Secrets de Serpentard (III) : Les Mangemorts
Le châtiment
Pendant plusieurs secondes, on eut l'impression que l'ensemble des sons avaient disparu de la surface de la Terre. Tous ceux qui étaient présents déployaient des efforts considérables pour ne pas respirer.
– Eh bien, eh bien, murmura Voldemort d'une voix caressante.
Il n'avait pas l'air en colère. Au contraire, il semblait plutôt amusé, et même réjoui – ce qui était encore plus inquiétant.
– Approchez, tous les deux.
Bellatrix s'avança, éperdue.
– Maître, je... Je vous assure que...
– Tais-toi, la coupa Voldemort.
Derrière Bellatrix, Regulus ne bougeait pas d'un pouce.
– Regulus... Rejoins ta chère cousine, afin que vous m'expliquiez de quoi retournait votre charmante conversation.
– Maître ! gémit Bellatrix.
Cette fois-ci, il suffit d'un regard de Voldemort pour la faire taire.
– Avance, mon garçon, dit Voldemort.
Regulus consentit enfin à marcher vers lui, sa baguette en main. Il évalua la situation en un clin d'œil, et estima qu'il n'était pas très prudent de défier Voldemort en présence de tous les Mangemorts, tous plus puissants les uns que les autres.
– Nous ne parlions pas de vous, si c'est ce que vous croyez, dit Regulus avec une agressivité incontrôlable.
Presque aussitôt, il sentit que Voldemort essayait de s'insérer dans son esprit ; mais grâce à sa maîtrise impeccable de l'Occlumancie, Regulus le repoussa sans difficulté.
– Je parlais de Rodolphus Lestrange, affirma-t-il. Je crois qu'il a une influence néfaste sur ma cousine, et je pense qu'il serait préférable de les tenir éloignés l'un de l'autre. Voilà pourquoi nous nous disputions si violemment. Ma cousine tenait à observer la plus stricte obéissance, sans se soucier aucunement de préserver sa santé, et je m'inquiétais de la durabilité de cette situation.
On entendit Rodolphus Lestrange pousser un hoquet de fureur, sans oser protester ouvertement.
– Comme c'est prévenant de ta part, Regulus, dit doucement Voldemort. Bien sûr, nous avons tous à cœur le bien-être de Bellatrix, c'est évident... Car vois-tu, ta cousine nous est précieuse, tout autant qu'à toi...
– Oh, vraiment ?
À son tour, Orion émit une exclamation étouffée. Il était ratatiné dans son siège, visiblement partagé entre l'envie d'arrêter Regulus dans son élan de fureur et celle de disparaître instantanément.
– Oui, vraiment, poursuivit Voldemort en regardant Bellatrix avec insistance. Je tiens à elle bien plus que tu ne peux l'imaginer, figure-toi. Aussi, même si je dois admettre que ton élan protecteur est très touchant, je me permets de remarquer qu'il est quelque peu déplacé, venant de quelqu'un d'aussi jeune... Ne penses-tu pas qu'il est temps d'admettre que Bellatrix est assez grande pour décider toute seule ?
– C'est ce que je lui ai dit, affirma Bellatrix.
Les déclarations affectueuses de Voldemort semblaient lui avoir redonné un peu de vigueur.
– Dans ce cas, oublions cette légère incartade, proposa Voldemort avec désinvolture. Asseyons-nous, et...
– Non, le coupa Regulus.
Il n'avait absolument aucune idée, aucun plan en tête. Aucun argument convaincant concernant la malveillance de Voldemort ne lui venait à l'esprit. Et cette fois-ci, plusieurs Mangemorts se levèrent, baguette en avant.
– Comment oses-tu couper la parole au Seigneur des Ténèbres ? l'invectiva Corban Yaxley.
Bellatrix s'interposa aussitôt entre Regulus et les autres Mangemorts.
