Le lys et le lion : le tournoi des 3 sorciers (fleurmione)
Quelques heures plus tôt
Fleur avait enfin une piste pour retrouver Hermione, mais elle devait maintenant trouver un moyen de se rendre à Londres.
- Dans le château, la seule cheminée permettant de voyager se trouve dans le bureau de Dumbledore. Hermione m'en a parlé un jour. Le problème, c'est qu'il est quasiment impossible d'y accéder. Le directeur change de mot de passe tous les jours, expliqua Harry, qui était resté pour aider Fleur.
- Je peux utiliser Asgard. Ma grand-mère n'est pas encore venue le chercher.
- Fleur, tu n'es pas sérieuse. Tu ne peux pas te pointer à Londres à dos de dragon.
- Tu as une autre idée ?
- Je pourrais te prêter ma cape pour que tu ailles au village. Il doit bien y avoir une cheminée utilisable là-bas.
- Je connais un sort de dissimulation propre aux Vélanes pour ne pas me faire repérer. Tu peux garder la cape, mais c'est gentil d'avoir proposé.
- C'est comme ça que tu as réussi à atteindre le dragon par surprise ?
- Tu n'as rien entendu, d'accord ? C'est un secret de Vélane.
- Pas de souci. Maintenant, trouvons un moyen de te faire arriver à Hermione.
- Je vais passer au carrosse pour rassembler quelques affaires, puis j'irai au village.
- Fais attention à toi et donne-moi des nouvelles quand tu l'auras retrouvée.
- Promis, répondit Fleur.
À la surprise du garçon, elle lui fit un câlin.
Fleur était dans sa chambre, préparant un petit sac à dos avec quelques affaires nécessaires pour son voyage à Londres.
- Je peux savoir ce que tu fais ?
Amélie venait d'apparaître dans l'embrasure de la porte.
- Rien d'important.
- Je te connais, Fleur. Tu as été absente toute la matinée. Parle-moi.
- Hermione a disparu, et je pars la retrouver.
- Tu l'as sentie, n'est-ce pas ?
- Peut-être...
Fleur ne voulait pas s'étendre sur le sujet.
- Fleur, laisse-moi t'aider. De quoi as-tu besoin ?
- De temps. Tu dois distraire la directrice.
- Pas de problème, le professeur Hagrid s'en charge déjà. Je les ai vus partir ensemble dans la forêt. Quelque chose me dit qu'elle sera absente un moment.
- Parfait. Maintenant, excuse-moi, j'ai une Gryffondor à retrouver.
- Bonne chance et sois prudente, d'accord ?
Amélie s'avança pour lui faire un câlin.
Fleur, son sac sur l'épaule, prit le chemin du village. En longeant le lac, elle tomba sur Dumbledore qui flânait, un paquet de bonbons à la main.
- Vous partez en voyage, Miss Delacour ?
- Juste une petite balade le long du lac, professeur.
- Rien à voir avec la disparition de Miss Granger, je suppose ?
- Je ne vois pas de quoi vous parlez, monsieur.
- Suivez-moi, jeune Vélane. Je vais vous montrer quelque chose. Votre balade peut attendre.
Fleur hésita à suivre le vieil homme, mais elle ne voulait pas avoir d'ennuis. Après quelques minutes de marche à travers le château, la jeune Française se retrouva dans le bureau du directeur.
- Installez-vous, Miss Delacour.
- Professeur, pourquoi m'avez-vous fait venir ici ?
- Pour parler de votre escapade à Londres.
- Non, non, vous devez faire erreur.
- Je suis peut-être vieux, mais rien ne m'échappe dans ce château, mademoiselle. Je perçois votre anxiété. Miss Granger a sans doute accepté le lien récemment ?
- Mais comment ?
Fleur était stupéfaite par les vérités sortant de la bouche du directeur. Elle connaissait la renommée du vieux sorcier, mais c'était autre chose d'en être témoin.
- J'ai beaucoup d'amis, et certaines font partie de votre peuple. Je connais certaines choses sur le concept des âmes sœurs. Je suppose que votre famille n'est pas au courant, sinon Clotilde serait déjà ici.
