Harry Potter (I) : L'Héritage Maudit

Chapitre 13 : Le Sacrifice de l'Amour

1258 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 5 mois

Le Lord Vaseras et la Rose Noire apparurent dans un craquement sec au cœur du quartier moldu, leurs silhouettes se découpant sous la lune voilée. L’épouse du Seigneur Ténébreux serra les poings en contemplant les pavillons anonymes – elle qui avait dû feindre l’amour pour un Sang-Mélé, porter son enfant maudit, juste pour que ces vermines baissent leur garde. Quel déshonneur, songea-t-elle en caressant sa baguette dissimulée sous sa cape.


Leur maison était là, marqué d’une rune phosphorescente invisible aux yeux non-magiques. Le serpent Lokhäs siffla, sa langue fourchue perforant les sortilèges de protection comme du parchemin. D’un geste circulaire, Vaseras scella les lieux d’un anti-transplanage si violent que les vitres craquèrent.


À l’intérieur, Savannah sentit le sort s’abattre comme une chape de plomb. « James ! » hurla-t-elle en serrant Elizabeth contre sa poitrine. Trop tard.


La porte d’entrée vola en éclats sous un jet de flammes pourpres. Dans la lueur dansante, le couple Potter recula, horrifié. Leurs baguettes levées tremblaient. Le Lord sourit – ce goût de peur, cette impuissance… Exquis.


« Comment… » bredouilla James en bloquant un sort aveuglant. Son regard se voila de compréhension. « Mon père… Vous l’avez tué. C’est lui le Gardien du Secret ! »


« Ton père a hurlé trois heures avant de mourir, » ricana la Rose Noire en encerclant Savannah. « Mais ce sont les Légions de l’Obscurité qui t’ont trahi. Ils observaient depuis le Manoir. »


James rugit, lançant une rafale de sortilèges qui firent trembler les murs. Le Lord para chaque attaque avec une nonchalance mortelle, repoussant le jeune homme contre l’escalier.


« Fuis ! » hurla James à Savannah.


La jeune femme s’engouffra à l’étage, le berceau d’Elizabeth flottant derrière elle. Le Lord laissa faire, savourant la chorégraphie du désespoir. D’un mouvement sec, il cloua James au sol avec un Sectumsempra.


« Regarde bien, Potter, » murmura-t-il tandis que le sang de James giclait sur le tapis. « Ta lignée s’éteint ce soir. »


Savannah sentit l’étau magique se resserrer avant même que le hurlement de James ne déchire l’étage inférieur. Elizabeth. Le prénom de sa fille lui brûla les lèvres, plus puissant qu’un sortilège. Elle pressa le berceau contre son torse, les sanglots étranglés par l’adrénaline. Pas le temps de pleurer. Cours.


La pièce d’enfant était encore imprégnée du parfum de lavande qu’elle vaporisait chaque soir pour apaiser les cauchemars d’Elizabeth. Le mobile aux étoiles dorées tournait doucement, indifférent au cauchemar éveillé. D’un geste frénétique, Savannah enveloppa le bébé dans une couverture tissée de runes de protection – un cadeau de Ginny Potter. « Ça gardera les ombres à distance », avait murmuré la matriarche. Si seulement.


Un fracas sec ébranla la porte. Des échardes de bois volèrent.


« Ton cœur maternel est touchant, Savannah », railla la Rose Noire en pénétrant dans la chambre, ses talons claquant sur le parquet comme un métronome mortel. « Mais chaque battement ne fait que retarder l’inévitable. »


Savannah recula jusqu’au mur, le corps d’Elizabeth blotti contre le sien. Elle pouvait sentir le petit cœur affolé cogner contre le sien. Je te promets… personne ne te prendra.


« Avada… » commença la Rose, sa baguette visant le berceau.


Le cri de Savannah jaillit, pur et sauvage, avant même qu’elle ne réfléchisse. Elle se jeta devant le jet vert, le corps en bouclier. La douleur fut immédiate – une brûlure atroce qui carbonisa ses veines. Elle s’effondra à genoux, mais ses bras restèrent enserrés autour d’Elizabeth.