– Ne le touchez pas, dit-elle d'une voix sourde. Maître, poursuivit-elle en se tournant vers Voldemort, pardonnez-le, il ne sait pas ce qu'il dit...
Un crac sonore interrompit les supplications de Bellatrix.
– Ah, maître Regulus, s'exclama la voix grinçante de Kreattur, qui venait de transplaner au milieu du salon. Vous voilà ! La maîtresse s'inquiétait, elle a entendu des cris, des bruits de lutte dans la chambre de M. Regulus... Elle a envoyé Kreattur ici, pour s'assurer que tout allait bien...
– Kreattur ! Rentre à la m...
Catastrophé, Regulus voulut congédier l'elfe immédiatement ; mais ses ordres restèrent bloqués dans sa gorge, et son corps se figea tout entier. Il sentit la main de Bellatrix se serrer autour de son poignet et devina que c'était elle qui lui avait jeté un sort pour l'empêcher de réagir.
Voldemort émit un léger sifflement, et Kreattur finit par remarquer sa présence.
– Le Seigneur des Ténèbres, balbutia Kreattur en se jetant sur le sol pour se prosterner. Veuillez pardonner l'intrusion de Kreattur, ô Maître de mon Maître...
Une ombre malveillante passa sur le visage de Voldemort, et ses pupilles verticales rougeoyèrent encore un peu plus intensément.
– Ne t'excuse pas, elfe, tu tombes à point nommé, dit-il d'une voix caressante. Je disais justement à quel point Regulus se montrait attentionné avec Bellatrix...
– Oh, oui, affirma Kreattur. Maître Regulus aime beaucoup sa cousine, et d'ailleurs, l'elfe Kreattur aime aussi beaucoup madame Bellatrix, elle a les mêmes yeux gris que la maîtresse, la même dignité de l'âme...
– Je suis d'accord avec toi, elfe, coupa Voldemort. Je crois d'ailleurs me souvenir que tu es toi-même un serviteur fidèle et digne de confiance.
– Oh, bien sûr, Kreattur ne vit que pour servir la noble famille Black, s'empressa de répondre l'elfe de maison.
– La noble famille Black, répéta lentement Voldemort.
– La plus noble de toutes, marmonna Kreattur pour lui-même, avant de hausser la voix pour ajouter : Kreattur est très flatté de servir la maison des Black, une maison au sang toujours pur, contrairement à beaucoup d'autres...
– Hmm... Oui, j'imagine que pour un elfe de maison, ton statut est respectable, acquiesça Voldemort sans prendre la peine de masquer son mépris.
– Kreattur ne pourrait imaginer plus grand privilège, dit la voix grinçante de l'elfe.
– Et je crois deviner que tes maîtres tiennent beaucoup à toi... N'est-ce pas ?
– Kreattur n'a jamais reçu un tel compliment, Maître. Un elfe de maison ne peut prétendre avoir de l'importance aux yeux de ses maîtres.
Regulus luttait de toutes ses forces contre le sortilège que Bellatrix lui lançait, et qui le forçait à rester immobile, spectateur de la catastrophe qui s'annonçait – mais hélas, lutter contre la puissance magique de Bellatrix revenait à essayer de soulever une enclume avec son petit doigt.
À pas feutrés et silencieux, Voldemort s'avança vers l'elfe qui se prosternait sur le tapis, jusqu'à ce que sa longue robe noire ne se trouve qu'à quelques centimètres de son crâne chauve et de ses immenses oreilles semblables à des ailes de chauve-souris.
– Relève-toi, elfe, ordonna-t-il.
Kreattur s'exécuta précipitamment, les yeux toujours fixés sur le tapis.
– Vois-tu, Kreattur... Le jour est venu pour toi de recevoir un honneur encore plus grand que celui de servir ta maison, si puissante et si pure soit-elle... Car aujourd'hui, le Seigneur des Ténèbres a besoin de toi. Pour une mission de la plus haute importance.