- Vous connaissez ma grand-mère ?
- Oui, une femme pleine de surprises, pour autant que je m'en souvienne. Maintenant, en l'honneur de l'affection que j'ai pour votre aînée, je vais vous accorder vingt-quatre heures de tranquillité. Allez rejoindre Miss Granger. Passé ce délai, nous devrons signaler votre disparition. Ne quittez pas le pays, vous êtes toujours liée à la Coupe par un contrat magique. Prenez ma cheminée pour vous rendre à Londres.
- Monsieur, je ne sais pas quoi dire... Pourquoi faites-vous cela ?
- J'ai toujours eu un faible pour les histoires romantiques, et la vôtre s'annonce épique. Maintenant, filez, jeune fille. Je protège vos arrières, dit-il avec un clin d'œil derrière ses lunettes en forme de demi-lune.
Fleur ramassa son sac, remercia une nouvelle fois le directeur, puis se dirigea vers la cheminée. Elle prit une poignée de poudre de cheminette et murmura la seule adresse qu'elle connaissait à Londres : "Résidence Delacour, Londres." En quelques secondes, elle disparut dans les flammes vertes, faisant sourire Dumbledore.
- Maintenant, la journée va être passionnante. Voyons voir dans combien de temps la cavalerie va débarquer, se dit-il avec amusement.
Quand elle atterrit dans la cheminée du salon en plein milieu du déjeuner, Fleur se retrouva face au regard surpris de la maîtresse de maison, une grande blonde aux yeux vert clair, semblables à deux billes de jade.
- Fleur, c'est toi ?
- Bonjour, ma tante. Est-ce que tu pourrais faire comme si je n'étais pas là ?
- Tu débarques dans mon salon et tu penses pouvoir échapper à un interrogatoire ? C'est mal me connaître, jeune fille, répondit sa tante, avant de lui adresser un grand sourire.
- Allez, viens déjeuner et raconte-moi ce qui t'amène ici.
Fleur commença à raconter à sa tante le but de sa visite surprise. Celle-ci lui promit de garder le secret et proposa même de l'aider à se repérer dans cette ville qui lui était complètement inconnue.
- L'endroit où se trouve ton amie n'est pas très loin. Laisse-moi te prêter Louis, il se fera un plaisir de t'y conduire, dit-elle en parlant du chauffeur personnel de la famille Delacour à Londres.
- Merci, ma tante, et s'il te plaît, ne dis rien à Tata, Maman ou Grand-mère.
- Ma chérie, en tant que marraine, je ne trahirai jamais ta confiance. Maintenant, pars retrouver ta belle. Vous avez apparemment beaucoup de choses à vous dire, et ton autre tante ne devrait pas tarder à rentrer. Si Mathilde te voit ici, tu peux être sûre qu'elle dira tout à Apolline.
- Merci, Géraldine, tu es la meilleure, répondit Fleur en serrant sa tante dans ses bras.
- Ne l'oublie jamais. Et je parlerai à mon fils pour qu'il te respecte un peu plus. J'ai eu vent de son comportement. François a été envoyé finir son année scolaire à Durmstrang, une idée de Clotilde pour lui refroidir les idées, dit Géraldine en riant.
Les deux Delacour se mirent à rire avant que Fleur ne s'éclipse.
Comme promis, Louis l'attendait devant la résidence au volant d'une grosse berline noire. Fleur prit place dans le véhicule, et il ne lui fallut que quelques minutes pour rejoindre le quartier de Camden.
La journée était déjà bien avancée, et la Française devait encore trouver le domicile de la famille anglaise. Elle commença à parcourir les rues du quartier, faisant plusieurs pauses pour admirer les œuvres de street art et les boutiques en tout genre.
Après plusieurs heures à errer dans Camden, elle se retrouva devant une galerie portant le nom d'Oliver Granger. Malheureusement, celle-ci était fermée, et personne ne répondait à l'interphone de l'appartement.
« Ils doivent être sortis », pensa-t-elle.
