XOXO Hermione

En arrivant à l'InterContinental, elle fut impressionnée par l'élégance discrète du lieu. Le hall d'entrée était spacieux, baigné de lumière naturelle, et dégageait une atmosphère de calme et de luxe. Hermione se présenta à la réception, où on l'accueillit avec un sourire professionnel et une courtoisie impeccable.

"Bienvenue à l'InterContinental, madame Granger. Votre chambre est prête. Nous espérons que vous passerez un agréable séjour," dit la réceptionniste en lui tendant la clé.

"Merci," répondit Hermione, un peu distraite, avant de se diriger vers l'ascenseur. Une fois dans sa chambre, elle fut frappée par la beauté simple mais raffinée du décor. Les grandes fenêtres offraient une vue imprenable sur la ville, et un silence apaisant régnait dans la pièce, contrastant avec l'agitation intérieure qu'elle ressentait.

Elle déposa sa valise et s'installa sur le lit, épuisée mais un peu plus en paix. Berlin lui offrait un refuge temporaire, un endroit pour se recentrer et, peut-être, retrouver l'inspiration perdue.

Hermione passa la semaine à explorer les différents sites touristiques de Berlin. Pour éviter d'attirer l'attention de ses fans, elle décida de se teindre les cheveux, troquant son brun naturel pour un blond éclatant. Ce changement subtil lui permettait de passer plus inaperçue, tout en lui offrant une nouvelle identité, même temporaire.

Elle passa la plupart de son temps au musée de Pergame, un lieu riche en histoire. Loin du tumulte de New York, elle retrouva peu à peu l'inspiration pour l'écriture. Berlin, avec son passé fascinant et ses contrastes saisissants, offrait un cadre idéal pour stimuler sa créativité. Chaque matin, elle s'installait dans un café ou dans un coin tranquille d'un musée, son carnet à la main, laissant les mots couler presque naturellement.

Un soir, ressentant le besoin de se changer les idées après une journée de travail fructueuse, elle décida de sortir. Elle avait entendu parler d'une boîte de nuit réputée, le Checkpoint Charlie, un lieu dont le nom faisait écho à l'ancien point de passage entre l'Est et l'Ouest de la ville. Ce club, connu pour son atmosphère électrisante, semblait être l'endroit idéal pour s'évader de ses pensées.

Dès qu'elle franchit les portes du club, l'ambiance la saisit : une musique envoûtante, des lumières tamisées, et une énergie vibrante emplissaient l'espace. Hermione se laissa porter par le rythme de la nuit, savourant ce moment de liberté. Elle se fondait dans la foule, une inconnue parmi d'autres, profitant de l'anonymat que lui procurait son nouveau look.

Mais alors qu'elle sirotait un verre au bar, un visage familier attira son attention. Un homme grand et imposant, engagé dans une conversation avec un groupe de personnes, se tenait non loin. C'était Viktor Krum, l'ancienne coqueluche de l'équipe de football et ancien camarade de classe à Saint Ambroise, devenu aujourd'hui un homme d'affaires bulgare influent.

Leurs regards se croisèrent, et un sourire se dessina sur les lèvres de Viktor. Il se dirigea vers elle, visiblement surpris.

"Hermione Granger, ici, à Berlin ? Je dois dire que je ne m'y attendais pas," dit-il d'un ton amusé.

Hermione, légèrement déconcertée, sourit en retour. "Viktor Krum... Le monde est petit, n'est-ce pas ?"

Viktor s'installa à côté d'Hermione au bar, son regard toujours fixé sur elle. Elle pouvait sentir la chaleur de son attention, et cela la déstabilisa un instant. Mais rapidement, ils tombèrent dans une conversation fluide, presque naturelle, comme s'ils avaient simplement repris là où ils s'étaient arrêtés des années plus tôt.

"Alors, qu'est-ce qui t'amène à Berlin ?" demanda Viktor, curieux.

Hermione prit une gorgée de son cocktail avant de répondre, légèrement hésitante. "Disons que j'avais besoin de m'évader un peu... fuir certaines complications à New York."

Viktor hocha la tête, sans poser plus de questions, comme s'il comprenait instinctivement qu'elle n'avait pas envie de s'attarder sur les détails. Il respectait toujours ce genre de silence, un trait qu'Hermione avait apprécié chez lui à l'époque.

"Et toi ?" demanda-t-elle en retour, cherchant à détourner l'attention. "Que fais-tu à Berlin ?"