– Besoin de Kreattur ? Oh, mais... Quel honneur... Kreattur aurait aimé être prévenu avant... Kreattur aurait voulu se préparer, pour le Seigneur des Ténèbres...
Kreattur défroissa le chiffon crasseux qui lui servait de vêtement, et le frictionna vigoureusement comme s'il pouvait chasser d'un simple geste les taches qui le maculaient depuis des années.
– Cela n'a pas d'importance, Kreattur, dit Voldemort d'une voix onctueuse. Viens avec moi... Si ton maître est d'accord, bien entendu.
La main de Bellatrix serra le poignet de Regulus avec encore plus de force, et Regulus sentait toute sa puissance magique passer comme un courant électrique à travers son bras pour l'empêcher de bouger d'un cil. Il était figé sur place, statufié, incapable de faire le moindre mouvement, ni de prononcer le moindre mot ; et il dut se contenter d'adresser à Voldemort un regard chargé de haine – ce qui, loin de l'effrayer, sembla le satisfaire encore davantage.
– Je prends ça pour un oui, ricana Voldemort. Tu vois, Kreattur, ton maître doit être ému par l'honneur que je vous fais, à tous les deux...
Toujours souriant, il se tourna vers les autres Mangemorts.
– Restez tous ici, ordonna-t-il. Ne laissez pas notre ami Regulus vous fausser compagnie, je serai de retour dans peu de temps. Allons, suis-moi, elfe...
Et sans que Regulus puisse l'en empêcher, Voldemort prit Kreattur par la main, et tous les deux disparurent du salon des Malefoy dans un tourbillon de fumée noire, laissant sur place l'ensemble des Mangemorts.
Dès qu'il sentit le sortilège de Bellatrix cesser de faire effet, Regulus s'écarta d'elle, furieux.
– Bella ! s'écria-t-il. Kreattur...
– Le Seigneur des Ténèbres t'aurait tué sur place, rétorqua Bellatrix. Je t'ai sauvé la vie ! Il n'attendait qu'un geste de ta part !
– Je dois le rattraper ! insista Regulus sans l'écouter. Où sont-ils allés ? Lucius, toi, tu le sais sûrement... Où l'a-t-il emmené ?
– Je n'en ai pas la moindre idée, dit Lucius en haussant les épaules.
– Serais-tu en train de dire que tu souhaites te mettre en travers de la route du Seigneur des Ténèbres, Regulus ? lança Rodolphus Lestrange avec hargne.
À nouveau, plusieurs Mangemorts levèrent leurs baguettes vers Regulus. Bellatrix parvint à neutraliser les plus menaçants en un seul coup de baguette, mais Rodolphus Lestrange profita de la diversion pour se jeter sur Regulus.
– Oh, calmez-vous un peu, dit la voix traînante et agacée de Lucius. Lashlabask !
Rodolphus Lestrange fut brutalement écarté de Regulus par une explosion blanche, et tout le monde se tourna vers Lucius.
– Laissez-donc ce garçon tranquille, leur ordonna-t-il sèchement.
– Il était sur le point de nous empoisonner tous, argua Rodolphus Lestrange en empoignant de nouveau le bras de Regulus.
– Pardon ? s'indigna Regulus en essayant de se dégager. De quoi parlez-vous ?
– Si cela peut vous dissuader de consommer tout le contenu de notre cave, alors je lui en serai infiniment reconnaissant, rétorqua Lucius. Un peu de sobriété vous fera le plus grand bien... ivrognes que vous êtes.
L'animosité qui planait dans le salon parut alors se déplacer partiellement vers Lucius, et les traits de plusieurs Mangemorts frémirent de fureur.
– Plus sérieusement, le Seigneur des Ténèbres nous a-t-il ordonné d'exécuter Regulus en son absence ? demanda Lucius. Non, n'est-ce pas ? Eh bien dans ce cas, lâchez-le. Nous aviserons à son retour. Jusqu'à preuve du contraire, Regulus est toujours l'un des nôtres... Et puis, je ne veux pas de barbarie superflue sous mon toit.