Fleur examina les environs et repéra un café non loin de là. Elle décida de s'y installer en attendant les Granger. Les minutes se transformèrent en heures, et la Française se perdit dans le livre qu'elle avait emporté. Soudain, elle s'arrêta, paya rapidement l'addition, et courut dehors.
Elle pouvait de nouveau la sentir, son âme sœur était là, tout près. Elle regarda à droite, à gauche... rien. Mais un dernier regard en direction du trottoir en face fit battre son cœur plus vite.
Hermione, sa bien-aimée, était là, criant son prénom.
La jeune Anglaise n'en revenait pas. Comment Fleur avait-elle réussi à la retrouver aussi vite ? Sans trop réfléchir, les deux jeunes filles se mirent à courir l'une vers l'autre en plein milieu de la rue. Heureusement, à cette heure tardive, la rue était calme. Elles s'étreignirent, se murmurant des mots doux à l'oreille, sous le regard amusé des parents d'Hermione, qui voyaient pour la première fois l'amour émanant de leur fille unique.
- Tu m'as tellement manquée, murmura Fleur, retenant ses larmes.
- Fleur, je ne suis partie que depuis quelques heures.
- Ce matin, en me levant, c'était comme si on m'avait arraché le cœur. Je t'en supplie, ne me refais jamais ça. J'ai cru t'avoir perdue.
Une larme coula sur sa joue.
À cet instant, toutes les angoisses accumulées depuis le matin prirent le dessus, et la Française s'effondra immédiatement dans les bras d'Hermione, qui la soutenait de toutes ses forces pour ne pas la laisser tomber.
- Mon amour, je suis désolée. Je ne savais pas que ça t'affecterait autant. Pardonne-moi.
Hermione embrassa le haut de sa tête.
- Les filles, tout va bien ?
Les Granger, témoins de la scène, commencèrent à s'inquiéter de l'état de la jeune fille blonde.
- Oui, Fleur a juste besoin de repos. J'ai l'impression que la journée a été difficile pour elle, par ma faute.
Fleur ne tenait presque plus debout, comme si toute son énergie l'avait quittée. Seuls les bras d'Hermione la soutenaient encore.
- Elle a l'air épuisée. Oliver, ramène-la à l'intérieur.
Jane comme à son habitude prit les choses en main.
- Non, papa, laisse, je vais m'en occuper.
- Ma chérie, tu es sûre de toi ?
Oliver, conscient que Fleur était plus lourde que sa fille, s'inquiétait.
- Oui, j'ai juste besoin que tu m'ouvres la porte.
D'un coup, la Gryffondor souleva la Française comme une mariée. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ressentit le besoin de le faire, et sa force en fut instantanément décuplée. Elle transporta Fleur jusqu'à l'étage sans effort, sous le regard quelque peu choqué de ses parents.
- Dépose-la ici.
Jane commença à faire de la place sur le canapé du salon.
Hermione déposa Fleur le plus délicatement possible. La Française s'était assoupie pendant le trajet, et la jeune Anglaise ne voulait pas la réveiller. Hermione s'installa doucement à ses côtés, faisant reposer la tête de la blonde sur ses genoux, et commença à caresser tendrement ses longs cheveux dorés.
- On va vous laisser tranquilles, le temps de préparer le dîner et un peu de thé. Elle risque d'en avoir besoin, chuchota Jane, avant d'adresser un baiser sur la joue de sa fille.
- Merci, maman.
Hermione était reconnaissante de l'attitude de ses parents.
Fleur émergea quelques minutes plus tard, se laissant porter un instant par les douces caresses dans ses cheveux avant de se redresser soudainement, ne reconnaissant pas l'endroit.
- Où suis-je ?
Dans la confusion Fleur laissa de côté la langue de Shakespeare.
- Mon amour, je suis là.
Hermione lui répondit tendrement en français pour ne pas la brusquer.
- Hermione, je suis désolée, je n'aurais pas dû débarquer comme ça. J'étais tellement inquiète.
- Ce n'est rien, je ne t'en veux pas. C'est plutôt à moi de m'excuser d'être partie comme une voleuse.
Hermione embrassa le front de la blonde.
- Ne refais jamais ça.
Fleur prit quelques secondes pour analyser son nouvel environnement.
