absence écrasante.
Était présent tous les membres de leur famille même les enfants en bas-âge y était, tout simplement parce que personne ne pouvait les garder. Ginny s’occupait de sa petite-fille, Elizabeth Potter, la première née de la famille Potter tandis que Albus s’occupait de son neveu Harry II James Potter. Tant de souffrance, de pertes, est-ce qu’un jour cela viendrait à s’arrêter ? Il l’espérait vraiment.
Au vu de l'événement au sein de Poudlard, il fallait penser à tout en ses temps troublés, c’est pourquoi le Ministère avait protégé l’endroit par plusieurs sortilèges mais également par des Aurors pour protéger les sorciers présents. Une fois qu’elle sentit que toute les personnes attendues étaient présentes, Ginny Potter, matriarche de la famille Potter vient alors à prendre la parole.
« Merci à tous d’être venus à l’enterrement de Harry James Potter, James Sirius Potter et de Savannah Krum Potter. Si nous sommes rassemblés ici, c’est pour leur rendre un dernier hommage. » La voix de Ginny tremblait, brisée par l'émotion, et ses yeux étaient rougis par les larmes qu’elle avait versées en silence depuis des heures. Elle prit une profonde inspiration, ses mains serrées autour de l’enfant qu’elle portait dans ses bras, comme pour se donner du courage. « Mon mari, Harry, n’a pas eu une enfance facile. Il a été marqué dès sa naissance par une prophétie. Mais malgré les épreuves, malgré les batailles, il a toujours su se relever, soutenu par ses amis, et par tous ceux qui l’aimaient. Il a trouvé sa force dans l’amour de ses proches. »
Elle marqua une pause, ses yeux se levant brièvement vers la foule. Tout le monde avait les yeux fixés sur elle, dans un silence respectueux, mais chacun pouvait ressentir la douleur qui traversait ses paroles. « La naissance de nos enfants a été l'une des plus grandes joies de sa vie. Il était empli de fierté chaque jour de pouvoir les voir grandir, devenir des hommes et des femmes si forts, si courageux. James, mon aîné, toujours le premier à se battre pour ce qu’il croyait juste, et Savannah, sa femme, pleine de lumière, toujours prête à défendre ceux qu’elle aimait. Et maintenant, il n’est plus là pour les voir... ni pour voir grandir leur fille. » Ses yeux se remplirent de larmes à l'évocation de sa petite-fille, Elizabeth Potter, qui, malgré son jeune âge, semblait déjà porter en elle un poids immense. Ginny serra son petit-fils contre elle, un geste presque protecteur.
« James et Savannah... deux âmes perdues trop tôt. Ils avaient une vie devant eux, une vie qu’ils auraient voulu consacrer à leur famille. Mais le destin en a décidé autrement. Pourtant, dans ce chagrin immense, nous devons nous rappeler qu’ils vivent toujours en nous, dans nos souvenirs, dans nos cœurs. » Ginny se tourna lentement vers Albus, dont les yeux étaient également remplis de larmes. « Albus, mon fils, tu as perdu ton frère, mais sache que James vivra toujours à travers toi. Il vivra à travers la force, la bonté et le courage que tu continues de lui rendre hommage. Et, même si la douleur est insupportable aujourd'hui, nous devons nous battre pour leur mémoire. Pour leur héritage. »
Ginny se tourna alors vers la tombe qui se trouvait devant elle, là où reposaient ses trois proches, et murmura, presque pour elle-même : « Ils sont partis, mais leur amour reste avec nous. Et Harry, ton sacrifice, tes combats, ta vie… tu nous laisses une famille unie, prête à se relever, prête à avancer. »
Un frisson parcourut la foule. La cérémonie était sobre, et pourtant, elle résonnait d’une intensité silencieuse. Les membres de la famille et les amis restaient là, les regards rivés sur Ginny et sa petite-fille, Elizabeth, qui ne comprenait pas encore pleinement la perte mais qui, à sa manière, allait devenir l’espoir de demain.
Albus, les yeux pleins de larmes, se rapprocha lentement de sa mère, tenant fermement la petite main de Lily II. Il la sentit frissonner sous la pression de sa paume, comme si elle aussi ressentait l’ampleur de la perte, bien qu’elle fût trop jeune pour comprendre pleinement. Albus, perdu dans ses pensées, observait le sol, évitant de croiser les regards des autres, chaque respiration lui pesant davantage. À ses côtés, Teddy Lupin, son ami de toujours, restait silencieux. Il savait que les mots, si réconfortants qu'ils puissent être, ne pouvaient apaiser la douleur d'Albus. Il n’essayait même pas de parler, se contentant de lui offrir sa présence silencieuse. Leur amitié, forgée à travers les années et les épreuves, était plus forte que tout, et même dans ce moment de chagrin, Teddy savait qu'il n'avait qu'à être là pour Albus, sans rien dire.