Il fit un petit geste nonchalant, et Regulus en profita pour se dégager de la poigne de fer de Rodolphus Lestrange.
– Un lâche comme je n'en ai jamais vu, marmonna Yaxley en regardant Lucius.
– Ce n'est pas l'avis du Seigneur des Ténèbres, répondit Lucius avec un grand sourire, tout en se renversant confortablement sur le dossier de son siège.
Regulus, lui, défroissa nerveusement sa veste.
– Alors, personne ne sait où il a pu emmener Kreattur ? demanda-t-il, de plus en plus agité.
– Calme-toi, mon fils, ordonna Orion depuis la tablée. Tu as déjà fait assez de désordre comme cela.
– Tu ne reverras plus ton elfe, déclara Lucius. Il y a quelque temps, le Seigneur des Ténèbres m'a demandé si Prunnas nous était toujours utile... Quand j'ai répondu que oui, il m'a demandé de le prévenir lorsque je souhaiterais m'en débarrasser.
L'elfe en question se trouvait dans un coin de la pièce, horrifié d'apprendre cela – mais Lucius n'y accordait aucune importance.
– C'est une plaisanterie, murmura Regulus en comprenant que Voldemort avait l'intention de tuer Kreattur.
– Ce n'est qu'un elfe, dit Lucius en haussant les épaules.
– C'EST INADMISSIBLE !
Tout le monde se tourna de nouveau vers Regulus.
– Vous ne voyez donc rien ? s'insurgea-t-il. Voilà le vrai visage du Seigneur des Ténèbres ! Vous le trouvez fascinant, mais en réalité, c'est un véritable monstre ! À la première occasion, il nous arrache ce que nous de plus précieux, simplement pour se divertir ! Il essaie de vous faire croire que nous sommes unis, mais en réalité, il se fiche complètement de nous ! Il nous utilise ! Ce qui l'intéresse, c'est sa victoire personnelle, et rien d'autre !
– Reggie ! protesta Bellatrix, choquée.
– Ça suffit, Regulus, supplia Orion avec embarras. Lucius a raison, Kreattur n’est qu’un elfe de maison... Ne t'en fais pas, j’en acquerrai un autre très facilement. Si le Seigneur des Ténèbres apprenait...
– Oh, mais TAIS-TOI ! explosa Regulus. Comment oses-tu parler de Kreattur ainsi ? Il fait partie de notre famille !
– Regulus, enfin ! s’énerva Orion. Tu ne sais plus ce que tu dis ! Vraiment, excusez-le...
Mais les efforts d'Orion pour faire taire son fils étaient vains : Regulus ne pouvait plus s'arrêter.
– Qu'est-ce que vous croyez, à la fin ? Qu'est-ce que vous espérez, en suivant ce... ce fou dangereux ? Qu'une fois qu'il sera maître du monde, il vous fera généreusement profiter de sa puissance ? Qu'il vous distribuera docilement des récompenses, comme s'il s'agissait d'un gentil professeur de Poudlard ?
Dans le grand salon des Malefoy, personne ne bougeait. Les Mangemorts étaient comme pétrifiés – à l'exception d'Abraxas Malefoy, qui se délectait du spectacle.
– Bande d'imbéciles ! poursuivit Regulus. Vous avez vu ce qu'il m'a fait ? Eh bien, j'espère que vous avez bien regardé, car il fera la même chose, à chacun de vous ! Il vous prendra tout ! Il faut que nous arrêtions de le suivre, ou bien nous courons tous à notre perte !
Personne ne lui répondit : tout le monde était médusé. Le regard de Regulus croisa celui de Narcissa, qui semblait pétrifiée ; puis de Bellatrix, qui secouait faiblement la tête.