- Comment suis-je arrivée ici ?
La Française était de nouveau pleinement consciente et abandonna le français.
- Tu es chez mes parents. En me voyant, tu t'es effondrée dans mes bras. Je t'ai montée jusqu'à leur appartement, et une fois arrivée, tu étais assoupie. Je n'ai pas osé te réveiller.
- Tu m'as portée pendant tout le trajet ? Comment est-ce possible ? Je fais une tête de plus que toi.
- Aucune idée. J'ai eu comme une poussée d'adrénaline et je l'ai fait sans réfléchir. Ça doit sûrement avoir un rapport avec notre lien.
- Il faudra que j'en parle avec ma grand-mère. Merci en tout cas de ne pas m'avoir laissée tomber.
Elle se rapprocha d'Hermione pour lui faire la bise, puis en se blottie dans son cou, respirant l'odeur de cannelle qui lui avait manqué.
- Je vois que Fleur est réveillée, juste à temps pour le dîner.
Jane est entrée doucement dans la pièce, analysant la posture des deux jeunes filles.
- Oh, mes excuses, madame. Je ne voulais pas m'imposer, j'en oublie mes manières.
La Française se leva rapidement du canapé et en tendant la main.
- Fleur Delacour, une amie de votre fille.
Jane lui tendit la main.
- Enchantée, Fleur. Je suis Jane, la maman d'Hermione, et le grand brun qui arrive, c'est mon mari, Oliver. Tu ne t'en souviens peut-être pas, mais nous nous sommes déjà rencontrés.
Oliver imita son épouse et serra la main de la jeune Française.
- Et notre fille nous a parlé de vous deux, donc pas la peine de mentir sur votre relation.
Les joues de Fleur virèrent instantanément au carmin suite aux paroles de la mère d'Hermione.
- Désolée pour le dérangement.
- Viens, tu es la bienvenue ici.
Oliver posa une main sur son épaule pour la conduire dans la cuisine.
- Maintenant, parle-nous un peu de toi. La dernière fois que nous t'avons vue, tu n'étais encore qu'une enfant.
- Oui, je me souviens de votre été sur la Côte d'Azur. Je devais avoir 11 ans, c'était juste avant que je n'entre à Beauxbâtons et que je doive rompre le contact avec Hermione. Mais la vie est bien faite, car grâce au tournoi, nous avons pu nous revoir.
- Fleur, merci de prendre soin de ma fille. Tu n'es là que depuis quelques minutes, et je peux déjà ressentir l'amour profond que tu as pour elle.
- C'est le cas, madame. Hermione est tout pour moi. Je ne peux clairement pas vivre sans elle.
- Un peu extrême quand même, vous êtes encore jeunes.
- Fleur a raison, papa. Elle ne peut pas vivre sans mon amour. C'est une autre partie de notre relation que je ne vous ai pas encore racontée.
- Désolée, ma fille, je suis confuse.
- Eh bien, Fleur est...
Hermione fut interrompue par Fleur.
- Laisse, je vais m'en charger. Ce qu'Hermione essaie de vous dire, c'est que je ne suis pas une simple sorcière comme elle. Je suis aussi en partie une créature magique.
- Désolée, mais ça ne se voit pas, sauf peut-être ta beauté, qui évoque les sirènes.
- Vous n'êtes pas loin, Monsieur Granger.
- Appelle-moi Oliver.
- Désolée, Oliver, mon peuple descend des sirènes, mais je fais partie de la branche plus terrestre de cette population. Je suis en partie une vélane. Pour faire simple, j'ai le même charme qu'une sirène ; je peux rendre les hommes et les femmes fous. J'ai également d'autres caractéristiques physiques, comme des ailes.
- Des ailes ? C'est vraiment cool.
Oliver était visiblement excité par le récit de la Française.
- Attends une minute. Si tu peux séduire les gens, comment peut-on être sûr que tu n'as pas séduit ma fille contre sa volonté ?
- Maman !
- Désolée de poser la question, mais tu viens de passer les dernières heures à faire des choses insensées par amour. Et je te rappelle que tu es ma fille unique, c'est mon rôle de veiller à ta sécurité.
