Harry Potter (I) : L'Héritage Maudit

Chapitre 12 : La Vengeance du Seigneur des Ténèbres

1778 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 5 mois

Il était grand temps pour les Mangemorts de mettre à exécution la mission qu'ils préparaient depuis plusieurs mois. Lord Vaseras, impatient, appela ses fidèles serviteurs. Impatience ? Bien sûr, il en avait depuis des années. Cette vengeance qu’il rêvait d’accomplir était à portée de main. Lorsqu'il fut assuré que tous étaient présents, il prit la parole, le ton grave.


« Comme vous le savez, il existe une prophétie qui parle de cet enfant et de moi. Je n'ai aucune crainte. Mais avant que cet enfant ne grandisse, il doit être éliminé. Elle, et ses parents.» Il balaya l'assemblée du regard avant de continuer. « Pour atteindre cet enfant, il nous faut le Gardien. Et ce Gardien, mes chers serviteurs, n'est autre qu'Harry Potter. Et je le veux vivant.»


Un murmure parcourut la salle. Ce jour tant attendu était enfin arrivé, et chacun était excité à l'idée de semer le chaos.


« Comment procéder, maître ? Trouver Harry Potter, seul et à l'extérieur, alors qu’il est le Gardien, ne sera pas facile. Il sera probablement caché, et il sait très bien ce qu’il risque s'il se montre.»


« Justement, nous savons où il sera demain. Il a rendez-vous à Gringotts. Dès qu'il sortira, vous l’embarquez. Vous serez invisibles jusqu'à ce qu’il sorte, l’effet de surprise sera total.» La Rose Noire ajouta, le regard pétillant de malice.

« Bien, maintenant que tout est clair, partez. Evan Carrow sera le commandant des opérations. Aucun échec ne sera permis.»


Tous acquiescèrent et s'éparpillèrent, prêts à mettre leur plan à exécution.


Trois mois s’étaient écoulés depuis la naissance d’Elizabeth Potter. Un bébé calme qui faisait la joie de ses parents et de ses grands-parents. Harry, de son côté, espérait encore que cette prophétie ne se réalise jamais. Qu’ils pourraient échapper à ce destin funeste.


Aujourd'hui, il devait se rendre à la banque Gringotts. Bien qu’il sache que ce n’était pas recommandé, il n’avait pas le choix : il devait régler son testament. Après avoir promis à Ginny qu’il ne tarderait pas, il transplana devant la banque, ignorant qu'il était déjà attendu. Un anti-transplanage avait été mis en place, et il ne savait pas que des Mangemorts l’attendaient juste derrière la porte, invisibles.


Son rendez-vous se passa rapidement. Il expliqua ce qu’il voulait, et tout fut réglé en quelques minutes. En sortant de la banque, il sentit les regards des gobelins sur lui, et malgré toutes ces années, ils n’avaient pas digéré ses précédentes visites. Mais il n’eut pas le temps de s’attarder. À peine eut-il posé le pied dehors que les Mangemorts fondirent sur lui.


Malgré ses tentatives pour s’en défaire et transplaner, il ressentit pour la première fois que ses réflexes n’étaient plus ce qu’ils étaient. Il réussit à en faire reculer certains, mais il comprit vite qu’il était seul face à une vingtaine de Mangemorts. Un combat désespéré s’engagea, mais au bout d'un moment, Harry fut maîtrisé et capturé. Les Mangemorts avaient anticipé l’arrivée des Aurors, et dès qu’ils aperçurent les renforts arriver, ils transplanèrent tous, laissant derrière eux un désastre total. Les Aurors, stupéfaits, n’eurent même pas le temps de réagir.


Les Aurors, encore sous le choc, reprirent vite leurs esprits. L'un d'eux prit la parole.


« Il faut prévenir le Commandant et sa famille. Nous devons retrouver Harry.»


Ils se divisèrent en deux groupes : certains restèrent pour interroger les témoins, tandis que d'autres se dirigèrent au Ministère pour avertir la famille Potter. Le Commandant des Aurors, Albus Potter, ne perdit pas une seconde.


« Commandant, il y a eu une attaque au Chemin de Traverse. C’est votre père, il a été kidnappé. Nous n’avons rien pu faire. Ils avaient mis un champ de force, et avant qu'on ne puisse intervenir, ils l’avaient emmené.»


« QUOI ? » Albus bondit, surpris par la nouvelle. "Lancez immédiatement les recherches, prenez autant d’hommes que nécessaire ! Il est vital de le retrouver. Trois vies sont en jeu s’il venait à mourir. » Il n’ajouta pas le reste, gardant pour lui la prophétie. "On ne sait pas combien de temps mon père tiendra s’ils réussissent à briser ses défenses mentales. Je suis désolé, mais je suis chargé de sa protection et de celle des autres.»


« Nous savons que vous êtes aussi une cible, Commandant, mais le temps presse !»


« Je sais. Je vais prévenir ma famille. Prévenez-moi immédiatement dès qu'il y a une avancée.»


Ils partirent en hâte, et Albus se rendit directement au Manoir Potter. Lorsqu’il arriva, il remarqua un étrange calme. Il frappa à la porte, et Ginny, inquiète, le laissa entrer.


« Albus, que se passe-t-il ?» demanda-t-elle.


« Papa a été enlevé. Il se trouvait à Gringotts. Nous ne savons pas où il est, mais tous les Aurors le cherchent activement. Tu dois savoir que vous n'êtes plus en sécurité ici. Nous devons partir.»


« Non... non... dis-moi que tu as une piste !» pleura Ginny, effondrée.