– Ne me dis pas que tu veux rester avec eux, lui dit Regulus. Bella, tu mérites tellement mieux que ça... Tu ne vois pas qu'il te détruit à petit feu ? Allez, Bella, viens avec moi ! S'il te plaît !
– Assez ! cria Rodolphus Lestrange. Stupefix !
D'un geste, Regulus arrêta le sortilège en plein vol. D'autres Mangemorts se levèrent, mais ils ne furent pas assez rapides : la baguette de Regulus fendit l'air, et la grande table des Malefoy se renversa, entrainant la plupart des Mangemorts dans sa chute. L'effet de surprise donna à Regulus le temps de se précipiter pour attraper son père par le bras ; puis les Mangemorts se relevèrent, et pointèrent de nouveau leur baguette sur lui – à l'exception de Lucius, qui entraînait Narcissa hors de la pièce.
– Arrêtez ! cria Bellatrix.
– Bella ! Viens ! supplia Regulus.
Tout en reculant vers la cheminée, Regulus arrêta plusieurs sortilèges, mais il fut rapidement submergé. Un sortilège lancé par Dolohov l'atteignit à l'épaule ; un autre le fit tomber à terre ; un dernier lui arracha sa baguette, qui vola derrière lui.
– Ha ! triompha Yaxley.
– Laissez-le moi, réclama Rodolphus Lestrange. Endolo...
Regulus n'entendit pas la fin de la formule. Dans un bruit assourdissant, un faisceau de lumière jaillit non loin de lui et prit la forme d'un grand mur de verre, qui coupait le salon des Malefoy en deux et les séparait, avec Bellatrix et son père, des autres Mangemorts.
Un peu étourdi, Regulus mit quelques instants à comprendre que c'était Bellatrix qui avait fait cela. Elle se tenait du même côté que lui et regardait avec hébétude l'épais mur de verre qu'elle venait de faire apparaître.
– Regulus ! le houspilla Orion. J'ai ramassé ta baguette ! Vite, partons !
Il était déjà dans l'âtre de la cheminée et y avait répandu un sac entier de poudre de cheminette. Des flammes vertes bondissaient autour de lui, attendant qu'il prononce sa destination.
– Bella ! appela Regulus en se relevant péniblement. Viens, on s'en va !
Bellatrix se retourna lentement vers lui. Derrière elle, à travers la paroi de verre, on pouvait voir les Mangemorts gesticuler, mais aucun son ne parvenait jusqu'à eux.
– Va-t'en, ordonna Bellatrix. Tout de suite.
– Pas sans toi, insista Regulus en marchant vers elle.
– Ne t'approche pas, siffla soudain Bellatrix en levant sa baguette.
Regulus s'arrêta net. Un puissant sortilège lancé par un Mangemort ébranla le mur de verre qui les protégeait tous les trois, et éclaira leurs visages d'une lumière vive.
– Viens avec nous, supplia Regulus. Bella, je t'en prie... Rentrons à la maison.
Mais Bellatrix resta immobile. Ses yeux étaient remplis de larmes, et sa lèvre inférieure tremblait.
– Tu n'es qu'un traître, dit-elle d'une voix étranglée. Comment oses-tu parler ainsi du Seigneur des Ténèbres ? Va-t'en, avant que je ne te tue moi-même !
– Regulus ! cria Orion depuis la cheminée. Dépêche-toi, les flammes vont s'éteindre !
Sa voix semblait étrangement lointaine. Derrière Bellatrix, le Sortilège de Protection se fissurait déjà.
– Va-t'en, répéta-t-elle. Vite !
Regulus attendit encore quelques secondes avant de capituler. Il fit quelques pas en arrière, sans parvenir à détacher son regard de Bellatrix. Puis il finit par se détourner et marcha résolument vers l'immense cheminée de marbre. Orion cria leur adresse au moment où le mur de verre volait en éclat, et tous les deux disparurent dans une grande explosion verte.
– Oh, Reggie, murmura Bellatrix au milieu du vacarme.
Mais personne ne l'entendit.