« Pitoyable », soupira la Rose Noire. « Tu crois que l’amour est une armure ? ».


« Non… Mais c’est une arme. »


Elle claqua des doigts. Les runes de la couverture s’embrasèrent, projetant un halo doré autour d’Elizabeth. Le sortilège suivant ricocha, frappant le miroir au-dessus de la commode.


Furieuse, la Rose Noire abattit sa baguette comme un fouet. Savannah roula sur le côté, couvrant Elizabeth de son corps. Les malédictions labourèrent son dos, déchirant sa robe, mais chaque impact renforçait sa résolution. Tiens bon… juste quelques secondes de plus…


C’est alors que le Lord Noir apparut dans la porte, son rire rauque glaçant l’air.


« Assez de théâtre », gronda-t-il.


Le Avada Kedavra fendit la pièce. Savannah ferma les yeux, pressant ses lèvres contre le front d’Elizabeth. Je t’aime. Toujours.


La mort fut rapide. Trop.


Mais alors que le sortilège frappait le berceau, l’impossible se produisit : l’éclair vert se tordit, frappant le Lord en pleine poitrine. Son corps se désagrégea en une pluie de cendres scintillantes, tandis qu’Elizabeth hurlait de douleur avant de se rendormir. sans se douter un seul instant de ce qui venait de se dérouler..


Sur son front, là où Savannah avait déposé son dernier baiser, une cicatrice en forme d’éclair, semblable à celle qu’avait autrefois portée Harry Potter, le grand-père d'Elizabeth, pulsait d'une lumière étrange. La Rose Noire recula, horrifiée : la marque n’était pas une simple blessure, mais un sceau.


« Non… » murmura-t-elle, le souffle court.


La cicatrice absorbait les résidus de magie noire qui flottaient encore dans l’air, les transformant en une énergie vive, presque palpable. Chaque pulsation de la marque semblait renforcer la force qu’elle contenait, comme un réservoir infini de pouvoir. L’amour de Savannah…


Suite à la mort de Vaseras, elle se hâta de s’éclipser avant que les bruits ne parviennent aux oreilles des Moldus, avant qu’ils ne s’alertent et ne préviennent les autorités. Chaque seconde comptait, et son anonymat était plus que jamais vital. Elle ne pouvait se permettre d’être repérée, pas maintenant.


Elle jeta un dernier regard à son ennemie, morte devant elle, son corps abandonné dans l’obscurité de l’affrontement. La Rose Noire ressentit un froid glacé à la vue de la silhouette sans vie, mais il n’y avait pas de place pour la satisfaction. L’enfant… Elizabeth. À peine trois mois, et pourtant déjà marquée par cette nuit.



La Rose Noire hésita un instant. Elle se pencha vers l’enfant, ses mains tremblantes ne s’aventurant pas à la toucher. Elle savait que l’avenir de l’enfant était désormais lié à ce moment, à cette nuit. Mais elle ne pouvait pas faire de fausses promesses.


Sans un mot, elle se redressa, les pas lourds dans la pièce silencieuse. Il était trop tôt pour l’enfant, trop tôt pour toute explication. Le destin de cette petite était désormais scellé, mais elle ne pouvait pas s’attarder.


Elle tourna les talons, une lueur froide dans ses yeux, disparaissant dans l’obscurité. Un dernier coup d’œil furtif vers la porte, puis elle s’éclipsa dans la nuit, emportant avec elle la lourde vérité d’une mission accomplie. Mais dans l’ombre, quelque chose persistait. Le souffle du futur, un murmure encore incertain. Ce n’était qu’un début, et le chemin était encore bien trop complexe pour être anticipé. Mais elle savait qu’elle reviendrait. Que cela lui plaise ou non, l’histoire de l’enfant et la sienne étaient désormais entrelacées, pour le meilleur… ou pour le pire.


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