- Je comprends votre inquiétude, mais Hermione ne réagit pas à mon emprise. Elle est en quelque sorte immunisée. Notre amour s'est construit petit à petit depuis plusieurs mois maintenant.
- Et pourquoi ne sommes-nous pas affectés ?
Jane était aussi curieuse que sa fille, ce qui fit sourire Fleur.
- Parce que j'ai appris à le contrôler. J'utilise l'emprise uniquement lorsque c'est nécessaire ou quand je suis submergée par une émotion forte. J'ai dû la laisser sortir une bonne partie de la journée sans m'en rendre compte, c'est pour cela que j'étais totalement épuisée tout à l'heure. Et pour être franche avec vous, je pense que même si j'essayais, l'emprise n'aurait aucun effet sur vous, car votre cœur appartient déjà à quelqu'un.
- C'est pour ça qu'Harry n'est pas affecté, contrairement à Ron ?
Hermione venait de prendre part à la conversation.
- Oui, Harry a le cœur pris par Ginny.
La discussion et le repas continuèrent jusqu'au sujet des âmes sœurs. Oliver et Jane ne savaient pas trop comment réagir face à la nouvelle. Il était difficile pour eux d'imaginer que leur fille de seulement 15 ans puisse être dans une relation la liant à Fleur pour la vie.
- Nous n'en sommes pas encore là, je n'ai même pas encore embrassé Fleur. Elle me respecte et ne m'impose rien, et je sais que ça lui demande énormément d'efforts pour contrôler sa vélane intérieure.
- Je vous promets, Monsieur et Madame Granger, que j'attendrai le temps qu'il faudra. Hermione est jeune, elle a sa vie devant elle, je ne veux en aucun cas être un obstacle, quitte à sacrifier mon propre bonheur. Et j'ai des principes : elle est encore mineure et sous votre responsabilité, je ne voudrais pas vous donner une mauvaise impression.
- C'est honorable de ta part. S'il te plaît, Fleur, appelle-nous Jane et Oliver. On risque de pas mal se voir prochainement, donc autant laisser tomber les barrières. Et j'avoue que je t'imagine bien comme belle-fille dans quelques années.
- Papa !
- Oliver !
- Bah quoi ? Hermione aurait pu ramener pire comme fille. Ne t'offense pas, Fleur. Jane, regarde-la, elle est parfaite pour notre trésor. Je ne pourrais pas être plus content. Bien sûr, si tu lui brises le cœur, je ne répondrai plus de moi, jeune fille j'espère avoir été bien clair.
Il essayait de montrer son meilleur visage de terreur à la Française.
- Ce n'est pas mon but, Oliver.
Fleur regardait amoureusement la jeune fille à ses côtés.
Le dîner s'est poursuivi dans une totale décontraction. Fleur se sentait en famille avec les Granger et était heureuse de leur accueil. Hermione, à ses côtés, était rayonnante de voir la bonne entente entre eux.
La nuit était bien avancée lorsque Hermione commença à bailler.
- Je pense que je vais partir. Merci pour la soirée, Jane et Oliver, et encore désolée pour l'intrusion.
- Tu pars ? Où vas-tu dormir ?
- Mes tantes habitent à Kensington. Je vais rester un peu chez elles. Maintenant que je sais que tu vas bien, je peux rentrer à Poudlard demain. Dumbledore me couvre seulement pendant 24 heures.
- Fleur, il est tard pour rentrer en bus ou en taxi, même si ce n'est pas très loin. Oliver va te ramener en voiture.
- Papa, Maman, s'il vous plaît, est-ce qu'elle peut rester ? On ne fera que dormir, je vous le promets.
Les deux parents se regardèrent avec un petit sourire complice.
- Si Fleur est d'accord, nous n'y voyons pas d'objection. Par contre, il faut que tu préviennes ta famille, jeune fille. Je ne voudrais pas qu'ils s'inquiètent de ton absence.
- Vous auriez un téléphone à me prêter ?
- Vous avez un téléphone ?
Oliver paru surpris, en lui tendant son portable.
- Vous seriez surpris de voir comment ma famille aime la technologie de votre monde. Si vous voulez bien m'excuser.