"Des affaires, principalement," répondit Viktor avec un sourire en coin. "Mais je dois avouer que j'ai toujours un faible pour cette ville. Elle a un côté brut mais fascinant, tu ne trouves pas ?"

Hermione acquiesça. Elle ne savait pas encore si elle partageait complètement cette vision de Berlin, mais elle pouvait voir ce qui attirait Viktor ici. Leur conversation dériva ensuite vers des souvenirs plus légers : leurs années au lycée, les compétitions sportives de Viktor, et leur flirt timide qui avait pris fin trop tôt.

Ils continuèrent de boire, sans vraiment prêter attention à la quantité d'alcool qu'ils consommaient. La légèreté de la soirée et la musique les enveloppaient, leur permettant de se détendre et d'oublier, ne serait-ce qu'un moment, les tracas de leur quotidien.

"Tu sais, je me suis toujours demandé ce qu'il serait advenu de nous si nous avions continué à nous voir après le lycée," dit Viktor, un peu plus tard dans la soirée, son regard devenant plus intense.

Hermione baissa les yeux, soudain consciente du sous-entendu de ses paroles, mais aussi du battement de son propre cœur qui s'accélérait légèrement. Elle esquissa un sourire en coin, légèrement joueur.

"Eh bien, peut-être que ce n'est pas trop tard pour le découvrir," répondit-elle, surprise par son propre courage, l'alcool facilitant sans doute sa spontanéité.

Viktor se rapprocha doucement, testant les limites, cherchant une réponse dans ses yeux. Hermione ne recula pas. Au contraire, elle se sentait envahie par cette sensation d'excitation familière, mais avec une pointe de maturité et de désir plus assumé.

Viktor et Hermione quittèrent la boîte ensemble, l'alcool et l'atmosphère de la nuit rendant leurs gestes plus libres, leurs sourires plus audacieux. L'air frais de Berlin les enveloppait alors qu'ils riaient et échangeaient des regards complices. Hermione sentait cette chaleur familière monter en elle, celle qu'elle avait ressentie bien des années auparavant, mais cette fois, elle était différente – plus mûre, plus intense.

Le taxi les déposa devant l'hôtel, et sans un mot, ils se dirigèrent vers la chambre d'Hermione. Le silence entre eux était chargé d'une tension douce, un mélange d'attente et de désir. Dès que la porte de la chambre se referma derrière eux, Viktor se rapprocha, ses mains trouvant naturellement la taille d'Hermione. Elle leva les yeux vers lui, un sourire malicieux se dessinant sur ses lèvres.

"Tu es sûre de ce que tu veux ?" murmura Viktor, sa voix grave et sensuelle, son souffle effleurant son visage.

Hermione ne répondit pas avec des mots. À la place, elle prit son visage entre ses mains et l'embrassa avec une passion contenue, leur baiser rapidement devenu plus ardent, plus exigeant. Ses doigts glissèrent dans ses cheveux tandis qu'il l'attira plus près de lui, leurs corps se trouvant avec une fluidité qui semblait naturelle.

Ils reculèrent lentement vers le lit, Viktor la guidant avec des gestes fermes mais délicats. Hermione sentait son cœur battre plus vite alors que ses mains exploratrices s'aventuraient sous sa chemise, touchant la chaleur de sa peau. La sensualité du moment monta crescendo, chaque vêtement tombant avec une lenteur calculée, leurs corps se découvrant avec une intensité électrique.

Les caresses devinrent plus profondes, les baisers plus pressants. Leurs corps s'enlaçaient, se cherchaient dans une danse intime et fluide, chaque geste exprimant un désir accumulé depuis des années. Viktor murmura quelques mots en bulgare à son oreille, et bien qu'elle n'en comprit pas le sens exact, l'effet fut enivrant. Hermione répondit en s'abandonnant à lui, leurs corps fusionnant dans une communion parfaite, entre soupirs et gémissements étouffés.

Leur nuit fut marquée par des moments de douceur et de passion brûlante, leur lien se renforçant dans l'intimité partagée, sans la moindre gêne ou retenue. Ils étaient deux adultes explorant ce qui avait été longtemps laissé en suspens, savourant chaque instant sans penser à ce qui pourrait suivre.

Lorsque la nuit se dissipa doucement et que les premières lueurs du jour se glissèrent à travers les rideaux, Hermione s'endormit, épuisée mais apaisée, blottie contre Viktor.