« Pas encore, mais nous faisons tout pour le retrouver. Je vais enquêter sur ce qui s'est passé. Je te promets qu’on le ramènera.»


Pendant ce temps, les Mangemorts avaient réussi à emmener Harry, malgré la résistance. Ils l’avaient jeté dans une cellule, un lieu implacable où il avait à peine de place pour respirer.


Lord Vaseras se présenta devant lui, son regard noir de satisfaction.


« Alors, Potter, ça y est, ton tour est arrivé. Tu vas me donner l’adresse de ton fils, et de ta petite-fille. Je sais où ils vivent, mais j’ai besoin du détail exact.»


« Jamais je ne te donnerai l'adresse de mon fils.» répondit Harry, la voix ferme malgré sa souffrance.


Lord Vaseras ricana, amusé. « Tant pis, Potter. Je vais faire parler ton esprit. Ce que tu sais… je vais le découvrir, et tu souffriras jusqu’à ce que tu me dises tout.»


Il tourna la tête vers Scorpius Malefoy, son bras droit, et ordonna : « Fais-en ce que tu veux. Qu’il parle.»


Cela faisait bientôt trois longues semaines qu’Harry Potter avait disparu. La famille Potter-Weasley réclamait sans relâche des informations, rongée par l’inquiétude. Chaque jour s’étirait dans l’attente d’un miracle qui ne venait pas. Les sourires s’étaient éteints, et malgré les efforts pour dissimuler l’angoisse aux plus jeunes, la tension devenait palpable.


James et Savannah, réfugiés au Manoir Potter avec leur bébé de trois mois, ne se sentaient plus en sécurité dans leur propre maison. L’inaction les torturait : même les Aurors les plus aguerris n’avaient retrouvé aucune piste. Rester cloîtrés leur était insupportable – ils avaient un chez eux, et chaque minute passée loin de leur foyer les rongeait un peu plus.


« Maman, je sais que tu vas dire non... », commença James un matin, échangeant un regard avec Savannah. « Mais on voudrait profiter de la maison juste quelques heures, le temps qu’il fait jour. Elizabeth sera avec nous, et... Elle dort si mal depuis qu’on est ici. Peut-être que retrouver son berceau l’apaisera... »


Lily serra les lèvres. « C’est trop risqué sans votre père. Les protections sont affaiblies, et si... »


« Deux heures, pas plus », insista James, prenant la main de sa femme. « On fera attention, je te le jure. Directement là-bas et retour. »


Après de longues minutes d’échanges tendus, Lily céda, le cœur lourd. Une heure plus tard, la jeune famille transplanait devant sa maison, ignorant que des Mangemorts les épiaient, dissimulés sous des sorts d’invisibilité. L’un d’eux traça un symbole ardent sur la pelouse avant de disparaître, annonçant à leur Maître cette proie imprudente.


« On ne traîne pas, prépare juste les affaires d’Elizabeth », murmura Savannah en ajustant la couverture du bébé. Son regard balaya le jardin trop silencieux, une main sur sa baguette.


« D’accord. Pour elle, on doit faire vite. » James ouvrit la porte d’un geste sec, les poings serrés. Deux heures. Juste le temps de sauver les derniers fragments de normalité.


Le Seigneur Ténébreux attendait, immobile devant la cellule de Harry Potter. Les cris étouffés du prisonnier résonnaient sous les voûtes humides, mais aucun mot ne trahissait l’emplacement de James et Savannah. Sa patience s’effilochait lorsque l’un de ses Mangemorts osa interrompre la séance, déclenchant dans son regard une lueur rougeâtre.


« Mon Seigneur, pardonnez cette intrusion » bredouilla le serviteur en s’agenouillant, évitant de croiser les yeux en amande du serpent Lokhäs lové autour des bottes de son maître. « Nous avons localisé leur repaire. Le sortilège de dissimulation est puissant, mais votre familier pourrait le percer. Leurs protections sont inutiles face à vous. »


Un rictus déchira le visage spectral de Voldemort. Derrière les barreaux, Harry se raidit, les larmes silencieuses gelant sur ses joues. La prophétie – celle que les Potter croyaient avoir anéantie – se refermait sur eux comme un piège.

« Convoque la Rose Noire. Immédiatement. »


En moins de trois respirations, la silhouette élancée de son épouse traversa les ombres. Ses ongles vernis de pourpre caressèrent la joue du Seigneur, tandis que son soubreveste de soie noire bruissait comme des ailes de chauve-souris.

« À vos ordres, mon diamant », murmura-t-elle, inclinant son chapeau à voilette.


« Tu vas m’offrir un divertissement… » Sa voix siffla, pareille à une lame sur la neige. « Débarrasse-nous de cette ordure. » Un geste dédaigneux vers Harry. « Et que les Aurors trouvent son cadavre sur le Chemin de Traverse – après que nous aurons réglé l’affaire de la prophétie. »



La Rose Noire éclata d’un rire cristallin. « Enfin ! » Sa baguette d’ébène dessina dans l’air un rune tourbillonnante. « Caligo Tenebrarum. »


Les veines de Harry noircirent instantanément, se ramifiant sous sa peau comme des racines empoisonnées. Même les guérisseurs de Sainte-Mangouste reconnaîtraient l’œuvre d’un venin sans antidote.


« Trente minutes avant le transport, » ordonna-t-elle au Mangemort tremblant, ajustant ses gants de cuir. « Assez pour que le nourrisson cesse de respirer… et que nul ne puisse sauver les Potter de leur dernière erreur. »


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