Fleur s'absenta pour parler à sa marraine, lui expliquant la situation et lui demandant une nouvelle fois de garder le silence pour le moment.
Pendant ce temps Hermione prit le chemin de sa chambre pour faire de la place à Fleur, mais en ouvrant la porte elle a eu un choc, la pièce de son enfance était désormais vide.
- Papa, Maman, pourquoi ma chambre est-elle vide ?
- Viens avec nous.
Arrivés devant un petit couloir et une porte qu'Hermione était certaine de ne pas avoir remarquée auparavant, ses parents lui remirent un jeu de clés.
- On pensait attendre ton retour cet été pour te faire la surprise, mais puisque tu es là, vois ceci comme un cadeau de Noël en retard. Bienvenue dans ton refuge, ma fille.
Oliver ouvrit la porte, révélant un petit espace privé qu'Hermione reconnut comme l'appartement au-dessus de la librairie, mais entièrement modernisé selon ses goûts.
Hermione passa quelques minutes à explorer l'endroit. Le salon avait une cheminée qu'elle pourrait connecter au réseau magique plus tard, et une immense bibliothèque. La cuisine, bien que petite, était équipée de tout le nécessaire pour préparer des repas pendant les longues journées d'étude. La salle de bain était complètement neuve, avec une douche à l'italienne remplaçant l'ancienne baignoire. Enfin, sa chambre, décorée de ses souvenirs d'enfance et d'objets aux couleurs de Gryffondor, ils avaient même remplacé le petit lit d'enfant par un lit queen size, idéal pour les nuits en compagnie de Fleur.
La jeune fille pouvait facilement imaginer sa vie ici l'été prochain en compagnie de la championne française. Elle aimait ses parents, mais elle appréciait également son indépendance. Le petit appartement était vraiment un refuge en devenir.
- Merci, je vous aime.
Elle se jetta sur eux et les serra dans ses bras aussi fort qu'elle le pouvait.
- Allez maintenant, va dormir et profite de ta copine. Elle s'est donnée beaucoup de mal aujourd'hui pour pouvoir être à tes côtés.
Justement, Fleur venait d'apparaître derrière les adultes, rendant son téléphone à Oliver en glissant un « merci ».
- Fleur, regarde ! Mes parents m'ont offert un endroit rien qu'à moi, ou à nous, si tu es d'accord.
- On a le temps pour ça, tu ne crois pas ?
Fleur s'approcha en lui adressant un baiser sur la joue.
- On vous laisse. Bonne nuit, les filles.
Ils quittèrent les lieux en refermant la porte derrière eux.
Hermione fit un petit tour du propriétaire avec Fleur avant de prendre place dans sa chambre pour passer leur première nuit ensemble. En réalisant cela, Hermione se sentit un peu tendue, ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux de la française.
- Ma lionne, si ma présence te dérange, je dormirai sur le canapé ; il a l'air confortable.
- Non, Fleur, j'ai très envie de dormir avec toi, c'est juste nouveau pour moi.
Fleur commença à sortir quelques affaires de son sac et tomba sur une petite boîte qu'elle avait presque oubliée, tant la journée avait été folle.
- Hermione, peux-tu venir t'asseoir sur le lit avec moi ? J'aimerais te demander quelque chose.
La Gryffondor, avec un air suspect, regarda la française avant de la rejoindre. Elles étaient maintenant assises l'une en face de l'autre au milieu du lit.
- N'aie pas peur, il n'y a rien de grave.
Fleur posa la petite boîte sur les genoux d'Hermione.
- Ce n'est pas ce que tu crois, on est encore trop jeunes pour une telle proposition.
Elle a dû préciser en riant du visage blême d'Hermione.
- Désolée, Fleur, j'ai paniqué une seconde.
- Faisons les choses dans l'ordre, d'accord ? Je voulais le faire après le bal, mais avec Ron, je pensais que le moment serait mal choisi. Et après la conversation avec Pattenrond ce matin, j'ai réalisé que j'avais oublié de te faire ma demande.
Elle ouvrit la boîte sous le regard interrogateur d'Hermione.
- Ce sont des anneaux de promesse.
- Fleur, je ne sais pas si je peux accepter.
Hermione regarda attentivement les deux anneaux. Ils n'étaient ni en or ni en argent, mais plutôt en pierre ; le petit génie n'arrivait pas à identifier laquelle.
- Pour les Vélanes, c'est un signe que le lien a été accepté. Ce sont des anneaux en ivoire de dragon, symbole de pureté. Ils ont été confectionnés avec un petit morceau offert par Asgard. J'y ai passé pas mal de temps ; il me reste quelques finitions à faire, mais j'aurai besoin de l'aide de ma grand-mère.
Hermione écoutait attentivement le récit de Fleur. La championne avait passé du temps à fabriquer ces anneaux rien que pour elle. Personne ne lui avait jamais offert un cadeau aussi précieux. C'était une très belle preuve d'amour.
Fleur la regarda, perplexe, avant de poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis des jours :
- Alors, Hermione, me ferais-tu l'honneur d'accepter d'être officiellement ma petite amie ?
- Oh, Fleur, bien sûr que j'accepte.
Hermione se jeta sur la Vélane prête à l'embrasser.
- Ma lionne, attends, tu ne devrais pas...
- Tais-toi, si je dois être officiellement ta petite amie, je veux pouvoir t'embrasser.
La petite lionne attrapa le visage de la Française et posa ses lèvres contre les siennes.
Le baiser était doux, sans arrière-pensée. Fleur ne tarda pas à répondre avec la même tendresse. Hermione ne pouvait imaginer meilleur premier baiser ; les lèvres de Fleur avaient le goût de vanille. Fleur pouvait ressentir l'amour d'Hermione dans ce baiser et percevait leur lien se renforcer encore plus. Hermione sentait l'emprise de Fleur lui chatouiller la peau, une sensation très agréable, réconfortée par l'aura magique vélane.
Pour Fleur, sa vélane intérieure ronronnait de plaisir à pouvoir enfin goûter aux lèvres de son âme-sœur. Le ronronnement devint plus fort à mesure que le baiser se prolongeait, au point qu'Hermione s'arrêta.
- Tu ronronnes ?
- Désolée, ma belle, mon côté vélane est juste content de pouvoir enfin t'embrasser.
- C'est surprenant que tu ronronnes alors que tu es en partie oiseau.
Hermione se blottit dans le cou de Fleur.
- Je t'aime, Fleur.
- Je t'aime, ma lionne. Et si nous allions dormir ?
Hermione proposa à Fleur de prendre la salle de bain en premier, les deux jeunes filles n'étant pas encore assez à l'aise pour se déshabiller l'une devant l'autre. Lorsque Fleur sortit en pyjama molletonné, la vision fit rire Hermione.
- Tu t'attendais à quoi ? Des dessous affriolants et que je te chante « Voulez-vous coucher avec moi » ?
- Pas à ce point-là, mais te voir dans cette tenue casse le mythe des belles françaises sexy. Si mes camarades te voyaient, ils arrêteraient d'essayer de te courtiser.
- Oh, mais tu l'auras, la belle française sexy, petite lionne, quand le moment sera venu. Et je ne veux personne d'autre que toi dans ma vie, peu importe le nombre de courtisans.
Fleur s'approcha avec un regard prédateur, faisant trembler la confiance de la Gryffondor.
- Maintenant, va te préparer. Je tombe de fatigue et je meurs d'envie de pouvoir enfin dormir à tes côtés.
Hermione parti presque en courant dans la salle de bain. Le dernier échange avec la Française ne l'avait pas laissé de marbre. Elle avait ressenti pour la première fois un vrai désir pour sa petite amie. Un peu d'eau fraîche sur le visage lui fit reprendre ses esprits. Après s'être préparée, elle retrouva Fleur déjà installée dans le lit.
Hermione souleva la couette pour se blottir contre Fleur, qui s'empressa de la serrer dans ses bras. Elles se laissèrent emporter par le sommeil, Hermione posant sa tête sur la poitrine de Fleur, profitant de la chaleur et du réconfort de leur étreinte.